Guide détaillé
- Vous souhaitez vous expatrier et devenir Néo-Zélandais ?
- La Nouvelle-Zélande a-t-elle besoin de vous ?
- Comment obtenir un Visa de travail néo-zélandais ?
- Êtes-vous prêt à faire de grands sacrifices ?
- Le Visa Vacances Travail, une solution intermédiaire.
- Kiwipal peut-il m'aider à m'expatrier en Nouvelle-Zélande ?
Vous souhaitez vous expatrier et devenir Néo-Zélandais ?
La Nouvelle-Zélande a beau se trouver de l'autre côté du globe, elle agit comme un aimant sur certaines personnes. C'est l'appel du large, cette irrésistible envie d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs (ce qui est le cas en Nouvelle-Zélande, blague mise à part).
Il y a aussi ce besoin de fuir la routine du quotidien pour rejoindre un monde plus ou moins fantasmé où la vie serait plus douce... car après tout, la Nouvelle-Zélande n'est-elle pas l'incarnation du pays du Seigneur des anneaux ?
En vérité, chaque diffusion d'un reportage à la télévision se traduit toujours par un déluge de questions concernant l'immigration, bien que ce ne soit absolument pas le domaine d'activité de Kiwipal !
Pourtant, nous ne donnons pas de conseils pour l'expatriation et traitons seulement l'aspect pratique de l'organisation de vacances, avec une petite exception pour le Visa Vacances Travail.
Kiwipal est s'adresse en priorité aux voyageurs en vacances. Pour les questions d'immigration (visa de travail, éducation, stages ...) nous recommandons NZ Services dont l'équipe francophone possède une maîtrise parfaite de ces sujets techniques.
Le simple fait d'avoir envie de s'expatrier conduit souvent à penser que l'on est en mesure de le faire. Car il faut bien appeler un chat un chat, si vous lisez cet article, c'est parce que vous envisagez de quitter votre pays d'origine pour vous installer en Nouvelle-Zélande.
Et ce n'est pas une décision que l'on peut prendre à la légère ! Cet article s'adresse donc à tous les candidats à l'immigration comme vous.
Toutefois, il n'a pas été écrit pour vous aider à réaliser votre rêve, mais pour vous aider à prendre conscience de ce qu'il implique.
C'est pourquoi je ne vais pas vous parler des paysages de conte de fées ou du Hobbit, mais de la réalité.
Et puisqu'il s'agit de mettre les pieds dans le plat, commençons par la question la plus importante qui va conditionner la suite de votre projet...
Ce dossier ne traite pas de la création d'entreprises en Nouvelle-Zélande, qui est infiniment plus compliquée et demande une caution de 100000 $ et une expérience significative à la tête d'une entreprise.
La Nouvelle-Zélande a-t-elle besoin de vous ?
Voilà la seule question que vous devez vous poser avant d'aller plus loin ! Elle fait mal, elle est difficile à entendre, et pour une écrasante majorité de personnes, elle suffit à mettre un terme immédiat à l'idée de s'expatrier.
Car il ne faut pas se voiler la face, le pays n'a probablement pas besoin de vous ! Il se porte déjà plutôt bien, avec un faible chômage et des infrastructures modernes. Si vous voulez venir vivre dans ce pays, il va falloir prouver à la Nouvelle-Zélande que vous pouvez l'aider à devenir encore plus forte !
La meilleure volonté du monde ne suffit pas, il faut prouver que l'on dispose des capacités pour parvenir à s'intégrer.
Dans les faits, la Nouvelle-Zélande n'a que faire de votre envie d'une vie meilleure et de votre désir de profiter de son économie comme de ses paysages. Pour cela, le pays est déjà très généreux, car il autorise un séjour de trois mois sans visa touristique !
Les moins de 31 ans peuvent même explorer le pays et y travailler une année entière !
Avez-vous déjà visité le pays avant de songer à vous y installer pour y vivre ?
Bien souvent, les candidats à l'immigration n'ont d'ailleurs jamais visité la Nouvelle-Zélande avant d'envisager de s'y installer ! Comment peut-on sérieusement imaginer tout quitter pour un pays que l'on ne connaît qu'au travers du prisme déformant des reportages ?
Comment obtenir un Visa de travail néo-zélandais ?
C'est la deuxième question qu'il faut se poser, car si la Nouvelle-Zélande a besoin de main d'oeuvre, elle contrôle très sévèrement son immigration. On peut même dire que le pays fait partie des plus stricts de la planète en la matière.
