Guide des visites
Ce guide complet vous explique comment préparer la visite du mont Cook, une étape incontournable des circuits Kiwipal à personnaliser.
- Le parc national d'Aoraki/Mount Cook
- La route du lac Pukaki
- La vallée du Mt Cook
- Les meilleures randonnées
- Le vélo pour explorer le parc
- Hélicoptère, Ski et Glaciers
- Hommage à Sir Edmund Hillary
- Admirer la Voie lactée
- Quand visiter le Mt Cook ?
- Quel camp de base choisir ?
- Notre avis et nos conseils pratiques
Le parc national d'Aoraki/Mount Cook
Le parc national d'Aoraki/Mount Cook se trouve au coeur du Mackenzie, un district du Canterbury sur l'île du sud de la Nouvelle-Zélande. Il appartient au Te Wāhipounamu, un vaste ensemble inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO qui inclus aussi le Fiordland.
Du haut de ses 3724 m d'altitude, le mont Cook domine la chaîne des Alpes du sud. Un ensemble dont les glaciers géants reculent d'année en année au point de n'être désormais accessibles qu'en hélicoptère.
Un relief de glace infranchissable qui induit parfois en erreur des voyageurs qui croient pouvoir relier le plus haut sommet du pays au départ de Fox Glacier ou Franz Joseph.
Mais si ces escales de la West Coast ne sont qu'à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau elles sont portant à 8 h de route !
Les voyageurs avisés se rendront au Mt Cook depuis Wanaka ou Christchurch en réalisant des escales aux Clay Cliffs ou à Tekapo. Des trajets conséquents, certes, mais spectaculaires et avec un objectif exceptionnel à la clé.
Car le mont Cook est avec le Milford Sound l'une des principales destinations touristiques en Nouvelle-Zélande, peut-être la plus belle de toutes les étapes d'ailleurs, au point d'attirer chaque année plus d'un million de visiteurs !
Des visiteurs qui ne restent souvent qu'une journée pour arpenter les sentiers aménagés d'un parc national qu'ils survolent aussi en hélicoptère avant de repartir aussi vite qu'ils sont venus.
Si les visiteurs restent aussi peu longtemps, c'est surtout en raison d'un manque évident de logement sur place.
Pourtant, le mont Cook a bien plus à offrir qu'on ne le pense et mérite au moins une sinon deux journées entières d'exploration. Pour vous en convaincre, je vais vous présenter les activités les plus passionnantes, gratuites comme payantes, et souligner l'importance de la météo.
Je parlerais naturellement des randonnées ou des excursions en zodiac sur le lac glaciaire Tasman. Nous évoquerons aussi les légendes maories associées à la montagne et les exploits des alpinistes d'exception comme Sir Edmund Hillary.
Un vaste programme que je conclurais en donnant quelques conseils pour éviter la foule. Mais nous avons tout notre temps, et pour faire durer le suspense je vais d'abord vous présenter les escales fantastiques qui jalonnent la route qui mène au mont Cook.
La route du lac Pukaki
Le parc National du Mt Cook est accessible via la State Highway 80 dont il marque le terminus. Un route magnifique, l'une des plus belles de tout le pays, qui longe le lac Pukaki et ses eaux turquoise sur une cinquantaine de kilomètres. Elle débouche ensuite dans une large vallée encadrée par des montagnes aux pentes abruptes et aux cimes enneigées.
Avec la célèbre route de Glenorchy au départ de Queenstown, la SH80 est un spectacle à part entière. Le voyageur pressé pourrait presque se contenter d'un simple aller-retour pour en prendre plein les yeux !
Que peut-on ajouter sur cette route panoramique qui n'ait déjà été dit ? Facile à conduire, elle comporte sept étapes fantastiques que vous ne réaliserez pas forcément dans leur intégralité pour respecter votre planning.
D'ailleurs, certaines escales se ressemblent sans être indispensables ! Aussi ai-je pris le parti de présenter uniquement les plus marquantes, et vous n'aurez qu'à faire votre choix.
La randonnée de Pukaki Boulders Track
Après avoir quitté la SH8 pour la SH80, votre première étape se trouve à 5 km, alors guettez bien le panneau vert et jaune du Département de la Conservation situé sur votre droite.
Une courte marche d'une dizaine de minutes vous mène à trois imposants rochers qui proviennent de montagnes situées pourtant à une cinquantaine de kilomètres plus au nord !
Ces rochers ont été déposés par les glaciers qui occupaient l'emplacement du lac il y a 12.000 ans durant l'ère glaciaire.
Le plus massif de ces boulders attire les passionnés d'escalade et certains participants apportent un matelas pour amortir une chute éventuelle.
Vous pourrez vous y essayer avec prudence ou tricher un peu en grimpant sur la partie inclinée pour profiter d'un beau point de vue sur la région.
Car plus encore que les boulders (rien à voir avec ceux de Moeraki), c'est le paysage de plaine digne du Seigneur des anneaux que l'on aura plaisir à contempler et explorer.
Impressionnant... mais il s'agit pourtant d'une escale mineure et la suivante déjà plus intéressante se devine au loin.
Randonnée | Pukaki Boulders Track |
Adresse | Ben Ohau 7999, Nouvelle-Zélande |
Distance | 200 m |
Durée | 20 min A/R |
Tarif | Gratuit |
Visite de New Zealand Alpine Lavender
De retour sur la SH80 en direction du Mt Cook, notre prochain arrêt se trouve caché dans une vallée encadrée par la chaîne de Ben Ohau.
Dans ce lieu balayé par les vents, une exploitation a réussi l'exploit de faire pousser des champs de lavande sur un terrain pourtant difficile.
Plantées à 600 m d'altitude, la Pacific Blue et l'Avice Hill se sont bien acclimatées. New Zealand Alpine Lavender en tire une huile essentielle dont elle fait ici commerce.
Rien ne vous oblige à en acheter cependant, mais sachez que l'accès aux champs de lavande est payant. Les 5 $ à acquitter seront toutefois déduits des achats dont le montant est supérieur à 30 $.
