Guide détaillé
Ce guide explique comment se déroule le trajet en avion et les escales pour se rendre en Nouvelle-Zélande.
Le voyage de tous les records
Avec 18 500 km à parcourir depuis la France, le vol à destination de la Nouvelle-Zélande est l'un des plus longs du monde. Aux 24 heures passées dans les airs s'ajoutent une escale et des formalités d'aéroport, pour un total d'environ 28 heures avant d'atterrir à Auckland !
Ajoutez à cela le trajet retour pour Paris et vous aurez pratiquement fait le tour du globe.
Voilà pourquoi ceux qui ont vécu cette expérience en parlent avec une certaine fierté, mais aussi une part d'exagération.
Car un voyage de l'autre côté de la planète ne peut se résumer à une question de fatigue.
La simple perspective d'embarquer à bord du gigantesque Airbus A380 pour se rendre dans le pays du Seigneur des anneaux est extraordinaire en soi.
Il n'en demeure pas moins que le voyage peut se révéler fatiguant s'il est mal préparé.
Il peut même devenir épuisant si vous voyagez avec de jeunes enfants à surveiller constamment. Dans ces conditions, la question d'une escale prolongée mérite d'être posée, que ce soit à Singapour ou Dubaï.
Encore faut-il savoir quelle compagnie aérienne emprunter, et comment réserver ses billets au meilleur prix.
Toutes les places à bord ne se valent pas, et la capacité à dormir pour arriver en meilleure forme dépend surtout de quelques astuces glanées avec le temps.
Cet article n'aborde pas la question de la douane et de la biosécurité. Je vous invite à consulter notre dossier spécial formalités pour plus de détails.
Quand faut-il réserver ses billets d'avion ?
Réserver ses billets pour la Nouvelle-Zélande six mois à l'avance permet de profiter de meilleurs tarifs. Il faut néanmoins compter au moins 1200 € pour un aller-retour entre Paris et Auckland.
Et contrairement à l'idée reçue, il vaut mieux éviter de recourir aux services d'une agence de voyages spécialisée. Il existe de nombreux comparateurs de tarifs, alors autant éviter de rémunérer un intermédiaire de plus dans la transaction. Organisez-vous pour réserver vos places de préférence en début de semaine. Car le vendredi et surtout le week-end coïncident avec une forte demande et la hausse des prix.
Il est recommandé de repérer les tarifs et de passer réservation sur des ordinateurs différents. Votre intérêt sur un vol particulier peut être analysé par la compagnie aérienne, et le prix augmentera comme par magie si vous vous décidez le lendemain.
Notez bien que la taxe d'aéroport de 25 $ si vous quittez la Nouvelle-Zélande en passant par Christchurch a été supprimée en 2008... C'est un parfait exemple de conseil périmé comme on en trouve encore dans certains guides papiers !
Il va sans dire que le coût élevé des places impose de souscrire au minimum une assurance bagages et annulation. N'oubliez pas de lire notre article sur les formalités de douane et sur la préparation des valises, puis rendez-vous ensuite à l'aéroport pour le grand départ.
À quoi ressemble un Airbus A380 ?
On a parfois du mal à imaginer qu'un aussi gros porteur puisse voler dans les airs. L'Airbus A380 surprend d'ailleurs avec une impression de lenteur au décollage. Mais ce modèle est sans conteste le plus confortable pour se rendre en Nouvelle-Zélande.
L'appareil possède deux niveaux reliés par un escalier intérieur.
Si vous avez la possibilité de choisir votre place, je vous recommande d'opter pour le pont supérieur à l'atmosphère plus agréable.
Les compagnies aériennes nous accordent heureusement quelques centimètres supplémentaires pour ranger nos jambes.
Les fauteuils sont également un peu plus larges que à l'accoutumée.
Chaque siège dispose d'un écran individuel qui permet de visionner des films récents et d'écouter de la musique avec le casque audio distribué après le décollage.
La présence d'un port USB permet même de visionner des photos et de recharger un smartphone ou une tablette !
L'A380 est réputé silencieux, et sa cabine est indéniablement mieux insonorisée que dans tout autre appareil commercial.
Mais l'avion n'en demeure pas moins bruyant, surtout si vous voyagez assis près des ailes.
On a coutume de répéter que les meilleurs sièges se situent au niveau des sorties de secours.
Ces places offrent certes plus d'espace pour les jambes, mais la présence des toilettes à proximité en fait un lieu de passage permanent, sans parler des odeurs...
Le confort par défaut reste de toute manière insuffisant pour un vol d'aussi longue durée. Pour réussir à se reposer ou dormir, il faut connaître quelques astuces supplémentaires.
Comment améliorer son confort à bord ?
Parvenir à trouver le sommeil durant un vol long-courrier est indispensable pour limiter la fatigue du voyage. Mais pour augmenter ses chances d'y parvenir, il faut investir dans quelques accessoires.
Pour arriver à s'isoler du bruit ambiant, il ne faut pas se contenter des traditionnels bouchons d'oreille.
Je recommande de porter également les nouveaux modèles d'écouteurs équipés d'un dispositif antibruit. Investissez dans un oreiller spécialement étudié pour les vols en avion.
Avant de mettre votre masque pour les yeux, mettez votre ceinture attachée en évidence pour que le personnel ne vienne pas vous réveiller en cas de turbulences.
