Guide détaillé
Ce guide vous explique comment pratiquer la randonnée en Nouvelle-Zélande, qu'il s'agisse de l'habillage, des chaussures ou des sentiers recommandés.
- Randonner au pays du Seigneur des anneaux.
- Comment s'habiller pour randonner ?
- Choisir ses chaussures de randonnée.
- Quelle randonnée choisir en Nouvelle-Zélande ?
- Faut-il s'entraîner avant le départ ?
- Les 9 grandes randonnées de Nouvelle-Zélande.
- Te Araroa Trail : Une randonnée de 3000 km !
- Consignes de sécurité pour les randonneurs.
- Conseils pour débutants (sans langue de bois)
Randonner au pays du Seigneur des anneaux.
Les parcs nationaux et les réserves animalières couvrent les 2/3 de la Nouvelle-Zélande. S'il est en excellent état, le réseau routier est volontairement restreint dans les zones protégées. La marche est souvent la seule manière de retrouver les paysages qui ont fait la renommée du pays et que l'on admire au cinéma dans le Seigneur des anneaux.
En préparant votre séjour, vous entendrez parler tôt ou tard du Tongariro Alpine Crossing. Cette randonnée spectaculaire est considérée comme la plus belle à effectuer sur une journée en Nouvelle-Zélande. Mais il existe neuf autres grandes randonnées qui vous attendent dans tout le pays.
En complément des marches à la difficulté relevée, il existe des centaines d'excursions abordables pour les débutants et des balades familiales. Mais si vous aimez relever les défis, vous pouvez vivre une grande aventure et camper au coeur de la nature sauvage, à deux pas d'un fjord ou d'une plage paradisiaque.
Encore faut-il savoir quelle randonnée choisir, et comment s'équiper pour affronter de belles, mais longues marches sans s'épuiser. Une part conséquente de ce dossier est par ailleurs consacrée à la sécurité, car si les pistes sont bien entretenues et balisées, il existe néanmoins un code du randonneur que vous devez respecter à la lettre pour ne pas vous mettre en danger.
La randonnée est la plus belle activité de plein air de Nouvelle-Zélande !
Si vous espérez retrouver l'univers du Seigneur des anneaux, vous n'allez pas être déçu. Un minimum de motivation me semble toutefois indispensable, et vous devrez peut-être vous entraîner avant le départ. Bienvenue dans le guide ultime du randonneur en Nouvelle-Zélande !
Comment s'habiller pour randonner ?
Parce que les saisons sont inversées de l'autre côté du globe, la tenue parfaite est difficile à trouver en magasin avant le départ. S'il demeure possible de compléter son équipement une fois arrivé sur place, vous risquez de le payer au prix fort. L'idéal consiste à s'équiper six mois à l'avance.
On a coutume de dire qu'un voyageur peut vivre quatre saisons dans une même journée en Nouvelle-Zélande. Il y a du vrai dans ce dicton, et vous serez certainement perplexe au moment de remplir votre valise ! Il existe pourtant une solution imbattable pour s'équiper.
L'astuce des trois couches superposées
Plutôt que d'emporter toute votre garde-robe, je vous recommande d'opter pour des vêtements légers à superposer en fonction du climat. Un bon sac à dos de randonnée doit vous permettre de ranger ou de sortir une couche de vêtement à tout moment.
S'il faut éviter d'avoir froid durant une randonnée de montagne, il est également déconseillé d'avoir trop chaud pour ne pas se déshydrater. Si la marche vous fait transpirer, vous devez pouvoir enlever une épaisseur de vêtement même en plein hiver.
La tenue adaptée à la randonnée se compose d'un t-shirt en fibre synthétique auquel vous superposerez une veste polaire et un imperméable à capuche. Selon la saison, l'anorak qui tient chaud (de préférence en Gore-Tex ou équivalent) remplacera l'anorak.
Il s'agit du système des “ trois couches superposées” qui a fait ses preuves, et que recommandent tous les guides de randonnées. La première couche évacue la transpiration, la seconde conserve la chaleur et la troisième protège du vent et de la pluie.
