Aude réalise la randonnée du Tongariro Alpine Crossing.

En Visa Vacances Travail ?

Répondez à nos questions.

Voyager à l'autre bout du monde avec Aude.

Interview

Guillaume Le Nistour, certifié expert par l'office de tourisme
Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

L'appel du large.

Depuis quelques années, la popularité du Programme Vacances Travail en Nouvelle-Zélande ne cesse de croitre. La beauté des paysages n'est pas la seule raison qui explique cet engouement, le taux d'insécurité très bas et la qualité d'accueil y sont pour beaucoup.
La Nouvelle-Zélande, à 18500 km de la routine en France...

Chaque voyageur a ses raisons qui le poussent à partir à l'autre bout du monde. Il ne s'agit généralement pas d'une simple envie de vacances, mais d'une volonté de briser la routine et de tester ses limites.

Guillaume

Guillaume : Pourquoi la Nouvelle-Zélande... tu ne te sentais plus à l'aise en France ?

Aude

Aude : Comme pas mal de jeunes actifs en France, ma situation n'était pas facile et j'avais besoin de faire quelque chose de très stimulant. J'avais envie de partir longtemps pour me confronter à une autre langue, une autre culture et tester mes limites personnelles. J'en ai parlé avec mon entourage et l'on m'a unanimement conseillé de partir faire un tour en Nouvelle-Zélande, pays dont le patrimoine naturel me faisait rêver. Je suis partie avec un visa vacances travail, histoire de ne pas faire que du tourisme, ainsi qu'un billet aller simple, sans savoir combien de temps j'allais y rester. Six mois, un an... davantage si je trouvais un emploi qualifié et un sponsoring permettant de décrocher un visa de travail.

Guillaume

Guillaume : Il faut être très motivée d'entrée de jeu pour y parvenir. Existe-t-il une véritable différence entre le bon et le mauvais backpacker ?

Aude

Aude : Tu sais, je ne crois pas qu'il y ait de bons ou mauvais backpacker, comme il n'y a pas de bonnes ou mauvaises situations. Si je dois résumer mon parcours aujourd'hui avec toi, je dirais que c'est d'abord des rencontres. Des gens qui m'ont tendu la main, peut-être... Sinon plus sérieusement, parmi les conseils “backpacker” que je pourrais partager, le haut de la liste est occupé par le fait d'avoir un sac aussi léger que possible. Cela fait incontestablement partie des choses qui rendent le voyage plus agréable, surtout si l'on alterne différents types de transport comme l'auto-stop, le bus ou la voiture.

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Garder le moral et persévérer.

Tout voyage comporte au moins une belle galère, sinon plusieurs. Autant s'y préparer psychologiquement, surtout si votre mésaventure devait survenir au début du séjour alors que vous n'avez pas encore pris vos marques. Fort heureusement, la splendeur des paysages aide à se remettre d'aplomb.
Les paysages de rêves vous aident à surmonter les difficultés.

Partir vivre à 18.000 kilomètres de chez soi n'est pas une expérience anodine. Il faut être sérieusement motivé et capable de gérer son budget au quotidien. Même ainsi, personne n'est à l'abri d'une mauvaise expérience. Aude a connu quelques difficultés au début de son séjour, mais elle a réussi à redresser la situation.

Guillaume

Guillaume : Avais-tu envisagé la possibilité d'un échec total avec retour au pays au bout de quelques semaines ?

Aude

Aude : Je ne vois pas trop ce qu'aurait pu être un échec total. Pour moi du moment que j'avais franchi le cap de quitter mon quotidien français et mis les voiles pour les antipodes, j'avais déjà gagné une partie du défi que je m'étais lancé. C'est vrai que les débuts n'ont pas été de tout repos... Dans le premier mois, j'ai testé l'arnaque à la voiture dans un car market pour touristes à Auckland avec un véhicule vendu soi-disant en bon état. Il y a bien eu quelques craquages passagers, mais jamais rien qui ne donne envie de faire demi-tour.

Guillaume

Guillaume : Débuter un séjour en étant victime d'une arnaque, c'est un scénario catastrophe. Comment as-tu fait pour t'en sortir et récupérer ton argent ?

