Guide détaillé
- Une politique douanière très stricte.
- Quelles pièces d'identité emporter ?
- Faut-il demander un visa ?
- Certificat électronique NZeTA et Taxe IVL.
- Faut-il effectuer des vaccins ?
- Que faut-il déclarer à la douane ?
- Qu'est-ce que la Biosécurité ?
- À qui s'adresser en cas de problème ?
- Quelques conseils pratiques.
Une politique douanière très stricte.
La Nouvelle-Zélande figure au palmarès des pays les plus sûrs et les plus écologiques du monde. Pour protéger son écosystème et la qualité de vie de sa population, l'accès au territoire est très réglementé.
Les formalités ne sont pas nécessairement plus nombreuses qu'en Europe, mais elles sont plus strictes et parfois originales. Par conséquent, de nombreux visiteurs sont pris de cours en descendant d'avion. Si je peux vous éviter d'ouvrir toutes vos valises dans la panique, j'aurai accompli ma bonne action du jour.
Je vais vous expliquer comment passer la douane et les contrôles de biosécurité sans encombre. Votre séjour devrait se dérouler sans accrocs, mais il vaut mieux savoir comment réagir face à l'imprévu. Ambassade ou consulat, je fais également le point sur les formalités.
L'obligation vaccinale et la traveler déclaration ont été supprimées. Nous sommes revenus aux conditions d'entrée d'avant la pandémie.
Quelles pièces d'identité emporter ?
Les visiteurs français bénéficient des relation privilégiées entre la France et la Nouvelle-Zélande. Les formalités sont sans surprises mais comportent quelques subtilités.
Commencez par vérifier que votre passeport est assez récent (il n'a toutefois pas besoin d'être biométrique pour le moment, mais le nouveau format est recommandé pour passer les contrôles plus vite).
Le passeport doit être valide au moins un mois après la date de votre retour chez vous si votre pays dispose d'un service consulaire en Nouvelle-Zélande (ce qui est le cas de la France et du Canada par exemple) et trois mois dans le cas contraire. Faites prolonger la validité du document en mairie si nécessaire.
Le permis français n'est pas suffisant en Nouvelle-Zélande.
Il doit-être complété avec un permis de conduire international. Il s'agit en réalité d'une simple traduction en anglais du permis français, délivré uniquement par courrier désormais même si vous habitez en France.
Le permis de conduire international est valable 3 ans. Si vous le possédez déjà, assurez-vous qu'il n'a pas expiré.
En cas de séjour prolongé, n'oubliez pas que vous devrez passer des examens de conduite dans un délai d'un an.
Je vous conseille de faire une photocopie de vos pièces d'identité et de les faire certifier en mairie.
Confiez ces duplicata à une personne de confiance : ils seront utiles si vous égarez vos originaux sur place.
Faut-il demander un visa ?
Compte tenu des accords internationaux entre la France et la Nouvelle-Zélande, vous n'avez pas besoin de visa pour un séjour inférieur à 3 mois. Mais vous devez disposer d'un billet d'avion de retour et de moyens financiers à hauteur de 1000 $ par mois (montant réduit à 400 $ si le logement est prépayé).
Le service de l'immigration exige la présentation du billet d'avion retour, alors n'allez pas l'enfouir au fond d'une valise ! Et gardez à portée de main les reçus de vos dépenses pour attester que l'hébergement est retenu.
Pour un séjour plus long, il faut réclamer un visa auprès du New Zealand Visa Application Center à Londres. La démarche coûte environ 28 euros et s'effectue par correspondance, mais ce n'est pas l'objet de cet article...
Si vous avez moins de 30 ans, le Visa Vacances Travail (VVT ou PVT) peut vous intéresser. Il autorise un séjour d'une année et donne le droit de travailler et d'étudier. Il peut même être prolongé de trois mois si vous prouvez avoir exercé un travail agricole.
Le Programme Vacances Travail fait l'objet d'une rubrique à part entière sur Kiwipal. Tous les aspects (travail, emploi, transports) sont traités en détail.
Certificat électronique NZeTA et Taxe IVL.
