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Aurore, une Bretonne en Nouvelle-Zélande.

Interview

Par Guillaume Contact Expert Nouvelle-Zélande
 

De Brest à Auckland.

Plus de 18500 km séparent le Finistère et la Nouvelle-Zélande.

Aurore a fait le tour du globe depuis sa Bretagne pour atterrir en Nouvelle-Zélande !© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Cela faisait longtemps que je n'avais pas présenté un blog de voyageur, d'une part parce que la qualité a baissé, mais aussi parce qu'ils se font plus rares depuis que les réseaux sociaux ont pris la main.

Seulement voilà, le blog tenu par Aurore est un modèle du genre avec des articles passionnants et particulièrement bien écrits, un vrai boulot de reporter, ce qui m'a redonné l'envie de faire des interviews sur Kiwipal.

Guillaume

Guillaume : Bonjour, est-ce que tu peux te présenter aux lecteurs de Kiwipal s'il te plaît ?

Aurore

Aurore : Kia Ora ! Je m'appelle Aurore, Brestoise d'origine, globe-trotteuse dans l'âme, de 20 et quelques années... (allez j'avoue tout, puisque nous sommes entre nous, j'ai 27 ans). Passionnée depuis toujours de voyages, assoiffée de découvertes et d'aventures, je suis de celles qui trouvent l'herbe plus verte ailleurs (et elle l'est particulièrement en Nouvelle-Zélande).

Guillaume

Guillaume : Je suis moi-même d'origine bretonne, alors l'appel du large me parle, mais partir à l'autre bout du monde, c'est tout de même autre chose que d'avoir envie d'un week-end à Londres, alors qu'est-ce qui a motivé ton départ ?

Aurore

Aurore : J'étais à l'étroit dans mon train-train quotidien, enfermée dans un job qui ne me convenait plus. Je prends la décision il y a 2 ans de tout quitter et de franchir le cap ! Et c'est en juin dernier que je débarque en Nouvelle-Zélande, Visa Vacances Travail en poche, pour une année remplie de kiwis, hakas, voyages, rencontres et pures folies ! Je passe donc d'un bout du monde (Finistère) à l'autre (Nouvelle-Zélande). Cela fait déjà 9 mois que je me suis transformée en petit kiwi, et je compte bien profiter de mon visa jusqu'au dernier jour !

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L'appel de la Terre du Milieu.

Le Programme Vacances Travail existe aussi en Nouvelle-Zélande.

Présent dans 40 pays, le Visa Vacances Travail existe aussi en Nouvelle-Zélande et il est facile à décrocher.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Le Programme Vacances Travail ne concerne pas seulement la Nouvelle-Zélande, mais près de 40 pays dans le monde, et la liste ne cesse de grandir. Le choix d'une destination en dit souvent long sur le voyageur, alors la question s'impose.

Guillaume

Guillaume : Avant de parler plus en détail de ton séjour, est-ce que tu peux expliquer pourquoi tu as choisi la Nouvelle-Zélande pour ton PVT ?

Aurore

Aurore : Je confesse que le pays du kiwi en folie n'était pas mon premier choix... J'ai tout d'abord envisagé d'effectuer mon PVT au Canada : refroidie (c'est le cas de le dire) par le rigoureux hiver et les contraintes d'obtention du visa, j'ai ensuite songé à l'Australie. Trop grand, trop chaud, trop d'animaux pas gentils, j'ai commencé à avoir des doutes...

Aurore fait partie des inconditionnelles du Seigneur des anneaux.

Les trilogies de Peter Jackson ont été filmées en Nouvelle-Zélande, une raison supplémentaire pour Aurore de faire son PVT chez les Kiwis.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : Je ne vais pas parler de l'Australie, on dirait que je suis de parti pris, mais c'est vrai qu'on y trouve une centaine d'espèces de serpents venimeux. Du coup, tu as envisagé la Nouvelle-Zélande ?

Aurore

Aurore : Oui, je me suis ensuite tournée vers la Nouvelle-Zélande, ce mystérieux pays du bout du monde, dont on m'a tant vanté la gentillesse de ses habitants, la richesse de sa culture maorie, la diversité de ses paysages, sa nature sauvage préservée, ses kiwis (le fruit, l'oiseau ou l'homme... à vous de choisir) et ses petits Hobbits joufflus (je suis une fan inconditionnelle du Seigneur des anneaux).

Guillaume

Guillaume : Et ce fut le déclic ?