Sans égaler la Wanaka Lavender Farm, cette exploitation sublime n'offre hélas aucune vue sur le lac Pukaki.
Peu importe, le parfum de lavande flotte dans l'air et vous pouvez multiplier les photos de rêve dans un cadre peut-être un peu trop taillé pour Instagram avec ses vélos et tracteurs peints en violets, mais enchanteur.
La boutique vend des boissons, mais surtout des glaces en cornet que l'on peut déguster assis dans un rocking-chair au milieu de la lavande. Une lavande d'ailleurs présente dans tous les parfums proposés (vanille, fraise, chocolat, hokey-pokey, myrtille et mangue).
Fort heureusement, d'autres paysages encore plus fabuleux nous attendent sinon il serait presque impossible de repartir.
Visite | New Zealand Alpine Lavender |
Adresse | 657 Mount Cook Road, Ben Ohau |
Site officiel | Consulter le site |
Ouverture | Mi-novembre à début avril |
Horaire | 10:00 - 16:00 |
Fermeture | Le jour de Noël |
Tarif adulte | 5 $ |
Tarif -12 ans | Gratuit |
New Zealand Alpine Lavender propose aussi une maison et un cottage à louer. C'est un solution intéressante si vous ne trouvez pas de place au village du Mt Cook.
Points de vue sur le lac et Mt Cook
Pourquoi donc faudrait-il s'arrêter à de multiples reprises pour admirer le lac Pukaki ? Tout simplement parce qu'il mesure 50 km de long et que le panorama évolue au fur et à mesure que l'on progresse.
Chaque kilomètre semble augmenter la taille des montagnes et le Mt Cook joue à cache-cache avec les photographes. Quoi qu'il en soit, tous les points de vue se situent sur la droite et je rappelle que l'on roule à gauche dans ce pays !
Par conséquent, soyez vigilants lorsque vous décidez de faire marquer l'arrêt ! Évitez les finages surprises, tournez prudemment, et méfiez-vous du comportement des autres voyageurs.
Car pour reproduire des photos vues sur les réseaux sociaux, certaines personnes vont jusqu'à s'asseoir au milieu de la route, quand ils ne se garent pas n'importe où sans réfléchir en laissant les portières ouvertes sur la voie.
Ce petit rappel de sécurité ayant été entendu (je l'espère), voici les escales que je vous recommande en priorité pour admirer le paysage.
Escale au Peter's Lookout
À environ 13 km du départ, Peter's Lookout est le plus populaire des points de vue sur le lac Pukaki et le Mt Cook. Il est d'autant plus aisé à repérer sur le parcours que son parking est généralement très fréquenté.
Le sommet du Mt Cook se distingue au loin, mais je recommande de le regarder avec les yeux et non par le truchement d'un écran de smartphone. À cette distance, faute d'un téléobjectif, les photos sont le plus souvent décevantes.
La surfréquentation du lieu peut agacer, avec son lot de comportements égoïstes. Ne perdez pas votre temps à chercher la photo parfaite, mais plutôt un emplacement tranquille à l'écart.
Il est d'ailleurs possible de descendre jusqu'au lac pour s'asseoir tranquillement sur les galets et contempler le panorama.
Les autres points de vue sur la route
D'autres étapes vous attendent et vous pouvez vous arrêter à Lake Pukaki Viewpoint, Reflecting Mountain View, Lake Pukaki Lookout, Glentanner Lookout...
Je ne dirais pas qu'ils se ressemblent tous, mais votre emploi du temps ne permet sans doute pas de multiplier les pauses sur le trajet. En réalité, ce sera souvent le ciel qui décidera à votre place !
Le lac Pukaki devient gris lorsque le soleil se cache derrière les nuages, mais il retrouve sa teinte turquoise éclatante quand les rayons de lumière atteignent sa surface. Le résultat est une oeuvre d'art éphémère sans cesse renouvelée.
Je vous recommande toutefois de faire une pause à l'Aoraki Mt Cook Scenic Lookout, car à ce stade, les photos du Mt Cook sont déjà plus satisfaisantes.
Si vous êtes un peu perdu, voici l'itinéraire complet avec les escales le long du lac Pukaki à retrouver sur Google Maps.
La vallée du Mt Cook
Le minuscule aéroport que l'on croise au-delà du lac Pukaki vous annonce déjà la fin du parcours. Sur la carte, il ne reste plus que quelques kilomètres avant de rejoindre le village du Mt Cook, mais quel spectacle !
La route s'engage dans une vallée immense dont le terrain plat est cerné de part et d'autre par des falaises vertigineuses. Une autre muraille verticale se dresse à l'horizon et donne l'impression que la route va finir en cul-de-sac.
Un tel paysage se savoure : prenez le temps de vous garer prudemment sur un bas-côté et aventurez-vous dans les herbes hautes sous le regard des quelques moutons qui vous guettent du coin de l'oeil.
En marchant, prenez garde aux buissons, car le matagouri de Nouvelle-Zélande possède des milliers d'épines et je ne souhaiterai pas à mon pire ennemi de tomber dedans.
Assurément, le cadre impressionne et l'on se sent microscopique dans cet univers sculpté lors la dernière ère glaciaire.
De retour sur la route, dépassez l'embranchement qui mène à la vallée Tasman (nous y reviendrons plus tard) et roulez jusqu'au panneau qui souhaite la bienvenue aux nouveaux arrivants dans le Mount Cook Village.
Ce petit village (si tant est que l'on puisse réellement le qualifier de la sorte) se trouve au coeur de la vallée à 760 m d'altitude. Il constitue le camp de base idéal pour explorer le parc national du Mt Cook.
Un Mt Cook bien visible, mais partiellement masqué par l'imposant Mt Wakefield qui domine tout le paysage. Ses flancs sont d'ailleurs très particuliers, car si certaines parties possèdent de la végétation, d'autres en sont dépourvues et recouvertes d'éboulis grisâtres.
Si vous avez des randonnées au programme, je suggère de faire un arrêt rapide au i-site niché au centre du village.
Le personnel compétent du i-Site sera en mesure de vous orienter et vous expliquera mieux que moi ce qu'il faut savoir sur la faune et la flore du parc.
