Interview
- De Brest à Auckland.
- L'appel de la Terre du Milieu.
- À l'heure du départ pour les antipodes.
- Seule sur les routes de Nouvelle-Zélande.
- À la découverte des villes néo-zélandaises.
- Dans les rues de Christchurch qui se relève.
- Viser les sommets malgré le vertige.
- L'expérience du terrain.
- Travailler pour continuer l'aventure.
- Payer sa dette à la société !
- On the road again !
De Brest à Auckland.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas présenté un blog de voyageur, d'une part parce que la qualité a baissé, mais aussi parce qu'ils se font plus rares depuis que les réseaux sociaux ont pris la main.
Seulement voilà, le blog tenu par Aurore est un modèle du genre avec des articles passionnants et particulièrement bien écrits, un vrai boulot de reporter, ce qui m'a redonné l'envie de faire des interviews sur Kiwipal.
Guillaume : Bonjour, est-ce que tu peux te présenter aux lecteurs de Kiwipal s'il te plaît ?
Aurore : Kia Ora ! Je m'appelle Aurore, Brestoise d'origine, globe-trotteuse dans l'âme, de 20 et quelques années... (allez j'avoue tout, puisque nous sommes entre nous, j'ai 27 ans). Passionnée depuis toujours de voyages, assoiffée de découvertes et d'aventures, je suis de celles qui trouvent l'herbe plus verte ailleurs (et elle l'est particulièrement en Nouvelle-Zélande).
Guillaume : Je suis moi-même d'origine bretonne, alors l'appel du large me parle, mais partir à l'autre bout du monde, c'est tout de même autre chose que d'avoir envie d'un week-end à Londres, alors qu'est-ce qui a motivé ton départ ?
Aurore : J'étais à l'étroit dans mon train-train quotidien, enfermée dans un job qui ne me convenait plus. Je prends la décision il y a 2 ans de tout quitter et de franchir le cap ! Et c'est en juin dernier que je débarque en Nouvelle-Zélande, Visa Vacances Travail en poche, pour une année remplie de kiwis, hakas, voyages, rencontres et pures folies ! Je passe donc d'un bout du monde (Finistère) à l'autre (Nouvelle-Zélande). Cela fait déjà 9 mois que je me suis transformée en petit kiwi, et je compte bien profiter de mon visa jusqu'au dernier jour !
L'appel de la Terre du Milieu.
Le Programme Vacances Travail ne concerne pas seulement la Nouvelle-Zélande, mais près de 40 pays dans le monde, et la liste ne cesse de grandir. Le choix d'une destination en dit souvent long sur le voyageur, alors la question s'impose.
Guillaume : Avant de parler plus en détail de ton séjour, est-ce que tu peux expliquer pourquoi tu as choisi la Nouvelle-Zélande pour ton PVT ?
Aurore : Je confesse que le pays du kiwi en folie n'était pas mon premier choix... J'ai tout d'abord envisagé d'effectuer mon PVT au Canada : refroidie (c'est le cas de le dire) par le rigoureux hiver et les contraintes d'obtention du visa, j'ai ensuite songé à l'Australie. Trop grand, trop chaud, trop d'animaux pas gentils, j'ai commencé à avoir des doutes...
Guillaume : Je ne vais pas parler de l'Australie, on dirait que je suis de parti pris, mais c'est vrai qu'on y trouve une centaine d'espèces de serpents venimeux. Du coup, tu as envisagé la Nouvelle-Zélande ?
Aurore : Oui, je me suis ensuite tournée vers la Nouvelle-Zélande, ce mystérieux pays du bout du monde, dont on m'a tant vanté la gentillesse de ses habitants, la richesse de sa culture maorie, la diversité de ses paysages, sa nature sauvage préservée, ses kiwis (le fruit, l'oiseau ou l'homme... à vous de choisir) et ses petits Hobbits joufflus (je suis une fan inconditionnelle du Seigneur des anneaux).
Guillaume : Et ce fut le déclic ?
Aurore : Et là, bingo ! eurêka ! Cela m'est apparu comme une évidence : j'ai su que c'était le bon pays, que ça serait la Nouvelle-Zélande sinon rien. Autre élément non négligeable dans ma prise de décision : ayant grandi à Brest, j'ai pas mal d'entraînement au niveau de la pluie. Je savais que je ne serais pas trop dépaysée !
À l'heure du départ pour les antipodes.