Pensez au t-shirt à manche longue en hiver, mais bannissez le coton qui n'évacue pas la transpiration.
Le pantalon de randonnée
Le pantalon de randonnée doit être imperméable, taillé près du corps, mais suffisamment ample pour ne pas gêner la marche (autant dire qu'il sera difficile à trouver et coûtera cher). Selon la saison, un simple short suffira, mais la randonnée en montagne dans un pays où la météo est sujette à de brusques changements de température impose le port d'un pantalon toute l'année.
Laissez au placard vos jeans, car ils mettent des heures à sécher en cas de pluie et tiennent froid !
Les chaussures de randonnée
De simples baskets suffiront pour les promenades, mais les excursions plus difficiles imposent le port de vraies chaussures de randonnées.
Si elles semblent lourdes, leur stabilité renforcée joue cependant sur la durée et réduit la fatigue.
N'attendez pas la dernière minute pour acheter vos chaussures de randonnée !
Selon la randonnée que vous envisagez, les vendeurs experts vous orienteront vers des chaussures d'alpinisme, de petites ou de grandes randonnées.
En réalité, le marcheur débutant a besoin d'une paire de chaussures protectrices rigides pour limiter les traumatismes occasionnés par à la fatigue de fin de journée.
Si votre budget l'autorise, je vous recommande de faire vos achats au magasin du vieux campeur dans le 5e arrondissement de Paris.
En Nouvelle-Zélande où les précipitations sont abondantes, les chaussures doivent être imperméables, ce qui ne veut pas dire “étanche” pour autant. Les semelles doivent être en gomme tendre pour de la randonnée en forêt, mais rigide pour s'adapter aux sentiers de montagne.
La gêne occasionnée par une mauvaise paire n'est pas toujours perceptible en magasin. Il vaut mieux tester ses nouvelles chaussures lors de courtes randonnées en France, et prendre garde à bien les nettoyer pour franchir les contrôles de biosécurité de l'aéroport sans encombre.
La gent féminine possède des pieds fragiles, plus facilement irrités par les frottements répétés au niveau des tibias. Trouver des chaussures adaptées prendra du temps.
Les bâtons de marche
Les bâtons de marche ne sont pas réservés aux personnes âgées, car ils divisent la fatigue du randonneur par deux. Et parce qu'ils facilitent les phases d'ascensions ou de descente, ils réduisent les courbatures et permettent d'enchaîner les activités en plein air.
Mais prenez garde, car si les bâtons de marche ne coûtent pas cher, ils tiennent en revanche difficilement dans des bagages !
Même replié, un modèle pour adulte mesure environ 80 cm, et seules les valises de grande taille peuvent les accueillir.
Il peut être préférable d'acheter ses bâtons en Nouvelle-Zélande de 15 $ à 35 $ plutôt que d'investir dans une nouvelle valise encombrante.
Les accessoires
La liste des accessoires à emporter relève du bon sens. Aux cartes s'ajoutent les gourdes, provisions, lampes torche à dynamo, trousses de premiers soins, répulsifs à sandflies, crèmes solaires… sans oublier les lunettes de soleil et les téléphones avec les numéros d'urgence du pays.
On néglige trop souvent le couvre-chef ! Le bonnet se révèle souvent indispensable en montagne et une casquette protège efficacement contre les coups de soleil.
Choisir ses chaussures de randonnée.
Parce que le choix des chaussures est primordial, je complète ce dossier “spécial randonnée” par une rubrique conseil afin de vous aider à trouver chaussure à votre pied.
Acheter des chaussures de randonnée par Internet est évidemment à proscrire. Mes conseils ne peuvent remplacer l'avis d'un vendeur spécialisé, mais je vous recommande toutefois d'éviter les grandes enseignes sportives où l'on s'enquiert juste de savoir si “vous touchez au bout de la chaussure”.
Même une sensation de confort peut se révéler trompeuse ! Il faut souvent plusieurs heures de randonnées sur des terrains avec un minimum de dénivelé pour s'assurer de la qualité d'un modèle de chaussure.