Pour ma part, je vais vous résumer l'essentiel et nous pourrons attaquer les marches et autres activités en disposant d'une base de connaissance suffisante pour apprécier pleinement l'aventure.
La légende Maorie de l'Aoraki / Mont Cook
Le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande a hérité en 1851 du nom du célèbre navigateur James Cook qui explora les côtes du pays (notamment à Gisborne et Bay of Island) durant son expédition de 1770.
Un patronyme remanié en 1998 pour devenir « Aoraki / Mont Cook » à la suite d’un accord passé avec la tribu Ngāi Tahu dont les ancêtres descendraient en ligne droite du légendaire Aoraki.
Car selon la légende, Aōraki et ses trois frères étaient les enfants de Rakinui, le dieu du Ciel. Lors d'un périple autour du monde, leur canot s'échoua et un vent glacial les pétrifia à jamais.
L'embarcation Te Waka o Aoraki serait devenue l'île du Sud, Aōraki le mont Cook et le reste de la famille formerait les Alpes du Sud.
Aux yeux des Maoris la montagne assure le lien entre le divin et le monde des simples mortels. Cependant, malgré sa dimension spirituelle, le parc n'est pas tapū (sacré) à proprement parler et vous pourrez le visiter, gratuitement qui plus est.
Voilà pour l'explication « maorie » dirons-nous, mais je vais aussi vous donner une explication plus scientifique pour satisfaire votre curiosité.
Le plus jeune pays du monde
Aoraki/Mount Cook est le plus vaste parc National du pays situé en milieu alpin. Ce dernier point est d'importance, car des avalanches se produisent et les glaciers peuvent aussi réserver des surprises aux visiteurs téméraires, mais nous aurons l'occasion d'en reparler.
Sachez que les Alpes du Sud continuent de s'élever en suivant le déplacement de la plaque tectonique pacifique qui chevauche la plaque australienne.
Le Mt Cook qui s'est formé il y a 150 millions d'années a émergé de l'océan et continuerait de gagner un centimètre par an si l'érosion ne venait ralentir sa progression et la restreindre à 7 mm « seulement ».
Une augmentation qui semblera infime aux yeux du néophyte, mais qui est considérable à l'échelle géologique.
J'ajouterais qu'il faut malgré tout relativiser la dimension de ce parc qui couvre officiellement 70 000 hectares.
Une grande partie du parc est inaccessible ou dangereuse. Les glaciers en état de recul avancé recouvrent encore plus de la moitié d'un territoire doté de 158 sommets dont certains dépassent les 3000 m !
Dans cet univers glacial où l'Homme n'a pas vraiment sa place, tout peut arriver ! Le mont Cook lui-même a perdu 10 mètres d'altitude en 1991 lorsqu'un séisme emporta douze millions de mètres cubes de glace et de roche.
Fort heureusement, l'exploration des vallées Hoooker et Tasman sera sans danger. Après avoir contemplé avec ravissement votre futur terrain de jeu, enfilez vos chaussures de randonnées et suivez-moi sur les pistes.
Les meilleures randonnées
Une partie d'entre vous se représente sans doute le parc National à cause des films de Peter Jackson. L'Aoraki/mont Cook incarne le mont Caradhras dans La Communauté de l'anneau et abrite le dragon Smaug dans le second volet de la trilogie du Hobbit.
On y compte officiellement une dizaine de randonnées. Si certaines occupent moins d'une heure de marche, d'autres impliquent de passer la nuit dans l'un des 18 refuges du parc. Toutes ces pistes ont toutefois en commun d'être balisées et bien entretenues.
Certaines pistes partent directement du village ou d'un camping à proximité, mais d'autres imposent de remonter en voiture pour emprunter une des deux routes goudronnées qui s'enfoncent dans les vallées Hooker et Tasman.
Vous présenter les randonnées les plus techniques en altitude serait largement inapproprié. Ce sont des parcours alpins qui exigent de l'expérience et un matériel que vous n'êtes pas nombreux à posséder ou savoir utiliser.
Je vais plutôt dépeindre quatre pistes qui sont à la fois faciles et riches en paysages spectaculaires. Avant cela, je dois vous instruire sur les consignes de sécurité essentielles, même si le parc n'est pas « dangereux » en soi.
Précautions et consignes de sécurité
Avant toute chose, vous devez prévoir un pull même en été ainsi qu'une veste que vous pourrez aisément ôter si la météo s'y prête. Sachez que vous serez souvent exposé au vent en altitude.
La crème solaire est indispensable, car l'on attrape aisément des coups de soleil sans s'en rendre compte dans cet environnement alpin.
Même si les pistes que je vais présenter sont très fréquentées, il est d'usage de prévenir une tierce personne de vos intentions.
Échanger avec le Département de la Conservation est recommandé pour se tenir informé de l'état des pistes et des ponts suspendus qui sont parfois fermés pour travaux.
Emportez de quoi boire en quantité et des provisions pour soutenir l'effort s'imposent dès lors que la randonnée représente plus d'une heure de marche aller-retour. La déshydratation est un risque sérieux quand on multiplie les efforts sans ressentir les effets d'une chaleur masquée par un vent frais.
Hooker Valley Track
Avec ses panoramas sensationnels répartis sur tout son parcours, la Hooker Valley Track est la randonnée la plus connue du parc National. Elle couvre 10 km au total et attire des marcheurs du monde entier.
Une popularité qui s'explique en grande partie par sa facilité. En dépit d’une durée de marche de 3 h A/R, son sentier relève plus de la promenade que du trek et les chaussures de randonnées ne sont pas requises !
C'est aussi la piste la plus fréquentée du parc, ce qui n'est pas sans agacer certains marcheurs qui ont pris l'habitude d'avoir le pays pour eux tous seul.
La marche débute au White Horse Hill Campground et se déroule sur un terrain que l'on aimerait parfois plus sauvage.
Une fois n'est pas coutume, le Département de la Conservation réalise un travail sensationnel, avec des panneaux d'information réguliers et un entretien peut-être trop parfait pour ceux qui rêvent de nature sauvage.