Techniquement parlant il est très facile de demander un Visa Vacances Travail pour la Nouvelle-Zélande, d'autant qu'il n'y a même plus de quotas d'entrée. Mais la difficulté réside surtout dans l'abandon temporaire de la famille et des amis dont certains peuvent mal vivre la séparation d'une année entière.
Guillaume : Comment ton entourage a-t-il réagi quand tu as annoncé ton départ, à l'autre bout du monde qui plus est ?
Aurore : Je redoutais la réaction de mes proches, quant au fait de quitter un CDI, un bel appartement, une bonne situation avec un avenir tout tracé, pour m'enfuir au bout du monde ramasser du kiwi...
Guillaume : Présenté comme cela, c'est sûr que cela fait réfléchir...
Aurore : Mais je dois dire que j'ai été agréablement surprise par leurs réactions ! Tous se sont montrés très enthousiastes, excités et même admiratifs à l'idée de ce projet. Finalement, ils ont été étonnés sans l'être vraiment, car ils devaient savoir que tôt au tard je m'en irai au bout du monde...
Guillaume : Finalement, cela s'est passé plus simplement que prévu...
Aurore : Bien sûr, il y a eu des réactions d'angoisses, d'inquiétudes, de peur, et un peu de tristesse à l'idée de me savoir seule et si loin... Mais ils me savent heureuse de cette décision, et je pense les avoir vite rassurés une fois sur place grâce à mes récits ! Et avec la magie d'internet, on est jamais vraiment très loin de ces proches.
Seule sur les routes de Nouvelle-Zélande.
On se représente le voyageur solitaire comme un homme barbu légèrement sale avec un sac à dos... mais c'est un cliché éloigné de la réalité. Pour autant, il faut un surplus de détermination pour une jeune femme qui souhaite se lancer seule dans une telle aventure. Il faut avoir une âme de pionnière en quelque sorte.
Guillaume : Je peux comprendre l'inquiétude des parents, d'autant que l'on ne se fait pas une idée précise de la Nouvelle-Zélande quand on n'y a jamais été. Et de ton côté, est-ce que tu as eu peur parfois toute seule en Nouvelle-Zélande ?
Aurore : En ce qui me concerne, pas vraiment ! La Nouvelle-Zélande est vraiment le pays idéal pour une femme seule qui commencer à voyager. Que ce soit les locaux, les voyageurs ou les backpackers, j'ai eu la chance depuis le début de mon aventure de ne rencontrer que des personnes bourrées de gentillesse et de bienveillance.
Guillaume : Ce qui est fantastique en soi, mais il y a toujours des moments où l'on ne peut compter que sur soi.
Aurore : Si je n'ai jamais eu peur en Nouvelle-Zélande, il est vrai que le fait de voyager seule peut être parfois déroutant... Il faut apprendre à se débrouiller et vivre par soi-même, pour soi-même, avec le travail d'introspection que cela induit (même si l'on n'est jamais vraiment seule bien longtemps !).
Guillaume : Tu penses que c'est quelque chose que tu recommanderais ?
Aurore : Au final, je ne peux que vivement encourager le voyage et le PVT en solo: l'expérience et les rencontres n'en sont que plus fortes et plus intenses. On devient plus fort et vite drogué à ce sentiment de liberté incroyable... !
À la découverte des villes néo-zélandaises.
Si vous avez déjà lu des interviews sur Kiwipal, vous savez que je demande souvent au voyageur quelle ville il préfère en Nouvelle-Zélande. La personnalité transparaît toujours un peu quand il s'agit d'expliquer ce que l'on aime, et jusqu'ici j'ai souvent eu les mêmes réponses, mais jamais les mêmes raisons !
Guillaume : Tu es plutôt Aucklandou Wellington ?
Aurore : Sans hésitation, j'appartient à la team Wellington à 100% ! Si j'ai apprécié le côté cosmopolite d'Auckland, sa vie culturelle, ses nombreuses activités et ses excursions rapides vers des endroits paradisiaques, ainsi que sa position privilégiée au sein de la Nouvelle-Zélande, mon choix se porte définitivement vers la capitale néo-zélandaise.
Guillaume : Pourquoi as-tu tant accroché à la capitale du pays ?
Aurore : J'ai eu un véritable coup de cœur pour Wellington : son charmant centre-ville à taille humaine, ses belles maisons de style victorien, ses habitants « à la néo-zélandaise » (c.a.d hyper détendus), ses succulents cafés, ses rues construites sans queue ni tête, mais toujours pleines de surprises... Sans oublier sa proximité avec l'île du sud, il suffit de trois heures de ferry et le tour est joué !