Pour ne pas jouer à la roulette russe avec vos orteils, je vous recommande de visiter une boutique du vieux campeur dans la France entière. Les vendeurs sont eux-mêmes des randonneurs passionnés et ne cherchent pas à vous vendre à tout prix une paire de chaussures.
Voici les points essentiels à connaître avant de passer la porte d'un magasin :
Quel usage ?
L'esthétisme d'un modèle est le dernier aspect à prendre en compte ! Faites le point sur vos objectifs, et attendez de voir si le vendeur vous questionne à ce sujet : si tel n'est pas le cas, vous pouvez envisager d'aller dans un autre magasin.
Quelle pointure ?
Pour des chaussures rigides adaptées à la randonnée sur terrain difficile, envisagez une taille de plus qu'à votre habitude. Une demi-pointure sera en revanche suffisante pour des chaussures souples. S'il est normal de sentir son pied plus serré qu'à l'accoutumée, votre marche ne doit pas être entravée pour autant !
Essayez vos futures chaussures avec des chaussettes de sport, et venez à pied au magasin. Il faut compter une demi-heure de marche pour que votre pied gonfle suffisamment pour recréer les conditions d'une randonnée.
Quelle rigidité ?
Une semelle souple convient aux courtes promenades sur sol plat, tandis qu'une semelle rigide s'adapte aux pistes irrégulières de montagnes. La semelle souple se plie facilement avec les mains, contrairement à la semelle rigide (c'est sur ce point que vous pourrez les différencier). Comme souvent, il faut rechercher le compromis et essayer des modèles polyvalents !
Quelle étanchéité ?
Contrairement à l'idée reçue, une chaussure ne doit pas être parfaitement étanche et le pied doit pouvoir respirer. Sans aération, les risques d'ampoules sont multipliés par dix ! Lisez attentivement les étiquettes et questionnez les vendeurs. Pour la Nouvelle-Zélande, optez pour des chaussures montantes même été, car l'herbe est souvent humide le matin !
Comment essayer ses chaussures ?
Mettez les chaussures sans les lacer, puis mettez-vous debout et faites glisser votre pied dans la chaussure jusqu'à ce que vos orteils touchent la pointe. Dans cette position, un petit écart de un à deux centimètres doit exister au niveau du talon. Sans cet écart vous risquez l'entorse, et s'il est trop grand vous multipliez les risques d'ampoules !
Vérifiez si votre talon ne remonte pas trop haut en marchant, après avoir lacé la chaussure sans la serrer au maximum. Vos orteils ne doivent pas être comprimés et vous devez parvenir à les remuer. Enfin, si vos pieds s'orientent en diagonale vers l'extérieur, passez à un autre modèle !
Il existe d'autres facteurs comme la légèreté et l'isolation à prendre en compte. Nos quelques conseils ne vous dispensent pas de demander l'avis d'un spécialiste en magasin.
Pensez à vous procurer des chaussettes de randonnées, certes plus coûteuses, mais très efficaces pour prévenir les ampoules.
Quelle randonnée choisir en Nouvelle-Zélande ?
Vous aurez l'embarras du choix en Nouvelle-Zélande, un pays considéré comme le meilleur au monde pour pratiquer la randonnée. La variété des terrains et les paysages épiques décuplent les forces du marcheur et donnent envie de repousser ses limites.
Les neuf grandes randonnées de Nouvelle-Zélande (“The Nine Great Walks”) sont les plus spectaculaires. Mais il existe de nombreuses pistes exceptionnelles que vous pouvez suivre durant quelques heures sans posséder une forme olympienne pour autant.
La plupart des grandes randonnées de Nouvelle-Zélande sont classées parmi les meilleures du monde.
Si vous êtes sportif et habitué aux randonnées de montagne, vous pouvez envisager les itinéraires de plusieurs jours avec des nuits en camping. Mais ne surestimez pas vos capacités ! S'engager dans une grande randonnée n'est pas une décision à prendre à la légère.