Aude

Aude : Finalement après trois mois de bataille médiatique, mon démêlé avec le car market s'est bien terminé pour moi... et nettement moins bien pour l'arnaqueur. Je me souviens avoir dit à une amie qui m'épaulait durant cette épreuve que je ne regrettais pas plus que ça cette histoire. Il y a tellement de gens que je n'aurais pas rencontrés sans cela... et jamais je n'aurais cru tenir tête face à un arnaqueur de touristes aussi implanté ! Si j'avais à réécrire mon voyage, je ne sais pas si je changerais quoi que ce soit. Et du coup j'ai aussi découvert l'auto stop à grande échelle : un régal dans un pays comme la Nouvelle-Zélande.

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Acheter un van : les erreurs à éviter.

On a coutume de dire qu'il faut débuter son PVT en hiver pour avoir plus de chances de trouver un véhicule à prix cassé. Mais depuis la fin des quotas, le nombre de PVTistes a augmenté et il faut s'y prendre plusieurs mois à l'avance pour être certain de faire une belle affaire.
Le choix du véhicule est une étape essentielle pour tout PVTiste.

Aude a été victime d'une arnaque lors de l'achat de son véhicule, mais elle a fini par avoir gain de cause. C'est vous dire si elle connait désormais le sujet par coeur. Ce qui en fait bien entendu la personne la plus intéressante à interviewer sur la question.

Guillaume

Guillaume : Quels conseils donnerais-tu à un nouvel arrivant pour acheter un van qui ne tombe pas en pièce au premier rond-point ?

Aude

Aude : Demandez toujours à passer un “mechanical inspection pre-purchase ” avant d'acheter le van qui vous intéresse. Cela vous coûtera de 60 à 120 dollars, mais cela ne représente rien en comparaison des coûts de réparation d'un véhicule en mauvais état. Et surtout, faites-le faire par un organisme totalement indépendant du vendeur ! Par exemple, je recommande la chaîne VTNZ qui est assez onéreuse, mais fiable. Et si le vendeur rouspète et qu'il ne veut pas que le véhicule soit emmené à l'autre bout de la ville pour ce contrôle, alors fuyez. Lors d'un trajet en stop, une conductrice m'a confié “always better being rude than being sorry” et je ne saurais mieux dire.

Guillaume

Guillaume : Les soucis à l'achat ne doivent pas faire oublier que la conduite à gauche représente souvent un challenge pour les Français. D'autant qu'il faut garder un oeil sur les nombreuses espèces animales qui traversent la voie en pleine nature. Tu évites ou bien tu écrases les possums ?

Aude

Aude : Je n'en ai pas rencontré de vivants sur la route, je n'ai donc pas eu à faire face à ce cas de conscience. Les possums (et non les opposums comme on l'écrit souvent) ont été introduits en Nouvelle-Zélande pour leur fourrure, mais représentent un véritable danger pour les espèces locales. C'est quasiment un devoir moral d'en tuer un dès que l'occasion se présente. Mais on a beau le savoir, je pense que c'est une autre affaire que d'oser appuyer sur l'accélérateur et de bien viser pour transformer une de ces créatures descente de lit.

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Au coeur de la culture Kiwi.

La position de la Nouvelle-Zélande dans la liste des pays jugés les plus accueillants varie entre la première et la seconde place. C'est dire si les visiteurs, qu'ils soient de passage pour quelques semaines ou pour une année sont bien accueillis
La Nouvelle-Zélande sur le podium des pays les plus accueillants.

Pour la majorité des gens qui ne connaissent pas encore le pays, la Nouvelle-Zélande est la terre des Allblacks et des Hobbits. J'ai demandé à Aude s'il s'agissait de clichés ou d'une réalité.

Guillaume

Guillaume : Comment se déroule le premier barbecue (barbies comme ils disent là-bas) chez un Kiwi si l'on n'apprécie pas le rugby ?

Aude

Aude : Personnellement lors de mon tout premier barbecue à Auckland, on m'a surtout fait jouer à la pétanque sur pelouse, avec des balles rebondissantes ! Tous les Kiwis ne sont pas des accrocs du ballon ovale. Ils ont le cricket aussi ! Finalement, j'ai surtout côtoyé des passionnés de montagne ou de sports extrêmes comme l'escalade, l'alpinisme, le base jumping ou le canyoning...

