Guide détaillé
Ce guide vous explique tout ce qu'il faut savoir sur l'assurance santé obligatoire pour un Programme Vacances Travail (PVT) en Nouvelle-Zélande.
Quels sont les risques en Nouvelle-Zélande ?
Les îles de Nouvelle-Zélande ne présentent aucun risque sanitaire ni aucune espèce dangereuse pour l'homme. Nul vaccin n'est exigé pour pénétrer dans ce pays où le niveau d'insécurité est l'un des plus bas du monde. Dans ces conditions, on peut légitimement se demander s'il faut investir dans une assurance voyage ?
Si elle demeure facultative dans le cadre d'un bref séjour touristique, l'assurance multirisque est néanmoins une condition obligatoire pour postuler au Visa Vacances Travail. L'attestation délivrée par votre assureur sera d'ailleurs contrôlée durant l'arrivée en Nouvelle-Zélande.
Je ne souhaite pas dramatiser, mais il ne faut pas oublier qu'un séjour d'une année dans un pays étranger vous expose à de multiples inconvénients.
Car si le coût d'une consultation chez le médecin n'est pas excessif, les soins hospitaliers et le rapatriement peuvent ruiner votre séjour, vider votre compte en banque et vous endetter à vie dans le pire des cas.
Vous ne gaspillez pas votre argent en souscrivant à une assurance voyage.
Vous payez en réalité le prix de votre tranquillité et vous rassurez en même temps votre famille et vos amis. La nécessité de la chose étant acquise (l'assurance est obligatoire en PVT de toute façon), je me propose plutôt de vous aider à choisir une formule appropriée.
Une bonne assurance n'est pas nécessairement la moins chère, mais celle qui couvre efficacement les activités du séjour. Rassurez-vous, les solutions abordables existent et la question de l'assurance ne sera pas une entrave à la réussite de votre Programme Vacances Travail.
Comment choisir une bonne assurance ?
À moins que vous n'ayez souscrit un contrat particulier, vous pouvez d'ores et déjà renoncer à l'assurance de votre carte bancaire. Pour un voyage qui multiplie les trajets sur la route, les petits boulots ou les activités sportives, il vous faut une véritable assurance voyage multirisque.
De toute manière, le Visa Vacances Travail impose une assurance capable de couvrir une année entière.
Dans l'immense majorité des cas, les formules liées à des cartes de crédit ne couvrent que les déplacements inférieurs à 90 jours. Qui plus est, les délais de remboursement ne sont pas immédiats et les franchises parfois élevées.
La première démarche pour choisir une bonne assurance consiste à vérifier qu'elle est capable d'avancer les dépenses sur place en Nouvelle-Zélande. Faute de quoi, vous pourriez vous retrouver bloqué par une absence de liquidités.
Étudiez ensuite la nature des risques couverts, les plafonds de remboursement et le montant des franchises.
Relisez les petites lignes des contrats et vous découvrirez que les assurances ne couvrent pas les maladies antérieures au départ : n'espérez donc pas poursuivre en NZ un soin dentaire commencé en France.
Sans aller jusqu'à envisager des scénarios improbables, considérez néanmoins l'éventualité d'un rapatriement en urgence.
S'il n'a lieu qu'en dernière extrémité, lorsque les soins sur place s'avèrent impossibles, les sommes engagées pour un tel retour justifient amplement une couverture intégrale !
Bien entendu, les assureurs ne raffolent pas des sports extrêmes tels que le saut à l'élastique à Queenstown.
Ce type d'activité figure en bonne place dans la liste des clauses d'exclusion. Les sports classiques comme le vélo sont généralement couverts, mais prenez le temps d'étudier la question sérieusement avant de vous engager.
Une assurance multirisque n'est pas une assurance “tout risque”. Selon la nature de votre séjour en Visa Vacances Travail, il existe d'autres types d'assurance indispensables, ne serait-ce que pour acheter un véhicule.
Faut-il une assurance pour conduire ?
Votre assurance conducteur en France n'est évidemment pas valable en Nouvelle-Zélande. Faut-il néanmoins prendre une assurance complémentaire pour la location ou l'achat d'un véhicule durant votre séjour en PVT ?
La location d'une voiture, d'un petit van ou d'un camping-car comprend toujours une assurance, mais elle ne couvre pas forcément l'intégralité des dégâts que pourrait subir le véhicule.
Les pneumatiques par exemple ne sont généralement pas couverts. Une crevaison restera à votre charge, tout comme les bris de glace (pourtant fréquents dans un pays où il existe de nombreuses routes sur gravier).
Dans ces conditions, il est recommandé de racheter une partie de la franchise du véhicule pour voyager avec l'esprit libre.
Pour ceux qui l'ignorent, la franchise est la somme qui reste à votre charge après le passage de l'assurance.
On oublie généralement que le véhicule loué n'est pas forcément conçu pour tous les types de terrains.
Certaines voies d'accès sont réservées aux quatre roues motrices. Si vous ne respectez pas ces conditions, vous ne serez pas couvert en cas d'accident. Pensez-y avant de lancer votre camping-car sur la 90 mile beach !
Dans la mesure où la location d'un véhicule n'est pas rentable sur un long séjour, de nombreux candidats au PVT préfèrent acheter un modèle d'occasion. Si vous retenez cette solution, l'assurance véhicule sera obligatoire.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, l'assurance conducteur sera facultative, car la Loi néo-zélandaise interdit de réclamer des dommages et intérêts en cas d'accident, y compris en cas de blessure grave ou des dégâts matériels conséquents.
