Réserver un vol intérieur en Nouvelle-Zélande.

Guide détaillé

Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Ce guide vous explique comment emprunter les vols intérieurs en Nouvelle-Zélande et les aéroports domestiques à votre disposition.

La Nouvelle-Zélande est aussi grande que le Royaume-Uni, et son territoire s'étend tout en longueur sur plus de 3000 km ! Ce qui oblige le voyageur à effectuer des allers-retours pour visiter certains lieux incontournables.

En étudiant l'itinéraire de votre futur séjour chez les Kiwis, vous avez peut-être envisagé de recourir aux vols intérieurs pour contourner des obstacles. Mais s'il est vrai que l'on trouve une trentaine d'aéroports en Nouvelle-Zélande, la solution permet-elle pour autant d'économiser du temps et de l'argent ?

Il faut donc dans un premier temps distinguer les trois différents types d'aéroports que vous avez à votre disposition pour élaborer un circuit :

• Les aéroports internationaux longue distance (2)
• Les aéroports internationaux (6)
• Les aéroports intérieurs (22)

Les aéroports internationaux qui ne couvrent pas de longues distances desservent essentiellement la région Pacifique et surtout l'Australie.

C'est pourquoi, à moins de faire escale via Sydney, les visiteurs arrivent et repartent presque toujours des aéroports d'Auckland et de Christchurch.

Pour être exhaustif, voici une liste de tous les aéroports du pays :

Alors certes, on peut arriver à Auckland et enchainer illico presto avec un correspondance intérieure. Mais c'est une véritable épreuve après un vol international de 24 heures ! Cela impose d'ailleurs de récupérer ses bagages pour les enregistrer à nouveau, une corvée qui devrait suffire à en décourager plus d'un.

Notez aussi que le vol intérieur peut servir en fin de séjour pour revenir au point de départ. Mais si vous louez un véhicule avec Kiwipal, vous pouvez le restituer sur une autre île, et vous n'avez plus besoin de reprendre un vol intérieur...

Il peut aussi sembler intéressant à première vue de passer du Nord au Sud en avion plutôt que d'emprunter un ferry.

Mais dans la pratique, il est recommandé d'embarquer son véhicule à bord d'un navire pour profiter des paysages magnifiques durant la traversée, plutôt que de perdre son temps à l'aéroport et dans les agences de locations pour changer de véhicule.

Ce qui nous laisse avec la question des vols intérieurs pour gagner du temps durant le séjour, en évitant de passer trop de temps sur la route ! L'option peut s'avérer très intéressante, à condition de connaître les avantages et inconvénients des compagnies aériennes. C'est justement ce que nous allons voir ensemble !

Kiwipal vous propose aussi un guide sur les compagnies aériennes pour venir en Nouvelle-Zélande et un article complet sur l'A380.

Pour rentrer dans le vif du sujet, prenons un exemple concret en partant du postulat qu'il faut 3 jours pour relier les villes de Nelson et Queenstown en voiture. Un vol intérieur vous fera non seulement économiser la location du véhicule et de l'essence, mais aussi les nuits d'hôtel et les repas !

Et vous gagnez du temps par la même occasion, à supposer que ce soit votre objectif, car un l'avion vous fera aussi manquer les visites incontournables. Toutrefois, en admettant que vous soyez pressés, l'opération est intéressante sur le plan financier du moment que le vol revient moins cher que la somme des dépenses à engager pour voyager différemment.

Tout n'est pas rose pour autant, car, quelle que soit la distance à parcourir en avion, il faut en général restituer son véhicule de location avant de se rendre à l'aéroport pour enregistrer passagers et bagages.

Et s'il faut en prime relouer un véhicule à l'arrivée, un simple vol d'une heure va consommer une demi-journée de vacances en formalités ennuyeuses !

Le vol intérieur est donc avant tout destiné à gagner du temps pour relier des zones éloignées, notamment dans le cadre d'un court séjour où la voiture ne serait pas adaptée au programme souhaité, ou simplement si vous n'aimez pas tenir le volant.

Il faut toutefois souligner que contrairement aux autres moyens de transport (y compris le train ou le bus), l'avion ne permet pas d'admirer les paysages.

Il peut s'avérer frustrant de passer d'une ville à une autre ville sans admirer la nature, au point de remettre en question la pertinence des économies réalisées.

Deux compagnies aériennes se partagent les vols domestiques en Nouvelle-Zélande. Mais bien qu'elles desservent les mêmes aéroports, Air New Zealand et JetStar se départagent surtout par la qualité de service.

J'ai laissé de côté les compagnies qui assurent de simples survols touristiques, notamment pour se rendre au Milford Sound, car elles ne prennent pas de bagages à bord. Nous n'allons donc parler seulement des vols commerciaux en Nouvelle-Zélande.

Comme son nom le laisse présager, Air New Zealand est la compagnie nationale détenue par l'État. Son image de marque est excellente, et les vols à bord se distinguent par un confort et un service remarquable. En plus de desservir l'intérieur du pays, Air New Zealand couvre l'International et s'est fait connaître avec ses publicités inventives.

