Le parc national d'Abel Tasman et ses lagons se visitent en kayak.
Abel Tasman | Quelles visites et activités
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Explorez les plages de rêve d'Abel Tasman.

Guide des visites

Guillaume Le Nistour, certifié expert par l'office de tourisme
Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Ce guide complet vous explique comment tirer le meilleur parti d'Abel Tasman, une étape qui figure dans nos circuits Kiwipal à personnaliser.

Découverte du Parc National

Ce fut le troisième parc national créé en Nouvelle-Zélande.
Abel Tasman est devenu un parc national en 1942.

Situé à la pointe nord de l'île du Sud, le parc Abel Tasman doit son nom au premier Européen qui aperçut la Nouvelle-Zélande en 1642, même si l'hostilité des Maoris qui tuèrent quatre marins obligea le navigateur néerlandais à débarquer plus au nord dans ce qui deviendra la Golden Bay.

Des siècles plus tard, Abel Tasman est devenu un parc national, célèbre pour une mer turquoise et des plages de rêve avec un sable orangé unique dans le pays.

Très populaire, le parc s'inscrit forcément dans la plupart des itinéraires touristiques, entre les étapes de Picton, French Pass, Nelson ou les glaciers de la West Coast.

C'est aussi et surtout une grande randonnée (Great Walk) qui relie des plages ensoleillées, longe des falaises spectaculaires, et s'aventure sous une canopée de mānukas, rātās et autres palmiers nikaus.

Le parcours intégral de cette Great Walk se réalise entre 3 et 5 jours.
Une grande randonnée longe la côte en reliant des plages.

Quelques surprises sont au programme, avec des estuaires à franchir à marée basse et des ponts suspendus qui font le bonheur des petits comme des grands.

Selon la durée que l'on peut y consacrer, l'expérience peut être abordée de différentes manières. On peut ainsi se contenter d'une exploration à la journée, en reliant les criques en bateaux-taxis, où opter pour une grande aventure de trois à cinq jours, avec des nuits en refuge ou sous la tente.

Tout ceci suppose un minimum de connaissance, car le voyageur qui s'organise tout seul aura bien du mal à anticiper les marées, déterminer la durée des étapes ou réserver des bateaux-taxis qui n'attendent pas les retardataires !

Il est ainsi possible de débuter la randonnée à un point précis du parc.
Des bateaux-taxis permettent de relier certaines plages du parc.

Abel Tasman exige une excellente organisation et ne s'improvise pas en dernière minute. Nous parlons tout de même d'un sentier qui couvre 60 à 80 kilomètres, si l'on considère les nombreux détours pour rejoindre des points de vue ou des plages secrètes.

Il faut en outre choisir un camp de base approprié, parmi les villages qui entourent le parc, avec une myriade d'opérateurs qui offrent des services en tous genres : transferts maritimes, excursions guidées, sorties en kayak... 

Tout ceci avec des horaires et des tarifs à respecter pour les campings et bateaux-taxis à réserver en amont.
Il est possible de louer un kayak ou de participer à des excursions guidées si l'on est débutant.
Le kayak est une excellente alternative pour explorer le parc.

Dans quelle partie du parc faut-il randonner ou pagayer ? Combien de temps prévoir ? Où passer la nuit ? Comment gérer les marées sans s'imposer des détours de plusieurs heures ? Quid de la météo et des annulations ?

Autant de questions qui surgissent très vite dès que l'on commence à creuser le sujet et qui donnent le tournis !

Pour résoudre ce casse-tête, j'ai conçu ce guide ultra complet du parc qui va d'abord vous présenter l'intégralité de la randonnée, étape par étape. Puis, j'aborderai les questions logistiques en détail, avec les camps de base, l'organisation pratique, la tenue à prévoir, les consignes de sécurité, etc.

Présentation d'Abel Tasman
À la découverte du parc d'Abel Tasman. Filmé par Ryan Briggs

Bref, tout ce dont vous devez avoir connaissance pour faire un choix éclairé lorsque je vous présenterais les meilleures options pour explorer Abel Tasman selon le temps dont vous disposez.

Et si vous me suivez jusqu'au bout, je vous donnerais en prime mon avis d'expert sur le parc et quelques derniers conseils pratiques pour éviter des erreurs fréquentes. Mais avant d'aller plus loin, il faut d'abord régler la question du Split Apple Rock.

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Visite du Split Apple Rock

Contrairement à ce que la plupart des visiteurs imaginent, ce rocher fendu iconique ne se trouve pas dans le parc d'Abel Tasman mais à Tokongawa Point.
Le Split Apple Rock se trouve non loin de l'entrée du parc d'Abel Tasman.

Le curieux rocher perché sur un îlot côtier que l'on appelle « Split Apple Rock » ne se trouve pas dans le parc d'Abel Tasman, mais à Tokongawa Point, entre les villages de Mārahau et Kaiteriteri. Une curiosité géologique que l'on aperçoit d'habitude durant les trajets en bateau-taxi, ce qui lui vaut d'être associée à Abel Tasman par les voyageurs. 

J'ai décidé de vous en parler dès à présent, car je ne vois pas où intégrer ce sujet ailleurs ! D'ailleurs, peu de visiteurs savent qu'il est possible d'observer le célèbre rocher de granit directement depuis la plage de Towers Bay. Une solution qui intéressera les personnes qui n'envisagent pas la navigation.

Il suffit pour cela de suivre la Kaiteriteri Sandy Bay Road et de bifurquer sur Tokongawa Drive jusqu'au parking de Moonraker Way. Un parking qui se remplit très vite en haute saison, puisque les locaux connaissent évidemment l'astuce.

Selon la légende, le rocher a été fendu en deux par les dieux, mais l'explication géologique est bien plus simple.
Le split Apple Rock s'est formé il y a 120 millions d'années.

Une fois garé, on marche jusqu'à la pointe nord de la baie pour retrouver le fameux rocher à une cinquantaine de mètres au large. Les plus téméraires pourront même s'y rendre à la nage si la marée est favorable.

Sa forme évoque celle des célèbres Moeraki Boulders, mais le Split Apple Rock est en réalité une formation granitique qui remonte au Crétacé il y a 120 millions d'années ! Sa particularité est d'être fendu, comme une pomme que l'on aurait tranchée en deux avec un couteau.

La plage de Split Apple Rock
Le célèbre Split Apple Rock près du parc d'Abel Tasman. Réalisé par Xavier Keutch Photography

Un phénomène expliqué par une infiltration d'eau glacée qui aurait fait éclater la roche, même si la tradition māorie préfère parler d'un conflit mythologique entre plusieurs divinités.

Je vous laisse choisir entre l'explication scientifique et la légende qui amuse davantage les enfants, et je vous invite à me retrouver ensuite à Mārahau pour attaquer la présentation complète du parc d'Abel Tasman.

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La randonnée dans le parc

Le Te Waharoa est une oeuvre d'art réalisée par l'artiste Mark Davis de Nelson.
Un portail maori marque l'entrée du parc national d'Abel Tasman.

L'entrée sud du parc national se trouve à Mārahau, c'est-à-dire le « jardin venteux » en langue maorie. C'est ici, depuis le parking du Département de la Conservation que commence notre visite.

Impossible à manquer, l'entrée est signalée par un majestueux portail maori (Te Waharoa), sculpté par l'artiste Mark Davis de Nelson pour célébrer la culture et les traditions locales.