Pour venir s'installer en Nouvelle-Zélande, il faut décrocher un visa de travail. Hélas, ce précieux sésame n'est délivré qu'au compte-gouttes en fonction d'un barème établi et très strict.
Et pour marquer des points, il faut avoir l'âge, le niveau d'étude, la maîtrise de la langue (attestée par certificat IELTS) et l'expérience professionnelle requise.
Le casier judiciaire doit être vierge et l'on doit être en bonne santé (une radio des poumons est souvent exigée durant la procédure).
Pour s'installer en Nouvelle-Zélande il faut d'abord obtenir un Visa de travail.
Mais par-dessus tout, il faut posséder une promesse ferme d'embauche !
Autrement dit, il faut avoir déjà trouvé un emploi pour postuler au visa de travail, dans un pays qui applique la préférence nationale (l'employeur devra prouver qu'il recrute un étranger faute d'avoir pu trouver un Néo-Zélandais pour occuper le poste).
Trouver un travail à distance peut être une mission impossible selon le secteur d'activité, surtout si l'on ne possède pas un bon CV.
Pour avoir ses chances, il vaut mieux être sur place pour prospecter, car les Kiwis privilégient le contact humain.
Ce n'est évidemment pas donné sur le plan financier car il faudra faire le voyage et se loger !
On pourrait simplifier en disant que la Nouvelle-Zélande cible en priorité des trentenaires bilingues avec cinq années d'études et cinq ans d'expérience professionnelle.
Néanmoins, la Nouvelle-Zélande ne recherche pas uniquement des cadres supérieurs, mais aussi des professionnels pour un large éventail de domaines.
Le gouvernement publie chaque année une liste des secteurs prioritaires à l'embauche (Immediate Skill Shortage list) pour soutenir l'économie du pays.
Dans cette liste figurent aussi bien les infirmiers, des experts en bâtiment ou des moniteurs de parachutisme !
Si votre domaine de compétence est reconnu, vos chances d'obtenir enfin un visa augmentent considérablement...
Vos chances d'obtenir un visa sont plus élevées si vous avez une compétence recherchée par le pays.
Cela suppose bien entendu de pouvoir prouver ses compétences (diplômes, expérience) et une maîtrise de la langue anglaise. Car personne ne peut sérieusement prétendre s'installer dans un pays dont il ne parle pas la langue.
Et ce ne sera d'ailleurs pas la seule difficulté à surmonter !
Êtes-vous prêt à faire de grands sacrifices ?
On ne peut pas s'installer en Nouvelle-Zélande en claquant des doigts ! Il ne faut pas envisager l'expatriation comme une simple course, mais plutôt comme un long marathon.
Il ne faut d'ailleurs pas oublier que vous aller repartir de zéro en matière de cotisations retraite ! Vous ne serez plus couvert par la Sécurité Sociale si vous êtes français, et il faudra souscrire une assurance privée en Nouvelle-Zélande.
Le moindre échec peut-être synonyme de retour à la case départ et vous serez confrontés à la plupart des étapes suivantes :
- Trouver un travail en Nouvelle-Zélande
- Prouver son niveau d'anglais
- Décrocher un visa en ayant assez de points au compteur
- Quitter son travail, son quotidien
- Quitter sa famille, ses amis
- Fermer puis ouvrir un nouveau compte en banque
- Changer d'abonnement téléphone
- Faire des papiers d'identité
- Souscrire une assurance santé
- Déménager ses affaires à l'étranger
- Trouver un appartement rapidement
- Aménager et meubler
- Se faire de nouveaux amis
- Travailler et découvrir l'environnement
- Scolariser ses enfants
- Payer ses impôts et ses taxes
- Acheter une voiture
Sachant bien entendu que même si les Kiwis sont des gens serviables, vous serez seul pour faire face à la moindre difficulté la plupart du temps. Ce qui implique d'être débrouillard et de ne pas avoir peur des formalités administratives.
En d'autres termes, il s'agit de devenir membre utile de la communauté et y parvenir en parlant l'anglais au quotidien dans un pays où l'on roule à gauche.
Sans parler des frais à engager ! Car l'expatriation coûte cher en terme de visa, achat de meubles, cautions immobilières et autres formalités.
Si la perspective de démarrer une nouvelle vie est grisante au début, nous ne sommes pas tous égaux face au mal du pays.
La solitude, la perte de repère (ou d'emploi) peuvent faire craquer même les plus forts.
