Guide des visites
Ce guide complet vous explique comment visiter Bay of Islands, une étape du Northland qui figure dans nos circuits Kiwipal à personnaliser.
- Un paradis tropical en Nouvelle-Zélande
- L'histoire mouvementée de la Baie des Îles
- Visite de Paihia, principale ville de la baie
- Excursion aux Haruru Falls
- Russell, le plus beau village de l'Île du Nord
- Waitangi Treaty Grounds et l'identité du pays
- À la découverte des îles de la baie
- Comment explorer les îles au large ?
- Excursions au Cap Brett
- Plongée sous-marine sur des épaves
- Kerikeri, entre Histoire et Cascades
- Nos avis et conseils sur Bay of Islands
Un paradis tropical en Nouvelle-Zélande
Le Northland est la région la plus septentrionale de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande avec pas moins de 800 km de paysages côtiers superbes. On y trouve la Bay of Islands , destination balnéaire la plus réputée du pays qui mérite un guide pratique complet tant elle regorge d'activités.
La popularité du Northland découle de son climat, l'un des plus ensoleillés du pays. La météo est agréable toute l'année, ce qui pousse les locaux à parler du « nord sans hiver » pour qualifier une région synonyme de vacances au soleil.
Et pendant que l'on grelotte sur l'île du sud, il n'est pas rare de se contenter d'un simple t-shirt ou d'un pull léger pour explorer les environs de Paihia et Russell avant de monter au Cap Reinga puis redescendre vers Whangārei en explorant la forêt de kauris millénaires à Waipoua.
En étudiant la carte du pays, on constate que la géographie de la Baie des îles est particulière. La mer a envahi d'anciennes vallées fluviales il y a des millions d'années, ne laissant émerger que les crêtes et sommets de montagnes submergées.
Officiellement, on dénombre 144 îles au large, mais la plupart ne sont que des îlots inhabités. On remarque surtout huit grandes îles accessibles aux visiteurs, tandis que d'autres sont privées ou classées en réserves naturelles.
Mais il n'y a pas tromperie sur la marchandise pour autant, car Bay of Islands est bien le paradis décrit dans les guides de voyage avec une eau cristalline turquoise et des plages de rêve. À l'intérieur des terres, les forêts luxuriantes dissimulent des rivières qui engendrent des cascades sous l'un des ciels les plus bleus du monde.
Ici, la voile et la pêche font partie du mode de vie. Dans un pays où un habitant sur deux sait naviguer, il est naturel de prendre la mer à bord de son propre voilier ou en louant une embarcation pour les vacances.
Le touriste quant à lui se déplace sur la terre ferme et s'attend à voir des dauphins nager près des plages paradisiaques. Mais faute de savoir naviguer et confronté à d'innombrables excursions maritimes au départ de Paihia et Russell (les principaux camps de base), il passe souvent à côté de l'essentiel.
Venir à Bay of Islands sans partir en mer semble inconcevable. Ce qui implique de prévoir un budget conséquent, même si certaines activités gratuites sont évidemment envisageables.
Ce guide pratique est là pour vous aider à tirer pleinement parti de votre séjour. Je vous donnerai des pistes pour vous loger en ville ou au camping, mais nous resterons centrés sur la Baie des îles, sans pousser au-delà de Kerikeri.
Pour découvrir les excursions au Cap Reinga ou les dunes de Te Paki, je vous invite à consulter notre guide complet sur le sujet.
L'histoire mouvementée de la Baie des Îles
Bay of Islands occupe une place essentielle dans l'histoire néo-zélandaise. C'est ici qu'est née officiellement la Nouvelle-Zélande avec le traité de Waitangi ratifié après bien des affrontements.
En tant que guide, je considère qu'un minimum de repères historiques s'impose pour explorer cette partie du Northland. C'est une forme de respect envers la population, mais c'est aussi un atout, car connaître le passé de la Nouvelle-Zélande permet de mieux apprécier cette étape majeure.
Alors, faites-moi confiance pour résumer l'essentiel en quelques lignes, et nous pourrons ensuite attaquer les excursions ensemble !
Des origines lointaines
Selon la légende, c'est le navigateur polynésien Kupe qui aurait découvert la baie des îles. Mais d'après les historiens, les premiers Polynésiens, ancêtres des Maoris, se sont installés dans cette région qu'ils baptisent « Pewhairangi » il y a près de 1000 ans.
Un nom chargé de sens, car « Pewhai » évoque l'idée de dériver, tandis que « Rangi » désigne le « ciel » ou même le « paradis ».
Un paradis pour ses paysages, certes, mais un territoire surtout riche en ressources naturelles dont le partage ne fut jamais évident. Ce qui se vérifie d'ailleurs très bien avec des vestiges de villages fortifiés (des pās) au sommet de la plupart des îles de la baie.
Le reste du monde patientera jusqu'en 1769 avant que le célèbre capitaine Cook accoste lors de sa première expédition dans le Pacifique. Un voyage qui se résume à cartographier, car l'intérêt des Occidentaux pour les antipodes ne se manifestera qu'au fil des décennies suivantes.
Une époque précoloniale anarchique
Si Néerlandais et Anglais ont tracé la Nouvelle-Zélande sur les cartes maritimes, les Français auront trois ans de retard. Un travers qui leur jouera un vilain tour à Akaroa, mais c'est une autre histoire que vous retrouverez sur Kiwipal le moment venu.
Marc-Joseph Marion du Fresne accoste à son tour en 1772 pour réparer son navire, établissant des liens d'amitié avec les Maoris en bredouillant quelques mots de polynésien appris dans les îles.
Tout se passe pour le mieux, mais la violation d'un sol sacré (tapū) pousse les Maoris à massacrer l'infortuné capitaine et 24 de ses marins pour vérifier s'ils ont le goût du poulet...
Les survivants français massacrent 250 natifs en se trompant de tribu lors d'une expédition punitive !
Dans les années qui suivront, les Anglais ne manqueront pas d'exploiter un « Remember Marion » pour attiser la haine contre leurs éternels rivaux. Un procédé quelque peu osé de la part de ressortissants d'un empire qui s'est lui-même retrouvé en conflit militaire avec la quasi-totalité des pays du globe durant son histoire.
Les survivants repartent donc en laissant une bouteille contenant une lettre de prise de possession de la Nouvelle-Zélande au nom de Louis XV . Les missionnaires français qui prendront la relève au XIXe siècle sauront toutefois s'adapter, quitte à se livrer au trafic d'armes entre deux conversions religieuses.
Des conflits à la modernité
À ce stade de son histoire, la Nouvelle-Zélande n'a toujours aucun gouverneur et l'on s'arrange au jour le jour avec des tribus plutôt susceptibles. Les relations commerciales avec les Anglais s'intensifient néanmoins, notamment grâce à l'exportation du bois de kauri essentiel à la construction navale.
Mais la baie des îles attire aussi les aventuriers et bagnards en cavale venu chercher refuge sur les plages de Kororāreka (le futur village de Russell).
Un demi-siècle plus tard, l'afflux des baleiniers et chasseurs d'otaries s'accompagne d'une exploration progressive des terres. La Nouvelle-Zélande suscite de plus en plus de convoitises et les relations avec les tribus sont entachées d'affrontements.
Dans le même temps, les Britanniques qui redoutent un retour en force des ambitions françaises jugent qu'il est temps d'asseoir leur autorité pour mettre un terme à l'anarchie.
Bay of Islands accueille à Waitangi la signature du traité éponyme, qui établit la souveraineté britannique sur la Nouvelle-Zélande. Signé le 6 février 1840, il donne naissance à la fête nationale néo-zélandaise.
Un traité aux clauses ambiguës qui fait toujours débat. Son interprétation engendre des abus et déclenche la Guerre du Nord entre les colons britanniques et les Maoris menés par le légendaire Hone Heke.
Par la suite, la Nouvelle-Zélande trouve un équilibre d'abord précaire puis solide et les communautés cohabitent sans heurts, malgré des tensions épisodiques.
Avec l'essor d'Auckland, la Baie des Îles perd rapidement son importance stratégique. Aujourd'hui, son passé mouvementé semble lointain, même si les revendications maories restent d'actualité.
J'ai survolé le sujet, mais il était essentiel d'évoquer au moins quelques repères historiques pour dépasser l'image de carte postale. Ces connaissances vous seront utiles pour apprécier les visites à venir, à commencer par celle de Paihia !
Visite de Paihia, principale ville de la baie
L'écrasante majorité des voyageurs choisissent la ville côtière de Paihia comme camp de base pour explorer Bay of Islands plutôt que Russell, pourtant plus authentique et moins fréquenté.
Un choix qui logique à première vue, d'une part parce que la plupart des excursions en mer partent de Paihia, mais surtout pour optimiser le temps disponible dans la région.
Mais ce n'est pas si simple, et le débat « Paihia ou Russell » fait rage. J'ai un un avis sur la question, plus nuancé, que je vous révèlerais avant de conclure ce guide pratique, alors lisez bien jusqu'au bout !
Concentrons-nous sur Paihia, fondée en 1823 et autrefois connue sous le nom de « Te Tii » avant la colonisation. Plus tard, la ville porta le nom du missionnaire Marsden, qui a d'ailleurs laissé son nom à la route qui suit le front de mer et que vous allez emprunter.
Te Tii rend hommage au tī kōuka, un arbre remarquable aux multiples usages : ses racines sucrées servaient de nourriture, ses feuilles étaient tressées en cordes, paniers et vêtements, tandis que son tronc était façonné en armes et en outils.
Une station balnéaire trop touristique ?
Comme souvent avec les petites villes néo-zélandaises populaires, on constate que les touristes sont plus nombreux que les locaux. Les 1500 habitants de Paihia vivent d'ailleurs presque exclusivement du tourisme.
Hôtels et motels ont poussé comme des champignons, surtout au début des années 2000. L'essor d'Airbnb a accentué la tendance, tant et si bien que certains kiwis affirment que la ville a vendu son âme.
Un avis que je ne partage guère et je ne suis pas le seul ... Paihia fait au contraire une excellente impression aux visiteurs, car il faut relativiser : l'affluence touristique en Nouvelle-Zélande n'a rien à voir avec celle de la Côte d'Azur.