Il faut de toute manière prévoir un lainage, car l'air conditionné et la fatigue ne permettent pas de se tenir suffisamment au chaud.
Vous pouvez demander une couverture supplémentaire à l'hôtesse si le froid se fait sentir.
Il est recommandé de se déchausser et de porter des bas de contention. Une immobilité prolongée (surtout si vous passez une partie du vol endormi) impose des exercices physiques réguliers comme la pression de la plante des pieds au sol pour favoriser la circulation.
En réalité, les meilleures places sont celles qui donnent sur les allées et non sur les hublots. Levez-vous régulièrement pour éviter les crampes. Singapour Airlines propose un petit espace avec des jus de fruits et des verres d'eau en libre service. Dans ces conditions, il est possible de passer plusieurs heures debout pour détendre ses muscles.
Plutôt que du thé ou du café buvez souvent de l'eau pour lutter contre la déshydratation. Et ne suivez surtout pas le mauvais conseil qui prétend que la consommation d'alcool facilite l'endormissement. Il vaut mieux lui substituer la relaxation et les étirements !
Quant aux somnifères, ils sont adaptés pour dormir dans un lit, et non dans un fauteuil où ils facilitent l'apparition des courbatures. En revanche, les médicaments contre le mal de l'air sont recommandés si vous souffrez de nausées ou de vertiges. Préférez dans ce cas les places au niveau des ailes qui sont moins affectées par les turbulences.
Comment se déroulent les escales ?
Souvent perçue comme une perte de temps, l'escale peut néanmoins prolonger les vacances si vous disposez d'un créneau suffisamment confortable, et que vous n'avez pas peur de rater votre correspondance.
Bien que Dubaï soit reliée à l'aéroport par une ligne de métro aérien rapide, il faut disposer d'une demi-journée pour envisager une escapade en ville. Les amateurs de shopping de luxe trouveront leur bonheur s'ils ont les moyens d'acheter. Les autres se contenteront d'admirer les gratte-ciels et feront un détour par la plage.
Autrement plus intéressante, l'escale à Singapour mérite que l'on aménage ses horaires, quitte à rajouter un supplément de fatigue au voyage.
Le métro relie l'aéroport au centre-ville en moins de 25 minutes, et vous pouvez obtenir un visa temporaire de 24 h sur simple présentation de votre billet d'avion.
Avec quelques heures d'escale, vous aurez le temps de faire un tour dans Little India ou Chinatown.
Procurez-vous un plan du métro et restez sur les artères principales pour être certain de ne pas manquer l'avion. Si vous n'avez jamais visité l'Asie, le dépaysement sera total.
Cependant, la solution idéale pour visiter Singapour consiste à s'inscrire à la sortie gratuite en bus. Le circuit de deux heures part de l'aéroport et permet de découvrir les principaux quartiers de la ville. Les arrêts de quelques minutes suffisent parfois pour acheter une brioche à la viande à un vendeur des rues.
Quelle que soit votre escale, pensez à retirer de l'argent en monnaie locale dans un distributeur de l'aéroport si vous comptez acheter des souvenirs. Votre petite escapade en ville ajoute une part de fatigue, mais elle dégourdit les jambes et augmente les chances de dormir durant la fin du voyage.
Je précise qu'il est interdit de manger dans le métro de Singapour, sous peine d'une sévère amende. Ceci explique en partie la propreté impeccable du réseau de transport.
Comment combattre le jetlag ?
Félicitation, vous êtes arrivé au pays des kiwis, épuisé mais excité à l'idée de commencer vos vacances. Toute la fatigue accumulée durant le trajet va se dissiper progressivement, mais il faut éviter de trop tirer sur la corde durant les premiers jours.
Le jetlag est causé par la perte de repères qui découle du changement de fuseau horaire.
Si vous n'en avez jamais fait l'expérience, sachez que l'on peut comparer cela à une journée de travail précédée d'une nuit blanche. La fatigue ressentie est à la fois physique et nerveuse.
Si vous êtes parvenu à dormir un peu durant le vol, que vous avez bu beaucoup d'eau et évité l'alcool, alors les symptômes devraient être moins prononcés.
Il importe désormais de reprendre des horaires normaux et surtout de manger sainement pour aider le corps à se rétablir.
S'il fait encore jour, je vous recommande de tenir jusqu'en début de soirée avant de sombrer dans un sommeil réparateur.
En revanche, si vous arrivez de nuit, partez vous coucher sans même défaire vos valises !
Ne prenez pas le volant durant votre première journée en Nouvelle-Zélande.
S'initier à la conduite à gauche en état de fatigue n'est pas sans danger. Profitez-en plutôt pour visiter Auckland, et chasser les courbatures de l'avion avec une bonne marche !
Si vous suivez tous mes conseils, le voyage devrait se passer dans des conditions acceptables.
D'ailleurs, le trajet aller n'est pas le plus pénible, et le vol retour semble plus long, dépourvu qu'il est du plaisir de la nouveauté. Raison de plus pour profiter d'une escale.
Quoi qu'il en soit, après une telle expérience, un vol de 8 heures vous semblera une partie de plaisir.
Je vous laisse prolonger la discussion avec notre ami Ben le Kiwi, incollable sur l'A380 et les astuces pour faciliter le voyage vers sa terre natale.