Guide détaillé
Quel hébergement durant un PVT ?
Le logement sera votre premier poste de dépense tout au long de votre Visa Vacances Travail. Quel que soit le type de métier que vous comptez exercer en Nouvelle-Zélande, il existe une grande variété d'hébergements qui vont du camping à la location d'appartement, en passant par l'auberge de jeunesse et la colocation.
S'ils sont adaptés à un séjour touristique de quelques semaines, les hôtels et autres Beds & Breakfasts sont à proscrire. Ils peuvent occasionnellement vous dépanner ou récompenser une période de travail très intense, mais leurs tarifs dépassent généralement ce que vous pouvez gagner en une journée avec de petits boulots.
Pour autant, vous n'êtes pas obligé de passer toutes vos nuits à la belle étoile, ou sur la banquette arrière d'une voiture.
Si ce type de couchage spartiate est envisageable durant la partie vacances d'un PVT, il est incompatible avec la nécessité d'exercer des métiers physiques et peut nuire à votre moral.
Voyager avec un budget réduit impose de se serrer la ceinture, mais sacrifier le confort minimal pour faire des économies serait une erreur majeure.
La qualité du repos et du sommeil ne sont pas négociables si vous espérez tenir une année complète à l'étranger.
Je vais vous présenter les différents hébergements adaptés au budget d'un PVT. Il est vraisemblable que vous jonglerez de l'un à l'autre au gré de vos aventures. Si certains logements sont payants, d'autres sont gratuits, mais ils vous laisseront tous un souvenir impérissable.
Les locations en ville.
Si votre projet ou les aléas du séjour vous conduisent à accepter un travail en ville, vous devrez vous mettre en quête d'une chambre ou d'un appartement à louer seul ou en colocation.
La question de la colocation est d'ailleurs un sujet à part entière, et je le traite en détail un peu plus loin dans la page. Je vais commencer par aborder la recherche d'une chambre individuelle, souvent délicate si l'on ne séjourne que durant quelques mois dans une même ville.
Si les petites annonces dans les journaux locaux conservent un intérêt, l'essentiel du marché immobilier s'est déplacé sur Internet.
Les différents portails de la profession (voir les conseils de Ben le Kiwi en fin d'article) recensent des milliers d'annonces et ressemblent comme deux gouttes d'eau à nos équivalents français.
Durant votre recherche, les échanges par e-mail ont peu de chances d'aboutir. Intimidantes pour certaines personnes, les démarches par téléphone sont à privilégier pour décrocher des visites.
Peut-être encore plus qu'en France, il faut éviter de se ruer sur la première offre, à moins d'être contraint par le temps ou l'argent.
Le marché des annonces en meublé est celui qui offre le plus d'opportunité pour les voyageurs en PVT, mais vous pouvez aussi chercher un appartement vide et le meubler sommairement si vous comptez rester une année.
Commencez par explorer les différents quartiers de la ville et repérez les commerces et les transports en commun. Si vous avez déjà trouvé du travail, obtenir un logement à proximité de celui-ci est fortement recommandé, surtout dans les grandes métropoles comme Auckland.
Que ce soit sur Internet, dans un campus ou à l'accueil d'une auberge de jeunesse, les petites annonces immobilières que vous trouverez sont souvent rédigées de la même manière
Astuces pour décrypter les annonces immobilières.
- L'avance légale sur le loyer ne peut excéder deux semaines
- La durée du bail et le montant de la caution (bond) doivent être précisés
- Le montant du loyer doit approcher les prix de l'observatoire du marché
- Les annonces de meublés comportent la mention “furnished”.
- Les charges sont comprises si “all Inclusive” est indiquée.
- Les charges ne sont pas comprises si “without charges” est indiquée.
- L'eau (water) et l'électricité (power) peuvent être mentionnées.
- Un accès Internet est souvent déjà installé et compris dans le loyer
- Le quartier doit être bien desservi par les transports en commun.
Les propriétaires rechignent souvent à louer leur bien à une personne de passage, qui plus est étrangère au pays et sans réelles garanties financières. Pour augmenter vos chances, vous devez éviter tout faux pas et connaître les formalités légales.
Formalités et justificatifs
Si la location d'un appartement impose de fournir certaines garanties, les exigences des propriétaires kiwis demeurent raisonnables. À condition d'avoir quelques fonds en réserve et un compte en banque kiwi, la recherche d'un logement n'est pas très difficile.