Aurore

Aurore : Et là, bingo ! eurêka ! Cela m'est apparu comme une évidence : j'ai su que c'était le bon pays, que ça serait la Nouvelle-Zélande sinon rien. Autre élément non négligeable dans ma prise de décision : ayant grandi à Brest, j'ai pas mal d'entraînement au niveau de la pluie. Je savais que je ne serais pas trop dépaysée !

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À l'heure du départ pour les antipodes.

La Nouvelle-Zélande est un pays sans animaux dangereux ...

On peut marcher pieds nus sans craindre de se faire mordre ou piquer par un serpent.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Techniquement parlant il est très facile de demander un Visa Vacances Travail pour la Nouvelle-Zélande, d'autant qu'il n'y a même plus de quotas d'entrée. Mais la difficulté réside surtout dans l'abandon temporaire de la famille et des amis dont certains peuvent mal vivre la séparation d'une année entière.

Guillaume

Guillaume : Comment ton entourage a-t-il réagi quand tu as annoncé ton départ, à l'autre bout du monde qui plus est ?

Aurore

Aurore : Je redoutais la réaction de mes proches, quant au fait de quitter un CDI, un bel appartement, une bonne situation avec un avenir tout tracé, pour m'enfuir au bout du monde ramasser du kiwi...

Guillaume

Guillaume : Présenté comme cela, c'est sûr que cela fait réfléchir...

Aurore

Aurore : Mais je dois dire que j'ai été agréablement surprise par leurs réactions ! Tous se sont montrés très enthousiastes, excités et même admiratifs à l'idée de ce projet. Finalement, ils ont été étonnés sans l'être vraiment, car ils devaient savoir que tôt au tard je m'en irai au bout du monde...

Guillaume

Guillaume : Finalement, cela s'est passé plus simplement que prévu...

Aurore

Aurore : Bien sûr, il y a eu des réactions d'angoisses, d'inquiétudes, de peur, et un peu de tristesse à l'idée de me savoir seule et si loin... Mais ils me savent heureuse de cette décision, et je pense les avoir vite rassurés une fois sur place grâce à mes récits ! Et avec la magie d'internet, on est jamais vraiment très loin de ces proches.

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Seule sur les routes de Nouvelle-Zélande.

Il faut de la détermination pour partir seule à l'étranger.

Partir seule à l'étranger est déjà un défi en soi, mais le faire durant une année entière demande beaucoup de force mentale.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

On se représente le voyageur solitaire comme un homme barbu légèrement sale avec un sac à dos... mais c'est un cliché éloigné de la réalité. Pour autant, il faut un surplus de détermination pour une jeune femme qui souhaite se lancer seule dans une telle aventure. Il faut avoir une âme de pionnière en quelque sorte.

Guillaume

Guillaume : Je peux comprendre l'inquiétude des parents, d'autant que l'on ne se fait pas une idée précise de la Nouvelle-Zélande quand on n'y a jamais été. Et de ton côté, est-ce que tu as eu peur parfois toute seule en Nouvelle-Zélande ?

Aurore

Aurore : En ce qui me concerne, pas vraiment ! La Nouvelle-Zélande est vraiment le pays idéal pour une femme seule qui commencer à voyager. Que ce soit les locaux, les voyageurs ou les backpackers, j'ai eu la chance depuis le début de mon aventure de ne rencontrer que des personnes bourrées de gentillesse et de bienveillance.

Partir seule n'empêche pas de se faire des amis en chemin !

Les amitiés se nouent souvent sur les chemins de randonnées.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : Ce qui est fantastique en soi, mais il y a toujours des moments où l'on ne peut compter que sur soi.

Aurore

Aurore : Si je n'ai jamais eu peur en Nouvelle-Zélande, il est vrai que le fait de voyager seule peut être parfois déroutant... Il faut apprendre à se débrouiller et vivre par soi-même, pour soi-même, avec le travail d'introspection que cela induit (même si l'on n'est jamais vraiment seule bien longtemps !).

Guillaume

Guillaume : Tu penses que c'est quelque chose que tu recommanderais ?

Aurore

Aurore : Au final, je ne peux que vivement encourager le voyage et le PVT en solo: l'expérience et les rencontres n'en sont que plus fortes et plus intenses. On devient plus fort et vite drogué à ce sentiment de liberté incroyable... !

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À la découverte des villes néo-zélandaises.

La plupart des Pvtistes commencent leur séjour à Auckland.