Guillaume

Guillaume : Voilà qui tranche avec l'image d'un pays où l'on joue au rugby soir et matin. Mais est-ce que ce sport est toujours aussi populaire ?

Aude

Aude : Il est aussi important en Nouvelle-Zélande que le football a en France. Lorsque les AllBlacks connaissent une mauvaise période, le cours de la Bourse s'en ressent. Et il paraît que la finale de la coupe du monde en 2011 a été une rude épreuve psychologique pour la plupart des Néo-Zélandais jusqu'à la dernière seconde. Les Français ont la réputation d'avoir une équipe qui peut vraiment faire mal, mais uniquement s'il s'agit d'un match avec important. Les Kiwis déplorent qu'on ne se sente pas plus concernés lors des test-matchs par exemple. Ils trouvent cela mal poli ! Globalement, c'est une nation sportive qui a une vraie culture de l'effort physique.

Guillaume

Guillaume : Et si l'on parle des films qui ont contribué à faire connaitre les paysages grandioses du pays, les Kiwis commencent-ils à se lasser que l'on associe leurs îles au Seigneur des anneaux ?

Aude

Aude : En tout cas les professionnels du tourisme ont l'air ravi. Peter Jackson a réalisé les meilleurs spots publicitaires que le pays ait jamais connus. En dehors des filières touristiques, le commun des mortels a l'air surpris lorsqu'on lui expose que certains Français ont eu envie de venir sur place après avoir vu les films. J'ai l'impression que la Nouvelle-Zélande se sent isolée à l'autre bout du Monde et pas toujours bien considérée à côté de son imposante voisine l'Australie. Tout succès valorisant à l'international est le bienvenu.

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Oeuvrer pour protéger la nature

Le Département de la Conservation offre quelques postes rémunérés, mais la majeure partie des travaux proposés sont pourvus par des bénévoles. Entretien des huttes pour les campeurs et des sentiers de randonnées, surveillance des espèces protégées font parties des travaux pour lesquels vous pouvez postuler.
Aude a oeuvré comme bénévole pour le DOC.

Le Département de la Conservation (DOC) est l'organisme officiel qui gère l'environnement en Nouvelle-Zélande. Travailler pour le DOC, c'est un peu le Saint Graal du voyageur en PVT, avec à la clé des emplois au coeur des parcs nationaux où l'on contribue à protéger la nature et les espèces menacées.

Guillaume

Guillaume : Pourquoi avoir choisi de travailler pour le Département de la Conservation et quel était ton travail ?

Aude

Aude : J'aime bien découvrir un pays en profondeur, m'investir dans des projets et en apprendre plus sur l'endroit où je suis. Sans être de formation scientifique, j'ai toujours été passionnée par la biologie, la géologie et l'évolution des espèces animales et végétales. De ce point de vue là la Nouvelle-Zélande est un vrai paradis, bien qu'extrêmement vulnérable.

Guillaume

Guillaume : Travailler pour le DOC est loin d'être aisé, car le bénévolat est de règle et la demande est forte. Comment as-tu été enrôlée dans leur programme de protection de la nature ?

Aude

Aude : Je me suis inscrite sur le site du DOC pour être volontaire dans ma zone géographique et notamment sur l'île de Matiu/Somes, au milieu de la baie de Wellington. J'ai été contactée début juin pour participer à un programme de plantage de différents végétaux, dont le fameux flax (le lin de Nouvelle-Zélande) mais aussi d'autres espèces moins connues telles que le totara, le rata ou le kahikatea. Ce fut physique, très convivial et cela restera sans doute l'une des expériences les plus marquantes de mon périple à l'autre bout du monde.

Guillaume

Guillaume : Travailler en plein air peut parfois apporter de petits désagréments... j'ai lu sur ton blog que tu détestes les sandflies... pourquoi tant de haine ?

Aude

Aude : Disons que les sandflies (de minuscules moucherons) vouent à mon sang une passion quelque peu irritante. Je crois qu'il y a une légende maorie qui dit que les dieux se sont rendu compte après coup qu'ils avaient créé les paysages du Sud trop parfaits, et pour éviter que les Hommes ne sombrent dans l'oisiveté, ils ont finalement ajouté les sandflies comme au Milford Sound. Personnellement, je me souviendrai toujours qu'après trois jours de festival au bord de l'eau, j'ai fini couverte de piqûres et éclaté en sanglots dans une pharmacie de Blenheim. Ne voyagez jamais sans votre répulsif et n'hésitez pas à acheter une solution anti-démangeaison !