De plus, le Northland, trop excentré ne figure pas dans tous les circuits touristiques, et en dehors de la haute saison touristique (de décembre et février), la ville est désertée sauf par les locaux.
Découverte de la ville
L'arrivée à Paihia après avoir traversé les collines qui précèdent son centre-ville est un pur ravissement, surtout si le beau temps est au rendez-vous.
Le paysage côtier, bordé de maisons avec des palissades blanches, des palmiers et des pohutukawas, donne immédiatement le ton.
Ne manquez pas de faire un arrêt à la charmante chapelle anglicane St Paul's qui ajoute une touche pittoresque à l'ensemble.
Si Paihia est indéniablement touristique, elle demeure cependant une petite station balnéaire à taille humaine. La représentation d'une ville bétonnée était peut-être vraie dans les années 90, mais c'était il y a longtemps !
La ville a changé (en bien) et compte une douzaine de restaurants et bar, beaucoup d'hébergements, certes, mais il n'y a pas de vastes complexes à plusieurs étages et surtout des maisons ou de simples bungalows.
Marsden Road mène au « centre-ville » où l'office de tourisme situé directement sur le front de mer servira de point de repère.
Williams Road est la principale rue commerçante avec la charmante Paihia Library, entourée d'un jardin historique que l'on peut visiter librement.
Juste derrière se trouve le vaste Williams Road Public Car Park (payant), qui intéressera les vacanciers qui n'ont pas réservé un hébergement doté d'un stationnement.
Avec un tarif de 10 $ pour 4 heures, le parking vise une clientèle qui part en croisière à la demi-journée. Au-delà, le prix est dissuasif avec un tarif exorbitant de 60 $ pour 24 heures.
Les plages
Si le centre-ville de Paihia fait bonne impression, on note souvent une légère déception quant aux plages attenantes. Ce qui est d'autant plus regrettable quant on sait que le Northland concentre plus de plages paradisiaques que le tout le reste du pays réuni.
En arrivant à Paihia depuis le sud sur la SH1, on passe successivement devant Paihia Beach (également appelée Main Beach), puis Horotutu Beach, et enfin la plage de Te Ti Bay qui s'étire jusqu'au pont qui mène à Waitangi.
Laissons Horotutu qui ne mérite pas que l'on s'y attarde. Paihia Beach et Te Ti, sont quant à elles, de fines langues de sable bordées d'arbres.
Par beau temps, lorsque la mer scintille, ces plages offrent un cadre idéal pour un jogging matinal ou une simple promenade en regardant la mer. Mais elles manquent de charme, sans doute parce qu'elles sont trop proches de la route et manquent de profondeur.
Si nous n'étions pas en Nouvelle-Zélande, de telles plages seraient certainement revues à la hausse, mais au regard des standards locaux, surtout après avoir exploré les concurrentes à Coromandel ou le long de la Tutukaka Coast, elles semblent presque banales.
Malgré ce bémol, Paihia produit son effet. On s'y sent bien, avec la mer à deux pas et juste ce qu'il faut d'animation en ville. Paihia est idéale pour partir à l'aventure notamment aux chutes d'Haruru dont je parlerais après quelques bonnes adresses pour vous restaurer.
Où manger à Paihia ?
En matière de restauration, Paihia ne fait pas dans le compromis. Vous trouvez des adresses populaires qui servent les habituels fish'n chips et autres burgers et même des buffets qui rassasient après une journée bien remplie. Mais cela manque clairement de finesse. Inversement, vous avez des adresses haut de gamme qui laissent un souvenir impérissable.
Pour ma part, je préfère recommander mes deux adresses préférées situées à cent mètres l'une de l'autre sur le front de mer.
Des restaurants de qualité qui offrent des vues superbes sur les voiliers qui naviguent au large et qui sont à deux pas des embarcadères d'où partent les croisières vers le Cap Brett ou Russell. Après tout, on ne vient pas tous les jours en Nouvelle-Zélande, alors autant se faire plaisir.
Gardez à l'esprit que les Kiwis sont des couche-tôt ! Les restaurants ferment vers 20h30. Même les supermarchés Foursquare de Williams Road ou le Woolworths de Waitangi baissent le rideau à 9h du soir.
Charlotte's Kitchen
Au bout de la jetée de Paihia, juste après l'office de tourisme, la Charlotte's Kitchen offre une vue imprenable sur la navigation dans la baie.
La grande terrasse est idéale pour ou dîner en admirant le coucher du soleil après une belle journée d'aventures. L'intérieur arbore une décoration moderne avec des œuvres inspirées de Charlotte Badger, la première femme pirate australienne qui participa à la colonisation de la Nouvelle-Zélande.
La cuisine met en avant des produits frais et de saison, avec des influences internationales. Les plats sont généreux, savoureux et présentés avec soin. Je conseille le poisson du jour (habituellement grillé à la perfection) accompagné de légumes croquants et d'une sauce légère qui sublime les saveurs.
Pour les amateurs de viande, le jarret de porc fermier est une option gourmande avec sa chair tendre et juteuse sous une peau croustillante, servi avec une purée de pommes de terre onctueuse et une choucroute bavaroise légèrement sucrée.
Les clients affamés qui suivent un régime végétarien se tourneront vers une pizza aux champignons sauvages et fromage, cuite au feu de bois, avec une garniture généreuse (les pizzas sont plutôt à l'américaine en NZ).
Le restaurant propose une belle sélection de vins de tout le pays, y compris de Bay of Islands, même si la vigne se fait encore rare dans le Northland. N'hésitez pas à demander conseil au serveur pour trouver l'accord parfait.
Côté desserts, le choix reste classique avec l'inévitable sorbet maison, mais aussi une véritable panna cotta, avec une texture crémeuse et légère accompagnée de fruits frais. Elle se marie d'ailleurs très bien avec « l'Espresso Martini de Charlotte », un cocktail raffiné qui mélange café et liqueur.
Restaurant | Charlotte's Kitchen |
Adresse | 69 Marsden Rd, Paihia |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 11:30 - 21:00 |
Zane Grey's Restaurant and Bar
À deux pas du restaurant précédent, toujours sur les quais, le Zane Grey's Aquarium offre une vue imprenable sur le large et accueille parfois des concerts live en soirée.
Sa terrasse spacieuse en bois rustique comporte des touches maritimes et le reste de la décoration s'inspire des récits d'aventures de l'écrivain américain Zane Grey. Un auteur célèbre pour ses romans sur le Far West, mais qui consacra un livre à la Nouvelle-Zélande après avoir découvert la Baie des îles.
Le bar du Zane Grey's (The Dock) est idéal pour profiter du coucher de soleil en bonne compagnie. Autour d'un verre, on évoque les moments forts de la journée dans un cadre élégant qui donne envie de prolonger la soirée.
Au-delà du bar, il s'agit surtout de mon restaurant préféré à Paihia, avec une cuisine moderne centrée sur les produits de la mer. Les assiettes sont bien présentées et mettent en valeur les poissons et fruits de mer locaux.
En entrée, les huîtres de la région sont servies avec une touche de citron et une sauce mignonnette. Pour le plat principal, le plateau de fruit de mer propose une sélection de poissons, crevettes, moules et calamars, accompagnés d'une salade croquante et d'une sauce maison qui sublime les saveurs. Un verre de sauvignon blanc du Marlborough sera un compagnon tout trouvé.
Mais nos amis carnivores ne seront pas en reste avec l'inévitable agneau rôti. La viande est tendre et juteuse, accompagnée d'un gratin de patates douces et d'une sauce au romarin. La carte met à l'honneur les vins néo-zélandais, et un pinot noir s'accorde parfaitement avec ce mets de choix.
L'agneau néo-zélandais dégusté sur place n'a évidemment rien à voir avec celui qui rejoint l'Europe après un long périple en cargo réfrigéré.
Si l'appétit est encore là, il serait dommage de passer à côté de la pavlova. Cette spécialité néo-zélandaise se présente sous la forme d'une meringue légère accompagnée de fruits frais.
Restaurant | Zane Grey's Restaurant and Bar |
Adresse | 69 Marsden Road, Paihia |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 08:30 - 20:30 |
Où se loger à Paihia ?
Paihia étant le principal camp de base de la Baie des Îles, l'offre d'hébergement y est vaste et variée. On y trouve aussi bien des villas de luxe que des hôtels et motels plus modestes. À cela s'ajoute une multitude de beds and breakfast, offrant ainsi un large éventail d'options pour toutes les bourses.
Un tel choix donne le tournis, et il est plus indiqué de s'appuyer sur l'expérience de l'agence locale suggérée par Kiwipal. Son équipe travaille avec des partenaires triés sur le volet avec un excellent rapport qualité-prix.
Mais si vous voyagez en camping-car ou avec une simple tente, il existe deux terrains de camping aménagés qui peuvent vous intéresser. Ils appartiennent aux deux grandes franchises de Nouvelle-Zélande et se trouvent chacun à quelques minutes de route à peine du centre-ville.
Waitangi Holiday Park
Le Waitangi Holiday Park est sans doute le choix le plus intéressant, notamment parce qu'il permet de rejoindre à pied Waitangi Treaty Grounds ainsi que le supermarché Woolworths voisin sans même reprendre le volant.
L'atmosphère est agréable, avec des habitués qui vont pêcher directement dans la rivière Waitangi qui fait face aux emplacements pour stationner.
Côté pratique, le site offre tout le confort nécessaire. Il y a des sanitaires biens entretenus, une grande cuisine commune et une aire de pique-nique ombragée idéale pour un repas en famille en plein air. Seul bémol et non des moindres, l'absence de douches à ce jour...
Selon la formule retenue, un raccordement à l'électricité est proposé, et pour les voyageurs qui souhaitent un peu plus de confort pour changer, il est possible de louer une cabine équipée d'un véritable lit.
Camping | Waitangi Holiday Park |
Adresse | 21 Tahuna Road, Paihia |
Site Internet | Consulter |
Paihia TOP 10 Holiday Park
À l'opposé de la ville, le Paihia TOP 10 Holiday Park est un peu plus beau et bénéficie aussi d'un emplacement privilégié en bord de mer, avec sa petite plage privée en prime, ce qui constitue un atout non négligeable.