Si l'on progresse occasionnellement sur des planches pour ne pas détériorer la végétation fragile, il s'agit dans l'ensemble d'une partie de plaisir avec une absence presque totale de dénivelé.
Des toilettes ont même été installées par le DOC à mi-parcours.
Vous aurez le plaisir de traverser des ponts suspendus pour franchir des rivières dont l'eau laiteuse contient de la farine de roche charriée par les glaciers au cours des millénaires.
Un petit détour s'impose en chemin pour rejoindre un point d'observation au sommet d'une colline.
Cette ascension, la seule du parcours, sera brève et justifiée par la découverte du lac glaciaire Mueller. La fin du sentier débouche sur le Hooker, un autre lac glaciaire situé à 1218 m d'altitude. Il fait face au mont Hook et engendre des petits icebergs qui partent à la dérive.
L'unique table de pique-nique est naturellement prise d'assaut. Attention, car le vent souffle fort et emporte les casquettes au loin.
Certaines personnes (probablement des Bretons endurcis) plongent leurs pieds dans une eau glacée quand ils n’essaient pas carrément de s'y baigner durant quelques secondes avant de battre en retraite (en gloussant comme des poules).
Comme le sentier ne réalise pas une boucle, il faut ensuite rebrousser chemin, mais peu importe, car l'expérience est très satisfaisante et mérite de figurer parmi les meilleures randonnées gratuites de Nouvelle-Zélande.
Randonnée | Hooker Valley Track |
Départ | Afficher l'emplacement |
Difficulté | Facile |
Distance | 10 km A/R |
Durée | 3h A/R |
Tarif | Gratuit |
Kea Point Track
La seconde randonnée du Mt Cook en termes de popularité débute également au White Horse Hill Campground.
On progresse cette fois dans un environnement de prairies broussailleuses en passant par la moraine du glacier Mueller qui offre des panoramas grandioses.
Il faut compter environ une heure de marche à l'aller comme au retour, ce qui en fait une piste encore plus facile à suivre que celle d'Hooker Valley avec un dénivelé presque inexistant.
Un peu moins fréquenté que sa consoeur, Kea point track est davantage axée sur la faune et la flore. Le sentier est jalonné de plantes et fleurs endémiques (on compte plus de 300 variétés dans le parc) et vous constaterez qu'à l'instar des edelweiss, elles ont toutes en commun d'être blanches.
Presque toutes, car le lys du Mt Cook fait exception à la règle avec ses étamines et pistiles jaunes et des pétales blanches grande comme la main ! Cette Mount Cook lily recueille l'eau de pluie et la rosée du matin pour les oiseaux du parc.
Car la vedette ici n'est pas une fleur, mais un volatile. L'unique perroquet de montagne au monde, le kéa, est particulièrement malin et capable de résoudre des problèmes complexes pour se procurer de la nourriture.
Avec les piwauwaus, kareareas et karoros, le kéa fait parti des 40 espèces qui survolent la vallée.
Vous aurez peut-être aussi la chance d'apercevoir des Thar de l'Himalaya (une chèvre sauvage introduite dans la vallée au 20e siècle) avant de déboucher au belvédère qui marque la fin du parcours. La vue sur le Mt Cook, la Hooker Valley et les versants abrupts du Mt Sefton sont exceptionnels !
Randonnée | Kea point track |
Départ | Afficher l'emplacement |
Difficulté | Facile |
Distance | 3 km A/R |
Durée | 1h A/R |
Tarif | Gratuit |
Sealy Tarns Track et Mueller Hut Route
Je vous propose de relever un peu le niveau de difficulté avec la randonnée de Sealy Tarns Track.
Une marche que l'on pourra prolonger en suivant la Mueller Hut Route ensuite, mais qui représente déjà une fin en soi avec un panorama sur le Mt Cook qui est peut-être le plus beau de ce parc National.
Pour ne pas changer les habitudes, vous allez attaquer cette randonnée au Whitehorse Hill Campground.
Sealy Tarns Track possède un tronc commun Kea Point Track que nous venons d'évoquer et il faudra simplement bifurquer le moment venu.
On progresse au milieu d'une végétation qui masque le paysage et les premières ouvertures apparaissent seulement lorsque l'on commence à gagner en altitude.
À ce sujet, autant vous prévenir d'entrée de jeu : l'ascension se déroule sur des escaliers avec 600 m de dénivelé !
Autrement dit, si la piste est considérée comme facile par le Département de la Conservation, elle n'en est pas moins fatigante avec des milliers de marches à gravir (2200 pour être exact) et il faudra redescendre ensuite (prévoir 3-4 h A/R).
Dans ces conditions, on pourrait considérer le bâton de marche comme inutile. Il est pourtant recommandé au même titre que les chaussures de randonnées, car la montée qui se déroule parfois au bord d'un versant à pic est susceptible d'inquiéter les visiteurs qui manquent d'assurance au bord du vide.
Au sommet, les « tarns » sont de petits lacs de montagne qui occupent des cuvettes creusées par les glaciers. Mais le panorama sur le Mt Cook l'emporte et capte le regard. Surveillez bien vos enfants, car il n'y a pas de barrières !
Si la plupart des randonneurs profitent de la table de pique-nique pour casser la croûte avant de redescendre, d'autres choisiront de prolonger l'ascension jusqu'au refuge alpin de Mueller Hut.
Un parcours difficile de 4 km avec 1000 m de dénivelé qui implique de passer la nuit sur place pour reprendre des forces.
Parcourir Sealy Tarns Track en hiver requiert essentiellement de la prudence, mais la Mueller Route impose du matériel professionnel avec piolets et crampons sans compter les risques d'avalanche.
Randonnée | Sealy Tarns Track |
Départ | Afficher l'emplacement |
Difficulté | Modérée (escaliers) |
Marches | 2200 |
Distance | 6 km A/R |
Durée | 3-4 h A/R |
Tarif | Gratuit |
Tasman Glacier et les Blue Lakes
J'ai choisi de regrouper la présentation de ces deux randonnées qui possèdent un tronc commun. Et s'il est possible de n'en suivre qu'une seule, il est assez commun de réaliser les deux successivement.
