Guide détaillé
- La sécurité avant tout !
- Conduite à gauche et permis de conduire International.
- Faut-il louer un véhicule en Nouvelle-Zélande ?
- Et si vous deveniez propriétaire de votre propre véhicule ?
- Que faut-il vérifier avant d'acheter un véhicule ?
- Comment revendre son véhicule avant le départ ?
- Faut-il circuler en bus ou en train ?
- Faut-il emprunter les vols intérieurs ?
- Quelques remarques sur les transports et le budget requis.
La sécurité avant tout !
Vous allez parcourir des milliers de kilomètres sur les routes de Nouvelle-Zélande pour chercher du travail ou profiter des paysages. C'est pourquoi vous avez besoin de conseils pratiques pour voyager le moins cher possible avec votre Visa Vacances Travail.
Conduire une année entière avec un véhicule d'occasion sans affronter une panne moteur ou démonter un pneu relève de la chance. Les anciens du PVT racontent souvent les nuits passées sur le bord d'une route déserte au beau milieu de nulle part...
Mais si le pépin occasionnel se transforme en bon souvenir avec le temps, les ennuis à répétitions peuvent coûter un emploi ou ruiner des vacances.
Et je ne parle pas des risques qu'une antiquité à la sécurité précaire implique dans un pays ou l'on roule à gauche...
Je vais vous expliquer comment choisir un moyen de transport qui ne tombera pas en panne à 50 km du premier poste de secours.
Et je vous donnerai quelques astuces pour revendre votre véhicule en fin de séjour, et récupérer ainsi votre mise initiale.
Enfin, même si l'acquisition d'un véhicule est incontournable pour un voyage d'une année, je n'oublierais pas de vous présenter des solutions alternatives. La location d'une voiture certes, mais aussi les trajets en bus, train ou avion qui permettent de réaliser de belles économies.
Les avantages et inconvénients des différents types de véhicules sont présentés en détail dans notre dossier spécial transports. Le sujet ne sera pas traité dans cet article.
Conduite à gauche et permis de conduire International.
La perspective de conduire à gauche inquiète généralement les candidats au Visa Vacances Travail. Retrouver son volant à droite est assez déroutant, mais les codes de la route néo-zélandais et français sont heureusement très similaires.
La conduite en ville impose une concentration totale. La vitesse est limitée à 50 km/h en agglomération, mais les premiers trajets sont assez stressants. Une fois sorti des villes, la tension retombe et l'on se retrouve souvent seul sur la route, ce qui n'est pas sans danger.
Trop occupés à contempler le paysage, certains conducteurs manquent de vigilance.
Pour limiter les accidents, la vitesse est limitée à 100 km/h sur les voies rapides que l'on appelle State Highway (SH), et les radars piègent les touristes habitués à rouler à 130 km/h. Les contrôles routiers où l'on vous demande de présenter vos papiers sont nombreux.
À ce sujet, n'oubliez pas que vous devez obtenir un “permis international” pour conduire en Nouvelle-Zélande. La démarche gratuite auprès de votre préfecture est généralement rapide.
Justificatifs à fournir :
- Permis français original + photocopie recto verso.
- Carte nationale d'identité valide + photocopie recto verso.
- 2 photos d'identité en couleur.
- Formulaire de demande téléchargé via le site de la préfecture.
- Une lettre max de 50 g.
Notez que le permis de conduire International est obligatoire pour louer un véhicule en Nouvelle-Zélande.
Faut-il louer un véhicule en Nouvelle-Zélande ?
La location d'une voiture ou d'un camping-car concerne généralement les touristes qui visitent le pays durant quelques semaines. Mais les occasions de louer un véhicule sont nombreuses durant un Programme Vacances Travail.
Qu'il s'agisse de partir en vacances ou de chercher du travail dans une région éloignée, la location est une solution économique pour un usage ponctuel.
Le marché néo-zélandais est particulièrement concurrentiel et propose des offres à partir de 15 $ par jour pour une voiture et 50 $ pour un camping-car.
L'idéal étant de partir entre amis afin de partager les frais. Au départ de Christchurch, il est même possible de négocier une réduction si l'on s'engage à restituer le véhicule à Auckland (les agences peinent à rapatrier leurs modèles sur l'île du Nord).
Je conseille néanmoins d'éviter les prix planchers, synonyme de modèles anciens sans airbag, et dont la consommation atteint des records. Un budget de 30 à 50 $ la journée me semble déjà plus raisonnable.
Je vous conseille de racheter la franchise et de souscrire une assurance bris de glace. Les autres services complémentaires vont de l'indispensable GPS, en passant par le matériel de camping et les lecteurs de DVD. Cartes et assistance téléphonique sont presque toujours incluses.
La location est une solution pratique qui offre une certaine souplesse. En revanche, si le budget transport dépasse les 3500 $ pour le séjour, il faut envisager d'acheter un véhicule.
Et si vous deveniez propriétaire de votre propre véhicule ?
L'achat d'une voiture ou d'un camping-car d'occasion est une pratique courante dans le cadre d'un Programme Vacances Travail. Cette solution correspond parfaitement à l'esprit du séjour, car elle facilite la recherche d'emploi tout en permettant de découvrir le pays.