L'ambiance y est d'ailleurs très paisible, idéale pour se détendre après une journée d'exploration. Et contrairement au Waitangi Holiday Park, il dispose d'une piscine et de douches chaudes pour un confort en plus très appréciable.
L'emplacement à 4 km du centre-ville le rend un peu moins pratique si l'on aime se déplacer à pied.
Camping | Paihia TOP 10 Holiday Park |
Adresse | 1290 Paihia Road, Paihia |
Site Internet | Consulter |
Excursion aux Haruru Falls
Les Haruru Falls se trouvent à quelques kilomètres de Paihia en suivant la première route construite en Nouvelle-Zélande par les Occidentaux. Une proximité qui permet de garder cette visite en réserve pour y faire un saut entre deux excursions.
Il existe deux points de vue pour admirer les Haruru Falls. Le premier emplacement qui est situé à proximité du Haruru Falls Resort (un complexe hôtelier) permet d'observer la cascade en contrebas de la rivière.
Le second point de vue, plus immersif, se trouve juste après le pont d'Haruru Falls Rd. Le parking truffé de nids de poule qui vous attend est terriblement boueux par temps de pluie, alors faites attention à vos chaussures !
Suivez ensuite simplement la Haruru Falls Walk sur une centaine de mètres à travers le bush pour atteindre le site.
Alimentée par la rivière Waitangi, la chute en forme de fer à cheval mesure cinq mètres de haut. Nous sommes bien loin de la puissance des Huka Falls, avec une eau légèrement teintée de jaune et un débit bien moindre.
Mais le cadre est charmant et le spectacle et pour le moins sonore, car « Haruru » signifie « bruit fort » en maori. Pour amuser les enfants, vous rapporter la légende qui prétend qu'un « taniwha » (un monstre aquatique) aurait élu domicile sous la cascade.
Que le taniwha existe ou non, sachez qu'il est possible de s'approcher très près des chutes en marchant prudemment sur les rochers, mais il faut surveiller attentivement les enfants !
Cascade | Haruru Falls |
Parking | 80 Haruru Falls Road, Waitangi |
Tarif | Gratuit |
En été, les locaux se balancent sur une corde attachée à un arbre pour se jeter dans l'eau. Toutefois, le débit de la rivière varie selon les précipitations et la baignade devient dangereuse s'il a plu la veille.
Plutôt que d'enfiler un maillot de bain, mieux vaut contacter Bay of Islands Cruise and Kayak qui propose des excursions guidées et la location de kayaks.
Avec un minimum d'expérience, remonter la rivière jusqu'aux Haruru Falls n'a rien d'un défi, et le spectacle est plus impressionnant au niveau de l'eau.
De retour au parking, vous remarquerez peut-être le point de départ de la « Waitangi Track ». Cette piste longe la rivière à travers la mangrove jusqu'aux Waitangi Treaty Grounds. La randonnée de 5 km (soit 10 km A/R) comporte un charmant pont de bois à franchir, mais n'est pas vraiment incontournable.
Randonnée | Waitangi Track |
Niveau | Facile |
Distance | 10 km A/R |
Durée | 4-5h A/R |
Parking | Près des Haruru Falls |
Tarif | Gratuit |
Russell, le plus beau village de l'Île du Nord
Pittoresque et très photogénique, le village de Russell vous accueille avec un front de mer bordé de pohutukawas, des maisons coloniales peintes à la chaux dont les clôtures blanches entourent de charmants jardins.
Blotti entre les collines qui dominent la baie des Îles, ce village, qui fut brièvement la première capitale de la Nouvelle-Zélande possède une esthétique à la fois authentique et raffinée. Russell concourt d'ailleurs avec Arrowtown pour le titre du plus beau village du pays.
Situé à seulement 3,3 km à vol d'oiseau de Paihia, de l'autre côté de la baie, Russell peut servir de camp de base pour explorer la région. Toutefois, son emplacement soulève des questions pratiques que j'aborderais ensuite.
Ce qui distingue Russell, c'est assurément son ambiance plus calme comparée à celle de Paihia. Il est même difficile d'imaginer un endroit plus tranquille au monde, ce qui est plutôt ironique quand on connaît les origines du village.
Car à l'instar de Waitangi, nul ne peut prétendre visiter Russell sans connaître son passé historique. Un passé tumultueux que je vais vous dépeindre brièvement et nous pourrons ensuite attaquer la visite.
Russell, entre le ciel et l'enfer
Au XVIIIe siècle, Kororāreka était un village maori prospère, contrôlé par la tribu Ngāre Raumati. Loin d'être un simple comptoir commercial, le village qui deviendra Russell servait de refuge à une population bigarrée composée de marins, aventuriers ou déserteurs et évadés des bagnes australiens.
Le front de mer compte alors une trentaine de tripots, et Charles Darwin (qui séjourne dans la Baie) rapporte une anarchie totale, qualifiant l'endroit de « Hell Hole of the Pacific ».
Horrifié, Darwin ira même jusqu'à financer la construction d'une église !
Avec l'essor du commerce dans les années 1830, Kororāreka devient le plus grand port baleinier de l'hémisphère sud et sa population atteint rapidement un millier d'habitants.
Les tensions avec les Maoris sont courantes en raison de différences culturelles. La « Girls' War » est né d'une rivalité amoureuse entre deux femmes maories pour les faveurs d'un capitaine anglais. Le motif est léger, mais la querelle dégénère pourtant en guerre tribale à peine contenue par les missionnaires.
L'anarchie touche à sa fin. Officiellement pour rétablir l'ordre, mais en réalité pour contrer les ambitions du baron de Thierry (un français qui envisage d'annexer le pays), les Anglais signent le traité de Waitangi le 6 février 1840.
Kororāreka est alors rebaptisée Russell et devient brièvement la capitale de la Nouvelle-Zélande. Un titre éphémère, car Auckland prend le relais un an plus tard suivi enfin par Wellington qui gardera la couronne.
Voilà pour la petite histoire, mais je vous rassure, Russell de nos jours n'est plus un enfer, mais un véritable paradis.
Découverte du village de Russell
Le visiteur qui arrive par la mer depuis Paihia franchit le « Kororāreka Russell Waharoa », un portique inauguré en 2020 dont les sculptures mêlent influences maories et pākehās pour rendre hommage aux personnalités du passé.
Après la jetée, on découvre « The Strand », autrement dit le front de Mer. La baignade est autorisée depuis la plage, mais le mélange de sable et de gravier n'attire guère les vacanciers, qui préfèrent flâner à l'ombre des pohutukawas.
Ces arbres majestueux, en pleine floraison rouge durant l'été, donnent un charme romantique à la promenade, surtout en fin de journée lorsque le soleil couchant illumine la baie et les bateaux qui jettent l'ancre.
Seul un vieux canon tourné vers le large témoigne du passé tourmenté de Russell et des affrontements entre les colons anglais et la tribu Ngāpuhi menée par Hone Heke.
The Strand est jalonnée de cafés, de lodges et de discrètes boutiques de souvenirs. Les façades blanches homogènes soulignent l'élégance du village, d'autant que les parkings ont été relégués dans les rues intérieures.
L'ensemble offre un paysage de carte postale enchanteur, mais le visiteur fraîchement débarqué ne sait pas forcément dans quelle direction aller. Se promener au hasard est agréable, mais je recommande de suivre tout simplement les pistes du « Russell Heritage Trails ».
Parmi les quatre circuits proposés, seuls les deux premiers intéressent les visiteurs de passage. Le premier parcours explore le cœur historique avec les bâtiments emblématiques comme le « Duke of Marlborough », l'Église catholique et le musée de Russell.
Le second chemin qui s'écarte du village, mais reste accessible à pied ou à vélo, met en avant des sites naturels chargés d'histoire, comme « Flagstaff Hill ».
Des brochures détaillant ces itinéraires sont disponibles au musée de Russell. Pour ma part, j'estime inutile de me lancer dans une énumération fastidieuse de tout ce qu'il y a à voir. Je vais présenter l'essentiel pour vous permettre de tirer le meilleur parti de votre escale.
Duke of Marlborough
On commence par le meilleur de Russell. Juste sur la gauche après le « Waharoa » se trouve le Duke of Marlborough qui est un hôtel-restaurant 4 étoiles imposant et une véritable institution en Nouvelle-Zélande.
Avec son architecture superbe entièrement restaurée, le « Duke » donne des envies d'expatriation. L'intérieur est décoré avec goût, et la réunion d'œuvres maories et occidentales avec des photos d'époque évite l'écueil du kitsch.
J'évoquerai plus tard la carte du restaurant lorsque le moment sera venu de parler des meilleures tables de Russell, mais sachez qu'au niveau hôtelier, l'expérience est unique, surtout si vous obtenez une chambre avec balcon.
L'ambiance rappelle celle du Martinborough Hotel (si vous avez visité cet hôtel légendaire sur la route de Wellington), mais avec encore plus de charme et ravira les voyageurs privilégiés qui font de Russell leur camp de base.
Même sans déjeuner ou dîner sur place, je conseille de s'y arrêter prendre un verre. L'hôtel a obtenu sa première licence officielle pour vendre de l'alcool en 1840, comme l'atteste le document original toujours exposé au-dessus du bar.
Une autorisation pour la forme, car comme on peut le lire sur place, « nous rafraîchissons les vauriens depuis 1827 ». Et avec une centaine de cuvées et une trentaine de bières à la carte, ce ne sont pas des paroles en l'air !
Installé confortablement sur la double terrasse couverte, près du drapeau néo-zélandais qui claque au vent du large, on guette du coin de l'œil le bateau du retour pour Paihia avec le blues du départ.
Hotel Restaurant | Duke of Marlborough |
Adresse | 35 The Strand, Russell |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 08:00 - 21:30 |
Christ Church, la plus vieille église du pays
La Christ Church (Te Whare Karakia o Kororāreka) est le plus ancien édifice religieux de Nouvelle-Zélande, construit en 1835 avec la participation financière de Charles Darwin. Cette église initialement anglicane accueille aussi des services en maori et n'a jamais fermé ses portes !
