Guide détaillé
Ce guide s'adresse aux voyageurs qui se demandent si leur niveau d'anglais sera suffisant pour visiter la Nouvelle-Zélande dans de bonnes conditions.
Ne soyez pas timides !
Vous souhaitez visiter la Nouvelle-Zélande, mais craignez que la barrière de la langue soit un obstacle insurmontable. Si cela peut vous rassurer, vous n'êtes pas la seule personne au monde qui ne parle pas l'anglais !
Il y a cette inquiétude de ne pas réussir à vous faire comprendre et une sorte de peur du ridicule. Ajoutez un peu d'anxiété à l'idée de ne pas trouver son hôtel, de ne pas comprendre le serveur au restaurant … et vous voilà déjà prêt à renoncer au voyage.
Pourtant, et sans vouloir sauter dès à présent à la conclusion de cet article, il ne faut pas exagérer les difficultés !
Et puisque vous avez sans doute besoin d'être rassuré un minimum, je vais vous expliquer comment vous en sortir sur place, quitte à ne bredouiller que des formules de politesse !
Avant toute chose, il faut déjà savoir qu'il existe trois langues officielles en Nouvelle-Zélande : l'anglais, le maori et la langue des signes.
Je me doute bien que vous ne parlez pas le maori, ni forcément la langue des signes, mais cela en dit déjà long sur la mentalité altruiste des Néo-Zélandais.
Car maîtriser une langue c'est bien, mais si l'interlocuteur ne veut pas échanger, cela ne sert à rien…
Et fort heureusement, les Kiwis ne sont pas snobs, et je vais vous expliquer comment ils traitent les étrangers qui ne parlent pas leur langue !
Les Kiwis font presque toujours le premier pas !
La Nouvelle-Zélande a été élue second pays le plus accueillant au monde, juste derrière l'Islande ! Une véritable culture de l'entraide est enseignée dès la petite enfance, en s'appuyant notamment sur les sports collectifs comme le rugby ou la voile.
C'est peut-être pour cela que les Néo-Zélandais sont en général des gens chaleureux qui proposent leur aide spontanément, même à de parfaits inconnus. Vous arriverez toujours à vous faire comprendre, surtout si votre demande se résume à retrouver le chemin de l'hôtel. Et je ne parle même pas des professionnels du tourisme qui sont formés pour échanger avec des voyageurs du monde entier.
Vous pouvez obtenir des réponses en direct avec le site de traduction français-anglais de Google.
Bien entendu, il ne s'agit pas de jouer au Pictionary (ce jeu dont le but est de deviner un mot) et vous n'allez pas vous transformer en mime par la même occasion.
Ai-je vraiment besoin de présenter le service Google Translation qui permet d'obtenir facilement des traductions précises en quelques secondes ?
Et puis, il suffit de connaître un minimum de phrases d'usage, notamment les formules de politesse pour se débrouiller en Nouvelle-Zélande.
Savoir dire « bonjour, je suis M. Dupont, voici ma réservation d'hôtel… » est à la portée de n'importe qui, même s'il faut l'écrire sur un bout de papier pour s'en souvenir.
Mais si cela peut vous rassurer, la plupart des voyageurs ont une belle anecdote à raconter à propos d'un Kiwi qui les a aidés durant leur séjour.
Personne ne va se moquer de votre niveau d'anglais, et quand bien même cela arriverait… vous serez à 18 500 km de chez vous !
Ne pas maîtriser l'anglais au quotidien.
Certes, la gentillesse et la serviabilité des Kiwis n'est plus à démontrer, mais il existe des situations plus intimidantes que d'autres. Alors pour ne pas vous laisser avec des craintes injustifiées, je vais passer en revue les cas de figure ou une mauvaise maîtrise de l'anglais est supposée préjudiciable...
Car dans la pratique, vous serez essentiellement amené à discuter avec des professionnels qui vous reçoivent avec bienveillance.
Mais commençons tout de suite par ce qui semble le plus difficile à première vue : la douane.
À l'aéroport avec les douaniers
On s'en fait un monde, mais ce que le douanier vous demande, il peut aussi le désigner d'un simple geste (par exemple s'il s'agit d'ouvrir votre valise pour une inspection).
En réalité, le personnel d'aéroport voit passer des milliers de personnes chaque jour, dont bon nombre ne parlent pas l'anglais.
Il n'y a aucune difficulté à présenter son passeport avec sa Passenger Arrival Card, c'est une simple formalité.