Auckland est incontournable quand on débute son Programme Vacances Travail, mais c'est une ville qu'il faut un peu apprivoiser.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Si vous avez déjà lu des interviews sur Kiwipal, vous savez que je demande souvent au voyageur quelle ville il préfère en Nouvelle-Zélande. La personnalité transparaît toujours un peu quand il s'agit d'expliquer ce que l'on aime, et jusqu'ici j'ai souvent eu les mêmes réponses, mais jamais les mêmes raisons !

Guillaume

Guillaume : Tu es plutôt Aucklandou Wellington ?

Aurore

Aurore : Sans hésitation, j'appartient à la team Wellington à 100% ! Si j'ai apprécié le côté cosmopolite d'Auckland, sa vie culturelle, ses nombreuses activités et ses excursions rapides vers des endroits paradisiaques, ainsi que sa position privilégiée au sein de la Nouvelle-Zélande, mon choix se porte définitivement vers la capitale néo-zélandaise.

Aurore a eu un coup de coeur pour Wellington, la capitale du pays.

Même s'il faut supporter un vent qui souffle fort, Wellington est la ville que Aurore a le plus appréciée en Nouvelle-Zélande.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : Pourquoi as-tu tant accroché à la capitale du pays ?

Aurore

Aurore : J'ai eu un véritable coup de cœur pour Wellington : son charmant centre-ville à taille humaine, ses belles maisons de style victorien, ses habitants « à la néo-zélandaise » (c.a.d hyper détendus), ses succulents cafés, ses rues construites sans queue ni tête, mais toujours pleines de surprises... Sans oublier sa proximité avec l'île du sud, il suffit de trois heures de ferry et le tour est joué !

Guillaume

Guillaume : Tu t'imagines y vivre où c'est juste une ville que tu as adorée ?

Aurore

Aurore : Windy Welly est typiquement le genre de ville ou j'adorerais vivre, à condition de tirer une croix sur mon brushing et sur le port de petites jupettes : le vent souffle fort à Wellington !

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Dans les rues de Christchurch qui se relève.

Christchurch se relève peu à peu des séismes qui ont détruit la ville.

Ravagé par deux séismes consécutifs, le centre-ville de Christchurch est un chantier à ciel ouvert, mais les habitants n'ont pas perdu espoir.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

À l'heure où nous réalisons cette interview, la troisième plus grande ville du pays n'a toujours pas eu les honneurs d'un article sur Kiwipal. Pour un guide de voyages, il est très difficile de présenter une ville en construction, et je n'ai toujours pas trouvé comment m'y prendre. Aurore n'a pas eu ce problème, et son article sur Christchurch est le meilleur que j'ai lu depuis longtemps !

Guillaume

Guillaume : On a parlé des métropoles du Nord, si l'on part dans le sud, recommandes-tu la visite de Christchurch ?

Aurore

Aurore : Tout à fait ! La ville de Christchurch, qui porte toujours les nombreux stigmates de ses derniers tremblements de terre, peut de prime abord rebuter. La ville est en permanente reconstruction, le bruit des travaux se fait entendre toute la journée, l'accès au centre-ville est difficile...

Guillaume

Guillaume : Je crois que c'est ce qui me fiche un peu le cafard, j'ai connu la ville avant les séismes, il n'y a même plus la cathédrale...

Aurore

Aurore : Oui, la cathédrale est la parfaite illustration du paysage urbain, elle est partiellement détruite et laissée à l'abandon. Tout semble en stand-by... Pourtant, la ville renaît peu à peu de ses cendres et une énergie folle se dégage, pour qui sait ouvrir l'œil... !

Les Street Arts témoignent de l'énergie positive de la ville.

De nombreux Street Art ont été installés dans les rues par des associations, ce qui témoigne de la vitalité d'une population qui ne baisse pas les bras.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : Peux-tu nous donner quelques exemples, parce que beaucoup de voyageurs restent sur cette image de ville en chantier...

Aurore

Aurore : Christchurch est la capitale d'un « Street Art », qui égaye la ville et donne des couleurs aux bâtiments en ruine. L'association « Gap Filler » déborde d'idées plus loufoques les unes que les autres pour rendre la ville plus vivante : une ancienne machine à laver a été détournée de façon à pouvoir se déchaîner sur un dance floor en plein air, un jeu vidéo géant est installé au milieu d'une rue...

Guillaume

Guillaume : Je suis complètement passé à côté, je pensais qu'il n'y avait plus rien !