Jusqu'à présent toutes nos excursions se déroulaient dans la Hooker Valley, mais il faudra cette fois reprendre la route pour rejoindre la Tasman Valley voisine.
Le Tasman Glacier, Car Park se trouve à 10 km, soit un petit quart d'heure de trajet au départ du village de Mt Cook.
Tasman Glacier View Track
Je conseille de débuter en réalisant l'ascension qui mène à Tasman Glacier View. Ce sera l'affaire d'une quinzaine de minutes sur un parcours parfois rocailleux et qui comporte aussi un escalier de 300 marches.
Cet escalier raide n'est pas exactement une promenade de santé, mais le panorama est époustouflant.
La neige qui s'accumule sur les sommets alimente les glaciers Hooker sur le versant occidental et Tasman sur la partie orientale.
Haut comme un immeuble, l'imposant front du glacier qui précède le lac glaciaire Tasman se fissure. Des blocs de glace géants chutent puis dérivent sur l'eau avant de fondre lentement sous les rayons du soleil.
Avec le réchauffement climatique, le glacier recule jour après jour tandis que le lac s'agrandit en conséquence. Dans un futur pas si lointain (30 à 50 ans), l'un comme l'autre finiront hélas par disparaître.
Blue Lakes Track
Après avoir rebroussé chemin, mettez cette fois le cap en direction des Blue lakes. Une dizaine de dix minutes suffisent pour découvrir trois petits lacs alpins qui se suivent à faible intervalle, mais qui n'ont de bleu que le nom.
Car s'ils apparaissent plutôt verdâtres à cause des algues, ces lacs étaient pourtant bien turquoise jadis lorsqu'ils étaient alimentés par l'eau riche en sédiments d'un glacier aujourd'hui disparu.
Le panorama sur le lac glaciaire Tasman qui s'étend en contrebas donne envie d'aller voir de plus près et c'est précisément l'objet du parcours suivant !
Randonnée | Blue Lakes Track |
Départ | Blue Lakes car park |
Difficulté | Facile |
Distance | 2 km A/R |
Durée | 1 h A/R |
Tarif | Gratuit |
Tasman Lake et River Track
Il faut cette fois redescendre vers l'embranchement signalé par un panneau indiquant « Tasman Lake and River » pour emprunter une voie qui forme une fourche. Dès lors, deux options s'offrent à vous. La première consiste à marcher jusqu'à une jetée sur le lac (Tasman Lake Jetty).
C'est à cet endroit que débutent les excursions en zodiac assurées par Glaciers Explorers. Les participants revêtent cirés et gilets de sauvetage avant de partir à l'aventure sur le lac.
Avec précaution, le pilote manoeuvre lentement pour s'approcher des icebergs et permettre aux participants de toucher la glace. Plus fascinantes encore sont les véritables sculptures qui ressemblent à du cristal et flottent à la surface.
N'espérez pas pour autant vous approcher du front du glacier, car la chute d'un bloc pourrait engendrer un mini tsunami capable de retourner l'embarcation et précipiter les imprudents participants dans une eau glacée à 3°C.
Si vous souhaitez participer à cette sortie en zodiac, le départ sera assuré depuis le village par Glaciers Explorers. Voilà pour la première option à votre disposition. La seconde quant à elle consiste à rejoindre l'embouchure du lac.
La Tasman River Track est une marche d'une demi-heure qui vous éloigne au maximum du front du glacier. Le panorama n'en est paradoxalement que plus dégagé et plus impressionnant comme sur le grand angle d'un appareil photo.
Vous aurez en outre la possibilité de mettre les pieds dans l'eau si le coeur vous en dit et profiterez d'une autre vue saisissante sur la vallée avec le lac Pukaki que l'on discerne à l'horizon.
Randonnée | Tasman Lake Track |
Départ | Blue Lakes car park |
Difficulté | Facile |
Distance | 3 km A/R |
Durée | 1 h A/R |
Tarif | Gratuit |
Le vélo pour explorer le parc
La marche n'est pas la seule manière d'explorer le parc national du Mont Cook. Au niveau de la Hooker Valley, le White Horse Hill Campground marque le début d'un parcours cyclable exclusivement réservé aux VTT.
Cette piste de niveau 2 (facile) est bien entretenue avec un dénivelé global de seulement 50 m. Elle peut être empruntée par des familles et c'est précisément à ce public qu'elle s'adresse en priorité.
Pour les descentes à vive allure, on filera plutôt à Queenstown.
Malheureusement, l'intégralité du parcours ne couvre que 2 km, ce qui est insignifiant pour un parcours en vélo.
Et comme il est interdit d'emprunter les voies réservées aux piétons, force est de constater que la petite reine n'a guère sa place dans le parc National !
Ne renoncez pas pour autant, car la célèbre Alps 2 Ocean Cycle Trail relie la vallée du Mt Cook au début du lac Pukaki avant de se poursuivre sur 270 km jusqu'à l'océan Pacifique.
Le premier tronçon qui longe le lac s'avère très intéressant si vous avez recours au service d'un opérateur.
Cycle Journeys loue non seulement les vélos accompagnée des protections de base, mais propose aussi un service de navette très pratique qui vous ramène à votre point de départ.
Dans ces conditions, il devient aisé d'alterner le vélo et la marche au Mt Cook avec un minimum d'organisation.
Et si vous n'êtes toujours pas rassasié après avoir marché puis pédalé, il reste encore une voie à explorer : celle des airs !
Hélicoptère, Ski et Glaciers
La silhouette majestueuse du mont Cook conserve une aura de mystère. Vous vous interrogez peut-être sur ce qui se cache au-delà des falaises enneigées vertigineuses ? Voilà précisément ce que je vous propose de découvrir !
Survoler les sommets enneigés et se poser sur le glacier Tasman est sans doute l'activité la plus impressionnante en termes de paysages.
Cette approche permet d'admirer des panoramas inaccessibles aux simples randonneurs et de partir les explorer en compagnie d'un guide.