Comme vous le savez sans doute déjà, les ressortissants français sont dispensés de Visa pour un séjour touristique de moins de trois mois. En revanche, à compter du premier octobre 2019, les voyageurs dispensés de visa (ce qui concerne aussi les Belges, Suisses, Luxembourgeois ou Canadiens) devront disposer d'un certificat électronique payant (NZeTA) et régler une taxe (IVL) pour financer les infrastructures du pays.
Cette formalité est simple et rapide à réaliser de chez soi. La somme à régler demeure raisonnable, car le certificat coûte 17 $ et la taxe coûte 35 $ pour un total de 52 $.
Heureusement, NZeTA et IVL se payent en même temps, il n'y a pas deux démarches à réaliser.
Kiwipal vous explique comment procéder, mais si vous préférez une source plus officielle, vous pouvez aussi consulter la documentation officielle en français.
La démarche est valable pour une seule personne et à renouveler pour chaque passagers (y compris enfants et bébés).
Comment réaliser la démarche ?
Le gouvernement néo-zélandais vous permet de remplir la formalité par Internet ou à l'aide d'une application pour smartphone.
Logiquement et pour des raisons de simplicité, Kiwipal vous recommande d'utiliser l'application, car elle permet de photographier le passeport et la carte bancaire, mais vous êtes libre de choisir la solution qui vous convient le plus.
Portail NZeTA pour la demande en ligneApplication iPhoneApplication AndroidDans tous les cas, vous devez disposer :
- D'une adresse email
- D'un passeport qui sera encore valide trois mois après la fin de votre séjour
- D'une carte bancaire (crédit ou débit)
Vous allez devoir répondre à quelques questions très simples sur votre profil et sur vos intentions.
- Décliner votre identité (noms, date de naissance...)
- Donner le numéro de votre carte d'identité (facultatif, mais recommandé)
- Indiquer la raison de votre séjour
Il suffit ensuite de payer par carte bancaire sur le site sécurisé puis conserver les preuves qui vous seront communiquées par email lorsque le ministère du tourisme aura approuvé votre demande.
Délai d'obtention et validité
Après l'étape de paiement, il faut compter de 10 minutes à 72h (selon l'affluence) pour obtenir le certificat. Autrement dit, n'attendez pas la dernière minute pour vous en occuper, car vous ne pourrez pas monter dans l'avion sans avoir rempli ces formalités au préalable.
Le certificat délivré est valable deux ans. Durant cette période, vous pouvez retourner en Nouvelle-Zélande sans devoir réaliser à nouveau les démarches.
De nombreux sites internet frauduleux proposent leur assistance pour des montants exorbitants ou pour dérober vos informations confidentielles, ne vous faites pas avoir et suivez uniquement les liens mis à votre disposition par Kiwipal.
Faut-il effectuer des vaccins ?
Le vaccin contre la COVID-19 n'es plus obligatoire depuis le 12 septembre 2022 pour tous les voyageurs. Des tests gratuits sont encore distribués à l'arrivée en Nouvelle-Zélande, mais ils sont facultatifs.
Aucun vaccin n'est donc exigé pour visiter la Nouvelle-Zélande si vous êtes français, canadien, belge ou suisse... Mais gardez à l'esprit que les consultations médicales, l'achat de médicaments et la délivrance de soins sont à la charge du visiteur ou de son assureur.
Il faut impérativement voyager couvert par une bonne assurance. Votre carte bancaire vous donne sans doute droit à quelques avantages (renseignez-vous), mais elle remplace rarement une assurance multirisque intégrale.
En cas d'accident, les frais médicaux peuvent aisément vous ruiner si vous n'êtes pas couvert. Une opération et un rapatriement engagent souvent des dépenses supérieures à 15.000 euros. De quoi vous endetter sur le long terme, alors qu'une simple assurance vous aurait protégé efficacement.
Le carnet de santé est facultatif, mais l'emporter ou posséder une copie est à envisager si vous souffrez de problèmes de santé particuliers.