Les justificatifs minimums à fournir se résument à une pièce d'identité et un RIB de votre banque en Nouvelle-Zélande. Pour l'ouverture d'un compte courant, je vous invite à consulter le dossier banque sur Kiwipal.
Le montant des loyers fluctue d'une ville et même d'un quartier à l'autre. Donner une estimation correcte des loyers en Nouvelle-Zélande est pratiquement impossible. Comptez environ 200 $ pour une chambre simple à Auckland, mais le prix peut très bien grimper en flèche dans le CBD (Central Business District, c.a.d à la fois le centre-ville et le quartier d'affaires).
La durée minimale pour établir un bail est habituellement de six mois (periodic term) et les deux parties peuvent se donner congé trois semaines à l'avance.
Mais dans la mesure où vous comptez louer pour une période maximale d'un an, le propriétaire proposera peut-être un bail à durée déterminée (fixed term) qui vous engage mutuellement jusqu'à une date fixée.
Attention, le choix entre un “periodic term” ou un “fixed term” est d'une importance considérable pour la suite de votre séjour en Visa Vacances Travail.
Un engagement trop ferme peut sacrifier votre mobilité et vous faire perdre des offres d'emploi. Ne vous engagez pas à la légère, surtout si vous n'avez pas encore trouvé du travail.
La caution fixée entre deux et quatre semaines de loyer est actée par le “Bond Lodgement Form” signé par le locataire et le propriétaire (landlord).
Une somme restituée intégralement à la fin de la location, si l'appartement est rendu dans son état initial et que votre “Bond Refund Form” est correctement rempli.
Bien entendu, si vous ne traitez pas directement avec un particulier, vous devrez également vous acquitter des frais d'agence.
Le montant réclamé est calculé sur la base d'une semaine de loyer, auquel s'ajoute quelques frais de dossier supplémentaires.
Le règlement de deux semaines le loyer à l'avance (rent in advance) s'ajoute à la caution, ce qui porte le dépôt initial à environ un mois de loyer.
Par la suite, vous réglerez le loyer toutes les deux semaines (ou toutes les semaines parfois) par chèque ou prélèvement bancaire.
Le contrat de location (Tenancy Agreement Form) est bien entendu obligatoire.
Il n'y a rien de particulier à signaler concernant l'état des lieux, la seule règle étant de relever le moindre détail et de repartir avec un exemplaire du “Property Inspection Report” signé par les deux parties.
Résumé de la procédure pour louer durant un PVT.
- Recherche d'une annonce immobilière.
- Prise de contact avec le loueur pour vérifier les termes du contrat de location.
- Visite de l'appartement.
- Présentation des justificatifs requis par le loueur.
- Rédaction et signature du Tenancy Agreement Form (contrat de location).
- Paiement de la caution et signature du Bond Lodgement Form.
- Paiement de deux semaines de loyer d'avance selon le maximum légal.
- État des lieux et signature du Property Inspection Report.
- Emménagement et occupation de l'appartement.
- Signification du congé selon les modalités fixées par le contrat de location.
- État des lieux de sortie et signature du Property Inspection Report.
- Récupération de la caution au Bond Center du ministère du Logement.
Comment trouver une colocation ?
Monter de toute pièce une colocation entre voyageurs est envisageable, mais il est souvent plus simple de rechercher une colocation déjà installée. Cependant, même si ce type d'organisation est moins regardante sur les justificatifs à fournir, votre profil doit correspondre à celui des autres locataires.
Les avantages d'une colocation ne méritent pas que l'on y consacre plus de quelques lignes. Le loyer inférieur à la moyenne pour une plus grande superficie, l'emplacement souvent idéal et la bonne ambiance sont des arguments imparables. Question budget, vous pouvez espérer trouver une colocation entre 100 et 200 $ la semaine.
Le profil des autres locataires doit également vous convenir, et vous devez toujours exiger un contrat signé qui stipule le règlement intérieur et la répartition des tâches ménagères.
Comme partout en Nouvelle-Zélande, le loyer se règle à semaine. Colocation ou non, la Loi s'applique et l'on peut vous demander un dépôt de garantie de deux semaines et le droit de réviser le loyer tous les 180 jours.
La recherche d'un colocataire est suffisamment longue pour que l'on ne s'engage pas à la légère.