Cette carte distribuée dans l'avion est d'ailleurs écrite en français, et il suffit de la compléter en cochant des cases pour expliquer la raison de son séjour chez les Kiwis.
L'avis de Kiwipal
Aucune difficulté, même sans savoir parler un mot d'anglais.
En agence de location de voiture ou camping-car
Dans la pratique, savoir parler l'anglais facilite les échanges avec les loueurs. Mais si vous avez réservé en passant par le comparateur de Kiwipal, vous avez déjà fait l'essentiel.
Vous disposez d'un email de confirmation du loueur qu'il suffit de présenter en agence avec votre permis de conduire et votre permis international.
S'il vous reste une somme à régler, le personnel vous montrera le montant sur le mail de confirmation, et vous n'aurez plus qu'à payer le solde par carte bancaire comme vous le faites d'habitude.
L'état des lieux qui suit se résume à pointer d'éventuels défauts sur le véhicule avant le départ.
L'avis de Kiwipal
Aucune difficulté, car le comparateur proposé par Kiwipal est en français et vous n'avez pas grand-chose à dire sur place. Il suffit d'être attentif.
Sur la route et en promenade
Vous serez en terrain connu puisque panneaux routiers et marquages au sol respectent la signalétique internationale (à quelques détails mineurs près).
Si vous êtes équipé d'un GPS, il suffit de le configurer en langue française pour être guidé dans votre langue maternelle.
L'avis de Kiwipal
Concentrez-vous plutôt sur la conduite à gauche ! Vous n'avez pas besoin de parler l'anglais pour conduire, d'ailleurs il n'y a pratiquement pas de péages et l'on peut payer l'essence par carte bancaire ...
À la réception de l'hôtel
Le personnel hôtelier parle rarement français, mais cela n'a aucune importance, car vous pouvez présenter les confirmations de réservation sur papier ou smartphone. De toute manière, vous avez affaire à un personnel qualifié qui est pratiquement capable de deviner à l'avance ce que vous souhaitez.
L'avis de Kiwipal
Qu'il s'agisse d'un hôtel, d'un motel ou d'un bed & breakfast, vous n'avez qu'à vous laisser guider.
Dans les restaurants
Cette fois, le strict minimum se résume à saluer le serveur et déchiffrer le menu pour commander. Même si l'on devine en général de quoi il s'agit, la moindre application de traduction sur smartphone vous expliquera la carte et vous n'avez même pas à répondre du tac au tac avec le serveur !
La pratique du pourboire n'est pas encore très répandue en Nouvelle-Zélande, mais progresse.
Pour le reste, il suffit de savoir que l'on paye souvent à la commande dans les restaurants d'entrée de gamme, et que l'on ne laisse pas de pourboire en Nouvelle-Zélande sauf si le service était exceptionnel. L'addition que l'on vous présente est TTC et vous n'avez pas de TIP à calculer comme au Québec par exemple.
L'avis de Kiwipal
S'il peut y avoir quelques malentendus (eau plate ou gazeuse par exemple), il n'y a pas grand-chose à dire, et un sourire arrange tout.
Au supermarché et dans les commerces
La Nouvelle-Zélande est un pays avec une culture occidentale et les supermarchés ressemblent à n'importe quel Mark & Spencer. On y trouve même des médicaments sans ordonnance en rayon et seule l'étape du passage en caisse comporte quelques surprises.
La carte EFTPOS est utilisée par les Néo-Zélandais pour régler les petits achats du quotidien.
Le caissier demande presque toujours si l'on souhaite régler en espèce (cash) ou EFTOS… Autant dire que vous ne saurez pas quoi répondre si vous ignorez qu'il s'agit d'une carte de paiement très populaire en Nouvelle-Zélande. Il suffit de montrer des espèces ou de prononcer le mot « Visa » pour s'en sortir.
L'avis de Kiwipal
Aucune difficulté, et la plupart des supermarchés emploient même du personnel pour remplir les sacs de course à votre place (sans pourboire).
Durant les activités
Faute de savoir l'anglais, vous aurez bien du mal à apprécier une visite guidée... Pour les activités sportives, notamment les initiations au kayak, il est toutefois possible de participer si vous indiquez au moniteur que vous ne parlez pas la langue. Auquel cas, l'essentiel de la leçon se fera avec des démonstrations, et vous vous en sortirez très bien.
Rien ne vous oblige à suivre des activités guidées en anglais, il y a largement de quoi s'en passer.
Ceci dit, les activités sont essentiellement gratuites et vous pouvez les réaliser sans guide en Nouvelle-Zélande. C'est le cas notamment des randonnées dans les parcs nationaux. Un passage à l'office de tourisme (iSite) le plus proche suffit en général pour se faire remettre une brochure en français.