Les médicaments prescrits doivent être accompagnés d'une traduction anglaise de l'ordonnance du médecin.
La question des médicaments à déclarer revient constamment. Pour les médicaments courants (aspirine...) vous n'avez pas besoin de traduction et il suffira de les déclarer à l'arrivée.
Que faut-il déclarer à la douane ?
Le personnel de l'avion distribue les formulaires de douane avant d'atterrir. Si vous avez déjà voyagé à l'étranger, vous êtes sûrement familiarisé avec cette procédure standard.
La Passenger Arrival Card est disponible sur le site des douanes.
La législation en matière d'alcool et de tabac est clairement établie. Une personne âgée de 17 ans ou plus est autorisée à transporter 1125 millilitres de spiritueux (alcools forts) et 4,5 litres de vin ou de bière. Le nombre de cigarettes admises s'élève à seulement cinquante. L'ensemble ne doit pas excéder une valeur de 700 $.
Vous êtes libre de venir avec autant d'argent que vous voulez du moment que vous déclarez toute somme supérieure à 10000 $. L'importation de produits liés à une espèce menacée est illégale. Vous n'êtes pas nombreux à posséder de l'ivoire ou des os de baleines, mais les écailles de tortue qui ornent les lunettes sont davantage répandues.
Si vous disposez de matériel informatique récent, il est recommandé de voyager avec la facture. En cas de contrôle au retour, et sans preuve d'achat, vous payerez les taxes d'importation et une amende pour contrebande.
Vous devez déclarer vos médicaments à la douane et présenter une traduction anglaise des ordonnances certifiée par un organisme habilité s'il ne s'agit pas de médicaments courants qui sont d'ailleurs en vente en supermarché en Nouvelle-Zélande (aspirine...).
J'imagine qu'il est superflu de préciser que les armes à feu ne sont pas autorisées ? Mais saviez-vous qu'une amende sévère vous attend si vous tentez d'introduire une simple pomme sur le territoire ?
Qu'est-ce que la Biosécurité ?
Le concept de biosécurité est une particularité de la douane néo-zélandaise. Lisez attentivement les conseils qui vont suivre et prenez-les au pied de la lettre !
L'écosystème de Nouvelle-Zélande s'est développé à l'écart du reste du monde. Il n'a pas développé certains mécanismes de défense contre les organismes nuisibles. L'arrivée du possum dans un espace qui était dépourvu de mammifères continue de coûter 100 millions de dollars chaque année aux contribuables.
C'est pour protéger son économie agricole et son écosystème fragile que le gouvernement a instauré des contrôles de biosécurité à l'aéroport. Au moment de débarquer, vous noterez la présence de panneaux d'informations et des poubelles spéciales. C'est votre dernière chance pour vous débarrasser de tout comestible figurant sur la liste officielle.
Des chiens sont dressés spécialement pour repérer les odeurs suspectes dans les bagages. Ils cherchent moins la drogue que des aliments et autres denrées périssables !
En cas de contrôle positif, une amende de 1000 $ (réduite à 400 $ si vous payez sur le champs) est infligée aux contrevenants.
Et il faudra la régler sur le champ ! La suite de la procédure peut aboutir à 100.000 euros d'amende et cinq ans d'emprisonnement.
Si vous avez un doute, prenez les devants et déclarez le produit dans le formulaire de douane. Posez le produit concerné bien en évidence sur le dessus de vos bagages. La liste complète des produits autorisés ou interdits est à consulter avant de faire sa valise.
Si un contrôleur vous demande de poser votre sac au sol, obtempérez sans discuter. N'essayez jamais d'argumenter, cela ne servira qu'à vous rendre plus suspect. Un chien viendra flairer vos affaires et vous pourrez continuer votre chemin ensuite.
Les produits dérivés d'animaux sont interdits
- Viande, fromage, miel… quelle que soit leur forme (cuit, séché…)
- Plumes, peaux, laine non traitée (y compris les vêtements)
Végétaux ou produits dérivés de plantes sont interdits
- Fruits, légumes, condiments, graines, herbes …
- Objets en paille ou en bois (ils peuvent contenir des parasites)
Certains aliments comme le foie gras sont autorisés, mais ils doivent être conservés dans leur emballage commercial d'origine, étiqueté, hermétique et jamais ouvert. Vins, bière, liqueurs et tabac sont autorisés s'ils n'excèdent pas les quantités définies.