Guillaume : Tu t'imagines y vivre où c'est juste une ville que tu as adorée ?
Aurore : Windy Welly est typiquement le genre de ville ou j'adorerais vivre, à condition de tirer une croix sur mon brushing et sur le port de petites jupettes : le vent souffle fort à Wellington !
Dans les rues de Christchurch qui se relève.
À l'heure où nous réalisons cette interview, la troisième plus grande ville du pays n'a toujours pas eu les honneurs d'un article sur Kiwipal. Pour un guide de voyages, il est très difficile de présenter une ville en construction, et je n'ai toujours pas trouvé comment m'y prendre. Aurore n'a pas eu ce problème, et son article sur Christchurch est le meilleur que j'ai lu depuis longtemps !
Guillaume : On a parlé des métropoles du Nord, si l'on part dans le sud, recommandes-tu la visite de Christchurch ?
Aurore : Tout à fait ! La ville de Christchurch, qui porte toujours les nombreux stigmates de ses derniers tremblements de terre, peut de prime abord rebuter. La ville est en permanente reconstruction, le bruit des travaux se fait entendre toute la journée, l'accès au centre-ville est difficile...
Guillaume : Je crois que c'est ce qui me fiche un peu le cafard, j'ai connu la ville avant les séismes, il n'y a même plus la cathédrale...
Aurore : Oui, la cathédrale est la parfaite illustration du paysage urbain, elle est partiellement détruite et laissée à l'abandon. Tout semble en stand-by... Pourtant, la ville renaît peu à peu de ses cendres et une énergie folle se dégage, pour qui sait ouvrir l'œil... !
Guillaume : Peux-tu nous donner quelques exemples, parce que beaucoup de voyageurs restent sur cette image de ville en chantier...
Aurore : Christchurch est la capitale d'un « Street Art », qui égaye la ville et donne des couleurs aux bâtiments en ruine. L'association « Gap Filler » déborde d'idées plus loufoques les unes que les autres pour rendre la ville plus vivante : une ancienne machine à laver a été détournée de façon à pouvoir se déchaîner sur un dance floor en plein air, un jeu vidéo géant est installé au milieu d'une rue...
Guillaume : Je suis complètement passé à côté, je pensais qu'il n'y avait plus rien !
Aurore : La ville a même construit un centre commercial composé exclusivement de containers et une cathédrale temporaire en cartons !
Viser les sommets malgré le vertige.
Si la qualité de vie des villes néo-zélandaise n'est plus à démontrer, on vient avant tout en Nouvelle-Zélande pour la nature et les grandes randonnées. Il y en a pour tout les gôuts, mais une règle se vérifie souvent : plus la marche est difficile, plus la récompense est grande à l'arrivée.
Guillaume : Si l'on sort des villes, quelle est la randonnée qui t'a le plus marquée depuis le début de ton voyage ?
Aurore : L'Avalanche Peak, au parc National d'Arthur's Pass ! Je souffre d'un léger (très gros) problème de vertige. Pour atteindre le sommet à 1833 mètres d'altitude, j'ai dû constamment repousser mes limites, en essayant d'éviter la crise de tétanie, le malaise vagal, la syncope, la mort (au choix).
Guillaume : Mis à part l'altitude et le vertige (que je partage), la piste est facile à suivre ?
Aurore : C'est sans compter la difficulté physique de la randonnée avec son dénivelé de 1050 m très raide. La première partie du trek s'apparente plus à de l'escalade qu'à de la marche... !
Guillaume : Cela en valait la peine ?
Aurore : La souffrance endurée est à la hauteur de la vue au sommet, avec un magnifique panorama à 360 degrés sur les Alpes du Sud...
Guillaume : Cela donne envie ! Tu peux d'ailleurs nous dire deux mots sur les autres randos que tu as faites en NZ ?
Aurore : Beaucoup d'autres randonnées m'ont marqué tout au long de mon aventure, je pense notamment aux paysages hallucinants du Tongariro Alpine Crossing (un must-do de l'île du Nord) au Roy's Peak (incontournable de l'île du Sud), mais aussi celle moins connue de Mount Arthur dans le Kahurangi National Park, qui marque ma première rencontre avec le facétieux kea. Un moment magique !
L'expérience du terrain.