Elle porte pourtant les stigmates de son histoire, avec des impacts de balles des affrontements de 1845 dont je parlerais plus tard. Le petit cimetière adjacent abrite d'ailleurs la tombe d'un influent chef Ngāpuhi qui prit part à la guerre des mousquets.
Jouant un rôle de médiateur entre Maoris et Britanniques, Tamati Waka Nene fut l'un des artisans du Traité de Waitangi et œuvra activement pour la paix. Sa présence à Russell est tout un symbole et donne envie d'en savoir plus, et fort heureusement, il y a une musée pour cela !
Église | Christ Church |
Adresse | 1 Church Street, Russell |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 09:00 - 17:00 |
Visite du Musée de Russell
D'autres découvertes attendent le visiteur qui s'aventure dans les rues intérieures en suivant les petits chemins de traverse inaccessibles aux voitures.
Juste derrière le Town Hall se cache le Russell Museum, un petit bijou méconnu des visiteurs, qui ignorent souvent jusqu'à son existence. Payant, mais très abordable, il mérite pourtant largement le détour.
L'une de ses pièces maîtresses exposées est « Īpipiri », une table interactive qui retrace l'histoire de la Baie des Îles et les premiers contacts entre les Maoris et l'équipage de l'Endeavour.
Le navire du capitaine Cook est d'ailleurs fidèlement représenté avec une imposante réplique à l'échelle 1/5ᵉ.
Le musée abrite aussi une belle collection d'artefacts maoris, des photographies historiques et des objets liés à l'histoire maritime de la région, offrant un aperçu fascinant de l'évolution de Russell et de son rôle dans l'histoire néo-zélandaise.
Musée | Russell Museum |
Adresse | 2 York Street, Russell |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 10:00 - 16:00 |
Derrière entrée | 15:45 |
Tarif normal | 12 $ |
Tarif -15 ans | Gratuit |
Pompallier Mission and Printery
En poursuivant jusqu'à l'extrémité sud de la promenade, le visiteur est surpris par la présence d'un mât où flotte le drapeau français. Nous ne sommes pourtant pas à Akaroa ?
Ce drapeau signale l'emplacement de la Maison Pompallier de 1839 par les missionnaires catholiques français sous la direction de l'évêque Pompallier.
Cette demeure historique abritait jadis la première presse catholique de Nouvelle-Zélande, où furent imprimés les premières bibles en maori et plus de 40 000 livres religieux et éducatifs.
La maison est devenue un site historique ouvert aux visiteurs, avec un accès aux jardins et des visites guidées payantes d'une heure que je recommande !
Des visites qui permettent de découvrir la presse d'époque, la tannerie et de nombreuses anecdotes sur la vie des missionnaires, pour l'une des expériences les plus instructives en Nouvelle-Zélande.
Après la visite, le charmant jardin mérite une rapide exploration et mène à un point de vue magnifique sur la baie depuis une colline. Et avant de repartir, une halte s'impose au café qui sert de bonnes quiches et des pâtisseries françaises, parfaites pour une pause gourmande.
Musée | Pompallier Mission and Printery |
Adresse | 5 The Strand, Russell |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 10:00 - 17:00 |
Tarif normal | 10 $ |
Tarif -18 ans | Gratuit |
Visite guidée | 20 $ |
Les visites guidées ont lieu à 10:30 | 11:30 | 13:30 | 14:30 | 15:30.
La randonnée de Flagstaff Hill
Si vous disposez de trois quarts d'heure, je recommande la randonnée la plus célèbre de Russell qui rejoint Flagstaff Hill (Te Maiki) où vous attend un magnifique panorama sur la baie.
Depuis le front de mer, un sentier de 2,5 km grimpe doucement dans les hauteurs et forme une boucle. Il est d'ailleurs possible de louer un vélo pour effectuer ce parcours, mais il faut s'interdire le hors-piste et nettoyer ses chaussures pour éviter de contaminer les arbres kauris.
Sur le sentier, il n'est pas rare de croiser les wekas réintroduits par le Département de la Conservation. Ces oiseaux sans ailes, injustement confondus avec les kiwis, ont un caractère bien à eux et snobent royalement les promeneurs.
Le sommet de Flasgtaff Hill se distingue par sa vue à 360°, mais l'on y trouve aussi un cadran solaire monumental, une plaque commémorative et un mât dont l'histoire est racontée sur des panneaux explicatifs.
Le lieu est associé à la « Flagstaff War » qui débute après la signature du Traité de Waitangi lorsque les Britanniques hissent l'Union Jack bien en évidence.
Un geste interprété par les Maoris comme un symbole de leur perte de souveraineté, en contradiction avec l'esprit du traité. En signe de protestation, Hōne Heke fait abattre le mât à plusieurs reprises en 1844, mais les Anglais le relèvent à chaque fois.
Poussés à bout, 600 guerriers Ngāpuhi attaquent Russell en mars 1845 et rasent l'essentiel du village, déclenchant la Guerre du Nord (1845-1846). Un conflit sans vainqueur ni vaincu, mais installe une rupture entre les deux camps.
Randonnée | Flagstaff Hill Track |
Niveau | Facile (mais ça grimpe) |
Distance | 2,5 km (boucle) |
Durée | 30 min A/R |
Point de départ | Au nord de The Strand |
Tarif | Gratuit |
Où se restaurer à Russell ?
Toutes ces excursions ouvrent l'appétit ! Mais vous pourriez fort bien vous passer de mes conseils pour choisir un restaurant à Russell, car ils se comptent sur les doigts d'une main. Trois adresses sortent pourtant du lot et méritent d'être présentées.
Il y a tout d'abord le Duke of Marlborough qui reste une valeur sûre, qu'il s'agisse de s'attabler ou juste prendre un verre dans un cadre historique.
À deux pas, le Hell Hole, malgré un nom peu engageant, est idéal pour les visiteurs de passage qui font l'aller-retour depuis Paihia et cherchent une restauration rapide.
À contrario, le visiteur épicurien qui séjourne plus longtemps et espère une cuisine plus gastronomique se présentera au Sage pour profiter d'un cadre raffiné. Voilà déjà une bonne base pour choisir, mais je vais présenter les menus de chaque enseigne et vous devriez pouvoir vous décider sereinement.
Duke of Marlborough, le grand classique
Je vous ai déjà parlé brièvement du Duke lors de la découverte du village. Il s'agit sans conteste du meilleur restaurant de Russell, surtout si vous parvenez à obtenir une place en terrasse en été.
Ne vous laissez pas intimider par son esthétique soignée : l'enseigne n'a rien de snob et n'est pas hors de prix. Certes, le cadre et le service sont raffinés, mais l'ambiance est chaleureuse et accueillante, parfaite pour un déjeuner décontracté et tout à fait appréciable en lune de miel.
Le menu met à l'honneur les produits locaux de saison et fait la part belle aux produits de la mer. Je vous recommande les huîtres tempuras qui sont croustillantes à l'extérieur et fondantes à l'intérieur.
Pêché dans la baie, le poisson du jour est invariablement délicieux, mais les amateurs de viande apprécieront aussi le filet de bœuf, servi avec une purée onctueuse et une sauce au vin rouge. Je recommande aussi le risotto aux champignons sauvages, bien crémeux, et généreusement garni de parmesan.
Pour le dessert, le cheesecake au citron est un excellent choix. Sans être trop acidulé, il se marie parfaitement avec le « Duke's Delight » (oui, un cocktail en dessert) qui est un mélange rafraîchissant de gin local, de concombre frais avec une touche de citron vert.
La carte des vins est vaste, trop sans doute, alors ne soyez pas timide et demandez des suggestions au serveur.
Restaurant | Duke of Marlborough |
Adresse | 35 The Strand, Russell |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 07:30 - 21:30 |
Le Hell Hole, pour les petits creux
À deux pas du front de mer dans York Street, le Hell Hole est un petit café idéal pour une pause rapide entre deux visites. Le nom de l'enseigne est un clin d'œil au surnom que Charles Darwin avait attribué au village en découvrant ses mœurs dissolues.
On y sert des bagels frais et des donuts maison pour combler les petites faims. Le BLAT (bacon, laitue, avocat, tomate) est leur grand classique, mais des options végétariennes sont disponibles avec houmous et légumes grillés.
Si vous avez déjà visité Wellington, vous n'ignorez plus que les Kiwis sont devenus accrocs au café. Torréfié localement par la Tohora Coffee Compagnie, le breuvage se décline sous toutes ses formes, mais je recommande surtout l'excellent latté.
Restaurant | Hell Hole |
Adresse | 17 York Street, Russell |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 07:00 - 14:00 |
Pour un petit regain d'énergie avant d'attaquer Flagstaff Hill, il y a aussi des jus pressés que l'on accompagne de muffins ou de scones bien anglais. Mais attention, cette enseigne ferme à 14h !
Le Sage restaurant, au coeur d'un vignoble
Le Sage Restaurant appartient à Paroa Bay Winery, un vignoble pionnier fondé en 2006, dans un Northland qui malgré la renommée internationale des crus néo-zélandais n'a pas encore été conquis par les vignobles.
Avant de parler du restaurant, je précise que la Paroa Bay Winery propose aussi des dégustations dans un cadre sublime, entre vignes et océan, ainsi que quelques hébergements de luxe dans des villas privées, pour les épicuriens qui souhaitent prolonger l'expérience.
Le Sage quant à lui est le restaurant exclusif du vignoble et tous les plats sont pensés pour s'accorder avec leurs grands crus. Un restaurant qui dispose d'une belle terrasse et d'une salle à grande baie vitrée, perchée au sommet d'une colline qui surplombe Paroa Bay. Nous sommes ici dans le registre de la haute gastronomie, et il faut s'habiller en conséquence.
La cuisine met à l'honneur une gastronomie néo-zélandaise contemporaine. L'agneau aux herbes aromatiques et les poissons grillés sont les points fort d'un menu simple, mais excellent.