Il ne suffit pas de s'entraîner deux semaines avant le départ pour se transformer en marathonien ! Un senior qui pratique trois fois par semaine sèmera aisément un cadet qui privilégie le canapé à l'exercice physique.
Si vous êtes en bonne santé, une grande randonnée sur une journée (Tongariro Crossing par exemple), et de courtes balades sont adaptées à un séjour de quelques semaines.
Vous pouvez aussi vous contenter de marches faciles : le parc d'Abel Tasman au faible dénivelé est accessible à tous. La randonnée doit être un plaisir et non une obligation durant vos vacances !
Faut-il s'entraîner avant le départ ?
En additionnant les distances parcourues lors de balades en ville avec de petites et grandes randonnées, un séjour de quelques semaines en Nouvelle-Zélande comprend facilement de 70 à 150 km de marche !
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de marcher environ 10 000 pas par jours (environ 8 km) pour être en forme. Ce qui représente une heure et demie de marche à effectuer en journée.
Si votre quotidien se résume à quelques centaines de mètres par jour, vous aurez besoin d'entraînement pour parcourir les 19,6 kilomètres du Tongariro Alpine Crossing d'une seule traite.
Pour faire le point sur vos capacités physiques réelles, une première étape consiste à se munir d'un compteur de pas. Il existe une infinité d'accessoires (à commencer par l'iWatch) et d'applications gratuites pour smartphone qui feront l'affaire. Le compteur aide à prendre conscience d'une trop grande sédentarité et fixe des objectifs raisonnables pour s'améliorer.
Si vous envisagez de suivre une grande randonnée, je suggère de tester ensuite votre résistance sur une journée de marche.
Marchez durant un minimum de 6 heures en réalisant quelques pauses. Si l'expérience est un échec, cela vous laisse peu d'espoir d'affronter un relief de montagne difficile comme celui du Tongariro Crossing.
Les capacités physiques des uns et des autres ne sont pas transposables, et les conditions météo peuvent changer la donne.
N'écoutez que les conseils de votre médecin, et ne cherchez pas à repousser vos limites si vous n'êtes pas un sportif confirmé. La randonnée n'est pas une compétition, inutile de se mettre la pression.
Vous pouvez parfaitement vous entraîner durant quelques mois pour arriver en forme. Essayez de marcher au moins 10.000 pas chaque jour lors les deux mois qui précèdent votre séjour. Dans ces conditions, vous devriez tenir la distance sans problème en Nouvelle-Zélande.
Les 9 grandes randonnées de Nouvelle-Zélande.
Parmi les neuf plus belles randonnées de Nouvelle-Zélande (Nine Great Walks), certaines sont classées au patrimoine mondial de L'UNESCO, d'autres ont servi de décors naturels au cinéma dans les trilogies du Seigneur des anneaux et du Hobbit.
Il existe trois grandes randonnées sur l'île du Nord, cinq sur l'île du Sud et une dernière méconnue sur l'Île Stewart. La plus accessible de toutes ces marches est sans conteste le Tongariro Alpine Crossing qui se déroule dans les paysages du Mordor du Seigneur des Anneaux.
Les “Nine great walks” ne sont pas nécessairement des randonnées difficiles, mais vous devez posséder l'équipement du parfait campeur et le maîtriser parfaitement. Avec une moyenne de 50 km à parcourir sur plusieurs jours, vous devrez camper à la belle étoile sur des terrains autorisés (3 $ à 15 $ la nuit) ou passer vos nuits dans des refuges (les huttes sont à réserver impérativement plusieurs mois à l'avance).
L'accès aux parcs nationaux est gratuit en Nouvelle-Zélande, mais les refuges sont payants. Comptez environ 10 $ à 40 $ par nuit avec un nombre de places réduit durant la haute saison (de décembre à mars). Le quota de 90 randonneurs par jour (notamment au Milford Track) peut être un véritable souci, d'autant que le camping sauvage (en dehors des aires prévues à cet effet) est interdit par le département de la conservation (DOC).