Le matériel de camping ou de randonnée qui n'est pas neuf doit être déclaré ! Si de la terre est découverte sur des chaussures ou du matériel de camping, vous devrez passer par le service de décontamination.
L'objet concerné sera nettoyé, vous faisant perdre un temps précieux. L'amende est inévitable si vous avez omis de déclarer l'objet auparavant.
Ne prenez pas la biosécurité à la légère, car elle est appliquée à la lettre. L'amende est systématique et vous n'aurez strictement aucun recours possible.
À qui s'adresser en cas de problème ?
Le taux de satisfaction enregistré après un voyage en Nouvelle-Zélande est le plus élevé du monde. Il y a statistiquement très peu de chance de rencontrer des désagréments durant un séjour. Mais quels sont les recours en cas de problème ?
La France possède une ambassade en Nouvelle-Zélande et les relations entre les deux pays sont excellentes. Pour autant, il ne faut pas oublier que la France n'exerce aucun droit sur le sol néo-zélandais.
En cas d'urgence, ce n'est pas à l'ambassade qu'il faut s'adresser, car elle n'opère qu'au niveau de l'État. C'est le consulat qui intervient pour les ressortissants français sans se substituer au pouvoir en place.
Que l'on soit victime d'un vol, d'une agression ou de tout autre délit, il faut s'adresser aux services de police.
En revanche, il faut contacter le consulat en cas de perte ou de vol des pièces d'identité. Un laissez-passer sera délivré pour autoriser un retour en France. Contactez votre agence de voyages (si vous passez par une agence) pour lui demander conseil.
Le consulat n'avance aucune somme d'argent, car il est de la responsabilité du voyageur de souscrire à une assurance.
Seul un motif grave comme une hospitalisation peut justifier une intervention du consulat pour faciliter les démarches. Mais il ne faut pas espérer une aide financière.
On rappellera pour le principe que la détention de drogue (y compris cannabis) est non seulement passible d'une forte amende, mais qu'elle entraîne l'expulsion et l'interdiction de séjour. Selon la quantité un séjour en prison est également infligé et la Police néo-zélandaise n'applique pas une certaine forme de tolérance.
Quelques conseils pratiques.
Le tourisme joue un rôle majeur dans l'économie de la Nouvelle-Zélande. Les visiteurs sont traités avec le plus grand respect, mais sanctionnés sans indulgence quand ils ne respectent pas la Loi.
Les contrôles douaniers sont particulièrement stricts.
J'ai coutume de dire que les vacances ne commencent véritablement que lorsque l'on quitte l'aéroport après avoir franchi la douane !
Si vous ne devez retenir qu'un seul conseil (j'espère tout de même que vous n'oublierez pas les autres...), c'est de déclarer chaque objet en cas d'incertitude. ll sera éventuellement confisqué et vous échapperez au moins à l'amende.
Nettoyez vos affaires de camping et de randonnée avant de faire vos valises. N'ayez pas peur d'être maniaque, car les douaniers sont payés pour l'être !
Au retour, vous êtes autorisé à embarquer des marchandises d'une valeur de 430 € maximum. Tenez-en compte si vous prévoyez de rapporter des souvenirs (ou réservez vos achats pour la boutique du duty-free). Dans tous les cas, conservez soigneusement les preuves d'achats et gardez-les à portée de main.
N'espérez pas vous faire rembourser l'équivalent de la TVA (la GST locale), cette procédure n'est pas en vigueur en Nouvelle-Zélande.
J'espère ne pas vous avoir fait peur avec toutes des formalités. L'immense majorité des visiteurs franchissent la douane sans encombre. Mais un oubli est vite arrivé, alors n'hésitez pas à relire cet article, et consultez les liens pratiques vers les sites officiels. Bon voyage !