Même le ski hors-piste est envisageable si l'on y met le prix, et c'est précisément là ou le bât blesse ! Car toutes ces activités ont en commun d'être vendue au prix fort à une clientèle aisée.
En ce qui concerne les survols du Mt Cook et des glaciers, le prix s'élève en fonction de la durée de la sortie. On déboursera ainsi 330 $ par personne pour un vol de 20 min et jusqu'à 995 $ pour skier ou explorer des grottes de glace.
S'il est vrai que nous parlons ici en dollars néo-zélandais, il faut en prendre la mesure : un couple en lune de miel pourra peut-être s'offrir une expérience hors du commun pour marquer le coup, mais une famille avec deux enfants préférera investir son argent ailleurs.
Pour autant, il faut apprécier la qualité du service. Dépenser 550 euros pour une journée de ski de 7h qui inclut 3 survols et dépôts en hélicoptère sur différents sommets avec un guide accompagnateur, c'est un prix juste.
Vous en aurez pour votre argent, car c'est cher mais ce n'est pas du vol !
En revanche, payer 280 euros pour 35 minutes dans les airs avec un atterrissage express sur un glacier me semble excessif. Mais vous seul êtes en mesure de définir si de telles activités, au demeurant fantastiques, sont dans vos cordes.
Vous me pardonnerez en revanche de ne pas évoquer l'alpinisme. Je ne pratique pas cette discipline, et je ne parle que des activités testées. De toute manière, seule une infime minorité de voyageurs peut prétendre avoir le niveau requis pour réaliser une ascension du Mt Cook.
En hiver, la neige instable et les flancs raides font du parc National un lieu propice aux avalanches. Malgré une altitude qui semble faible, atteindre le sommet est réservé aux alpinistes confirmés.
Il faut compter 20h d'ascension difficile et pour coût global de 8000 $ ! Contactez toutefois Alpine Guides si vous remplissez tous les critères pour reproduire l'exploit de Sir Edmund Hillary. Car à défaut de parler vraiment d'alpinisme, je dois absolument vous parler du plus grand alpiniste de Nouvelle-Zélande.
Excursions | The Helicopter Line Mount Cook |
Site officiel | Consulter la page |
Heli Hike | Réservations |
Hommage à Sir Edmund Hillary
On ne saurait présenter le mont Cook sans évoquer Sir Edmund Hillary. Bien connu des passionnés d'alpinisme, il fut l'un des Néo-Zélandais les plus connus au monde pour avoir été le premier à triompher du Mt Everest.
Un exploit que Sir Edmund Hillary avait préparé de longue date en s'entraînant à gravir la redoutable face sud du mont Cook en 1948. Une ascension bien plus difficile qu'on ne le pense et dont la première réalisation par le kiwi Tom Fyfe remontait à 1894.
De nos jours, même les jeunes générations qui ignorent tout de Sir Edmund Hillary reconnaissent son visage qui illustre les billets de banque de 5 $.
Le meilleur alpiniste néo-zélandais
Né en 1919, Sir Edmund Hillary a découvert l'alpinisme en gravissant le Tongariro durant son adolescence. Une passion qui le conduira sur le toit du monde à 8850 m d'altitude le 29 mai 1953.
La statue placée devant l'hôtel de l'Hermitage quelques années avant sa mort en 2008 le représente tel qu'il était : un homme brave et intègre, connu pour sa simplicité. Et si le Mt Cook est devenu le terrain d'entraînement des alpinistes du monde entier, c'est en grande partie à son exemple qu'on le doit.
« Things that are familiar tend to be taken for granted. It wasn't until I travelled widely overseas that I came to fully appreciate the mountains of New Zealand for both their beauty and for the challenge they presented to the enthusiastic climber. » — Sir Edmund Hillary.
Visite du Sir Edmund Hillary Alpine Centre
L'hôtel de l'Hermitage possède un petit musée au nom du célèbre alpiniste. Le « Sir Edmund Hillary Alpine Centre » retrace la vie de ce Néo-Zélandais d'exception au travers d'une collection de souvenirs et d'effets personnels.
Une autre section présente les véhicules employés par les premiers explorateurs de l’Arctique et aborde le sujet passionnant de la conquête du Pôle Sud. Et pourtant, je ne peux pas vraiment vous recommander la visite de ce centre.
Entendons-nous bien, j'admire Sir Edmund Hillary, mais je considère que l'entrée à 25 $ ne se justifie pas pour un si petit musée. Qui plus est, le thème est mieux traité à l'International Antarctic Centre de Christchurch.
À vous de voir ! Et maintenant que nous avons découvert la vallée et côtoyé les sommets, il nous reste à porter notre regard vers le ciel pour un dernier spectacle féerique.
Musée | Sir Edmund Hillary Alpine Centre |
Site officiel | Consulter la page |
Ouverture | Tous les jours |
Horaire | 07:00 - 20:00 |
Tarif adulte | 25 $ |
Tarif enfant | 15 $ |
Admirer la Voie lactée
Peut-être avez-vous déjà vu ces films où l'on observe la Voie lactée depuis la Terre ? Dans ce cas vous êtes-vous interrogé sur les lieux appropriés pour assister à un tel spectacle ? Réjouissez-vous, car la Nouvelle-Zélande offre cette possibilité dans l'Aoraki Mackenzie Dark Sky Reserve !
Un simple coup d'oeil sur la carte de la région permet de comprendre pourquoi cette partie largement inhabitée du Canterbury plaît tant aux astronomes amateurs. L'absence de pollution lumineuse y est pratiquement parfaite avec une première bourgade (Twizel) située à 65 km !
Et s'il n'y a pas d'observatoire sur place comme au Mt John de Tepako, le parc National du Mt Cook vous permet néanmoins d'admirer les étoiles comme nulle part ailleurs en Nouvelle-Zélande.
Naturellement, personne ne vous empêche de sortir la nuit à la belle étoile, mais des explications sont indispensables pour profiter pleinement de l'expérience. Fort heureusement, deux attractions autour de ce thème sont organisées en extérieur comme en intérieur par l'Hermitage.
Big Sky Stargazing pour admirer les étoiles
L'Hermitage vous propose une sortie d'une heure et demie dans un lieu dédié à la contemplation des étoiles.