L'équipement des refuges (“hut” en anglais) est assez spartiate, mais la réserve d'eau chaude commune autorise une brève toilette, et vous pourrez cuisiner sur des réchauds à gaz. Les matelas ne sont pas particulièrement confortables, mais une journée de marche permet de trouver le sommeil en quelques minutes.
Attention ! Peu de randonnées forment une boucle et les points de départ et d'arrivée peuvent être distants de plusieurs dizaines de kilomètres. Les navettes à réserver dans les centres d'informations (iSite) font parfois relâche durant la basse saison. Si vous garez vos véhicules en pleine nature, ne laissez aucune affaire en évidence, les vols sont rares en Nouvelle-Zélande, mais restent possibles.
Certaines compagnies acheminent vos bagages d'un refuge à l'autre, vous laissant libre de randonner sans vous surcharger.
Pour vous aider à organiser votre voyage, je vous ai préparé une présentation de chaque “Great Walk” de Nouvelle-Zélande :
RANDONNÉE | LIEU | DISTANCE | DURÉE |
---|---|---|---|
Lake Waikaremoana | île du Nord | 46 km | 3 à 4 jours |
Tongariro Alpine Crossing | île du Nord | 19.6 km | 1 jour |
Whanganui Journey (en canoë) | île du Nord | 145 km | 5 jours |
Abel Tasman Coast Track | île du Sud | 54 km | 3 à 5 jours |
Heaphy Track | île du Sud | 78 km | 4 à 6 jours |
Kepler Track | île du Sud | 60 km | 3 à 4 jours |
Milford Track | île du Sud | 54 km | 4 à 5 jours |
Routeburn Track | île du Sud | 32 km | 2 à 4 jours |
Rakiura Track | Stewart Island | 32 km | 3 jours |
Lake Waikaremoana - Île du nord
La piste qui longe le lac Waikaremoana (“la mer ondoyante” en langue maorie) alterne plages et forêt de podocarpes dans le parc national de Te Urewera de l'île du Nord. Le plus beau panorama se situe à “seulement” 9 km du début de la randonnée : Panekire Bluffs offre une vue dégagée à couper le souffle. Bonne nouvelle pour les débutants: la présence de bateaux taxis permet de fractionner son parcours sans être obligé de camper.
Tongariro Alpine Crossing - Île du nord
Les paysages volcaniques mondialement connus du Tongariro Crossing et ses lacs turquoise sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Situé à proximité, le volcan Ngaurohe (toujours en activité) représente la Montagne du destin dans le Seigneur des Anneaux. La randonnée s'effectue sur une journée entière et fait l'objet d'un dossier complet sur Kiwipal.
Whanganui journey - Île du nord
L'essentiel de la randonnée se déroule sur la rivière Whanganui de l'île du Nord à descendre en kayak ou en canoë. La rivière qui serpente entre des collines et falaises donne l'impression de revivre certaines scènes du Seigneur des anneaux. Un parcours à effectuer en présence d'un guide pour s'initier à la culture maorie.
Abel Tasman coast track - Île du sud
Le parc national le plus célèbre de Nouvelle-Zélande est aussi le plus ensoleillé du pays. La piste qui longe la côte permet de rejoindre des plages de sable fin orangé où vous pourrez vous baigner dans une eau turquoise. Les bateaux taxis facilitent l'alternance de randonnée et d'excursions en kayak pour observer les otaries.
Heaphy track - Île du sud
Le point fort du parc national de Kahurangi de l'île du Sud réside dans la grande variété de ses paysages. L'itinéraire alterne les passages en forêt, les sentiers de montagne spectaculaires, les rivières et les cascades pour s'achever sur une plage déserte bordée de palmiers Nikaus.
Kepler track - Île du sud
La Kepler Track de l'île du Sud est une randonnée semi-alpine récente (1988) conçue exclusivement pour les randonneurs.
La piste forestière qui longe les rives des lacs Te Anau et Manapouri conduit au mont Luxmore à 1400 m d'altitude puis forme une boucle avec le point de départ. Les grandes plaines de tussack (tussock en anglais) balayées par le vent s'étendent à perte de vue et les panoramas sur les lacs sont exceptionnels.