D'un côté, on découvre les migrations ancestrales des iwis (tribus) de la région avec les défis relevés et les affrontements pour le contrôle des terres fertiles et zones de pêche. 

De l'autre côté, ce sont les éléments naturels et divinités qui sont à l'honneur, avec le soleil (Tama-nui-te-Rā), les vents et tempêtes (Tāwhirimātea), la forêt (Tāne Mahuta), et les plantes (Haumia-tiketike).

Le début du sentier n’est pas le tronçon le plus attrayant de la randonnée.
Un pont traverse la lagune puis la piste se poursuit en forêt.

Juste après ce passage symbolique, un pont précède le début du sentier côtier. Le moment est venu de serrer vos lacets, d'ajuster votre sac à dos et de vérifier que rien ne manque !

Le parcours s'enfonce dans une forêt dense, bercé par le chant mélodieux des tuis, dont les sons rappellent étrangement le robot R2D2 de La Guerre des étoiles. Reconnaissable à sa petite touffe blanche qu'il arbore sous le bec, ce drôle d'oiseau ajoute une touche d'exotisme bienvenue.

Le tui est l'un des oiseaux emblématiques d'Abel Tasman.
Le chant du Tui ressemble à celui du robot R2D2 dans la Guerre des étoiles

Ne vous laissez pas distraire pour autant, car il faut rester sur le bon sentier et ne pas suivre par mégarde l'Abel Tasman Inland Track qui est une autre randonnée très exigeante qui ne s'adresse pas aux débutants et ne sera pas abordée dans ce guide.

Pour tirer pleinement profit de ce guide du parc, je vous conseille d'afficher la carte pour mieux situer les étapes du parcours. Ce n'est pas indispensable, mais utile pour appréhender les distances.

Tinline Bay et son arbre solitaire

De l'avis général, cette première section, qui traverse une forêt replantée de mānukas et de kānukas, a le mérite d'être facile, mais souffre de la comparaison avec le reste du parc.

Après une demi-heure de marche (2,4 km depuis Mārahau), le sentier débouche sur la Tinline Bay avec son célèbre arbre perché sur un rocher que l'on peut rejoindre à marée basse et qui rappelle un peu celui de Wanaka.

Tinline Bay est la première plage que vous allez rencontrer au début de la randonnée.
Tinline Bay est une plage célèbre pour son arbre perché sur un rocher.

Les photographes s'en donnent à cœur joie pour réaliser une photo parfaite sur la plage ou depuis le Stu's Lookout voisin où se trouvait un village fortifié māori (pā) dont il ne subsiste, hélas, aucune trace.

Pourtant, d'après le journal de bord du Français Jules Dumont d'Urville, la baie était encore occupée par des tribus en 1827. Une baie qui sera rebaptisée plus tard en l'honneur de John Tinline, un colon écossais qui servait d'interprète auprès des populations locales.

De nos jours, Tinline Bay attire surtout des familles qui s'initient au camping, avec l'avantage de pouvoir repartir facilement si la météo se dégrade. Sans surprise, la trentaine d'emplacements de camping proposés par le DOC n'est jamais saturée, même en haute saison.

Lorsque le sentier grimpe, on découvre les îles Fisherman (Motuareroiti) et Adele (Motuareronui).
Des points de vue sur le sentier permettent d'admirer des îles au large.

Car malgré son sable doré et la présence des îles Fisherman (Motuareroiti) et Adele (Motuareronui) en toile de fond, le panorama trop vaste manque de charme (surtout à marée basse). Il n'offre pas cette atmosphère de « paradis perdu » que l'on retrouvera plus loin sur le parcours.

C'est pourquoi je conseille de ne pas s'attarder, car la Coquille Bay qui n'est qu'à un petit quart d'heure sera bien plus appropriée pour une pause prolongée.

Coquille Bay et l'héritage français

Après une brève montée en forêt, le sentier long de 600 m descend en pente douce jusqu'à Coquille Bay. On y découvre une charmante petite plage en croissant bordée de fougères et de palmiers, avec un minuscule camping pour six personnes.

Son nom rend hommage au navire « la Coquille », à bord duquel Jules Dumont d'Urville réalisa sa première expédition.
Jules Dumont d'Urville a donné le nom de son navire (la coquille) à cette plage d'Abel Tasman.
Coquille Bay a été baptisée par un explorateur français.

Après avoir posé les sacs à dos, on profite d'un instant de fraîcheur en allant tremper ses pieds dans les vagues tandis que des canards traversent la plage en file indienne.

Gardez cependant vos distances avec le Paradise shelduck (pūtangitangi en māori), car malgré son air inoffensif, il prend un malin plaisir à pincer les doigts de pieds des photographes trop téméraires.

Il s'agit de Paradise shelduck, une espèce de canard endémique.
Les canards observent les visiteurs avec nonchalance.

Ce palmipède ne vous empêchera pas pour autant d'aller piquer une tête dans l'eau si vous avez pensé à emporter vos maillots et serviettes.

Chargés de kayaks, les bateaux-taxis qui filent vers Anchorage et Torrent Bay vous rappellent pourtant qu'il ne faut pas trop tarder à repartir pour découvrir les autres merveilles du parc.

Apple Tree Bay

De retour sur le sentier côtier, on aperçoit de temps en temps la mer de Tasman à travers les feuillages, mais les points de vue se font rares. Ce n'est pas si grave, car 40 minutes et 2,5 km plus tard, on débouche enfin sur l'Apple Tree Bay.

Ne perdez pas votre temps à chercher les pommiers qui ont été arrachés en 1942 par le Département de la Conservation pour être remplacés par des mānukas afin de restaurer l'écosystème originel du parc.

Quelques kayaks longent cette plage paisible de 600 m que les explorateurs français appelaient simplement « La Grande Plage ».
Les pommiers qui ont donné son nom à la plage ont été abattus et remplacés par des espèces d’arbres endémiques.
Apple Tree Bay est la première véritable plage paradisiaque du parc.

C'est désormais une halte très appréciée, avec une table de camping et des bancs pour recevoir les marcheurs fatigués qui ont quitté Mārahau depuis déjà une heure et demie, sans compter les pauses.

Si l'on a atteint ses limites physiques, on peut tout à fait s'installer pour la nuit sur une langue de sable fin où poussent quelques pins, avec l'eau turquoise de chaque côté.

Dans ce décor tropical, on s'imaginerait volontiers dans « Pirates des Caraïbes », même si l'interdiction d'allumer un feu en soirée ne permettra pas de rejouer les scènes de Jack Sparrow et d'Elizabeth Swan.

Cet oiseau pousse des cris stridents dès que l'on approche des oeufs qu'il pond dans le sable.
Les huîtriers parcourent la plage en quête de nourriture.

Vous ferez ici votre première rencontre avec l'oystercatcher (Tōrea pango en māori). Cet huîtrier reconnaissable à son plumage noir et bec rouge orangé fouille la plage à marée basse.

Les cris stridents qu'il pousse en vous voyant signifient que vous approchez de ses œufs dissimulés dans le sable. L'espèce est menacée, alors reculez doucement pour ne pas compromettre son avenir.

Quand vient le moment de repartir vers Te Puketea Bay, sachez que traverser la plage à pied ne fait gagner que quelques minutes par rapport au sentier en forêt, même si l'expérience est évidemment plus plaisante.