En contrepartie, l'ACC (Accident Compensation Corporation) vous indemnisera même si vous êtes étranger au pays. Les thérapies physiques et psychologiques seront intégralement prises en charge. Notez par ailleurs que l'ACC peut également vous indemniser si un arrêt de travail résulte de votre accident (nous parlons bien entendu d'un emploi exercé dans le territoire).
Attention, l'ACC n'est pas une assurance maladie. Elle ne concerne que les accidents et ne se substitue pas à votre assurance voyageurs.
Il faut par ailleurs que l'accident vécu soit reconnu comme tel, ce qui exclut la conduite sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants.
Ceci étant dit, je vais profiter de l'occasion pour glisser un mot sur le comportement à adopter en cas d'accident.
Comment réagir en cas d'accident ?
Ce n'est pas à proprement parler un sujet très agréable, mais autant connaître à l'avance le comportement à adopter en cas d'accident. En Nouvelle-Zélande, ce sont surtout les randonnées et les baignades improvisées qui entraînent l'intervention des secours.
Pour autant, les problèmes sur la route ne sont pas à sous-estimer dans un pays ou l'on roule à gauche. Les autoroutes limitées à 100 km/h peuvent sembler lentes par rapport aux nôtres, mais la vitesse est suffisante pour causer de graves accidents.
Conservez sur vous la liste des numéros d'urgences ainsi que votre attestation d'assurance. En cas d'accident, gardez votre calme et faites le nécessaire pour joindre des secours.
Ai-je besoin de rappeler que le délit de fuite ne vise pas uniquement à sanctionner les auteurs de fautes graves ? Si vous endommagez (même légèrement) un autre véhicule, vous êtes tenu d'en informer le propriétaire dans les 48 heures. Dans le cas contraire, vous encourrez une amende, et vous perdez également le droit à toute indemnisation.
Pour faire jouer votre assurance, notez les noms et adresses des personnes impliquées, et les plaques minéralogiques s'il s'agit d'un accident de la route.
Recueillir des témoignages signés idéalement par un officier de police est fortement conseillé.
N'allez pas pour autant endosser la responsabilité des faits !
Conservez un ton neutre, n'accablez personne, et transmettez l'affaire aux compagnies d'assurance qui géreront le dossier et la demande d'indemnisation auprès de l'ACC.
Quelle compagnie d'assurance choisir ?
J'imagine que vous espérez des recommandations sur les compagnies d'assurance. J'insiste préalablement pour que mes conseils ne vous dispensent pas de mener votre propre étude comparative.
J'ai choisi de recommander les assurances Chapka en toute indépendance. Les différentes offres de cet assureur vont de la simple assurance annulation jusqu'aux offres multirisques adaptées à un Visa Vacances Travail.
Le rapport qualité-prix est l'un des plus avantageux (si ce n'est meilleur) du marché. Il faudra compter environ 34 euros par mois (soit 408 euros à l'année) pour être intégralement couvert.
Si vous jugez la somme trop conséquente, considérez que vous auriez dépensé à peu près la même chose pour l'abonnement Internet que vous allez résilier avant votre départ. Ce qui m'amène d'ailleurs à souligner que vous devez impérativement souscrire votre assurance AVANT de partir en Nouvelle-Zélande.
Si vous êtes encore étudiant (ou partez en Nouvelle-Zélande pour suivre un cursus), il peut être plus intéressant de demander à votre mutuelle d'étendre votre couverture au monde entier. Vous paierez alors un supplément, mais vous éviterez les multiples ouvertures et fermetures de compte.
Enfin, si vous souhaitez des pistes pour faire assurer un véhicule, je vous renvoie à notre dossier complet sur les moyens de transports durant un Visa Vacances Travail. Le sujet est suffisamment sérieux pour n'être pas survolé, et je préfère conclure cet article sur les assurances avec quelques conseils pratiques.
Budget à prévoir et derniers préparatifs.
Au risque de me répéter, j'insiste pour que vous lisiez votre contrat d'assurance dans les moindres détails. Une lecture sans doute rébarbative, mais tout à fait indispensable. Car ne pas savoir comment l'on est couvert est presque aussi risqué que de voyager sans assurance.
Question budget, une bonne assurance multirisque permet d'être couvert pour un euro par jour durant un an. Si vous devez être soigné, il suffira de présenter votre carte d'assuré pour ne pas débourser un seul centime dans la plupart des cas. Au pire, vous réglerez la franchise sans compromettre le reste du séjour.
Si vous n'êtes toujours pas convaincu, je vous suggère de dresser la liste de vos dépenses de santé durant l'année écoulée. Il y a de grandes chances pour que vous retrouviez au moins une visite chez le dentiste ou le médecin... Pourquoi en serait-il autrement durant un séjour d'une année où vous serez plus actif et exposé aux accidents ?
D'autant que les frais médicaux en Nouvelle-Zélande sont plus élevés qu'en France :
CONSUTATION | TARIF MOYEN |
---|---|
Généraliste | 65 $ |
Dentiste | 110 $ |
Spécialiste | 200 $ |
Avant le départ, assurez-vous de bien emporter vos papier d'assurance, y compris le contrat complet pour être en mesure de le consulter sur place.
Prenez aussi votre carnet de santé et ajoutez la liste des numéros d'urgence néo-zélandais dans votre répertoire téléphonique.
N'oubliez pas d'emporter votre carnet de santé et l'éventuelle liste des traitements médicaux que vous suivez.
Notre rubrique PVT sur Kiwipal comporte tout ce qu'il faut savoir pour décrocher un Visa Vacances Travail.
Une lecture à compléter avec notre liste des activités incontournables en Nouvelle-Zélande. Mais c'est un autre sujet, et je laisse Ben le Kiwi prolonger le débat sur les assurances dans sa rubrique de conseils pratiques.