Milford track - Île du sud
Le Milford Track est considéré comme la meilleure randonnée au monde depuis plus d'un siècle. La piste traverse les forêts pratiquement impénétrables du Fiordland et franchit des cols de montagnes pour rejoindre le légendaire Milford Sound (le plus beau fjord du pays) et les Sutherland Falls (une chute d'eau vertigineuse de 580 mètres !).
Routeburn track - Île du sud
Cette randonnée très populaire aux panoramas spectaculaires est la plus courte de l'île du Sud. Son point de départ dans le parc national du Mont Aspiring est à proximité de Queenstown, mais le chemin qui rejoint le lac Te Anau ne forme pas une boucle et il faut compter 4-5 heures de route (330 km) pour revenir au point de départ !
Rakiura track - Stewart Island
En réalité, la Nouvelle-Zélande ne compte pas deux îles, mais trois ! Stewart Island est pratiquement inhabité et entièrement couverte d'une forêt sauvage. Les 15.000 kiwis du Rakiura National Park sortent le jour et non la nuit comme partout ailleurs dans le pays.
Te Araroa Trail : Une randonnée de 3000 km !
Les 3000 kilomètres de pistes de randonnées de Te Araroa (la grande marche en langue Maorie) traversent les deux îles du pays et permettent d'admirer les plus beaux paysages de Nouvelle-Zélande. C'est l'un des plus longs chemins de randonnée du monde !
Te Araroa est un rêve devenu réalité après des années de travaux qui ont mobilisé une armée de milliers de bénévoles. Il fallait une patience infinie et du courage pour aménager des sentiers qui franchissent des forêts sauvages et serpentent le long des volcans pour gagner des plages de sable fin désertes.
C'est en quelque sorte la randonnée ultime, celle que nous conservons dans un coin de notre esprit, mais que nous remettons sans cesse au lendemain. Seule une minorité de passionnés surentraînés peut envisager de la parcourir en entier, mais rien ne vous interdit de vous contenter d'une petite partie du trajet !
La vitesse moyenne d'un marcheur sur l'île du Nord est d'environ 2,3 km par heure, un chiffre à revoir à la baisse sur une l'île du Sud dont le relief est nettement plus marqué.
Un tel parcours impose une préparation considérable, une excellente condition physique et un budget conséquent.
L'intégralité de Te Araroa couvre plus de 3000 km sur les deux îles du pays !
Sur le papier, il faut donc compter au minimum cinq heures de marche par jour (environ 10-15 km) pour réussir l'exploit en quatre à six mois. Avec un visa touristique limité à trois mois, vous devrez vous contenter d'une seule île ou y consacrer l'intégralité d'un Programme Vacances Travail. Consultez le site officiel pour repérer les parties qui vous intéressent.
Si vous décidez de vous lancer dans l'aventure, contactez la rédaction de Kiwipal : nous serons heureux de retracer votre parcours.
Consignes de sécurité pour les randonneurs.
Observer Bear Grylls un ancien commando britannique et vedette de l'émission “Man versus Wild” partager ses techniques de survie dans le Fiordland de Nouvelle-Zélande opère comme un électrochoc. Certaines régions du pays sont particulièrement sauvages et les conditions météo peuvent surprendre les randonneurs inexpérimentés.
Plus le paysage est spectaculaire et plus les voyageurs ont tendance à négliger les consignes de sécurité. C'est un phénomène bien connu des guides professionnels : la beauté semble en contradiction avec le danger et pousse les marcheurs à adopter des comportements à risque.
En 2014, deux Français qui pratiquaient le kayak sur le lac Wakatipu se sont noyés en dépit des mises en garde.
Je pourrais multiplier les récits de tragédies, mais je pense que le message est clair : n'écoutez pas les conseils parfois stupides que l'on peut lire dans les forums ou sur Facebook. La sécurité est affaire de connaissance et pas seulement de prudence.