Te Puketea Bay et le Pitt Head Lookout

Te Puketea Bay compte parmi les plus belles baies du parc, mais reste étonnamment méconnue. 

Les passagers des bateaux-taxis qui débarquent à Anchorage ne savent même pas qu'elle existe, et les marcheurs qui arrivent d'Apple Tree Bay après avoir franchi 12 km (4h de marche) hésitent à prolonger leurs efforts malgré le panneau indicateur du DOC.

Les plages qui imposent un détour sont moins fréquentées et le plus souvent désertes.
Te Puketea Bay est une plage magnifique et pourtant méconnue !

On ne vient donc pas à Te Puketea Bay par hasard. Pourtant, ceux qui font le détour sont récompensés par une plage en croissant parfaite, qui tire son nom d'un arbre local, le pukatea, reconnaissable à ses petites feuilles dentelées.

Une quinzaine de campeurs peuvent passer la nuit sur place, dans une ambiance infiniment plus paisible qu'à Anchorage. Le chant des oiseaux y est omniprésent grâce aux efforts du DOC qui multiplie les pièges pour capturer les prédateurs.

Le fantail semble suivre les randonneurs sur les sentiers, mais il guette en réalité les insectes que les marcheurs font s'envoler.
Le fantail semble sorti tout droit d'un film de Walt Disney.

À ce propos, le fantail (pīwakawaka pour les intimes) mérite une attention spéciale. Cet oiseau minuscule, très apprécié des enfants, vous suit de branche en branche tout en gazouillant avec entrain.

On le croirait sorti tout droit d'un dessin animé de Walt Disney, mais le fantail profite en réalité du passage des humains pour gober plus facilement les insectes que l'on chasse en marchant.

Te Pukatea beach
La plage de Te Pukatea près du Pitt Head Lookout. Un film de A Random Minute

La plage en elle-même est superbe, mais je conseille surtout de rejoindre son extrémité pour découvrir le sentier qui mène à Pitt Head Lookout.

Le trajet facile dans le bush mène à un belvédère qui offre une vue partiellement dégagée sur le nord du parc.

Si vous ne prévoyez pas de camper à Te Puketea Bay, continuez plutôt sur le sentier qui mène à un second point de vue plus beau qui révèle Torrent Bay. En soi, la boucle entière mesure 1,6 km, et ce petit effort supplémentaire est largement récompensé par les paysages.

Anchorage Bay, plage, camping et vers luisants

Nous voilà déjà rendus à Anchorage Bay, la première étape clé du parc national d'Abel Tasman. Avec sa large plage de sable doré de 650 m en arc de cercle, bordée de collines couvertes de forêt native, c'est un décor grandiose qui justifie à lui seul le voyage en Nouvelle-Zélande.

Comme son nom l'indique, Anchorage est un lieu d'ancrage fréquenté par les voiliers et les bateaux-taxis qui débarquent les passagers sur la plage.
De nombreux vacanciers se font déposer en bateau-taxi sur la plage d'Anchorage.
Anchorage est l'une des étapes les plus populaires du parc.

Des passagers qui ont souvent la chance d'apercevoir des dauphins communs, et parfois même quelques rares dauphins d'Hector (les plus petits au monde) durant leur traversée.

Sur le sable, des moniteurs initient les débutants aux rudiments du kayak de mer. Il faut apprendre à pagayer, à se libérer de la jupe en cas de retournement, à se dégager appuyant les mains derrière soi sur la coque... l' essentiel avant de partir à l'aventure.

La plage est également fréquentée par les randonneurs qui arrivent en sens inverse, pour attraper la navette du retour ou passer la nuit sur place

(photo:8390)

À ce sujet, et contrairement à l'interdiction en vigueur dans le reste du parc, les feux de camp sont autorisés à Anchorage ! Les campeurs en profitent pour griller des marshmallows sous les étoiles et partager un moment de convivialité à la tombée de la nuit.

Certains iront ensuite dormir sous la tente (une centaine d'emplacements disponibles) et les autres opteront pour le refuge du DOC avec 34 lits.

Anchorage Bay à Abel Tasman
La traversée d'Anchorage Bay dans le parc. Filmé par That is How We Travel

Un dernier détour s'impose pourtant avant de plonger dans un sommeil réparateur, car au nord de la plage se trouve une petite grotte marine avec des vers luisants.

Et si l'expérience n'égale évidemment pas celle de Waitomo Caves, elle a cependant le mérite d'être gratuite !

Vous y croiserez peut-être aussi notre ami le wētā, une énorme sauterelle aussi laide qu'inoffensive et dont Peter Jackson a repris le nom pour fonder son studio d'effets spéciaux à Wellington.

Torrent Bay et la Cleopatra's Pool

Jusqu'à présent, la marche était d'une simplicité désarmante, avec un sentier à suivre sans trop se poser de questions. Mais pour rejoindre Torrent Bay depuis Anchorage, vous devrez surveiller la marée et adapter votre parcours en fonction.

L'option directe consiste à traverser l'estuaire de Torrent Bay à marée basse, c'est-à-dire deux heures avant ou après le pic de marée haute. De la sorte, on rejoint Torrent Bay en 20 min à peine en franchissant 850 m sur le sable.

Couper par l'estuaire permet de gagner une heure et demie et raccourci le parcours de 4 km.
La traversée de l'estuaire de Torrent Bay est possible à marée basse.

L'alternative est un soi-disant « détour » de une heure et demie par la forêt, ce qui correspond en réalité au sentier classique de 4 km.

Il est souvent plus judicieux d’attendre la marée descendante. Et si la mer n'a pas encore suffisamment reculé, une progression avec de l'eau jusqu'aux genoux est envisageable.

C'est une expérience originale, au milieu des bateaux en cale sèche, à condition de bien étudier le sens de la marée pour ne pas prendre de risque (surtout avec des enfants).

Cleopatra's Pool
La Cleopatra Pool près de Torrent Bay. Réalisé par IndahWorld

Car la mer peut remonter plus vite qu'on ne le pense ! Il va donc sans dire que l'on devrait étudier les marées AVANT d'entreprendre la randonnée et non sur place en essayant de deviner si la mer s'approche ou s'éloigne.

Et si la marée ne joue pas en votre faveur, vous pouvez vous consoler en réalisant une petite excursion complémentaire.

Cleopatra's Pool

Après tout, quitte à faire le tour complet d'une heure et demie, ce n'est pas une demi-heure de marche en plus qui fera une grande différence !

La Cleopatra's Pool est un bassin naturel situé dans un canyon, avec un petit toboggan rocheux qui fait le bonheur des randonneurs qui veulent se rafraichir.

La roche polie fait office de toboggan aquatique.
On peut se baigner dans les bassins de la Cleopatra's Pool.

Depuis le sentier forestier, il faut prévoir un détour de 700 m aller-retour, soit une quinzaine de minutes pour s'y rendre.

Le point de départ se situant juste après le pont suspendu qui franchit la Torrent River (un pont enfin reconstruit en 2023).

Le village de Torrent Bay

Quel que soit l'itinéraire emprunté, vous arriverez tôt ou tard à Torrent Bay où se trouve un petit village, ce qui semble de prime abord incompatible avec le concept même de parc national en Nouvelle-Zélande !