Dans le même esprit, les desserts restent classiques (cheesecake ou fondant au chocolat), mais sont parfaitement exécutés. Avec un service impeccable et un cadre idyllique, tout est réuni pour une expérience mémorable.
Sans surprise, le vin est ici une affaire sérieuse. La politesse, mais surtout le bon sens, voudrait que l'on commande une bouteille de la maison, qui accompagnera à merveille le repas.
Et pour les voyageurs qui auraient laissé leur voiture à Paihia, le restaurant propose un service de navette, ce qui nous amène aux questions logistiques que j'avais évoquées précédemment.
Restaurant | Sage |
Adresse | 46 Otamarua Road, Russell |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Du mercredi au dimanche |
Horaires | 12:00 - 21:00 |
Comment rejoindre Russell ?
Russell qui se trouve face à Paihia dans la Baie des Îles est accessible aussi bien par la mer que par la route. Il suffit de jeter un œil à la carte pour réaliser que les 3,3 km à vol d'oiseau correspondent à 50 km de détour par les terres.
Le ferry qui opère entre Opua et Okiato offre une sorte de compromis. Ce traversier permet de réduire le temps de trajet de moitié pour une somme raisonnable.
La traversée dure 10 minutes avec un service sans interruption de 6h du matin à 22h. Comptez 2 $ par passager et 18 $ par voiture et jusqu'à 75 $ selon la taille du camping-car.
Cependant, en tenant compte des temps d'attente et du prix de la traversée, le gain de temps et d'argent par rapport à la route est discutable.
Et puis, le voyageur qui opte pour Russell comme camp de base affronte un autre dilemme ! Il vaut mieux être motorisé si l'on souhaite rejoindre Waitangi et les Haruru Falls et certaines excursions sont au départ exclusif de Paihia, imposant de coûteuses traversées en bateau.
C'est pourquoi la plupart des visiteurs optent pour un séjour à Paihia et s'accordent une escapade à Russell en journée. Malheureusement, cette visite se déroule au pas de course et ôte le privilège de passer la nuit dans le plus beau village du pays.
D'autres vacanciers décident de laisser leur voiture à Paihia pour rejoindre Russell en bateau afin d'y rester la nuit. Ils doivent cependant payer des frais de stationnement élevés. Comment choisir ? En réalité, la durée du séjour décidera à votre place.
Quitte à rejoindre Russell par la route, autant s'accorder un détour au village de Kawakawa qui comporte des oeuvres de l'artiste Hundertwasser qui vécu longtemps dans la Baie des îles.
Si l'on se contente de passer une nuit dans la Baie des Îles, le programme logique consiste à visiter Waitangi et les Haruru Falls en matinée pour rejoindre Russell en bateau l'après-midi.
Mais à partir de deux nuits, il devient intéressant de passer la première à Russell et la seconde à Paihia, en répartissant mieux ses visites.
Je conseille de renoncer au ferry d'Opua à l'aller pour profiter d'une route côtière magnifique, mais ce ferry pourra être pris au retour pour raccourcir le trajet vers Paihia, apportant une expérience originale en prime.
Pour nos amis qui ne veulent ni conduire ni prendre le bateau, je rappelle que la « Russell to Paihia Swim » est une compétition de traversée à la nage organisée chaque année en décembre, alors à vos maillots !
Où se loger à Russell ?
Russell compte plus d'hébergements qu'on ne pourrait le croire, car le village s'étend bien au-delà du front de mer en direction de Long Beach.
On y trouve cependant moins d'opportunités de se loger à bon prix qu'à Paihia, car le village attire une clientèle plus aisée, même si l'on peut encore espérer trouver quelques Beds and breakfast abordables.
Sans surprise, le meilleur hébergement pour un couple en voyage de noces sera le Duke of Marlborough. Avec des chambres allant de 150 à 300 $ par nuit, le tarif est néanmoins raisonnable pour un service aussi remarquable.
Malgré son nom, le Commodore Lodge Motel, voisin du Duke, est en réalité bien plus cher.
Pour les conducteurs qui sont venus en camping-car, le Russell TOP 10 Holiday Park est de loin la meilleure option. Perché sur une colline à deux pas du front de mer, il offre une vue panoramique spectaculaire avec des emplacements ombragés où la brise marine est particulièrement agréable au coeur de l'été.
Les couchers de soleil y sont magnifiques, et l'atmosphère paisible invite au farniente. Comme dans tous les campings de cette franchise, les installations sont de qualité supérieure, avec tout le confort moderne et une excellente aire de jeu pour les enfants.
Camping | Russell TOP 10 Holiday Park |
Adresse | 1 James Street, Russell 0202 |
Site Internet | Consulter |
Une fois installé, il suffit de descendre tranquillement à pied au Foursquare pour faire ses courses. L'emplacement est tout aussi idéal pour rejoindre Flagstaff Hill, et même pousser jusqu'à Long Beach pour profiter de la plage.
Waitangi Treaty Grounds et l'identité du pays
Site classé au patrimoine national, Waitangi Treaty Grounds est le berceau de la Nouvelle-Zélande. C'est ici que fut signé le Traité de Waitangi, le document fondateur qui formalise les relations entre les Maoris et la Couronne britannique.
Le site du traité se trouve à quelques minutes en voiture de Paihia, juste après un pont étroit à une voie que l'on traverse avec prudence pour rejoindre un vaste parking. Il est également possible de venir à pied si l'on est prêt à sacrifier une petite demi-heure de marche.
Le cadre superbe offre une vue imprenable sur Bay of Islands. Chaque année, il attire des milliers de visiteurs lors des célébrations de la fête nationale qui tombe le 6 février.
Les cérémonies officielles qui alternent danses et chants traditionnels se déroulent en présence du Premier ministre et de représentants, notamment des tribus maories. Mais derrière cette unité affichée subsistent néanmoins des tensions politiques héritées des divergences d'interprétation du traité.
Après la ratification le 6 février 1840, les Maoris constatent que leurs terres sont peu à peu confisquées et que la citoyenneté britannique ne les protège guère contre les abus des colons qui s'estiment pourtant dans leur bon droit.
En réalité, il existe deux versions du traité. L'anglaise affirme la souveraineté britannique sur la Nouvelle-Zélande, tandis que sa traduction maorie évoque une gestion conjointe des ressources et le respect de l'autorité tribale.
Cette traduction approximative explique les litiges fonciers innombrables qui finissent par déclencher les Guerres de Nouvelle-Zélande. Des affrontements sous la forme de guérillas qui s'achèvent par l'épuisement des tribus et une colonisation qui progresse à marche forcée.
Il faut attendre 1975 et la création du Tribunal de Waitangi pour que les violations du traité commencent à être examinées. Les compensations et restitutions de terres avancent, mais restent incomplètes à ce jour.
Pourquoi faut-il visiter Waitangi ?
La visite de Waitangi permet de mieux saisir l'esprit du Traité de 1840 en exposant les points de vue des uns et des autres pour permettre une vision plus nuancée. C'est aussi l'occasion d'appréhender l'art et la culture maorie.
L'expérience est tout sauf ennuyeuse, mais n'est pas obligatoire si le sujet vous indiffère. Laissez-moi cependant vous en donner un aperçu pour que vous puissiez juger si la visite est faite pour vous.
Il faut déjà savoir que l'accès au site est payant, avec un ticket d'entrée qui n'est pas donné. Mais il ne s'agit en aucun cas d'un attrape-touriste ! Le site comprend des bâtiments historiques d'époque ainsi que des musées modernes remarquables.
Une seule journée ne suffit pas pour explorer en détail et s'imprégner de l'esprit du lieu. C'est pourquoi les entrées sont valables pour deux journées consécutives et donnent accès à toutes les expositions couplées à un spectacle maori.
Il existe aussi des formules qui proposent un spectacle suivi d'un repas traditionnel comprenant la dégustation d'un Hangi comme on peut en trouver à Rotorua. Pour obtenir plus d'informations sur le sujet, je vous invite à consulter la billetterie officielle.
Visite culturelle | Waitangi Treaty Grounds |
Adresse | Tau Henare Drive, Waitangi |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Fermeture | Le 6 février de chaque année |
Horaires | 09:00 - 17:00 |
Déroulement de la visite
Rondement menée, une visite guidée délivre un maximum d'informations en un minimum de temps.
Une heure et demie suffit pour faire le tour des principales sections et assister à une performance culturelle maorie. Le visiteur est ensuite libre de se promener pour approfondir une exposition en particulier, passer par la boutique de souvenir ou se restaurer au café qui offre une belle vue sur la mer.
Si vous n'avez que deux heures à consacrer à Waitangi, cette visite guidée est parfaite pour repartir avec une compréhension plus fine de l'Histoire du pays.
En revanche, si vous disposez d'une demi-journée, il vaut peut-être mieux prendre son temps et se laisser porter d'une exposition à l'autre. Ce qui ne dispense pas d'organiser un minimum son parcours, en repérant les horaires pour ne pas manquer le spectacle maori.
Plus facile à dire qu'à faire, car le site est vaste ! Pour vous aider à vous situer, voici les principales étapes à réaliser dans l'ordre qui vous convient, quitte à dépasser des groupes en chemin pour être tranquille.
Treaty House, la signature du traité
La résidence où le traité de Waitangi fut rédigé et ratifié est un passage incontournable de la visite.
Elle abrite une exposition consacrée aux premiers contacts entre Européens et Maoris, mettant en exergue les échanges, alliances et tensions qui ont précédé la signature de l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande. L'élégante demeure a conservé son mobilier d'époque et l'atmosphère des années 1840.
Il ne manque que les signataires : James Busby qui organisa la signature, le capitaine William Hobson qui négocia avec plusieurs centaines de chefs maoris (il deviendra le premier gouverneur du pays), ainsi que des figures majeures comme Hōne Heke, Tamati Waka Nene ou Rewa et Kawiti plus ou moins sceptiques sur les intentions anglaises.
Te Whare Rūnanga, le symbole d'unité
Te Whare Rūnanga est une wharenui (une maison des assemblées) superbement sculptée qui symbolise l'unité. Chaque ornement en bois raconte une histoire tribale et rend hommage aux ancêtres qui ont façonné Aotearoa (le nom maori qui désigne la Nouvelle-Zélande).