L'expatrié qui rentre au pays la queue entre les jambres refait le parcours en sens inverse ! Sauf cas exceptionnel, il ne récupère pas son ancien travail, son appartement et parfois ses amis.
Ce n'est donc pas une décision que l'on peut prendre sur un coup de tête, car elle peut brouiller une famille, détruire un couple ou mener à la ruine.
Eut égard aux risques encourus, l'idéal serait de pouvoir faire un essai sans s'engager à long terme, et c'est justement pour cela qu'existe le Programme Vacances Travail (Working Holiday Visa).
Le Visa Vacances Travail, une solution intermédiaire.
Si vous avez moins de 31 ans (35 ans pour les Canadiens), le Visa vacances travail peut représenter une forme d'expatriation temporaire, un coup d'essai en quelque sorte. Il est facile à obtenir (il n'y a pas de quotas) et il permet de travailler en Nouvelle-Zélande durant un an (ou moins si vous le souhaitez).
Si le Visa Vacances Travail ne relève pas de l'expatriation à proprement parler, cela y ressemble tout de même beaucoup, à condition de ne pas se tourner les pouces ! L'objectif est de sortir de sa zone de confort et d'une image fantasmée de la Nouvelle-Zélande. Cela permet de prendre vraiment conscience de ce que représente la vie quotidienne dans un pays anglophone.
Ce Working Holiday Visa ne dispense pas de l'obtention d'un visa de travail pour pouvoir rester dans le pays par la suite. Il ne facilite pas non plus les démarches ultérieures, mais il permet d'être au clair avec son désir d'expatriation à l'autre bout du monde.
Kiwipal a consacré une dizaine de dossiers complets sur les aspects pratiques du Working Holiday Visa. Nous abordons aussi bien les formalités administratives (visa, impôts) que la recherche d'emploi, l'ouverture de compte en banque ou l'achat d'un véhicule.
Mais gardez à l'esprit que ce visa qui s'adresse aux jeunes est limité dans le temps, ce qui permet difficilement de prétendre à autre chose que des petits boulots.
C'est une expérience que l'on peut tenter si l'on dispose d'un minimum d'économies et d'une situation stable dans son pays d'origine.
Kiwipal peut-il m'aider à m'expatrier en Nouvelle-Zélande ?
À la lecture de ce dossier, vous avez peut-être eu l'impression que l'expatriation en Nouvelle-Zélande était compliquée... et pourtant j'ai simplifié la présentation des formalités au maximum !
Car il existe de nombreuses subtilités à connaître et les démarches à accomplir sont d'autant plus complexes si vous envisagez une expatriation avec votre famille par exemple.
Toutes les étapes sont expliquées en détail sur le site Internet du ministère de l'Immigration qui doit devenir votre bible en la matière.
Car si vous ne faites pas l'effort de vous renseigner à la source, personne ne le fera à votre place. Comme je l'expliquais au début de cet article, c'est au candidat de faire ses preuves !
Réclamer de l'aide à un tiers, ce serait comme demander à un inconnu de passer un diplôme à votre place.
Certaines personnes écrivent à Kiwipal pour demander de l'aide, car elles ne parlent pas l'anglais… D'autres plus naïves aimeraient qu'on leur trouve carrément un travail !
Mais quoi qu'il en soit, nous ne disposons pas de la licence de conseiller en immigration, et ne pouvons pas proposer de l'aide pour faciliter l'expatriation en Nouvelle-Zélande.
Kiwipal n'a pas vocation à traiter les questions d'immigration, car elles sont complexes et prennent beaucoup de temps.
Bien entendu, cet article n'a pas été écrit pour se moquer des personnes qui rêvent d'une vie meilleure, mais pour leur éviter une désillusion et une perte de temps et d'argent.
Je suis sincèrement navré si la lecture de ces lignes fait l'effet d'une douche froide ! C'est la réalité, et la réalité ce n'est pas le village de Hobbiton !
Si vous prenez l'expatriation au sérieux, vous avez sans doute déjà visité le portail du ministère de l'Immigration pour compter vos points.
Et si vous n'avez pas le profil requis, vous pouvez y travailler pour y parvenir ! Les formations existent, notamment pour apprendre la langue anglaise.
Autrement dit, il faut être prêt à se battre, à se fixer des objectifs comme vous l'avez sûrement déjà fait par le passé pour terminer vos études par exemple.
Si vous êtes déterminé, vous n'avez pas besoin que l'on vous souhaite bonne chance, mais je vous souhaite malgré tout de réussir à réaliser votre rêve !