La construction de maisons est normalement interdite dans un parc national, mais celles de Torrent Bay, antérieures à la création du parc en 1942, ont bénéficié d’une autorisation exceptionnelle.
Torrent Bay possède un petit village au coeur du parc national.

En réalité, ce terrain appartenait à des particuliers bien avant la création du parc en 1942. Quelques familles avaient déjà construit des baches, ces maisons de vacances typiquement néo-zélandaises.

Des résidences qui sont aujourd'hui strictement encadrées et fonctionnent avec des panneaux solaires et des citernes pour recueillir l'eau de pluie.

Et parmi la cinquantaine de maisons encore debout, certaines accueillent les randonneurs, à l'instar du Torrent Bay Lodge de 1968 administré par le tour opérateur Wilsons. On y trouve des chambres confortables avec salle de bain privative et vue imprenable sur la plage de 580 m de long.

Torrent Bay possède aussi un camping, mais l'on peut passer la nuit avec tout le confort souhaitable si l'on a les moyens de s'offrir un lodge.
On peut louer des chambres dans les lodges de Torrent Bay.

D'autres maisons, plus modestes, sont parfois disponibles à la location, mais les campeurs ordinaires profitent du « Torrent Bay Village Campsite » avec sa dizaine d'emplacements pour les tentes uniquement (attention, ce n'est pas un refuge).

Un camping plaisant, aux équipements sommaires, et qui se trouve à l'écart du lodge et son bar à cocktail privé, pour ne pas rappeler trop crûment que la lutte des classes existe aussi à l'autre bout du monde.

Torrent Bay Lodge
Le Torrent Bay Lodge accueille les visiteurs. Un film de Wilsons Abel Tasman

Hormis ce léger détail, le village reste plein de charme, même en haute saison. Accessible seulement par la mer, il conserve une atmosphère familiale où tout le monde partage la plage et s'amuse au soleil.

En suivant le sentier qui reprend doucement au nord, on rejoint un agréable promontoire avant de mettre le cap vers Sandfly Bay.

Sandfly Bay et la Falls River

Entre Torrent Bay et Sandfly Bay, le sentier s'éloigne du littoral pour s'enfoncer dans les collines avec un dénivelé modeste de 150 m. Néanmoins, cette marche d'une heure et demie sur cinq kilomètres devrait vous faire transpirer abondamment au coeur de l'été.

C'est l'occasion parfaite pour souligner qu'il faut prévoir suffisamment d'eau potable pour randonner dans de bonnes conditions. Porter quelques kilos en plus n'est pas vraiment un problème quand on a recours aux bateaux-taxis.

Rassurez-vous, nous ne sommes pas dans le Temple Maudit et la traversée de ce pont suspendu ne présente aucun risque.
Le Falls River Swing Bridge est un pont suspendu de 45 m de long !

En revanche, pour une randonnée de plusieurs jours, il vaut mieux investir dans des gourdes filtrantes ou des pastilles, à moins d'être équipé pour faire bouillir l'eau des campings et refuges.

Cette précision apportée, revenons au sentier. Vous aurez droit à quelques jolis points de vue sur la mer de Tasman lorsque la piste rejoint à nouveau les falaises.

On redescend ensuite vers le Falls River Swing Bridge, un pont suspendu de 45 mètres qui enjambe la rivière éponyme aux teintes émeraude, parfois remontée à contre-courant par des kayaks.

Le korimako (bellbird) est une autre espèce d'oiseau endémique de Nouvelle-Zélande.
Les plus observateurs remarqueront les bellbirds dans les branches.

C'est aux abords de cette rivière que l'on entend le chant cristallin du bellbird (korimako en māori). Un oiseau emblématique du parc, reconnaissable à son plumage vert olive qui contraste avec ses ailes noires et ses yeux rouges qui fixent les marcheurs avec attention.

Une fois le pont traversé, le sentier file vers Bark Bay. Pour découvrir Sandfly Bay, il faut donc volontairement bifurquer sur un chemin secondaire très caillouteux.

Un effort largement récompensé par une superbe plage de sable doré, bordée d'une langue étroite de sable qui s'étire entre la mer turquoise et l'embouchure sinueuse de la Falls River.

La présence d'un bassin séparée de la mer par une langue de sable permet aux plus jeunes de barboter en sécurité.
Sandfly Bay est une plage un peu cachée où la baignade est fantastique !

Et contrairement à ce que son nom pouvait laisser redouter, les sandflies y sont en réalité peu nombreuses, sinon absentes en basse saison. Mieux vaut garder tout de même le répulsif à portée de main.

On profite d'une plage habituellement déserte avec des bassins peu profonds où les enfants pataugent en toute sécurité. Après cette parenthèse enchantée, il faudra néanmoins remonter la pente à grand-peine pour reprendre la piste côtière en direction de Bark Bay.

Bark Bay et sa plage paradisiaque

Depuis Torrent Bay, il faut compter 2 à 3 heures de marche pour parcourir les 7,8 km menant à Bark Bay, une autre étape majeure du parc après Anchorage.

Pour le randonneur qui a mis Sandfly Bay au programme comme nous venons de le faire, il reste à peine 3 km à boucler, l'équivalent d'une heure de marche.

Bark Bay est une autre étape majeure pour les bateaux-taxis en provenance de Mārahau.
Bark Bay est sans conteste l'une des plus belles plages du parc.

En route, n'hésitez pas à faire un autre petit détour en descendant les quelques marches qui mènent à la minuscule plage de Medlands Bay.

Rien de bien spectaculaire en soi, mais une jolie parenthèse qui ne rallonge presque pas votre trajet, alors pourquoi s'en priver ?

Bark Bay porte en māori le nom de Wairima qui signifie les « cinq ruisseaux ». C'est un lieu magique, une véritable synthèse du parc national, avec une vaste plage de sable orangé, des eaux cristallines, un estuaire paisible et une forêt tropicale tout autour.
On oublie trop souvent qu'Abel Tasman ne se résume pas à ses plages.
Bark Bay offre un cadre enchanteur !

Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que Bark Bay est une étape majeure pour les bateaux-taxis qui déposent et récupèrent chaque jour de nombreux randonneurs, même si beaucoup décident de rester pour la nuit.

Le vaste refuge du DOC (Bark Bay Hut) peut accueillir jusqu'à 34 personnes. Les randonneurs qui ne trouvent pas de place peuvent planter leur tente sur l'un des 80 emplacements disponibles.

Ils devront juste se méfier des wekas, ces cousins des kiwis qui n'hésitent pas à fouiller dans les sacs laissés sans surveillance.
Bark Bay et sa plage
La plage de Bark Bay comme si vous y étiez. Filmé par Gerard and Kirsty

Ils ne pas seuls. On surprend aussi le kererū, un pigeon très dodu (euphémisme) au plumage irisé, qui décolle à grand-peine sur votre passage, et parfois même le perroquet Nestor !

Le kākā (Nestor meridionalis) a justement été réintroduit dans cette partie du parc. Décimé par les hermines et les possums, il doit son retour aux efforts acharnés du DOC.

Cet imposant pigeon endémique peuple se retrouve souvent dans les branches.
Faute de prédateurs, le kererū est devenu le plus gros pigeon du monde !