À contempler la beauté des paysages, on oublierait presque que la randonnée est un sport avec ses propres règles et qu'on ne peut pas partir à l'aventure en gardant les mains dans les poches. Les témoignages des randonneurs ont beaucoup d'importance, car s'il y a un domaine où il faut savoir de quoi l'on parle pour donner des conseils, c'est bien celui-là !
Guillaume : Maintenant que tu as prise tes marques, quels conseils pourrais-tu donner aux randonneurs qui débutent en Nouvelle-Zélande ?
Aurore : Mon premier conseil serait de s'informer au maximum sur la randonnée envisagée, sa difficulté, ses obstacles, et surtout sur les conditions climatiques, auprès du DOC mais aussi auprès des locaux, souvent de très bons conseils.
Guillaume : Je précise au passage que le DOC est le Département de la Conservation en Nouvelle-Zélande qui est d'un grand secours quand on organise des randonnées.
Aurore : La Nouvelle-Zélande est un pays imprévisible qui peut vite devenir très dangereux si l'on est mal informé ou mal préparé. Pas plus tard que la semaine dernière, des amis se sont retrouvés coincés sur Gertrude Saddle Track à la suite d'une soudaine montée des eaux... Heureusement, ils ont eu plus de peur que de mal !
Guillaume : C'est d'ailleurs pour cela que l'on dit de ne jamais planter sa tente dans le lit d'une rivière à sec, car des pluies importantes à des dizaines de kilomètres peuvent avoir un effet dévastateur. Il faut faire preuve de bon sens...
Aurore : Et savoir s'écouter et connaître ses limites (même lorsqu'on est têtu comme une Bretonne). La randonnée, c'est avant tout de l'entraînement et il faut y aller progressivement. Je déconseillerai de se lancer dans une marche difficile pour une première randonnée, car l'on risque de se dégoûter de la randonnée et de ne pas apprécier les paysages !
Guillaume : D'ailleurs, cela dit en passant, la randonnée n'est pas obligatoire, cela ne doit pas être une corvée.
Aurore : Surtout qu'une fois lancé sur le parcours, il est n'est pas toujours simple de revenir sur ses pas. Il faut penser à la crème solaire et à l'hydratation, car le soleil ne pardonne pas en Nouvelle-Zélande !
Travailler pour continuer l'aventure.
À moins d'être riche, on ne peut pas se contenter de visiter le pays durant un an. Il faut nécessairement travailler pour être en mesure de poursuivre l'aventure. Cette partie du séjour est particulièrement enrichissante, et les voyageurs qui ont enchainnés les petits boulots ont une capacité d'adaptation largement supérieure à la moyenne !
Guillaume : Nous avons parlé de l'aspect vacances, mais dans PVT, la dernière lettre désigne le travail, alors peux-tu nous parler de tes expériences professionnelles en NZ ?
Aurore : J'ai eu la chance de toujours trouver très rapidement du travail, dans des postes plus loufoques les uns que les autres... Nounou d'enfer de quatre petits chérubins, âgés de deux à neuf ans (j'aime le challenge) dans le Coromandel. Fruit pickeuse de pollen de kiwi (à deux pas d'Abel Tasman), réceptionniste dans une auberge de jeunesse à Christchurch, rôtisseuse dans un supermarché de Te Anau alors que je suis végétarienne...
Guillaume : Tu as tenté aussi le WWoofing ou l'HelpX qui permettent d'échanger une demi-journée de labeur contre le gîte et le couvert ?
Aurore : Oui, et je me souviendrai toute ma vie de ces trois semaines passées en HelpX au pied du mont Taranaki, et de New Plymouth plongée dans l'une des communautés maories les plus célèbres de l'Histoire de la Nouvelle-Zélande...
Guillaume : Qu'est-ce que tu as partagé avec la communauté ?
Aurore : J'ai découvert leur fascinante culture (loin des spectacles touristiques que propose Rotorua par exemple), leurs rites, notamment funéraires, leurs croyances, leurs arts (musiques, tatouages, flax, contes) et surtout, leur fierté d'appartenir à la communauté maorie. J'ai été frappé par leur accueil, leur chaleur, leur générosité, et l'immense plaisir qu'ils ont de transmettre leur culture et leur langue : Ki runga, Ki raro, Ki roto, Ki waho, Rirerire hau paimarire (au-delà, en dessous, à l'intérieur, à l'extérieur, paix à chacun et à tous) !