Pour faire l'unanimité durant l'entretien de présentation, il faut se présenter sous son meilleur jour. Avoir déjà trouvé du travail est recommandé pour montrer que vous n'allez pas claquer la porte du jour au lendemain.
N'espérez pas profiter de la colocation pour imposer la présence de votre conjoint à moindres frais au début du séjour ni même après quelques semaines. Sinon, il vaut mieux chercher un appartement ou une chambre pour deux.
Si le logement est assuré par son propriétaire, la sécurité de vos affaires en colocation reste à votre charge. Prenez contact avec l'assurance qui couvre votre voyage pour d'inclure une éventuelle assurance complémentaire.
Pour clore le sujet, je glisse un mot sur un modèle de colocation qui fait le bonheur des vacanciers. Les célèbres “Bachelors” surnommés “Bachs” ou “Crib” sont des cottages isolés en pleine nature ou situés en bord de mer, parfois même sur la plage. Le prix de la location qui tourne aux alentours de 100 $ la nuit est abordable et permet de faire la fête avec les amis rencontrés en auberge de jeunesse.
Se loger en auberge de jeunesse.
La vie sur les routes à la recherche d'un emploi dans une ferme biologique ou la cueillette des fruits peut s'accommoder de nuits passées à l'arrière d'un van. Mais si l'on n'est pas motorisé ou que l'hiver se fait trop rude, il faut envisager de dormir dans une auberge de jeunesse.
Le terme “backpacker” qui signifie en anglais “sac à dos” désigne aussi bien les jeunes qui parcourent les routes en quête de travail que les auberges de jeunesse. Ces établissements bon marché accueillent des voyageurs de toutes les nationalités dans des dortoirs ou des chambres simples ou doubles.
L'accès aux parties communes, comme la salle à manger, la cuisine, la buanderie ou la salle de bain permet au voyageur de profiter d'un confort acceptable pour un tarif raisonnable. Le prix à la semaine dépend de l'attractivité touristique de la région et oscille entre 90 et 180 $ (parfois moins dans les zones reculées de la carte). L'offre la moins chère étant celle en dortoir, il faut débourser un supplément pour profiter d'une chambre ou d'une salle de bain indépendante.
Vous pouvez même disposer d'un emplacement pour planter votre tente sur un terrain à proximité et alléger la facture. Mais si l'opportunité se présente, votre meilleure chance de réduire la note consiste à donner un peu de son temps pour aider le personnel d'entretien.
S'il existe des backpackers indépendants, deux leaders se partagent pourtant le marché.
BBH et YHA sont les deux principales chaines de Backpackers du pays.
BBH est une franchise qui réunit différentes auberges dans tout le pays avec une qualité d'accueil variable. YHA possède un peu moins d'établissements, mais offre un service de qualité supérieure. Concurrence oblige, les deux enseignes sont souvent voisines l'une de l'autre.
Gardez à l'esprit que la réservation à distance d'un backpacker est indispensable durant la haute saison.
Elle impose la détention d'une carte bancaire, ce qui peut poser problème si vous n'avez pas suivi notre tutoriel pour ouvrir un compte en banque néo-zélandais.
YHA comme BBH récompensent la fidélité par des réductions.
La carte de membre est suffisamment chère (40 $) pour que le rabais de 4 $ la nuit ne soit rentable qu'au bout d'une dizaine de jours. L'offre intéresse surtout les candidats au PVT qui ont décroché un travail ou les voyageur qui cherchent une solution de secours.
Enfin, il importe de faire la distinction entre les backpackers et les Working Hostels. Identiques dans leur capacité d'accueil et leur mode de fonctionnement, les Working Hostels ont cependant pour objectif de faciliter la mise en relation entre les jeunes travailleurs et les entrepreneurs de la région.
Il serait tentant de croire sur parole le personnel des Working Hostels qui annonce la présence de recruteurs (contractors). Mais leur objectif reste essentiellement d'attirer la clientèle, et s'il n'y a pas tromperie sur la qualité du service hôtelier, vous n'êtes pas assuré de trouver du travail pour autant.
Logement en Woofing et HelpX.
Présentés en détail dans notre dossier sur les métiers à exercer durant un Visa Vacances Travail, le WWOOFING et le HELPX permettent d'échanger le gîte et le couvert contre quelques heures de travail quotidien. L'accueil est excellent et vous serez logé directement chez l'habitant ou plus fréquemment dans un petit cottage attenant.