Gardez vos distances et ne le nourrissez pas, même s'il vous amuse en faisant le pitre dans les hêtres noirs. Des arbres dont Bark Bay tire d'ailleurs son nom, car on collectait jadis l'écorce (« bark » en anglais) pour le tannage.

L'estuaire d'Onetahuti Bay

Deux possibilités s'offrent à vous pour rejoindre Onetahuti au départ de Bark Bay. Et ce sera de nouveau la marée qui fera la différence ou qui décidera à votre place.

Il est ainsi possible de traverser directement la plage lorsque la mer recule, ce qui permet d'économiser une quinzaine de minutes sans devoir contourner tout l'estuaire.

C'est un pont suspendu qui permet de poursuivre le sentier vers Awaroa.
Le Bark Bay Falls Bridge est à franchir quel que soit l'itinéraire.

Le détour par les terres (ou plutôt le sentier normal) emprunte quant à lui une piste étroite et ombragée, ce qui rallonge le parcours d'un bon kilomètre.

Dans un cas comme dans l'autre, on rejoint ensuite un pont suspendu (le Bark Bay Falls Bridge), puis l'on poursuit le chemin sans se poser de questions sur cinq kilomètres, soit tout de même une bonne heure et demie de marche !

Un tronçon assez monotone qui contourne une Mosquito Bay inaccessible à pied et dont le nom dissuade même les kayakistes.
Cette plage en croissant s'étire sur pratiquement un kilomètre de long.
Onetahuti est l'une de plus longue plage d'Abel Tasman.

Onetahuti se dévoile enfin, avec une longue plage en arc de cercle qui couvre près d'un kilomètre. C'est d'ailleurs l'une des plus vastes du parc, avec un nom maori qui évoque une « course rapide sur le sable ».

Ce qui tombe plutôt juste, car il faut effectivement franchir la baie de bout en bout pour rejoindre le nouveau ponton en bois qui permet de s'affranchir de la marée, sauf lorsqu'une tempête gronde.

Ce ponton est indispensable, car la marée haute bloque autrement le passage.
Un nouveau ponton permet de quitter la plage d'Onetahuti.

Mais avant de poursuivre vers Awaroa, vous pouvez envisager de passer la nuit au refuge du DOC (40 places) ou vous intéresser à Tonga Island, la grande île que l'on aperçoit au large.

La réserve marine de Tonga Island

Tonga Island est un îlot granitique situé à environ un kilomètre au large d'Onetahuti Bay. Il se trouve au cœur d'une réserve marine du DOC balisée par des bouées.

La pêche y est évidemment proscrite et l'exploration n'est autorisée qu'en kayak, avec interdiction formelle de débarquer sur l'île.
Tonga Island est accessible seulement en kayak.
Tonga Island est une réserve marine au large d'Onetahuti Bay.

D'ailleurs, une colonie d'otaries à fourrure (fur seals) a élu domicile sur les rochers qui entourent Tonga Island.

Intriguées par la présence des humains, certaines otaries n'hésitent d'ailleurs pas à s'approcher pour inspecter les kayaks !

S'il est possible de venir avec son propre kayak, ce sont essentiellement les excursions organisées par les tour-opérateurs qui permettent d'admirer Tonga Islands et les merveilles naturelles de cette partie du parc.

Des excursions en kayak permettent de s'approcher à une distance raisonnable des otaries à fourrure.
Une colonie d'otaries peuple les rochers de Tonga Island.

On pense notamment aux Tonga Arches, à un kilomètre plus au sud, et qui sont inaccessibles à pied. Sculptées par l'érosion, elles se dévoilent à marée basse et comptent parmi les secrets les mieux gardés du parc.

Et puis, avec un peu de chance, vous pourriez croiser la route d'un orque intrigué par la forme et la couleur jaune des kayaks en tandem. Un spectacle fascinant, mais qui donne aussi des sueurs froides !

Des arches rocheuses ont été creusées dans les falaises par l'érosion. C'est un spectacle magnifique, mais hélas uniquement visible en bateau ou en kayak.
Les Tonga Arches ne sont accessibles qu'en kayak de mer ou bateau.

Mais si vous le permettez, je reviendrais sur Tonga Islands un peu plus tard lorsque je parlerais des visites guidées dans le parc. Pour l'heure, il est temps de reprendre la Great Walk en direction d'Awaroa.

Awaroa et son estuaire

Nous voilà arrivés à un tournant de la randonnée. À partir de maintenant, les étapes seront plus longues, et c'est pourquoi la majorité des randonneurs à la journée ne dépasse pas Onetahuti malgré le recours aux bateaux-taxis.

À l'instar de Torrent Bay, Awaroa possède aussi quelques lodges et un bar-restaurant pour accueillir les randonneurs.
Awaroa est le plus vaste estuaire du parc national.

En conséquence, la fréquentation sur le sentier baisse sensiblement, même en haute saison. Il faut tout de même marcher un peu plus de 7 km en 2h30 pour atteindre Awaroa, le plus vaste estuaire du parc.

En arrivant, on découvre qu'à l'instar de Torrent Bay, quelques maisons de vacances se sont glissées dans le paysage, certaines transformées en hébergements pour les touristes.

Lodges et campings d'Awaroa

Ouvert uniquement en haute saison, l'Awaroa Lodge possède un restaurant chic, ouvert au grand public (à la différence du Torrent Bay Lodge), mais aussi une pizzeria abordable qui sert de la bière locale. Cela semble presque trop beau pour être vrai, mais il y a plus surprenant encore.

Attention, l'Awaroa Lodge n'est pas ouvert toute l'année !
Pour le randonneur épuisé, l'Awaroa lodge est un peu comme une oasis dans le désert.
L'Awaroa Lodge possède même un restaurant au coeur du parc.

La plage en contrebas a conservé son caractère sauvage grâce à un bel élan de solidarité. En 2016, les locaux ont levé deux millions de dollars grâce à une campagne de financement participatif pour racheter ce terrain convoité par un promoteur et le confier au Département de la Conservation.

Côté hébergement, si le lodge affiche complet, vous pouvez toujours tenter votre chance au « Farm Awaroa », mais les cabines cosy et le jacuzzi sont pris d'assaut par les couples en lune de miel.

Awaroa à Abel Tasman
Survol de la plage d'Awaroa à Abel Tasman. Réalisé par Stephan Schmidt

Sinon, et ce sera moins cher, il vous reste le refuge du DOC doté de 26 lits ou son camping avec une cinquantaine d'emplacements. Des installations qui se trouvent, hélas, dans les terres, et vous privent de la vue sur la plage.

La traversée de l'estuaire d'Awaroa

Au moment de repartir d'Awaroa, on réalise que le sentier côtier s'interrompt brutalement après le refuge du DOC.

Pour être en mesure de poursuivre vers Tōtaranui, il faut donc traverser tout l'estuaire d'Awaroa. Une opération possible uniquement dans un intervalle de 2h autour de la marée basse, les seules alternatives étant le kayak et évidemment le bateau taxi.

Si la marée est haute ou montante, il faudra patienter, car il n'existe pas de sentier en forêt pour contourner l'estuaire.
Il faut surveiller la marée pour franchir l'estuaire d'Awaroa.

Plus que partout ailleurs dans le parc, la planification est essentielle. Pourtant, certains randonneurs s'aventurent trop tôt dans l'estuaire en pensant pouvoir progresser avec de l'eau jusqu'aux genoux comme à Torrent Bay.