S'il est possible de dormir dans une voiture, seul le camping-car (et dans une moindre mesure le mini-van) sont recommandés pour cet usage. Si vous restez une année entière en Nouvelle-Zélande, il faudra bien affronter l'hiver et des nuits fraîches même en été.
Être propriétaire ne vous dispense pas de certaines responsabilités, notamment en terme d'assurance (je vous invite à lire notre dossier assurance sur le sujet).
Reste à savoir comment dénicher la perle rare ! Des sites Internet comme Turners Auctions proposent des véhicules à des prix très attractifs généralement compris entre 1000 et 6000 $.
Faire le tour des auberges de jeunesse (backpackers) pour repérer les petites annonces, ou tester les véhicules permet aussi de réaliser de bonnes affaires.
Il n'est pas rare de récupérer du matériel de camping par la même occasion, car les vendeurs en PVT sont souvent pressés par le temps en fin de séjour.
En cherchant bien, vous pouvez mettre la main sur une vieille voiture pour quelques centaines de dollars. Il peut être tentant de conclure l'affaire avec une simple poignée de main, mais il faut exiger des garanties et vérifier soigneusement l'état du véhicule avant de signer.
Que faut-il vérifier avant d'acheter un véhicule ?
Vous aurez beau inspecter un véhicule et le conduire pendant un quart d'heure, rien ne garantit qu'il ne tombera pas en panne deux jours plus tard. Pour ne pas se retrouver les mains dans le cambouis à 50 km du premier garage, il existe deux solutions.
Le Warrant of Fitness (WoF) est l'équivalent du contrôle technique français. Il ne garantit pas par contre la panne, mais il certifie le bon état général enregistré lors du dernier contrôle obligatoire. Sachez que si un WoF est valable 6 mois, il doit dater au maximum de 28 jours dans le cadre d'une vente. C'est déjà un bon indicateur, mais ce n'est pas suffisant.
Parce que certaines personnes n'hésitent pas à falsifier les certificats du WoF, il est recommandé de soumettre le véhicule au contrôle technique Vinz. Une batterie de tests sur les parties mécaniques coûte 110 $ et le contrôle de l'ensemble s'élève à 140 $. Ce n'est pas donné, mais le dépanneur de province vous coûtera le triple.
Une astuce consiste à se renseigner sur le propriétaire avant même de s'occuper du véhicule. Le “Lemon check” est un service facturé 25 $ qui donne accès à l'historique des anciens propriétaires. Un modèle qui passe de main en main sur une courte période a de grandes chances d'être défectueux !
Lorsque vous aurez trouvé votre bonheur, vous devrez signaler le changement de propriétaire auprès du Land Transport of New Zealand.
Consultez le site officiel pour télécharger le formulaire (Notice of Change of Ownership of Motor Vehicle).
Pour que la vente soit effective, le document signé par l'acheteur et le vendeur doit être adressé par courrier postal, ou déposé dans un centre de l'Automobile Association (AA). Les nouveaux papiers du véhicule vous seront ensuite adressés par courrier dans un délai de dix jours.
Comment revendre son véhicule avant le départ ?
Vous n'imaginez quand même pas abandonner votre véhicule à la casse avant de rentrer en France ? Pour être certain de trouver un acheteur, il ne faut pas attendre la dernière minute pour organiser la revente et récupérer un certificat du WoF.
En dernier recours, il existe des sociétés et des garages qui rachètent les véhicules pour la moitié de sa côte argus. La transaction laisse un goût amer, d'autant plus qu'un professionnel traque le moindre défaut sans pitié pour faire baisser le prix. Pour ne pas en arriver à une telle extrémité, il existe d'autres solutions.
Les sites Internet comme Trademe ou Autotrader permettent de publier une annonce en quelques minutes. Mais d'expérience, il vaut mieux commencer par faire le tour des auberges de jeunesse pour rencontrer des acheteurs potentiels.
Plus vous mettrez le véhicule en valeur et plus vous vous en débarrasserez rapidement.
Certains vont jusqu'à offrir du matériel de camping pour faciliter la vente. C'est une bonne idée, mais il existe une astuce imparable pour multiplier vos chances de trouver preneur si vous essayez de revendre un mini-van.
Un mini-van avec une décoration originale multiplie vos chances par dix.
Si vous avez eu la bonne idée d'acheter un véhicule de ce genre, et si votre annonce comporte une bonne photo, il n'est pas exclu de parvenir à conclure une prévente plusieurs mois à l'avance !
Si aucune de ces solutions ne donne de résultat, vous pouvez essayer la vente sur un parking. Le principe consiste à garer sa voiture dans l'un des emplacements listés sur Auckland Car Fair ou Canterbury Car Fair pour environ 30 $. Les acheteurs défilent, et si vous arrivez de bonne heure, l'affaire peut se conclure en un clin d'oeil.
Faut-il circuler en bus ou en train ?