JetStar de son côté appartient au rival Australien Qantas dont elle est la filiale low cost. Le confort à bord s'en ressent forcément, mais les tarifs sont légèrement plus attractifs qu'avec Air New Zealand. Ceci dit, l'écart se joue désormais à quelques dollars près, et le principal mérite de JetStar reste d'offrir une alternative au niveau des horaires.

Car il suffit de considérer la durée des vols pour relativiser la nécessité d'un service haut de gamme. Un trajet entre Auckland et Queenstown prend environ 1h45, et des vols sur une même île durent à peine une demi-heure (par exemple pour Auckland - Rotorua).

Ce qui est bien trop bref pour souffrir d'un manque de confort durant le trajet. Même si l'on a de grandes jambes, les deux centimètres d'écart au niveau des fauteuils (76 cm chez Air New Zealand contre 74 cm chez JetStar) n'ont guère d'importance.

Dans de telles conditions, l'avion est pratiquement un bus, et il suffit de regarder un épisode ou deux d'une série Netflix pour se trouver rendu à destination. Seules les formalités d'aéroport restent des corvées inévitables qui ralentissent le voyageur.

Voici pour finir un tableau qui vous donnera une idée des tarifs pratiqués :

Les tarifs semblent abordables, et vous êtes peut-être déjà en train de dresser des plans pour inclure l'avion dans votre itinéraire… mais avez-vous pensé aux bagages ?

Si les billets sont proposés à des tarifs raisonnables, ce sont les bagages qui peuvent poser problème et faire grimper la note. Le billet de base chez Air New Zealand n'inclut pas de bagages en soute, mais un simple bagage à main de 7 kg maximum.

Dans la mesure où vous voyagez très certainement avec plus d'affaires, vous devrez souscrire une option pour pouvoir enregistrer un bagage de 23 kg max en supplément de celui qui vous accompagne en cabine, ce qui change la donne !

Et la note grimpe vite, car si le premier bagage supplémentaire coûte 35 $, le second revient à 55 $. Et même si l'on parle ici de dollars, il faut avouer que l'addition a du mal à passer, et vous avez intérêt à peser vos affaires avant de vous rendre à l'aéroport.

Du côté de JetStar, le bagage de 7 kg en cabine est également compris et il peut même grimper à 10 kg en échange d'un petit supplément. Mais accrochez-vous bien, car chaque bagage supplémentaire de 15 kg sera facturé 60 $. Non seulement cela revient plus cher qu'avec Air New Zealand, mais le volume autorisé est encore plus restreint !

Les bagages peuvent faire doubler le prix des billets, alors étudiez la question avant de réserver !

On devine que l'avion s'adresse en priorité aux Néo-Zélandais peu chargés qui se déplacent sur de courtes distances pour gagner du temps. Les touristes chargés de bagages pour un séjour de quelques semaines vont devoir casser leur tirelire.

En réalité, les vols intérieurs intéressent surtout les voyageurs qui sont déjà venus en Nouvelle-Zélande et souhaitent pousser l'exploration de certaines régions sans forcément refaire la même route qu'autrefois.

Certains vous diront que l'avion permet d'admirer les paysages vus du ciel. Il faut bien admettre que le survol des Alpes néo-zélandaises ou l'atterrissage à Queenstown par exemple sont impressionnants, mais de là à en faire une activité incontournable, il ne faut tout de même pas exagérer...

C'est d'ailleurs un argument difficile à accepter, car il comporte une part de loterie. Il faut déjà décrocher une place avec un hublot loin des ailes… et il suffit que le temps soit couvert pour que l'on ne voit rien du tout !

Voiture et camping-car restent incontournables pour visiter le pays, surtout pour le premier séjour.

C'est pourquoi le camping-car ou la voiture restent les solutions à privilégier pour explorer la Nouvelle-Zélande. Certes, on passe beaucoup de temps à conduire, mais il n'y a personne sur la route et pas de bouchons. La conduite est un plaisir dans ce pays, et dans cette optique, l'avion sert surtout à gagner du temps.

Ceci dit, il y aura toujours de nombreuses raisons d'emprunter des vols domestiques. On peut par exemple explorer une partie de l'île du Nord en voiture avant de relier l'île du Sud en avion pour finir le reste du séjour en camping-car… Rien n'interdit de varier les plaisirs d'autant que Kiwipal facilite la location de voiture comme de camping-car ou minivan.

Les vols intérieurs permettent aussi de revenir au point de départ en fin de séjour. La solution est économique, mais elle implique de voyager léger, ce qui ne fera pas l'affaire de tout le monde, c'est à craindre. Je serais bien entendu ravi d'entendre votre point de vue au retour, et si vous avez quelques questions, notre ami Ben se fera un plaisir d'y répondre.

Écrit par Guillaume Un article de Guillaume Guillaume Email Facebook Twitter

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