C'est ici que se déroulent les représentations culturelles mêlant chants, danses et démonstrations de Hakas.
Les visiteurs doivent ôter leurs chaussures et adopter une attitude respectueuse (les parents doivent surveiller leurs enfants).
Musée Te Kōngahu, consacré au traité de Waitangi
Inauguré en 2016, ce musée moderne propose des expositions interactives sur le Traité de Waitangi et son impact sur la Nouvelle-Zélande.
On y découvre des documents et artefacts historiques, ainsi qu'une copie de l'oeuvre originale qui a façonné les relations entre Maoris et Britanniques. La galerie d'art qui présente la perception du traité à travers les époques est la section la plus instructive.
Musée Te Rau Aroha, hommage aux héros
Peut-être avez-vous remarqué les monuments aux morts des Guerres mondiales en visitant Rotorua, Picton ou Queenstown ?
Te Rau Aroha est un mémorial entièrement dédié aux bataillons maoris qui tombèrent héroïquement au combat à 18 500 km de leur terre natale. Le musée rend hommage à ces héros méconnus à travers des témoignages poignants, des uniformes et des photos d'époque.
Comment ne pas être ému en découvrant ces hommes dans les tranchées de Verdun ou les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale, engagés dans des conflits qui ne les concernaient guère.
La vaste salle où les noms des soldats sont gravés est particulièrement émouvante et démontre que malgré les controverses héritées du traité, la Nouvelle-Zélande est devenue une nation à part entière.
Le Waka de cérémonie
Le « Waka taua Ngātokimatawhaorua » est le plus grand canoë de guerre au monde. Long de 35 mètres, il témoigne de l'excellence du savoir-faire ancestral des artisants maoris.
Taillé dans un tronc massif selon des techniques transmises de génération en génération, ce waka est plus qu'une simple embarcation : c'est un symbole de l'héritage culturel des « iwis » et de l'identité profonde du peuple maori.
Chaque détail de sa structure révèle un travail méticuleux, respectueux des traditions et du lien spirituel qui unit les Maoris à l'océan.
Et lors des célébrations du Waitangi Day, l'embarcation majestueuse transporte des guerriers en tenues traditionnelles. En pagayant à l'unisson, au rythme des chants ancestraux, les participants de toutes les tribus offrent un spectacle solennel et saisissant.
Waitangi Flagstaff, le symbole de l'unité
Je termine ce rapide tour d'horizon avec le Waitangi Flagstaff (Te Whare Rūnanga) où se trouve un mât érigé au milieu d'un terrain incliné surplombant la Baie des Îles.
Aux côtés de l'Union Jack et du drapeau néo-zélandais (avec les étoiles rouges de la Croix du Sud) flotte le drapeau maori « Tino Rangatiratanga », un symbole d'autodétermination et d'identité pour les peuples autochtones.
Plus qu'un simple monument, le Waitangi Flagstaff est un symbole vivant du passé, du présent et de l'avenir de la Nouvelle-Zélande, reflétant à la fois l'union et les tensions qui ont marqué son histoire.
Ainsi s'achève la visite des Waitangi Treaty Grounds ! Il est temps de larguer les amarres pour partir explorer les îles.
À la découverte des îles de la baie
Si la baie des Îles est si prisée, ce n'est pas tant pour ses villes ou son riche passé historique que pour ses îles paradisiaques. En naviguant dans les eaux cristallines, il n'est pas rare de croiser des dauphins joueurs ou des otaries à fourrure, se prélassant au soleil sur les rochers.
Mais le voyageur à qui l'on a promis des îles innombrables s'étonne de ne pas les apercevoir depuis Paihia. Et malgré les efforts de l'office de tourisme, comment peut-on s'y retrouver quand les tour-opérateurs mélangent les noms anglais et maoris des îles ?
Pour un simple touriste en vacances, comment faire la différence entre Moturua, Moturoa et Motuarohia ?
J'ai bien conscience du problème et je vais vous présenter les trois îles principales à ne pas manquer, avant de vous indiquer les compagnies qui vous permettront d'y accoster en toute simplicité.
Urupukapuka, le joyau de Bay of Islands
À 7,3 km au large de Paihia, Urupukapuka qui occupe 2 km² est la plus grande île de la baie. Ouverte au public depuis 1979, elle possède plusieurs plages de sable fin qui en font la destination privilégiée des tour-opérateurs.
Les navires accostent au ponton d'Otehei Bay, la plage la plus vaste et la plus paisible de l'île. Les visiteurs s'adonnent à de nombreuses activités, comme la baignade, le kayak ou la plongée sur récifs. Même le camping est autorisé (une exception dans la baie) et un café a récemment ouvert pour permettre aux vacanciers de se restaurer.
Après une traversée de 40 minutes depuis Paihia, les visiteurs débarquent dans un cadre idyllique et se lancent sur « Urupukapuka Island Walk », un sentier archéologique qui serpente entre plages et collines et offre de superbes panoramas.
Le sentier opère de nombreux détours pour explorer l'île et même si le sentier est balisé, il faut étudier l'itinéraire pour ne pas manquer le bateau du retour.
En chemin, on distingue encore les terrasses agricoles, les fossés défensifs et les « kumara pits », ces fosses utilisées pour stocker les provisions en cas de siège.
Des panneaux explicatifs sont disposés tout au long de ce parcours facile, mais qui comprend tout de même 5 h de marche. Indéniablement touristique, peut-être trop fréquentée, Urupukapuka n'en reste pas moins une pure merveille de Bay of Islands.
En raison d'un glissement de terrain, la randonnée est temporairement fermée, et le Département de la Conservation ne prévoit pas de réouverture imminente.
Moturua Island (Second island)
À l'instar d'Urupukapuka, Moturua Island abrite les vestiges de plusieurs pās et compte pas moins de 27 sites archéologiques recensés sur les 136 ha de l'île !
Une boucle de 4,6 km, la « Moturua Island Track », permet de découvrir ces vestiges en traversant des plages désertes avec des panoramas époustouflants. Des panneaux explicatifs jalonnent le parcours, offrant un éclairage intéressant sur le passé de l'île et la vie quotidienne des maoris.
C'est ici que le Capitaine Cook accosta en 1769 pour établir un premier contact avec les Maoris. Selon la légende, le français qui suivit, Marion du Fresne, aurait enterré une bouteille sur la plage contenant une revendication de souveraineté. Il ne tient qu'à vous de la retrouver !
Contrairement à sa voisine Urupukapuka, Moturua Island est gérée par le Département de la Conservation (DOC) et fait l'objet de conditions d'accès plus strictes.
Des contrôles des sacs sont effectués à l'embarquement, car l'île est devenue un sanctuaire naturel où l'on mène une lutte acharnée contre les nuisibles. Cette politique soutenue depuis plus de vingt ans a permis la réintroduction d'espèces endémiques menacées.
Moturua Island est devenue un paradis pour les oiseaux. Les ornithologues amateurs s'extasient devant des tuis, piwakawakas, kererus, toutouwais et des popokoteas. Les falaises de l'île abritent des colonies de pétrels et de puffins.
Mais la plus grande surprise réside dans la présence de kiwis qui vivent dans la forêt de podocarpus et kanukas. Car si l'espèce est menacée dans la plupart des régions de Nouvelle-Zélande, Bay of Islands fait figure d'exception.
Les kiwis ont proliféré jusqu'à devenir encombrants sur certaines îles et Le DOC a dû transférer une vingtaine de ces oiseaux sans ailes vers la forêt d'Ōpua pour préserver l'écosystème.
Pour ceux d'entre vous qui rêvent d'apercevoir un kiwi à l'état sauvage, Moturua Island est l'un des meilleurs spots de Nouvelle-Zélande avec Stewart Island.
Toutefois, pour maximiser vos chances, vous devrez louer le bach (une cabane de vacances) du Département de la Conservation et réserver un bateau-taxi, car cette espèce de kiwi ne sort que la nuit.
Motuarohia (Robertson Island)
D'une grande beauté naturelle, Motuarohia (l'île désirée) se trouve à quatre kilomètres au nord-est de Russell. De dimension modeste avec ses 0,6 km² étirés sur 2 kilomètres de long, l'île est célèbre pour ses deux lagons qui la divisent en deux lors des grandes marées.
La côte nord-est de l'île est dominée par des falaises abruptes, tandis que le versant sud offre deux superbes plages de sable fin où le capitaine Cook accoste également en 1769.
À cette époque, l'île est peuplée par 300 Maoris de la tribu Ngāpuhi répartis dans plusieurs villages fortifiés.
Soixante-dix ans plus tard, John Robertson rachète cette île paradisiaque. Un bonheur de courte durée, car l'ancien baleinier se noie en mer dès l'année suivante et sa famille est massacrée par un domestique, fils de l'ancien chef de tribu qui régnait jadis sur l'île.
De nos jours, l'accès à Motuarohia est devenu public et un court sentier balisé de 350 m part de la plage principale pour rejoindre un ancien pā d'où l'on peut contempler toute la lagune.
Motuarohia offre un condensé des deux autres îles que j'ai présentées. Facile d'accès, riche en histoire et en paysages à couper le souffle, elle s'adresse aux visiteurs pressés qui cherchent à combiner aventure, détente et découverte en une seule visite.
Comment explorer les îles au large ?
Vous connaissez maintenant les trois îles les plus intéressantes à explorer que sont Urupukapuka, Moturua Island et Motuarohia (Roberston Island). Mais encore faut-il savoir comment s'y rendre et à quel prix !
Louer un bateau est une possibilité, mais le prix à la journée dépasse le millier d'euros (sans compter la caution) et la plupart des visiteurs ne savent de toute façon pas naviguer.
Un alternative consiste à rejoindre une croisière organisée par un tour-opérateur. L'approche est simple, abordable, mais sans grande autonomie.
Il existe évidemment de multiples opérateurs et une visite au i-SITE de Paihia s'impose pour comparer les offres. Pour ma part j'ai retenu Fullers que je vais présenter dans un instant.