Aurore

Aurore : La ville a même construit un centre commercial composé exclusivement de containers et une cathédrale temporaire en cartons !

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Viser les sommets malgré le vertige.

Aurore s'est mise sérieusement à la randonnée en Nouvelle-Zélande.

Certaines randonnées en altitude demandent du cran, surtout quand on souffre du vertige !© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Si la qualité de vie des villes néo-zélandaise n'est plus à démontrer, on vient avant tout en Nouvelle-Zélande pour la nature et les grandes randonnées. Il y en a pour tout les gôuts, mais une règle se vérifie souvent : plus la marche est difficile, plus la récompense est grande à l'arrivée.

Guillaume

Guillaume : Si l'on sort des villes, quelle est la randonnée qui t'a le plus marquée depuis le début de ton voyage ?

Aurore

Aurore : L'Avalanche Peak, au parc National d'Arthur's Pass ! Je souffre d'un léger (très gros) problème de vertige. Pour atteindre le sommet à 1833 mètres d'altitude, j'ai dû constamment repousser mes limites, en essayant d'éviter la crise de tétanie, le malaise vagal, la syncope, la mort (au choix).

Guillaume

Guillaume : Mis à part l'altitude et le vertige (que je partage), la piste est facile à suivre ?

Aurore

Aurore : C'est sans compter la difficulté physique de la randonnée avec son dénivelé de 1050 m très raide. La première partie du trek s'apparente plus à de l'escalade qu'à de la marche... !

Rencontre avec le Kea, le seul perroquet de montagne au monde !

Le kea est non seulement un splendide perroquet, il est aussi l'oiseau le plus intelligent du monde.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : Cela en valait la peine ?

Aurore

Aurore : La souffrance endurée est à la hauteur de la vue au sommet, avec un magnifique panorama à 360 degrés sur les Alpes du Sud...

Guillaume

Guillaume : Cela donne envie ! Tu peux d'ailleurs nous dire deux mots sur les autres randos que tu as faites en NZ ?

Aurore

Aurore : Beaucoup d'autres randonnées m'ont marqué tout au long de mon aventure, je pense notamment aux paysages hallucinants du Tongariro Alpine Crossing (un must-do de l'île du Nord) au Roy's Peak (incontournable de l'île du Sud), mais aussi celle moins connue de Mount Arthur dans le Kahurangi National Park, qui marque ma première rencontre avec le facétieux kea. Un moment magique !

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L'expérience du terrain.

La randonnée impose un minimum de préparation !

Avant de se lancer sur les pistes, il faut étudier l'itinéraire quitte à demander conseil au Département de la Conservation (DOC).© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

À contempler la beauté des paysages, on oublierait presque que la randonnée est un sport avec ses propres règles et qu'on ne peut pas partir à l'aventure en gardant les mains dans les poches. Les témoignages des randonneurs ont beaucoup d'importance, car s'il y a un domaine où il faut savoir de quoi l'on parle pour donner des conseils, c'est bien celui-là !

Guillaume

Guillaume : Maintenant que tu as prise tes marques, quels conseils pourrais-tu donner aux randonneurs qui débutent en Nouvelle-Zélande ?

Aurore

Aurore : Mon premier conseil serait de s'informer au maximum sur la randonnée envisagée, sa difficulté, ses obstacles, et surtout sur les conditions climatiques, auprès du DOC mais aussi auprès des locaux, souvent de très bons conseils.

Guillaume

Guillaume : Je précise au passage que le DOC est le Département de la Conservation en Nouvelle-Zélande qui est d'un grand secours quand on organise des randonnées.

Aurore

Aurore : La Nouvelle-Zélande est un pays imprévisible qui peut vite devenir très dangereux si l'on est mal informé ou mal préparé. Pas plus tard que la semaine dernière, des amis se sont retrouvés coincés sur Gertrude Saddle Track à la suite d'une soudaine montée des eaux... Heureusement, ils ont eu plus de peur que de mal !

Le Tongariro Crossing, une des grandes randonnées suivies par Aurore.

Pour tout fan du Seigneur des anneaux qui se respecte, le Tongariro Crossing (Mordor) est incontournable.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : C'est d'ailleurs pour cela que l'on dit de ne jamais planter sa tente dans le lit d'une rivière à sec, car des pluies importantes à des dizaines de kilomètres peuvent avoir un effet dévastateur. Il faut faire preuve de bon sens...