Payer sa dette à la société !
Vous ne pouvez pas passer une année sur la route en multipliant les expériences en tout genre sans avoir des anecdotes incroyables à raconter. Demandez à un backpacker où il a passé la nuit la plus originale de sa vie, et vous aurez toujours droit à une réponse étonnante !
Guillaume : Et sur la route, quel est le lieu le plus insolite où tu as passé la nuit ?
Aurore : S'il y a bien un endroit où je n'avais pas pensé passer une nuit en Nouvelle-Zélande, c'était en prison... ! Et ma peine d'emprisonnement s'est même étalée sur un délai de 6 semaines.
Guillaume : Tu as commis un excès de vitesse ou écrasé un mouton en conduisant ?
Aurore : Mon seul crime ? Avoir postulé à une annonce pour être réceptionniste dans une auberge de jeunesse ! C'est donc à Jailhouse Accomodation (une auberge de jeunesse du quartier d'Addington à Christchurch) réaménagée dans un ancien établissement carcéral, que j'ai passé 6 semaines à travailler.
Guillaume : J'ai cru que l'on allait parler de caution pour te libérer, mais en fait tu as gagné de l'argent en prime. Quel était ton rôle ?
Aurore : L'accueil des nouveaux « détenus » venus emprisonner de leur plein gré pour une durée plus ou moins longue. Il y avait aussi le nettoyage des geôles, et même le passage de menottes ! En plus de pouvoir maintenant briller en société en disant que j'ai vécu en prison, le travail dans une auberge de jeunesse vaut la peine d'être expérimenté au moins une fois durant un PVT.
Guillaume : C'est génial, cela sort complètement des sentiers battus...
Aurore : C'était une fabuleuse aventure, dans une ambiance cool, jeune et décontractée, et un formidable moyen de rencontrer des voyageurs venus des quatre coins du monde.
On the road again !
La fin de l'interview arrive et l'on va bientôt laisser Aurore poursuivre son exploration de l'île du Sud. Même si l'heure du bilan n'a pas encore sonné, on peut déjà lui demander si la Nouvelle-Zélande a suscité une envie d'expatriation.
Guillaume : Tu connais les villes, les montagnes et même la prison, alors est-ce que tu pourrais t'expatrier en Nouvelle-Zélande ?
Aurore : Oui, oui, oui, un grand oui, un énorme oui, mais pas dans l'immédiat, néanmoins. Pour l'instant, je n'ai pas de projet professionnel qui me retienne au pays du kiwi en folie, et j'ai encore des fourmis dans les jambes et l'envie de découvrir de nouvelles contrées.
Guillaume : Tu comptes rentrer en France à la fin du PVT, où tu en profites pour faire un peu de tourisme ?
Aurore : J'ai prévu les Îles Cook à la fin de mon visa en Nouvelle-Zélande, puis le pays des Kangourous pour 2 mois, la Malaisie entre copines durant 3 semaines, et un tout nouveau projet qui me tient particulièrement à cœur : une mission humanitaire au Sri Lanka de trois mois avec l'ONG Street Child, dont le but principal est de venir en aide aux enfants défavorisés, en leur offrant un accès pérenne et durable à la scolarité.
Guillaume : J'espère que tu continueras à raconter ces voyages sur ton blog ! Et après, est-ce que tu envisages de revenir chez les Kiwis un jour ?
Aurore : Je suis sûre que dans quelques mois ou quelques années, je retrouverai le chemin de ce pays qui est devenu mon nouveau chez-moi. La Nouvelle-Zélande et moi, ce n'est que le début d'une longue et belle histoire d'amour !
Guillaume : Que dire de plus ? Il faut tout de même ajouter un mot sur ton site « je peux pas j'ai haka ». Si je n'ai pas la prétention de connaître tous les blogs sur la Nouvelle-Zélande, j'en ai suffisamment consulté pour pouvoir affirmer que c'est l'un des meilleurs, sinon le meilleur qu'il m'a été donné de lire. Pour le voyageur qui prépare son séjour chez les Kiwis, c'est le moyen de découvrir l'esprit du PVT en Nouvelle-Zélande. Celles et ceux qui hésitent en sortiront convaincu qu'il faut partir à l'aventure... ce n'était peut-être pas le but fixé à l'origine, mais c'est tout à fait raccord avec l'esprit du voyage, on sait comment cela commence, rarement comment cela finit. Bonne route Aurore !