Une dernière approche consiste à emprunter un bateau-taxi pour passer la journée sur l'île de son choix. Vous gagnez en liberté et pouvez même explorer plusieurs îles si vous avez le budget et le temps.
Les croisières avec escale
Fullers est le principal croisiériste de la Baie des Îles. Véritable institution en Nouvelle-Zélande, cette compagnie fondée en 1887 s'est spécialisée dans les excursions maritimes et historiques.
Aux sorties en voilier, s'ajoutent deux croisières qui permettent d'observer les dauphins tout en rejoignant le « Hole in the Rock » de l'île Motukōkako au large du Cap Brett.
Une escale à Otehei Bay, la plus belle plage d'Urupukapuka, est prévue sur le retour avec une pause de 1h30 à 3h selon la formule retenue.
C'est une sortie bien rodée, en groupe, mais qui accorde une certaine autonomie. Sur l'île du retour, chacun peut partir en randonnée, profiter d'une baignade, louer des kayaks ou simplement se détendre au Beachfront Café | Bar ou pique-niquer sur le sable.
Croisiériste | Fullers Bay of Island |
Adresse | Maritime Building 69 Marsden Road, Paihia |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 07:00 - 17:30 |
Le bateau-taxi pour visiter les îles
Fondée il y a une trentaine d'années, Bay of Islands Water Taxis propose des trajets directs vers Urupukapuka, Moturua et Motuarohia, au départ de Paihia et Russell.
Le bateau taxi est la solution idéale pour les voyageurs en quête d'autonomie qui souhaitent personnaliser le temps passé sur chaque île en respectant simplement les horaires de retour.
Il y a un bémol cependant, car si le tarif est calculé par personne, il y a un montant minimum à atteindre. Ce qui implique de devoir constituer un groupe d'au moins quatre personnes pour réduire les frais.
Cela peut sembler décourageant, mais le prix global n'est pas si élevé. Un trajet aller-retour entre Paihia et Moturua coûte 55 $ par personne avec un minimum de 250 $. Pour un couple, l'excursion revient dans le pire des cas à 125 $ par passager : un tarif abordable pour une telle excursion.
En contactant directement la compagnie, on arrive parfois à se greffer à un autre groupe, ce qui réduit le coût du trajet.
Plutôt que d'essayer d'enchaîner les îles, ce qui serait à la fois dispendieux et peu réaliste, je vous conseille de privilégier une île qui vous attire pour prendre le temps de l'explorer pleinement.
Seul au monde, on profite alors d'un petit paradis pour pique-niquer, se baigner et randonner (si la météo s'y prête). Et lorsque l'appel du large se fait sentir, d'autres aventures vous attendent sur la côte.
Bateau Taxi | Bay of Islands Water Taxis |
Adresse | 199 Rawhiti Road, Rawhiti |
Site Internet | Consulter |
Excursions au Cap Brett
Si tous les guides parlent de Cape Brett, ce n'est pas un hasard, car ce site exceptionnel offre l'un des plus beaux panoramas du Northland, avec des falaises escarpées et un phare de 1910.
La croisière et la randonnée sont les principales approches conseillées pour rejoindre le cap, chacune possédant ses avantages ou inconvénients.
La marche permet de rejoindre le cap au terme d'un superbe parcours en forêt. Mais c'est une sortie qui s'adresse aux randonneurs très motivés de niveau intermédiaire.
Bien plus facile, la croisière permet de franchir l'arche naturelle de l'île Motukōkako que l'on surnomme « Hole in the Rock ». L'excursion conduite par Fullers inclut en prime une escale sur l'île Urupukapuka.
La randonnée comme la croisière étant payantes, il n'est pas si simple de choisir ! Aussi vais-je présenter les deux solutions plus en détail, à commencer par la croisière qui s'adresse à une majorité des visiteurs, car la randonnée est généralement trop exigeante pour être envisageable en famille.
L'hélicoptère est également possible, avec des survols grandioses qui ne sont hélas pas pour toutes les bourses. Comptez 295 $ par personne pour un vol de 20 minutes et 445 $ pour s'offrir le luxe d'atterrir un instant au sommet de Motukōkako avec la compagnie Salt Air.
La croisière au Cap Brett
Situé à l'est de la baie des Îles, le Cap Brett est accessible grâce à une croisière de la compagnie Fullers qui emprunte une ancienne route maritime postale en longeant les principales îles de la baie.
Durant la sortie en mer, l'une des principales attractions réside dans l'observation des dauphins, à condition qu'ils se montrent, même s'il y a huit chances sur dix que ce soit le cas.
Les pilotes de Fullers sont d'ailleurs autorisés à manœuvrer en présence des dauphins, tout en respectant des distances de sécurité et des règles strictes pour minimiser l'impact sur ces mammifères marins.
Car il faut savoir que la baignade avec les dauphins (jadis très prisée dans la Baie) a été interdite définitivement en 2019, car nuisant à la reproduction. L'activité est cependant encore autorisée dans d'autres régions du pays, notamment à Tauranga, Kaikoura ou Akaroa.
En compagnie des bancs de dauphins bondissant hors de l'eau, il est fréquent d'apercevoir des oiseaux marins et parfois même des albatros.
Avec un peu de chance, des orques peuvent aussi être observées dans les eaux de la Baie.
L'arrivée au Cap Brett est sans conteste le moment fort de la croisière. Mais l'attraction principale reste « Piercy Island » (Motukōkako )et son « Hole in the Rock ». Lorsque la mer est calme, le bateau peut traverser l'arche naturelle de l'île, laissant aux passagers un souvenir impérissable.
Voilà une excellente croisière, avec un prix raisonnable pour une excursion à la demi-journée ou à la journée, selon la durée de l'escale récréative à Otehei Bay sur Urupukapuka au retour du Cap.
Croisière | Hole in the Rock |
Site Internet | Consulter |
Tarif adulte | À partir de 160 $ |
Tarif 5-15 ans | À partir de 80 $ |
Tarif -5 ans | Gratuit |
La randonnée de Cap Brett Track
La randonnée est plus immersive que la croisière, mais elle n'est pas pour tout le monde. Vous devez avoir conscience que la « Cape Brett Track » implique un parcours de 16 km, soit 8h de marche en aller simple avec 1100 m de dénivelé.
À moins de réaliser un exploit, l'aller-retour à la journée est injouable. Et comme le sentier n'opère pas une boucle, la plupart des randonneurs ont recours au bateau-taxi.
Notez que le point de départ de la randonnée se trouve tout de même à 1h30 de Paihia.
Vous pouvez faire la randonnée au cap et passer la nuit à Cape Brett Hut avant de rentrer en bateau le lendemain. Ou bien vous faire déposer en bateau vers la fin du parcours puis rentrer à pied. Cette dernière approche étant la moins intéressante, car l'on se prive du spectacle offert par le coucher du soleil au cap.
La randonnée qui traverse un terrain privé n'est pas gratuite ! Comptez 40 $ par adulte et 20 $ par enfant à régler en ligne sur le site du DOC.
On doit aussi réserver une nuit dans le refuge du Cap (15 $ par adulte et 7,50 $ en dessous de 16 ans) qui possède 23 lits et ce qu'il faut pour cuisiner. Une Hut qui n'est pas spartiate, mais où il faut toute de même faire bouillir l'eau de la citerne et s'éclairer à la bougie.
Motivé ? Parfait ! Le départ de la randonnée se fait à Rawhiti, une superbe baie où des bateaux viennent s'ancrer avec une plage bien plus belle que celles de Paihia. Un portique maori précède la piste facile à suivre, mais dont la signalisation est répétée avec parcimonie (oubliez le hors-piste).
On traverse une forêt de mānukas, puis il faut nettoyer ses chaussures pour éviter de propager le kauri dieback. À partir de là, le parcours ne fait que grimper jusqu'au point culminant où vous attendent une table de pique-nique et une vue magnifique sur les îles au large.
La suite alterne plat et grimpette, le plus souvent à l'ombre, mais parfois en plein soleil avec des vues dégagées sur l'océan. Cinq kilomètres avant le cap, un panneau indique l'embranchement pour Deep Water Cove desservi par les bateaux-taxis.
À ce stade, il reste 2h30 de marche et l'on attaque la section qui pose parfois problème aux personnes sujettes au vertige.
Le sentier longe des falaises abruptes et comporte des sections étroites. Même si des rampes ont été installées, l'expérience est déplaisante si l'on souffre de la peur du vide.
Et vous voilà enfin au phare, avec une vue sublime avec l'île Motukōkako et son « Hole in the Rock ». Devant vous s'étend une plaine verdoyante en pente, ou vivait jadis une communauté qui comptait même une école. Ne subsiste que le refuge du DOC (l'ancienne demeure du gardien du phare) que l'on atteint en descendant un sentier en zigzag.
Après une nuit dans la Hut et de grands moments passés à admirer le paysage et nouer des amitiés avec d'autres randonneurs, il faut repartir et marcher presque 3h pour rejoindre Deep Water Cove et la navette du retour.
La randonnée au Cap Brett est sans conteste l'une des plus belles du Northland, mais il existe d'autres merveilles insoupçonnées... sous la mer !
Randonnée | Cape Brett Track |
Niveau | Difficile |
Distance | 16 km (aller simple) |
Durée | 8h |
Départ | Rawhiti |
Tarif adulte | 40 $ |
Tarif enfant | 20 $ |
Plongée sous-marine sur des épaves
Avec ses récifs et réserves marines, la baie des îles est un site exceptionnel pour l'exploration sous-marine. On profite de spots merveilleux aussi bien pour la nage avec masque et tuba que pour l'initiation à la plongée et même la plongée sur épave pour les plus expérimentés d'entre vous.
L'eau de la Baie qui avoisine les 24°C en été offre une visibilité atteignant 25 mètres suffisante pour révéler une biodiversité fascinante entre poissons tropicaux, raies et petits requins inoffensifs.
Pour en profiter, je conseille Paihia Dive, la plus ancienne compagnie de la région qui propose des excursions variées avec des sorties dédiées à l'observation des récifs coralliens, où les nudibranches, poulpes et poissons multicolores évoluent dans un décor féérique.