Malheureusement, le fond bosselé comporte des trous invisibles, rendant la progression lente, épuisante, et même dangereuse pour des enfants. Dans ce cas, mieux vaut patienter pour traverser au moment opportun.

Et c'est seulement après avoir franchi l'estuaire d'Awaroa sans encombre que vous retrouverez le sentier pour rejoindre Tōtaranui.

Tōtaranui et son camp de vacances

Le tronçon de 7 km entre Awaroa et Tōtaranui est l'un de mes préférés. Il commence en forêt, mais l'essentiel du parcours suit le littoral et les plages de Waiharakeke Bay et Goat Bay .

Lors du phénomène des grandes marées, la plage de Goat Bay est impossible à franchir, alors renseignez-vous avant de venir !

Aucun bateau-taxi ne va plus loin que Tōtaranui au nord du parc.
Tōtaranui est la dernière plage desservie par les bateaux-taxis.

On grimpe ensuite pour rejoindre un point de vue qui révèle toute la baie avec sa plage en arc de cercle d'un kilomètre de long.

Ce Tōtaranui Lookout est d'ailleurs un panorama emblématique du parc national, même si peu de visiteurs en profitent eu égard à son emplacement éloigné.

Tōtaranui peut accueillir pas moins de 850 campeurs en haute saison touristique !
Tōtaranui possède le plus grand camping du parc.

Une vingtaine de minutes suffisent pour rejoindre la plage et le plus grand camping du parc national. Avec ses dix zones numérotées, Tōtaranui peut accueillir plus de 850 campeurs en haute saison. Des campeurs venus avec leurs tentes, mais aussi en voiture, en van ou en camping-car !

Il existe donc un accès pour rejoindre le coeur du parc par la route ? Oui, et en réalité, il y en a même techniquement deux. Un autre accès existe du côté d'Awaroa, mais il exige de posséder un bateau ou un kayak, alors je l'ai passé sous silence.

La mer de Tasman est trop agitée après Tōtaranui pour s'y aventurer en kayak.
Au-delà de Tōtaranui, il faut poursuivre à pied ou en bateau.

Tōtaranui est présenté comme la voie royale pour les randonneurs qui veulent explorer le dernier tiers du parc, souvent présentée comme le plus intéressant.

C'est aussi la dernière étape desservie par les bateaux-taxis, qui rebroussent ensuite chemin vers Mārahau.

Avec un camping aussi étendu, on pouvait s'attendre à trouver une plage noire de monde. Heureusement, la plage est si vaste, et les emplacements pour campeurs si bien cachés derrière des arbres et des buissons, que l'on ne ressent pas vraiment la présence de la foule. 

Cet oiseau au plumage bleu et à bec rouge est connu pour peupler les marécages.
Les pukekos explorent les marécages derrière le camping de Tōtaranui.

Derrière la plage, on découvre une zone marécageuse explorée sans relâche par des pukekos en quête de nourriture. Si vous n'avez jamais vu cet oiseau bleu à bec rouge, c'est l'occasion d'aller jeter un oeil.

Avec la route à deux pas, on pourrait penser que Tōtaranui marque la fin de l'aventure, mais le parc national se poursuit pourtant sur une bonne quinzaine de kilomètres en direction de Golden Bay plus au nord.

Anapai Bay et Mutton Cove

Après Tōtaranui, la tranquillité revient pour de bon, car aucun bateau-taxi ne s'aventure aussi loin.

Seuls les randonneurs motivés à l'idée de boucler toute la Great Walk attaquent un sentier monotone d'une heure qui serpente en forêt sans offrir de panorama durant 2,6 km.

Si le dernier tiers du parc est souvent présenté comme le plus intéressant, c'est essentiellement à cause des rochers d'Anapai Bay.
Anapai Bay est connue pour ses formations rocheuses étranges.

Heureusement, l'Anapai Bay mérite le détour. La plage de 480 m est encadrée par d'imposants rochers sculptés par l'érosion. Ce sont les fameuses curiosités géologiques tant vantées dans les guides, mais que peu de visiteurs peuvent se vanter d'avoir vu de leurs propres yeux.

Toutefois, ces formations rocheuses, bien que spectaculaires, sont finalement assez peu nombreuses. Ce sont en quelque sorte des récompenses pour les marcheurs émérites.

Mutton Cove est à deux pas, mais il faudra suivre le chemin en forêt pour rejoindre son terrain de camping.
Un promontoire empêche de rejoindre la plage suivante directement.

Le promontoire au nord de la baie est infranchissable. Il faut donc revenir sur le sentier pour le contourner et découvrir une seconde plage, minuscule, plus sauvage, et fréquentée par quelques otaries étonnées par votre arrivée.

Habituellement désert, le terrain de camping d'Anapai Bay ne possède pas de refuge et juste une douzaine d'emplacements pour planter sa tente.

Un camping qui est néanmoins payant comme tous les autres, même si le cadre sauvage, avec ses branches échouées sur le sable, n'incite pas vraiment à la baignade.
Le weka n'a pas peur de l'Homme et adopte un comportement très territorial.
On confond souvent les wekas avec les kiwis dans le parc.

À choisir, mieux vaut poursuivre jusqu'à Mutton Cove situé à 2,5 km de là. Une petite heure de marche en plus, dans une forêt de kānukas, suffit pour atteindre une plage plus accueillante, ombragée, et dotée d'un camping bien plus vaste.

Il n'y a toujours pas de refuge, mais une quarantaine d'emplacements sur l'herbe, avec des balançoires face à la mer, et les incontournables wekas qui viennent fouiller dans vos affaires pendant que vous admirez les cormorans qui survolent la mer de Tasman.

Whariwharangi Bay et son refuge hanté

À partir de Mutton Cove, on attaque la dernière section de la Great Walk. Sur le papier, il reste environ 9 km à parcourir en trois heures de marche. 

Sur le papier, il serait tentant de finir rapidement, mais ce serait dommage de bâcler les derniers moments dans le parc, d'autant plus que le parcours réserve encore quelques surprises. C'est pourquoi nous allons prévoir une ultime escale à Whariwharangi Bay

Ces otaries justifient le détour à Separation Point qui marque la transition vers la région de Golden Bay.
Une colonie d'otaries à fourrure peuple les rochers de Separation Point.

À un moment du parcours en forêt, vous croiserez le sentier alternatif menant au Separation Point qui marque la frontière officielle entre les régions de Tasman Bay et Golden Bay.

Un détour que je ne recommande guère, car le panorama n'a rien d'inoubliable, malgré la présence d'une colonie d'otaries sur les rochers.

Moins habituées à la présence de promeneurs, ces otaries peuvent se montrer agressives si l'on approche de leurs progénitures. Un randonneur allemand en a fait les frais, et il a fallu l'évacuer en hélicoptère vers Nelson après quelques morsures sévères.

Whariwharangi Bay marque en quelque sorte le début de la fin de la Great Walk.
Whariwharangi Bay possède la dernière grande plage d'Abel Tasman.

Une heure et quart et 2,5 km plus loin, on atteint Whariwharangi Bay, la dernière grande plage du parc. Balayée par les vents du nord, elle offre 880 m de sable bordés par deux caps rocheux.

Par temps clair, on aperçoit Farewell Spit à l'horizon, tandis que la marée basse révèle de larges bancs de sable qui accentuent le charme de ce coin perdu. Le sentiment d'isolement est total.