Les conseils du premier venu se résument souvent au redoutable “si je l'ai fait alors vous pouvez le faire” responsable de nombreux accidents. Bien souvent il s'agit de simples vantardises qui n'engagent pas leurs auteurs, mais font courir des risques graves à ceux qui les prennent au pied de la lettre.
Faites confiance au personnel qualifié des iSite pour vous informer sur la météo et les conditions de randonnées. Saviez-vous par exemple que l'on ne doit jamais camper dans le lit d'une rivière asséchée ? Connaissez-vous la méthode pour traverser une rivière en cas d'urgence ? Toutes ces techniques ne s'improvisent pas, et la présence d'un guide professionnel lors d'une randonnée de plusieurs jours est indispensable si vous êtes débutant.
Voici le le code du randonneur que je vous encourage à relire :
RÈGLE DE BASE | APPLICATION PRATIQUE |
---|---|
Étudiez l'itinéraire | Renseignez-vous au iSite le plus proche pour connaître les difficultés et la durée du parcours. |
Signalez votre sortie | Ne partez pas en randonnée sans signaler vos intentions (utilisez le site Outdoor Intention par exemple) et gardez un téléphone sur vous avec les numéros d'urgence. |
Surveillez la météo | La météo néo-zélandaise évolue brusquement, soyez équipé pour faire face aux intempéries. |
Connaissez vos limites | Choisissez une randonnée adaptée et ne surestimez pas vos capacités physiques. |
Emportez des provisions | Prévoyez toujours plus de provisions que nécessaire. |
Attention aux coups de soleil !
Le conseil peut sembler évident, mais prenez garde aux coups de soleil. La couche d'ozone est plus mince qu'en Europe et la crème solaire sera votre meilleure amie même si le ciel se couvre. Ne négligez pas non plus le répulsif contre les sandflies qui sévissent dans le Fiordland et dont je parle dans mes dossiers consacrés aux Comment se rendre au Milford Sound et Doubtful Sound.
Conseils pour débutants (sans langue de bois)
Il n'y a pas de mots pour décrire la beauté des paysages de Nouvelle-Zélande. Quelques balades suffisent pour en prendre plein la vue, mais si votre condition physique l'autorise, je vous recommande de vivre l'expérience d'une véritable randonnée durant une journée entière.
Ne vous imposez pas une grande marche si ce n'est pas dans vos habitudes.
Certaines personnes m'ont avoué s'être senties obligées de faire une randonnée sous prétexte qu'ils étaient à l'autre bout du monde.
D'autres redoutent le jugement de leurs amis s'ils reviennent d'un pays célèbre pour ses activités de plein air sans avoir randonné eux-mêmes.
Ne vous imposez pas un rythme trop soutenu, êtes-vous en compétition ou en vacances ? La randonnée avortée laisse des regrets et sape le moral. Sur les 80 000 voyageurs qui se lancent chaque année sur la piste du Tongariro Crossing, combien font demi-tour épuisés ?
Essayez-vous à la marche avant le départ ! Si vous mettez des jours pour vous en remettre, il en sera de même en Nouvelle-Zélande (même si l'excitation du voyage pousse au dépassement de soi). Traîner de vilaines courbatures n'est pas la meilleure manière de profiter d'un séjour.
Inutile de battre des records pour passer un bon séjour chez les Kiwis !
Parce que le marcheur épuisé se tourne plus facilement vers une nourriture grasse, il amorce un cercle vicieux qui installe une fatigue prolongée par les heures de conduite. Le fameux coup de pompe se produit souvent aux deux tiers du séjour si l'on tire trop sur la corde (prévoyez des disputes en prime).
Je ne cherche évidemment pas à vous décourager, mais à vous aider à bien évaluer votre niveau. Une randonnée correctement préparée ne présente pas de risques particuliers et laisse des souvenirs impérissables.
Notre ami Ben est un kiwi aventureux qui ne recule devant aucune randonnée. Il faut dire qu'il a de l'entraînement. Vous pouvez lui poser vos questions sur les randonnées néo-zélandaises !