L'avis de Kiwipal
La maîtrise de l'anglais est utile pour les activités encadrées, mais elle n'est pas essentielle. On peut même sauter en parachute en tandem sans connaître la langue !
Durant la visite d'un musée
Les musées incontournables du pays (Te Papa, Auckland War Memorial, Rotorua Museum) proposent tous des audioguides en français. C'est moins souvent le cas dans les petits musées ou sur les sites touristiques, même si l'on trouve des dépliants en français qui résument l'essentiel de la visite comme à Hobbiton.
L'avis de Kiwipal
Du moment que la visite guidée n'est pas exclusivement en anglais, vous n'avez aucune raison de fuir les musées.
Dans la vie courante
On peut parfaitement visiter la Nouvelle-Zélande en bredouillant quelques mots simples comme “bonjour, merci, au revoir”. L'idéal étant d'essayer de parler un minimum au lieu de pointer du doigt, par respect pour votre interlocuteur. De toute manière, votre prononciation, même si elle est mauvaise, vous vaudra des sourires qui ne seront pas moqueurs, mais bienveillants.
Même si vous n'arrivez pas à aligner deux mots, votre interlocuteur verra vos efforts et n'en sera que plus sympathique.
Il n'en demeure pas moins que certaines personnes (dont vous faites peut-être partie) ressentent une forme de gêne. Ils se demandent en fait s'ils ne passent pas à côté de quelque chose, faute de pouvoir s'exprimer dans la langue du pays. Et sur ce point, j'ai un avis assez tranché à partager avec vous ...
Est-ce vraiment grave de ne parler à personne ?
Cette question me tient particulièrement à coeur, alors je vais y consacrer peut-être plus de temps qu'il ne faudrait. Car vous entendrez souvent dire qu'il est dommage de partir à l'autre bout du monde sans pouvoir échanger avec les habitants du pays que l'on visite.
Il y aurait d'un côté les véritables explorateurs qui s'imprègnent de la culture locale et vont dîner chez le premier venu, et de simples touristes présumés incultes pour qui la Nouvelle-Zélande serait comme l'extension d'un village de vacances ...
Pour ma part, je préfère cent fois un visiteur discret qui jette ses papiers gras dans les poubelles, à celui qui critique tout et souligne la moindre différence avec son pays d'origine, ne se privant pas de donner son avis.
Si vous n'avez pas envie de discuter de la vidange du camping-car avec votre voisin de parking, cela vous regarde. Chacun est libre de faire ce qu'il veut !
Les voyageurs tranquilles qui sont venus se reposer et fuir la routine ont aussi le droit de voyager. Personne n'est obligé de jouer au baroudeur fauché et mal rasé pour se faire respecter !
Celles et ceux qui ont travaillé toute l'année et même parfois toute leur vie (je pense aux retraités) ont besoin de vacances.
Ils font marcher l'économie du pays qu'ils visitent et tout ce qu'on leur demande en contrepartie c'est d'être poli et de laisser le pays dans l'état où ils l'ont trouvé.
Bien entendu, je considère que la rencontre avec les Kiwis est souhaitable, et j'ai coutume de dire que si l'on se rend en Nouvelle-Zélande pour les paysages, on y revient pour ses habitants. Mais ce n'est pas une obligation et il n'y a personne à impressionner et aucun certificat de bonne conduite délivré à l'arrivée.
Personne n'est tenu de se prosterner devant la culture maorie et la Nouvelle-Zélande n'est pas la Corée du Nord ! Libre à vous de venir dans le pays pour faire de la randonnée, du parapente ou du kayak, sans mettre un pied dans un musée.
N'allez pas culpabiliser si votre séjour n'a d'autre but que d'en prendre plein les yeux en s'amusant !
Néanmoins, je tiens à dire que si l'on peut voyager comme un ermite, il ne faut pas pour autant se comporter comme un vrai sauvage. Les discussions sont intéressantes, mais de brefs échanges agrémentés de sourires sincères ont parfois plus de valeur.
D'ailleurs, vous pouvez compter sur les Néo-Zélandais pour faire le premier pas ! Pour que le courant passe, il suffit de se montrer ouvert d'esprit, et l'on revient toujours avec de bons souvenirs.
Que dire de plus ? Que vous soyez anglophone ou non, la Nouvelle-Zélande vous attend, et le moins que l'on puisse dire, c'est que vous ne serez pas déçu !