Si le bus peut être un mode de transport économique, il n'est pas nécessairement adapté à la recherche d'emploi en PVT. Pour autant, si vous ne possédez pas de permis de conduire, il ne reste que cette solution ou le train comme alternative.
En dehors des programmes de fidélité, les voyages longue distance en autocar reviennent pratiquement au même prix qu'une location de voiture. En revanche, pour de courts trajets au sein d'une même région, la solution mérite d'être étudiée sérieusement malgré sa lenteur et ses inconvénients.
Assez flexible, la compagnie Intercity proposent des pass à l'heure qui vous permettent de monter et descendre quand bon vous semble.
L'ambiance à bord est parfois tellement agitée qu'il est impossible de fermer l'oeil. Selon votre profil, ce sera le paradis ou l'enfer.
Attention, si le bus relie des villes, il ne vous dépose pas pour autant devant votre lieu de travail !
Quand on sait qu'il faut souvent faire le tour des exploitations agricoles pour décrocher un job, l'autocar est donc loin de couvrir tous vos besoins en matière de transports.
D'un autre côté, les trajets ferroviaires sont chers, mais une carte de backpacker permet d'obtenir 20 % de réduction. L'âge d'or du train est révolu en Nouvelle-Zélande, mais quelques lignes touristiques ont survécu et les itinéraires du Tranz Alpine Scenic et de Taieri Gorge Railway sont à couper le souffle !
C'est une excellente manière d'achever une année en PVT après avoir revendu sa voiture. Attention toutefois si vous êtes pressé, les trajets s'étalent parfois sur une journée entière !
Les paysages qui défilent sont à ce point spectaculaires que des wagons ont été ouverts à l'air libre pour vous permettre d'en profiter davantage.
Faut-il emprunter les vols intérieurs ?
Si la Nouvelle-Zélande occupe une superficie équivalant au Royaume-Uni, sa géographie tout en longueur et son relief imposent de nombreux détours. Les trajets en avion permettent logiquement de gagner du temps, mais sont-ils abordables financièrement dans la cadre d'un Visa Vacances Travail ?
En s'y prenant plusieurs mois à l'avance, voici des estimations de tarifs pour les destinations les plus fréquentes :
VOL ALLER SIMPLE | TARIF ESTIMÉ | |
---|---|---|
Auckland - Christchurch | 60 euros | |
Auckland - Wellington | 45 euros | |
Auckland - Queenstown | 65 euros | |
Auckland - Dunedin | 100 euros | |
Auckland - Rotorua | 45 euros |
Imaginons que vous résidiez à Auckland et que l'on vous propose un emploi intéressant à Christchurch. En comptant la location d'une voiture et l'essence, additionnée à la traversée en ferry et une nuit en auberge de jeunesse, vous payerez entre 150 et 300 $ pour achever votre voyage avec la fatigue en prime.
Même en partageant les frais de location de voiture avec d'autres passagers, un billet d'avion revient deux à trois fois moins cher pour un trajet de quelques heures.
Si Air New Zealand est la principale compagnie du pays et la plus confortable, ce n'est pas forcément la plus intéressante en matière de tarifs. Les compagnies rivales Jet Star et Qantasaffichent des prix cassés sur les vols à destination des grandes villes.
Certes, Air New Zealand propose un système de coupons de réductions, si vous empruntez souvent les mêmes itinéraires.
Mais il faut compter au moins une dizaine de trajets pour en profiter, et il y a peu de chances pour que cela vous intéresse durant votre PVT.
L'avion reste une solution parfaite si vous dénichez un emploi à l'autre bout du pays et devez voyager dans un temps record. Gardez l'idée dans un coin de votre tête, elle pourra toujours servir à l'occasion.
Quelques remarques sur les transports et le budget requis.
On imagine rarement acheter une voiture ou un mini-van à l'étranger. Un tel investissement étant habituellement associé à une décision lourde de responsabilités. Pourtant, si vous comptez explorer la Nouvelle-Zélande durant votre PVT, l'achat se révèle souvent la meilleure solution.
Le choix d'un type de véhicule n'est pas évident. Nous pourrions débattre longuement quant aux avantages respectifs de la voiture, du mini-van ou du camping-car. Il existe une grande part de subjectivité intimement liée au profil de chaque voyageur.
La question de la location n'est pas pour autant exclue du débat. Surtout si vous êtes un conducteur occasionnel et comptez prendre la route uniquement durant la partie vacances de votre PVT.
Sans permis de conduire, vous pouvez aussi vous contenter d'utiliser le réseau de bus ou de train. Vous aurez toutefois la sensation de manquer une part essentielle d'un Programme Vacances Travail, la liberté de mouvement !
Je cède la place à Ben le Kiwi pour les questions pratiques. Sachez qu'il y a peu de chances pour qu'il accepte de vous répondre sur les questions de budget. Il existe une telle infinité de combinaisons, entre la nature du véhicule, sa consommation d'essence et votre itinéraire, que toute réponse donnée serait purement fantaisiste.
En réalité, si vous travaillez durant votre séjour, vous arriverez toujours à vous déplacer d'une manière ou d'une autre. Le pays est tellement beau qu'il pousse à tous les efforts et à tous les sacrifices.