Pardonnez-moi si je ne reviens pas sur les formations, le matériel fourni ou les aspects techniques et sécuritaires, car ce guide n'a pas vocation à couvrir des points qui sont déjà abordés dans le guide de la plongée sur Kiwipal.
Et puis, le site de Paihia Dive donne déjà toutes les explications sur les équipements et le déroulé des plongées. Pour ma part, je vais plutôt vous parler de l'expérience la plus enthousiasmante : la plongée sur épave !
Je recommande la découverte du HMNZS Canterbury, une frégate de 113 mètres de long, désarmée puis coulée en 2007 à Deep Water Cove pour créer un récif artificiel. L'épave qui se situe entre 22 et 36 m de profondeur est accessible aux plongeurs de niveau intermédiaire ou avancé.
L'exploration intérieure du navire, encadrée par des professionnels, permet de découvrir la passerelle de commandement et la salle des machines, où des raies, murènes et autres poissons de récif ont élu domicile.
Avec les jeux de lumière et l'atmosphère surréaliste qui en découle, il y a fort à parier que cette plongée sera l'un des moments les plus marquants de votre séjour. En tout cas, nous en avons presque terminé avec ce guide de Bay of Islands, mais il reste un sujet à aborder.
Plongée | Paihia Dive |
Adresse | 35 Williams Road, Paihia |
Site Internet | Consulter |
Kerikeri, entre Histoire et Cascades
Associée à la Baie des îles dans les guides, Kerikeri se trouve pourtant à une vingtaine de kilomètres à l'intérieur des terres. Une bourgade célèbre pour ses vergers et ses « honesty boxes » qui sont de petits étals où l'on se sert en payant dans une boîte laissée sans surveillance.
Avec ses cascades spectaculaires et de belles visites culturelles à proximité, c'est une étape intéressante pour les voyageurs qui disposent d'une demi-journée supplémentaire dans le Northland. Une étape « bonus » en quelque sorte que j'ai gardée pour la fin.
Nous frôlons-le hors sujet, aussi ai-je souhaité éviter de proposer un guide exhaustif de Kerikeri. J'ai volontairement laissé de côté les sorties trop excentrées ou secondaires et conservé seulement les meilleures excursions.
Je n'ai pas retenue la Manginangina Forest (inférieure à Waipoua), la Te Waimate Mission qui hébergea les négociations du Traité de Waitangi ou « The Parrot Place » qui est un petit zoo pour interagir avec des perroquets.
Randonnée aux Rainbow Falls (Waianiwaniwa)
Kerikeri est une petite ville entourée de collines verdoyantes et ondulées, typiques du Northland. De nombreuses rivières traversent ce relief bosselé, engendrant ici et là de belles cascades.
La Rainbow Falls qui plonge de 27 m dans la rivière Kerikeri est peut-être la plus belle du Northland à défaut d'être aussi connue que celle de Whangarei.
Pour la rejoindre, il suffit de se garer au parking de Rainbow Falls Rd pour suivre ensuite un sentier forestier d'un demi-kilomètre.
Si vous avez du temps libre et cherchez une sortie plus ambitieuse, sachez que la « Kerikeri River Track » débute plus en amont de la rivière et permet également d'atteindre la chute au terme d'un parcours de 7 km (A/R).
La Rainbow Falls séduit par sa beauté et sa facilité d'accès l'a rendu très (trop ?) populaire. Son nom fait naturellement référence aux arc multicolores engendrés par la brume de la cascade et qui font le bonheur des photographes amateurs.
Des photographes qui bénéficient de plusieurs points de vue différents. Le plus élevé dispose d'un belvédère offrant une vue plongeante tandis que le second en contrebas est plus spectaculaire.
Il est également possible de rejoindre le bassin de la cascade, mais il est déconseillé de s'y baigner en raison du courant potentiellement dangereux surtout si des débris sont charriés par la rivière après la pluie.
Randonnée | Rainbow Falls Walk |
Niveau | Facile |
Distance | 1 km (A/R) |
Durée | 1h |
Parking | 74 Rainbow Falls Road, Kerikeri |
Tarif | Gratuit |
Te Wairere Waterfall
Bien moins connue, mais presque aussi belle, la chute suivante se trouve à un petit kilomètre du centre-ville de Kerikeri. Te Wairere, haute d'une vingtaine de mètres, est accessible en suivant une piste facile qui longe la rivière Wairoa depuis un parking.
Le parcours d'environ 1,3 km qui traverse le bush correspond à un ancien chemin utilisé pour convoyer des armes durant les guerres coloniales.
L'itinéraire relativement facile peut cependant se métamorphoser en bourbier après la pluie. Pour éviter de sacrifier une paire de baskets, il faut plutôt prévoir des chaussures de randonnée !
Te Wairere Waterfall s'écoule le long d'une paroi rocheuse, entourée d'une végétation luxuriante typique de la région.
Randonnée | Te Wairere Waterfall walkway |
Niveau | Facile |
Distance | 2,6 km (A/R) |
Durée | 40 min |
Parking | 69 Cobham Rd, Kerikeri |
Tarif | Gratuit |
Kerikeri Mission Station
Après la découverte des cascades, cap sur deux superbes bâtiments d'époque coloniale, magnifiquement préservés et entourés de jardins luxuriants. La Kerikeri Mission Station figure parmi les sites historiques les plus emblématiques de Nouvelle-Zélande.
Construit entre 1832 par une « Church Missionary Society » venue évangéliser les Maoris, le Stone Store est le plus ancien édifice en pierre du pays. Jadis utilisé pour entreposer des marchandises, il abrite désormais un musée exposant des objets d'époque et une boutique de souvenirs.
Juste à côté, la Mission House de 1822 est la plus vieille maison en bois de Nouvelle-Zélande. Elle fut le lieu de vie des premiers missionnaires et de la famille Kemp. Son intérieur, remarquablement préservé comprend le mobilier d'époque et les objets du quotidien des premiers colons.
Après la visite, prenez le temps de gravir la colline située à l'est, où se trouvait jadis le « Kororipo Pā », un village fortifié maori. Quelques rares vestiges (des traces dirons-nous) subsistent, mais le site offre surtout un beau panorama sur le bassin de Kerikeri avec des panneaux qui expliquent l'histoire mouvementée de la région.
Avant de repartir, traversez Kerikeri Rd pour photographier la St James Anglican Church. Son architecture pittoresque de 1878 avec ses vitraux et une cloche de navire mérite le déplacement.
Visite culturelle | Kerikeri Mission Station |
Adresse | 218 Kerikeri Road, Kerikeri |
Site Internet | Consulter |
Ouverture | Tous les jours |
Horaires | 10:00 - 17:00 |
Nos avis et conseils sur Bay of Islands
La Baie des îles est une belle surprise pour les voyageurs qui associent seulement la Nouvelle-Zélande aux paysages épiques du Seigneur des Anneaux. Ils découvrent pourtant des plages paradisiaques que l'imaginaire collectif associe davantage aux îles du Pacifique.
C'est précisément cette incroyable diversité de paysages concentrée sur un seul et même territoire qui fait la force de la Nouvelle-Zélande ! Bay of Islands illustre cette richesse, en mêlant nature préservée et patrimoine historique.
Car l'expérience ne se limite pas aux plages de rêve et comprend une immersion dans l'histoire du pays. C'est le cas notamment à Waitangi Treaty Grounds, où le visiteur prend conscience du métissage culturel qui a façonné la Nouvelle-Zélande. Un mélange harmonieux, parfois conflictuel, mais qui avance dans la bonne direction.
Et pourtant, la Baie des îles n'est qu'une étape parmi tant d'autres dans le Northland ! La plupart des voyageurs l'intègrent dans un itinéraire plus vaste, en l'utilisant comme camp de base pour monter au Cap Reinga avant de redescendre vers Whangarei.
Quelle est la meilleure saison ?
La question est si souvent posée qu'elle mérite une réponse détaillée. Je ne vais pas tourner autour du pot : l'été est la saison la plus intéressante. Pas seulement pour les températures plus chaudes, mais surtout pour l'ambiance.
Je sais qu'il est de bon ton de dénigrer le tourisme (comme si l'on n'était pas soi-même un touriste) et l'idée d'avoir le pays pour soi tout seul est séduisante. C'est d'ailleurs tout à fait possible à Bay of Islands si l'on vient en basse saison, entre mai et novembre.
Mais comme souvent avec les stations balnéaires, les rues désertes et les restaurants vides apportent une certaine mélancolie, comme si l'on arrivait juste après la fête.
Si la solitude ne vous dérange pas, vous pourrez savourer les paysages sans les partager avec des inconnus. Mais si vous aimez rencontrer d'autres voyageurs et improviser des barbecues dans les campings avec des visiteurs du monde entier, je conseille plutôt de venir en haute saison. Dans tous les cas, encore faut-il savoir où poser ses valises !
Fait-il choisir Paihia ou Russell ?
C'est LA question qui laisse bien des voyageurs dans l'embarras. Il est pourtant possible d'y répondre selon des critères objectifs.
Si vous ne disposez que d'une seule nuit dans la Baie des îles, Paihia est le choix le plus évident. Vous serez au plus près de Waitangi comme des chutes d'Haruru, et pourrez facilement organiser une escapade à Russell en ferry ou pousser jusqu'à Kerikeri.
En revanche, à partir de deux nuits, il devient plus intéressant de passer la première à Russell, en venant par la route, pour rejoindre Paihia en ferry le lendemain après une belle journée d'exploration.
Quelle que soit la solution retenue, deux journées pleines sont un minimum pour profiter de Bay of Islands. L'idéal étant de disposer de trois jours entiers, pour intégrer une croisière, explorer une île, réaliser la randonnée au Cap Brett, et savourer pleinement l'atmosphère unique de Paihia, Russell et surtout Waitangi.
Pour organiser tout cela, vous pouvez vous tourner vers l'agence locale suggérée par Kiwipal, qui saura optimiser votre séjour en fonction de votre temps et de vos préférences. Je vous souhaite en tout cas un merveilleux séjour dans cette région fantastique de Nouvelle-Zélande !