Big Sky Stargazing débute par un court trajet en bus et vous pourrez contempler la voûte céleste avec d'imposants télescopes mis à votre disposition. Vous ne serez évidemment pas livré à vous-même, mais encadré par des passionnés qui vous aideront à repérer les constellations visibles depuis l'hémisphère sud.
Pensez à vous couvrir, car les nuits sont fraîches en été et glaciales le reste de l'année dans la montagne.
Notez bien que si les nuages sont synonymes d'annulation et de remboursement intégral, la présence de la Lune n'entre pas en compte même si elle dégrade considérablement l'expérience.
Musée | Big Sky Stargazing |
Site officiel | Consulter la page |
À partir de | 8 ans |
Ouverture | Tous les jours |
Horaire | À la nuit tombée |
Durée | 75-90 minutes |
Tarif adulte | 115 $ |
Tarif 8-14 ans | 79 $ |
Le planetarium de l'Hermitage
Si le calendrier lunaire s'oppose à l'observation de la Voie lactée dans des conditions optimales ou si la météo fait des siennes, ne perdez pas espoir !
En plus de proposer des salles de projection en 2D comme en 3D, l'Hermitage possède aussi un planétarium avec un écran géant de 8,5 m où un guide présente des images capturées par le télescope James Webb.
Vous pourrez ainsi contempler la Voie lactée puis les planètes et lunes de notre système solaire afin de comprendre les mécaniques célestes. Sans égaler la visite du Dark Sky Project de Tekapo, c'est une attraction passionnante.
Et même si elle a lieu en intérieur dans un cadre confortable, l'expérience permet de saisir notre place dans l'univers et fait écho à cette sensation étrange que l'on ressent au Mt Cook lorsque l'on est confronté à une immensité qui nous dépasse.
Attraction | Planetarium |
Site officiel | Consulter la page |
À partir de | 8 ans |
Ouverture | Tous les jours |
Horaire | 20:00 |
Tarif adulte | 35 $ |
Tarif 8-14 ans | 20 $ |
Quand visiter le Mt Cook ?
À l'exception du planétarium, toutes les activités que j'ai passées en revue se déroulent en plein air. Dans une région qui possède son propre microclimat, la météo sera sans surprise le facteur clé pour profiter des merveilles du parc National.
Avec ses vents d'ouest interceptés par les Alpes du Sud, la vallée du Mt Cook connaît environ 150 jours de précipitations par an. Avec une telle quantité de neige en altitude, ne cherchez pas plus loin l'origine des glaciers.
En réalité, ce n'est pas tant la neige qu'il faut redouter (notamment en été, cela va sans dire), mais plutôt le brouillard qui occulte non seulement les sommets, mais aussi le paysage de la vallée.
En toute logique, vous ne devriez pas réserver d'activités en extérieur, a fortiori en hélicoptère, par crainte des éléments. Ce qui implique de se décider à la dernière minute, en priant pour que tout ne soit pas déjà complet. Voilà qui n'est pas simple !
Mais ne désespérez pas pour autant, même si l'on annonce du mauvais temps. Dans cet environnement alpin, la météo peut s'améliorer aussi vite qu'elle se dégrade. De ce point de vue, l'automne et l'hiver sont les saisons qui comportent statistiquement le moins de précipitations.
Un hiver qui est assez rude d'ailleurs, avec des bourrasques à 150 km/h et un thermomètre qui descendrait aisément sous les -10°C sans la proximité avec la mer de Tasman (à seulement 30 km à vol d'oiseau).
Sans surprise, c'est l'été qui demeure la saison idéale pour les amateurs de randonnées malgré ses nuits fraîches en altitude. Même le célèbre lys du Mt Cook fleuri à cette période et non au printemps.
Cependant, quel que soit votre choix, je vous encourage à consulter le i-Site du Département de la Conservation (DOC).
Leurs experts seront plus à même d'interpréter l'évolution de la météo au jour le jour pour vous conseiller efficacement, notamment au sujet des risques d'avalanche si vous envisagez des randonnées alpines.
Quel camp de base choisir ?
Si la météo est très importante, le choix du camp de base pour explorer le mont Cook l'est tout autant. De nombreux visiteurs ne réalisent pas à quel point le lac Pukaki est immense et prennent de mauvaises décisions en matière d'hébergement.
Car en arrivant à Pukaki, il reste en réalité 55 km à parcourir pour longer le lac et rejoindre l'Hermitage dans la vallée. Autrement dit, le simple aller-retour représente déjà 110 km à parcourir en 1 h 30 sans compter les escales en chemin ! Une distance portée à 130 km si l'on se loge à Twizel.
Le village de Twizel construit pour héberger temporairement les ouvriers d'une centrale hydroélectrique devait être rasé, mais les habitants se sont battus pour rester. Si Twizel attire de nos jours les pêcheurs de truites, cet emplacement n'est à considérer qu'en dernier recours.
Car seul le village du Mt Cook avec son Hermitage, ses lodges ou le camping de White Horse Hill méritent d'être assimilés à de véritables camps de base. Pris d'assauts chaque année, ils doivent être réservés bien en amont et vous devriez en faire une priorité.
Ce qui n'est pas sans poser un sérieux dilemme ! La météo étant capricieuse, la réservation est une prise de risque... hélas nécessaire ! Car pour profiter pleinement du Mt Cook, il faut passer à minima une nuit sur place. Une fois que l'on a pris la mesure de ce problème, il reste à définir le lieu.
Hébergement dans le village (si vous venez en voiture)
Parler de village est ici pratiquement un abus de langage. Si les motels et autres lodges haut de gamme éparpillés autour d'une route circulaire constituent bien un ensemble, on n'y trouve aucun commerce hormis une station essence (peut-être la plus chère du pays).
Pas de banque ni de pharmacie, mais une poste et une minuscule supérette au sein de l'hôtel de l'Hermitage qui vise une clientèle qui a juste besoin d'acheter des sandwichs pour partir en randonnée. Nous sommes bien dans un parc National qui n'a pas vocation à concurrencer Queenstown et ne cherche pas à s'étendre.