Certains randonneurs rapportent des bruits bizarres comme des chuchotement à la nuit tombée.
Le refuge de Whariwharangi Bay a la réputation d'être hanté.

Caché à 200 m dans les terres, le refuge du DOC mérite le détour. Installé dans une ferme en bois de 1897, abandonné entre 1926 et 1980 puis réaménagé, il dégage une atmosphère singulière qui évoque le Far West. On lui prête même une réputation de maison hantée !

Des récits évoquent des bruits étranges, des planchers qui craquent sans raison, des murmures entendus à l'étage. Pour ma part, je me demande si tout ceci ne serait pas plutôt l'œuvre des wekas, ou même d'un kiwi qu'on entend parfois râler dans l'obscurité !

Les wekas qui tournent autour du refuge sont parfaitement capable de pénétrer à l'intérieur.
Surveillez les wekas, car ils n'hésitent pas à fouiller dans les sacs à dos.

Quoi qu'il en soit, c'est l'endroit idéal pour passer une dernière nuit dans le parc et vérifier s'il existe une vie après la mort.

Et si le refuge vous donne des sueurs froides, vous pourrez toujours planter votre tente à proximité, sur l'un des quarante emplacements de la clairière voisine.

Wainui, la fin de la randonnée

Depuis Whariwharangi, l'ultime section d'Abel Tasman occupe 5,7 km et 1h45 de marche. Elle présente le plus fort dénivelé du parc (170 m), mais ce n'est qu'une montée en forêt suivie d'une descente identique. Un parcours quelque peu mélancolique accompagné du chant des oiseaux.

Ce Waharoa symbolise le passage entre le monde moderne et la nature sauvage.
Le portail de Wainui marque la fin officielle de la Great Walk.

À l'instar de Mārahau, l'arrivée à Wainui comprend un portail maori sculpté (waharoa), construit en partenariat avec les iwis Ngāti Tama, Ngāti Rārua et Te Ātiawa). Ce n'est pas un simple ornement, mais un passage symbolique entre la nature sauvage et le monde moderne.

Et je peux vous assurer qu'après plusieurs jours de marche dans la nature, loin des préoccupations quotidiennes, franchir ce portail est un moment fort. De l'émotion, bien sûr, mais aussi une fierté légitime, car pour les adultes comme pour les plus jeunes, cette aventure restera gravée à vie.

Pour les visiteurs qui ont suivi l'intégralité de la randonnée, ce waharoa vient célébrer plus de 70 km de marche !
Franchir le portail de Wainui est un moment fort !

Se pose ensuite la question du retour ! Rebrousser chemin n'est pas une option sérieuse, et comme les bateaux-taxis ne remontent pas jusqu'à Wainui, il faut opter pour un service de navette par la route.

Nous allons y venir, puisqu'il est temps de passer aux questions logistiques maintenant que vous avez découvert l'intégralité du parc et ces merveilles.

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Comment choisir un bon camp de base ?

Ne commettez pas l'erreur de croire que vous pourrez vous loger dans le parc comme s'il s'agissait d'une étape comme une autre.
Abel Tasman n'est pas un village mais un parc national !

Contrairement à ce que de nombreux visiteurs s'imaginent, Abel Tasman n'est pas un village, mais un parc national. On peut donc l'explorer à pied ou en kayak et dormir dans des lodges, mais essentiellement dans des refuges ou sous la tente.

Certes, on peut atteindre Tōtaranui par la route, mais cela suppose un détour de deux bonnes heures et l'on ne trouve aucun commerce sur place. Il faut donc trouver un camp de base adapté en marge du parc national.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut mettre fin à l'idée saugrenue, souvent présentée dans les guides qui affirme que Nelson pourrait faire l'affaire.

Nelson est trop loin pour servir vraiment de camp de base.
La ville de Nelson est merveilleuse mais bien trop éloignée d'Abel Tasman.

Nelson est à une heure de route de Mārahau (l'entrée du parc), ce qui implique 2h de trajet aller-retour pour une excursion à la journée. C'est excessif et je déconseille formellement cette approche épuisante.

Ce qui nous laisse avec les trois options habituelles que sont Mārahau, Motueka et Kaiteriteri, avec une quatrième possibilité en prime, plus originale, mais plus compliquée, du côté de Golden Bay.

Chaque camp de base ayant naturellement ses avantages et ses inconvénients, je vais les passer en revue et vous pourrez choisir la solution qui vous correspond le plus.

Mārahau, à l'entrée du parc national

L'Abel Tasman Coastal Track débute à Mārahau, ce qui en fait (sur le papier en tout cas) le camp de base idéal pour poser ses valises, que l'on voyage en voiture ou en camping-car.

Parler de village serait quelque peu exagéré. Mārahau, dont le nom signifie « le vent qui emporte les feuilles », est plutôt un ensemble éparse de lodges et de maisons à louer qui a poussé en totale anarchie. On y trouve aussi plusieurs campings bien aménagés.

Mārahau est probablement le camp de base le plus intéressant si l'on souhaite randonner dans le parc, mais on ne trouve pas de véritables commerces sur place, hormis quelques restaurants.
Avec ses campings, Mārahau est la bourgade la plus proche d'Abel Tasman.

Parmi eux, l'Old Macdonald's Holiday Park (rien à voir avec le fast-food) et le Mārahau Beach Camp sortent du lot. Ils proposent chacun plus de cinquante emplacements avec des cuisines partagées et toutes les commodités.

S'il faut vraiment choisir, je recommande plutôt le Mārahau Beach Camp qui dispose de davantage d'emplacements avec prise électrique et se trouve à deux pas de l'Abel Tasman Centre qui marque le point de départ des bateaux-taxis.

Ocean View Chalet est de loin le meilleur lodge de Mārahau !
On trouve des lodges dans les collines de Mārahau.

En voiture, ma recommandation de longue date reste l'Abel Tasman Ocean View Chalets situé dans les hauteurs en forêt.

Le personnel aux petits soins vous aide à réserver vos bateaux-taxis et vous indique même comment observer des vers luisants à la nuit tombée.

Pour se restaurer, le Fat Tui de Mārahau est incontournable. C'est un food truck sans prétention qui sert des burgers généreux avec des frites croustillantes et des glaces. On mange dehors sur des tables en bois et l'ambiance est détendue.

Par beau temps, le Fat Tui est d'autant plus recommandé que l'on peut manger en plein air.
Le Fat Tui est un food truck qui sert de très bons hamburgers.

Si vous cherchez une option un plus haut de gamme, mais sans chichi, je suggère le Hooked on Mārahau. Ce restaurant situé juste à côté de l'Abel Tasman Centre (et donc du camping) sert un très bon fish’n chips, des côtelettes d'agneau et des burgers que l'on fait descendre avec une sélection de bières artisanales tout à fait correcte.

Pourquoi chercher plus loin ? Ne faut-il pas tout simplement cocher Mārahau comme camp de base par défaut ? Ce serait oublier qu'il'y a pas de supermarché sur place ! Alors, avant de vous décider, voyons ce que les autres emplacements ont à offrir.