Aurore

Aurore : Et savoir s'écouter et connaître ses limites (même lorsqu'on est têtu comme une Bretonne). La randonnée, c'est avant tout de l'entraînement et il faut y aller progressivement. Je déconseillerai de se lancer dans une marche difficile pour une première randonnée, car l'on risque de se dégoûter de la randonnée et de ne pas apprécier les paysages !

Guillaume

Guillaume : D'ailleurs, cela dit en passant, la randonnée n'est pas obligatoire, cela ne doit pas être une corvée.

Aurore

Aurore : Surtout qu'une fois lancé sur le parcours, il est n'est pas toujours simple de revenir sur ses pas. Il faut penser à la crème solaire et à l'hydratation, car le soleil ne pardonne pas en Nouvelle-Zélande !

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Travailler pour continuer l'aventure.

Travailler dans une ferme en HelpX en échange du gîte et du couvert.

Pour travailler à la ferme, il ne faut pas avoir peur de s'occuper des animaux au quotidien.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

À moins d'être riche, on ne peut pas se contenter de visiter le pays durant un an. Il faut nécessairement travailler pour être en mesure de poursuivre l'aventure. Cette partie du séjour est particulièrement enrichissante, et les voyageurs qui ont enchainnés les petits boulots ont une capacité d'adaptation largement supérieure à la moyenne !

Guillaume

Guillaume : Nous avons parlé de l'aspect vacances, mais dans PVT, la dernière lettre désigne le travail, alors peux-tu nous parler de tes expériences professionnelles en NZ ?

Aurore

Aurore : J'ai eu la chance de toujours trouver très rapidement du travail, dans des postes plus loufoques les uns que les autres... Nounou d'enfer de quatre petits chérubins, âgés de deux à neuf ans (j'aime le challenge) dans le Coromandel. Fruit pickeuse de pollen de kiwi (à deux pas d'Abel Tasman), réceptionniste dans une auberge de jeunesse à Christchurch, rôtisseuse dans un supermarché de Te Anau alors que je suis végétarienne...

Aurore a passée trois semaines en HelpX dans une communauté maorie.

Aurore a vécu au sein de l'une des plus vieilles tribus maories de Nouvelle-Zélande près du mont Taranaki.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : Tu as tenté aussi le WWoofing ou l'HelpX qui permettent d'échanger une demi-journée de labeur contre le gîte et le couvert ?

Aurore

Aurore : Oui, et je me souviendrai toute ma vie de ces trois semaines passées en HelpX au pied du mont Taranaki, et de New Plymouth plongée dans l'une des communautés maories les plus célèbres de l'Histoire de la Nouvelle-Zélande...

Guillaume

Guillaume : Qu'est-ce que tu as partagé avec la communauté ?

Aurore

Aurore : J'ai découvert leur fascinante culture (loin des spectacles touristiques que propose Rotorua par exemple), leurs rites, notamment funéraires, leurs croyances, leurs arts (musiques, tatouages, flax, contes) et surtout, leur fierté d'appartenir à la communauté maorie. J'ai été frappé par leur accueil, leur chaleur, leur générosité, et l'immense plaisir qu'ils ont de transmettre leur culture et leur langue : Ki runga, Ki raro, Ki roto, Ki waho, Rirerire hau paimarire (au-delà, en dessous, à l'intérieur, à l'extérieur, paix à chacun et à tous) !

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Payer sa dette à la société !

Passez directement par la case prison !

Jailhouse Accommodation a gagné deux fois le prix de la meilleure auberge de jeunesse !© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Vous ne pouvez pas passer une année sur la route en multipliant les expériences en tout genre sans avoir des anecdotes incroyables à raconter. Demandez à un backpacker où il a passé la nuit la plus originale de sa vie, et vous aurez toujours droit à une réponse étonnante !

Guillaume

Guillaume : Et sur la route, quel est le lieu le plus insolite où tu as passé la nuit ?

Aurore

Aurore : S'il y a bien un endroit où je n'avais pas pensé passer une nuit en Nouvelle-Zélande, c'était en prison... ! Et ma peine d'emprisonnement s'est même étalée sur un délai de 6 semaines.

Guillaume

Guillaume : Tu as commis un excès de vitesse ou écrasé un mouton en conduisant ?

Aurore

Aurore : Mon seul crime ? Avoir postulé à une annonce pour être réceptionniste dans une auberge de jeunesse ! C'est donc à Jailhouse Accomodation (une auberge de jeunesse du quartier d'Addington à Christchurch) réaménagée dans un ancien établissement carcéral, que j'ai passé 6 semaines à travailler.