C'est d'ailleurs le Département de la Conservation qui administre les lieux avec la participation d'opérateurs privés triés sur le volet. L'hôtel de l'Hermitage en fait partie et s'est imposé comme une véritable institution depuis 1958.
Et s'il a failli déposer le bilan durant la pandémie, l'Hermitage maintient son statut reconnu d'hôtel haut de gamme à quatre étoiles.
Hôtel | The Hermitage |
Réservations | Consulter la page |
Adresse | 89 Terrace Road, 7999 Mount Cook Village |
Sans relever du luxe, l'Hermitage n'est pas à la portée de toutes les bourses. Dans ce cas, les chalets et autre lodges voisins le seront peut-être ...
Si vous hésitez, sachez que l'Hermitage (qui se fond d'ailleurs plutôt bien dans le décor) possède ses propres service de restauration. L'Alpine Restaurant possède une vaste salle qui s'ouvre sur la vallée et propose un buffet tous les soirs pour une clientèle désormais essentiellement asiatique.
Mais on trouve aussi deux restaurants (dont un grill) et deux bars dont le Sir Edmund Hillary Cafe | Bar avec une vue sublime sur le mt Cook.
Enfin, si vous cherchez une table moins chère pour une cuisine qui relève de la brasserie, je vous suggère l'Old Mountaineer's Café à deux pas dans le village sur Larch Grove Road.
Pour les backpackers, il existe aussi une auberge de jeunesse YHA dans le village sur Kitchener Drive.
Camper au White Horse Hill Campground
Les voyageurs qui explorent la Nouvelle-Zélande en camping-car seront avantagés s'ils souhaitent passer la nuit sur place. En matière de prix toutefois, et non en ce qui concerne le confort !
Car le White Horse Hill Campground est un banal camping du DOC de type standard sans douches chaudes ni électricité. Il a pour mérite d'être vaste, ce qui ne l'empêche pas d'être pris d'assaut en haute saison.
La réservation est imposée par la direction et vous devez arriver avec un véhicule self-contained bien rechangé et une vidange réalisée.
Autre avantage et non des moindres : le camping marque le point de départ de plusieurs randonnées incontournables du parc National. C'est d'ici que partent les marcheurs qui suivent les Hooker Valley Track, Kea Point Track, Sealy Tarns Track, Mueller Hut et même la promenade au Lake Mueller Lookout.
Seul bémol à noter : la présence des kéas qui guettent les sacs ouverts et s'en prennent souvent aux joints en caoutchouc des fenêtres. N'hésitez pas à les chasser sans agressivité, car ils peuvent causer de véritables dégâts s'ils jettent leur dévolu sur votre véhicule. N'oubliez pas qu'il ne faut JAMAIS essayer de caresser un kea ni le nourrir.
Un autre camping, celui de Glentanner Park Centre se trouve à 24 km avant le village, à l'embouchure de Tasman River. Il dispose de douches chaudes et d'emplacements avec des prises électriques.
Camping | White Horse Hill Campground |
Réservations | Consulter la page |
Adresse | Mount Cook Village, Campground |
Tarif adulte | 18 $ |
Tarif 5-17 ans | 9 $ |
Tarif -5 ans | Gratuit |
Notre avis et nos conseils pratiques
Le mont Cook est sans conteste l'un des joyaux de Nouvelle-Zélande. Il offre une collection de paysages exceptionnels qui s'ajoutent à la spectaculaire route qui longe le lac Pukaki et s'enfonce dans la vallée sculptée par les glaciers millénaires.
Si une courte escale à la journée demeure techniquement possible, il est en revanche indispensable de prévoir une nuit sur place pour consacrer suffisamment de temps aux activités sans avoir l'impression de faire la course contre la montre.
Qu'il s'agisse de randonner, de s'essayer au vélo ou d'aller skier après s'être fait déposer en hélicoptère sur un sommet, ce parc National présente l'avantage d'être accessibles aux familles tout en conservant suffisamment de défis pour intéresser les visiteurs les plus sportifs.
Néanmoins, si toutes les saisons sont envisageables, les beaux jours entre décembre et février restent préférables, mais s'accompagnent d'une hausse significative de la fréquentation. Une affluence record qui soulève deux questions clés que je vais aborder sans langue de bois avant de conclure.
Comment éviter la foule ?
Avec son million de visiteurs à l'année, certains guides n'hésitent pas à comparer les sentiers de randonnée du parc à des autoroutes à touristes.
Une affirmation exagérée et souvent relayée par des voyageurs qui se sont habitués à la solitude ailleurs dans le pays au point d'oublier ce que la notion de foule représente vraiment.
Le Mt Cook est indéniablement très fréquenté, surtout en haute saison. Néanmoins, l'afflux de touristes n'empêche aucunement d'admirer le paysage et l'expérience se savoure aussi bien à pied qu'en vélo.
Qui plus est, il est tout à fait possible de profiter des activités plus tranquillement en étant matinal. Et même si vous ne serez jamais vraiment seuls pour autant, vous partagerez les pistes avec moins de monde.
Quelles randonnées suivre ?
La foule se presse toujours sur les mêmes randonnées ! Hooker Valley Track et dans une moindre mesure Kea Point Track sont prises pour cible, mais les marches plus physiques qui impliquent de grimper sont déjà nettement moins fréquentées.
Il est d'ailleurs amusant de noter combien la présence d'un simple escalier suffit à refouler la plupart des marcheurs.
Si vous avez de l'énergie à revendre, une randonnée comme celle de Sealy Tarns Track offre des points de vue splendides et ses escaliers découragent les plus paresseux.
En revanche, le reste de l'année se révèle déjà nettement plus calme ! La fin du printemps comme le début de l'automne font office de compromis et facilitent les réservations de dernières minutes.
Si toutes ces questions vous travaillent, sachez que l'agence locale recommandée par Kiwipal peut vous aider à organiser un séjour sur mesure.
N'hésitez pas à solliciter un conseiller et, quelle que soit la solution retenue, n'oubliez pas de trinquer à la santé de Sir Edmund Hillary !