La formule rencontre un succès grandissant, et si la perspective de travailler dans une ferme biologique, ou de participer à la vie d'une jeune entreprise vous motive, vous avez trouvé le bon filon. Le seul bémol étant que vous ne gagnerez pas d'argent et qu'il faudra malgré tout continuer à payer les transports pour vous déplacer dans le pays.
Mis à part les offres en wwoofing ou HelpX, certains employeurs louent des chambres aux travailleurs qu'ils recrutent. Ces offres à 150 $ la semaine sont plus onéreuses que les auberges de jeunesse, mais le confort est largement supérieur.
Encore moins chers, les emplacements pour vans et tentes sont une aubaine durant la haute saison. Les terrains appartiennent aussi bien à des employeurs qu'à des Kiwis soucieux d'améliorer leurs fins de mois. Si les douches sont parfois proposées, le “système D” reste de mise. Dans ces conditions, autant opter pour un terrain de camping tout équipé.
Le camping en dernier recours.
Le camping en Nouvelle-Zélande est décrit en détail dans la rubrique guide de Kiwipal. Je vais me contenter d'une présentation succincte, car il y a peu de chances pour que cette solution d'appoint vous dépanne durant une année entière.
Le gouvernement néo-zélandais autorise encore le camping sauvage, malgré l'hostilité de plus en plus marquée de la population.
Cependant, les régions les plus touristiques comme l'Otago ou Rotoruasont désormais interdites aux campeurs, ce qui ne fait pas l'affaire des jeunes voyageurs en quête d'emploi.
Remarque plus importante encore, les campings (notamment ceux du Département de la Conservation) ne sont pas nécessairement équipés de douches.
Si le secteur de la cueillette des fruits accorde peu d'importance à la présentation, le serveur de café peu frais ou mal rasé ne fait pas l'unanimité.
Car certaines personnes résistent moins bien que d'autres à la succession de plusieurs nuits de sommeil à la dure.
Enchaîner les journées de travail sans un matelas douillet pour récupérer le soir peut conduire tout droit à l'épuisement et à la fin prématurée du séjour !
Pour cette raison, envisager l'acquisition d'une tente pour économiser sur le budget du logement est un calcul risqué.
Et si vous n'êtes toujours pas convaincu par mes arguments, n'oubliez pas qu'une année en Nouvelle-Zélande implique aussi quelques mois d'hiver.
Un hébergement adapté à votre personnalité !
Les candidats qui souhaitent partir en Visa Vacances Travail espèrent souvent y consacrer une année entière. Mais le voyage peut tourner court si l'écart est trop grand entre les rêves et la réalité.
Pour visiter la Nouvelle-Zélande et profiter de ses merveilles, il faut être en mesure de se déplacer souvent et donc de varier les hébergements.
Dans le cas contraire, il faudra restreindre son choix à une grande ville et mettre de l'argent de côté pour se payer vacances et activités.
Pour se donner les moyens de réussir, il faut choisir des solutions adaptées à vos capacités physiques et à votre personnalité.
Autrement dit, personne ne décidera à votre place si vous devez acheter une voiture ou un mini van, dormir dans un dortoir ou sous une tente…
Même si la question du budget est souvent prioritaire, il y a des personnes faites pour vivre seules et d'autres en colocation.
Vous devrez parfois forcer votre nature, d'où l'importance de connaître vos limites sur le plan physique et émotionnel.
Pour toutes ces raisons, les premiers mois en Visa Vacances Travail peuvent être source de stress.
Heureusement, la gentillesse naturelle des kiwis et les expériences réussies en wwoofing ou en HelpX devraient rassurer la plupart d'entre vous.
La Nouvelle-Zélande est l'un des pays les plus appréciés pour les séjours en PVT. Le voyage était toujours trop court quand on écoute les anciens.
La question du transport étant intimement liée à celle du logement, je ne saurais trop vous conseiller d'étudier notre dossier sur les moyens de se déplacer dans le pays.
N'hésitez pas à venir témoigner sur Kiwipal ! Vous contribuerez à alimenter la rubrique des conseils pratiques de Ben le Kiwi. Je lui cède d'ailleurs la place pour qu'il réponde à vos questions sur l'hébergement durant un PVT.