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Bilan sur le séjour en PVT

Le Programme Vacances Travail vous autorise à séjourner durant une année en Nouvelle-Zélande. Durant cette période, vous pouvez entrer et sortir du territoire à votre convenance, mais vos séjours en dehors du pays sont décomptés.
Bientôt une année écoulée en Nouvelle-Zélande.

À l'heure où nous terminons cette interview, il reste encore trois mois à Aude avant l'expiration de son Visa Vacances Travail. Ce qui lui laisse encore largement le temps pour profiter de l'aventure, mais impose déjà quelques réflexions sur l'après-PVT en Nouvelle-Zélande.

Guillaume

Guillaume : À quelques mois de la fin du séjour, as-tu hâte de retrouver ta vie d'avant en France ?

Aude

Aude : Je me rends compte des valeurs telles que l'esprit d'entreprise et la confiance dans le potentiel des gens me manquaient en France. À l'inverse elles sont très présentes dans un pays anglo-saxon et récent comme la Nouvelle-Zélande. J'ai l'impression qu'il y a un état d'esprit à la fois pionnier, et en même temps assez décontracté, confiant dans l'avenir.

Guillaume

Guillaume : Est-ce que tu considères que c'est un pays où il est très facile de s'adapter ?

Aude

Aude : Tout n'est pas simple pour autant, surtout pour un esprit français. En Nouvelle-Zélande les gens sont très polis, positifs, et livrent peu leurs avis négatifs lorsqu'ils en ont. En tant que Française qui apprécie aussi la franchise et la sincérité, il faut savoir mettre de l'eau dans son vin et apprendre à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. La structure de la langue impacte aussi la façon dont on s'exprime et la manière de penser. L'anglais est une langue concise qui emploie moins de négations que le français.

Guillaume

Guillaume : Après une telle immersion dans un pays anglophone, où la nouveauté guette à chaque tournant, appréhendes-tu néanmoins le retour à une forme de routine en France ?

Aude

Aude : Pour te faire une réponse très complète, je dirais aussi qu'avec la sédentarisation à Wellington, j'ai réalisé que les parties déplaisantes d'une vie routinière ne sont pas uniquement liées à la France. Temps que j'étais sur la route, tout ou presque était positif. En se sédentarisant, on sort du statut de touriste qui picore à droite à gauche les beautés qui l'intéressent pour endosser celui de la personne qui essaye de partager le quotidien des locaux. Si l'on n'y prend pas garde, on peut très bien retomber dans un schéma boulot-dodo qui coupe les jambes et l'entrain.

Guillaume

Guillaume : Est-ce qu'il n'y a pas pour autant une sorte de satisfaction à l'idée de retrouver un univers connu et des repères bien ancrés ?

Aude

Aude : Il y a aussi les difficultés liées à l'immigration : un job pas passionnant et mal payé, des tentatives infructueuses pour en décrocher un meilleur avec seulement un Visa Vacances Travail, les frustrations liées à la barrière de la langue... Il faut savoir gérer tout cela aussi et ne pas lâcher l'affaire. Pour moi, c'est là que commence vraiment le travail d'ouverture à l'autre et que des changements profonds peuvent arriver. Et cette stimulation-là me manquera sans doute.

Guillaume

Guillaume : Je te propose de conclure sur cette note. C'était une interview passionnante à réaliser et je suis persuadé qu'elle sera tout aussi agréable à lire pour les visiteurs de Kiwipal. Nous avons à peine effleuré les sujets, mais ceux qui veulent en apprendre davantage (notamment sur tes soucis avec le Car Market) se reporteront vers ton blog “Du Wasabi dans le Kiwi”. Je te souhaite une excellente fin de séjour, et je suivrai la fin de ton parcours avec intérêt, même si quelque chose me dit que tu as tout à fait le profil de la candidate à l'expatriation. En attendant, je te remercie sincèrement du temps que tu m'as accordé pour ce témoignage.

Venez témoigner !

Guillaume, Guide Kiwipal

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