Aurore a travaillé dans une prison reconvertie en auberge de jeunesse.

Aurore travaillait à l'accueil des nouveaux détenus dans cette auberge de jeunesse reconvertie en backpacker.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : J'ai cru que l'on allait parler de caution pour te libérer, mais en fait tu as gagné de l'argent en prime. Quel était ton rôle ?

Aurore

Aurore : L'accueil des nouveaux « détenus » venus emprisonner de leur plein gré pour une durée plus ou moins longue. Il y avait aussi le nettoyage des geôles, et même le passage de menottes ! En plus de pouvoir maintenant briller en société en disant que j'ai vécu en prison, le travail dans une auberge de jeunesse vaut la peine d'être expérimenté au moins une fois durant un PVT.

Guillaume

Guillaume : C'est génial, cela sort complètement des sentiers battus...

Aurore

Aurore : C'était une fabuleuse aventure, dans une ambiance cool, jeune et décontractée, et un formidable moyen de rencontrer des voyageurs venus des quatre coins du monde.

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On the road again !

La fin du voyage approche, mais Aurore ne compte pas s'arrêter là !

Ce n'est pas parce que le voyage touche à sa fin qu'il faut se décourager, et Aurore n'en a pas fini avec les découvertes.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

La fin de l'interview arrive et l'on va bientôt laisser Aurore poursuivre son exploration de l'île du Sud. Même si l'heure du bilan n'a pas encore sonné, on peut déjà lui demander si la Nouvelle-Zélande a suscité une envie d'expatriation.

Guillaume

Guillaume : Tu connais les villes, les montagnes et même la prison, alors est-ce que tu pourrais t'expatrier en Nouvelle-Zélande ?

Aurore

Aurore : Oui, oui, oui, un grand oui, un énorme oui, mais pas dans l'immédiat, néanmoins. Pour l'instant, je n'ai pas de projet professionnel qui me retienne au pays du kiwi en folie, et j'ai encore des fourmis dans les jambes et l'envie de découvrir de nouvelles contrées.

Il reste encore tant de merveilles à découvrir en Nouvelle-Zélande.

La Nouvelle-Zélande offre des paysages extraordinaires, et une sécurité appréciable quand on voyage seul.© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : Tu comptes rentrer en France à la fin du PVT, où tu en profites pour faire un peu de tourisme ?

Aurore

Aurore : J'ai prévu les Îles Cook à la fin de mon visa en Nouvelle-Zélande, puis le pays des Kangourous pour 2 mois, la Malaisie entre copines durant 3 semaines, et un tout nouveau projet qui me tient particulièrement à cœur : une mission humanitaire au Sri Lanka de trois mois avec l'ONG Street Child, dont le but principal est de venir en aide aux enfants défavorisés, en leur offrant un accès pérenne et durable à la scolarité. 

Aurore est certaine de revenir un jour en Nouvelle-Zélande !

Sans parler encore d'expatriation, Aurore ne dirait pas non à un second séjour chez les Kiwis !© data-copyright="© jepeuxpasjaihaka

Guillaume

Guillaume : J'espère que tu continueras à raconter ces voyages sur ton blog ! Et après, est-ce que tu envisages de revenir chez les Kiwis un jour ?

Aurore

Aurore : Je suis sûre que dans quelques mois ou quelques années, je retrouverai le chemin de ce pays qui est devenu mon nouveau chez-moi. La Nouvelle-Zélande et moi, ce n'est que le début d'une longue et belle histoire d'amour !

Guillaume

Guillaume : Que dire de plus ? Il faut tout de même ajouter un mot sur ton site « je peux pas j'ai haka ». Si je n'ai pas la prétention de connaître tous les blogs sur la Nouvelle-Zélande, j'en ai suffisamment consulté pour pouvoir affirmer que c'est l'un des meilleurs, sinon le meilleur qu'il m'a été donné de lire. Pour le voyageur qui prépare son séjour chez les Kiwis, c'est le moyen de découvrir l'esprit du PVT en Nouvelle-Zélande. Celles et ceux qui hésitent en sortiront convaincu qu'il faut partir à l'aventure... ce n'était peut-être pas le but fixé à l'origine, mais c'est tout à fait raccord avec l'esprit du voyage, on sait comment cela commence, rarement comment cela finit. Bonne route Aurore !

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