Kaiteriteri, la station balnéaire

À dix kilomètres plus au sud, Kaiteriteri joue dans une autre catégorie. C'est une petite station balnéaire de 500 habitants à l'année, mais qui en accueille dix fois plus en haute saison. Sa plage en forme de croissant, avec un sable orangé identique à celui du parc annonce déjà les merveilles d'Abel Tasman.

On prend des bains de soleil, on se baigne, on embarque en bateau-taxi (plus cher qu'à Mārahau) pour rejoindre le parc national.

Avec ses plages de sable fin orangé, Kaiteriteri est une station balnéaire très appréciée dans la région.
Kaiteriteri offre un avant-goût du parc d'Abel Tasman.

On peut aussi louer des vélos pour explorer les quarante sentiers du Kaiteriteri Mountain Bike Park qui propose des pistes gratuites pour tous les niveaux.

Sans surprise, l'offre d'hébergement est bien plus conséquente qu'à Mārahau, et même les campings impressionnent, comme le gigantesque Kaiteriteri Recreation Reserve Campground avec ses 400 emplacements, ou le Bethany Park Holiday Park encore plus haut de gamme.

Kaiteriteri est plus qu'un camp de base, c'est une station balnéaire qui possède aussi des pistes cyclables fantastiques dans les collines.
Kaiteriteri possède de vastes terrains de camping.

Kaiteriteri a qui plus est l'avantage de posséder une petite supérette : le Kaiteriteri Store. En revanche, l'offre de restauration déçoit un peu.

Le Beached Whale, le Waterfront ou le Gone Burgers servent une cuisine de fats food sans grande inspiration.

Le contraste avec Mārahau pèse aussi un peu dans la balance. Oubliez le petit coin tranquille, Kaiteriteri est une station balnéaire animée, avec ses familles sur la plage, ses marchands de glaces et ses voitures qui vont et viennent en cherchant une place où se garer.

Kaiteriteri et sa plage
Kaiteriteri avec sa plage et son village. Un film de Kaiteriteri Beach

Et puis, il y a un autre point à ne pas négliger : les dix kilomètres qui séparent Kaiteriteri de Mārahau prennent une bonne vingtaine de minutes en voiture, sur une route sinueuse qui grimpe dans les collines.

C'est le genre de trajet qui donne facilement le mal des transports aux enfants et qu'on évite de répéter si l'on peut.

Certes, ces quelques défauts ne suffisent pas à effacer toutes les qualités de Kaiteriteri, mais quitte à trouver une ambiance animée, pourquoi ne pas envisager carrément d'aller à Motueka ?

Motueka, la grande ville

À une quinzaine de kilomètres plus au sud se trouve la ville de Motueka, ou plus familièrement « Mot » comme l'appellent les locaux. C'est en général le plan de secours pour les voyageurs qui s'y prennent trop tard pour réserver à Mārahau ou Kaiteriteri.

Pourtant, loin d'être un choix par défaut, c'est une alternative tout à fait crédible avec ses points forts.

La ville de Motueka
À la découverte de Mouteka, la grande ville de la région. Filmé par NZ lifestyle

Car Motueka qui compte 8000 habitants est une véritable ville qui offre tout le confort moderne. On y trouve même trois grands supermarchés (New World, The Warehouse et Woolworths), ce qui en fait une halte incontournable pour faire le plein de provisions, surtout quand on voyage en camping-car.

Côté hébergement, on trouve de tout ! Le Motueka Top 10 Holiday Park est un camping payant haut de gamme, mais l'on peut passer la nuit aussi dans des motels bon marché et d'autres logements plus cosy si l'on a les moyens.

La ville est seulement 25 minutes (17 km) du parc d'Abel Tasman si l'on évite le détour par Kaiteriteri qui doublerait inutilement le trajet. Une distance tout à fait acceptable !
L'offre en matière d'hébergement à Motueka est la plus vaste de la région.
Motueka est une véritable ville et pas seulement un camp de base.

Et puis, Motueka compense son absence de plage avec des rues fleuries et une offre gastronomique bien plus variée. Le choix est vaste avec une vingtaine d'adresses regroupées le long de la SH60.

La dominante est asiatique et indienne, ce qui change agréablement des burgers et autres fish'n chips omniprésents dans le pays.

Pour ma part, je fais souvent halte au Village Café Motueka. L'endroit ne paie pas de mine, mais il est très apprécié des locaux. Leur bagel au saumon et les œufs pochés sont un régal, surtout accompagnés d'un flat white brûlant que l'on prend à emporter avant de filer vers Mārahau.

Ce café est l'une des nombreuses adresses gourmandes de Motueka.
Faites une pause au Village Café de Motueka.

Le soir, les calories dépensées sur les sentiers de randonnée vous autorisent un passage au Smoking Barrel.

On y grille de la poitrine de bœuf fumée, du porc effiloché et des ailes de poulet. Et pour quelque chose de plus léger, on ira au Chokdee, un bon restaurant thaï avec des plats exotiques savoureux.

Tout ceci concourt à faire de Motueka un camp de base fonctionnel et agréable, même si l'on perd évidemment le charme rustique de Mārahau et surtout la plage de Kaiteriteri. Un compromis est-il possible ?

Golden Bay pour éviter la foule ?

Si vous jetez un coup d'œil à la carte, vous verrez que le parc d'Abel Tasman commence dans la région de Tasman, mais rejoint la Golden Bay.

Pour se rendre à l'extrémité nord, il faut donc franchir les Takaka Hills, en suivant une route sinueuse de 70 km (1h20 environ).
Techniquement, on peut rejoindre le parc d'Abel Tasman depuis la Golden Bay, mais l'accès est moins évident.
Takaka est un camp de base envisageable mais plus compliqué.

C'est un sacré détour, mais la question mérite d'être posée si vous avez prévu d'explorer Wharariki Beach, Farewell Spit ou Te Hapu. Dans ce cas, pourquoi ne pas attaquer Abel Tasman par le nord du parc en se logeant à Takaka ?

Ambiance baba cool garantie, dans un village charmant avec ses galeries d'art, ses cafés, et même un supermarché FreshChoice pour faire les courses. Mais c'est surtout l'ambiance de Tata Beach qui séduit, avec une vaste plage dorée et des maisons de vacances à louer.

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Tata Beach est le camp de base le plus intéressant de Golden Bay.

On emprunte ensuite la route sur une dizaine de kilomètres jusqu'au parking de Wainui pour retrouver le départ (ou l'arrivée) officiel du sentier côtier. Mais l'isolement a un prix, car les bateaux-taxis ne rejoignent pas la Golden Bay.

Il faut alors recourir aux services de l'entreprise locale Golden Bay Kayaks pour louer un kayak sur plusieurs jours ou se rendre à Tōtaranui directement par la route (environ 40 min pour 17 km).

De la sorte, vous explorez le dernier tiers du parc à la rame, en dormant dans les campings DOC ou en vous contentant d'une marche aller-retour, vers Onetahuti Bay.

Golden Bay kayak à tata beach
Golden Bay et la Tata Beach au nord d'Abel Tasman. Réalisé par Golden Bay Kayaks

Tout ceci demande un peu plus d'organisation, et si l'agence locale partenaire peut vous organiser tout cela efficacement en gommant les difficultés, il vaut mieux opter pour un camp de base plus traditionnel si vous vous organisez seul.

En tout cas, pour randonner sereinement, il vaut mieux bien étudier son parcours. La question des préparatifs est cruciale, et je vais l'aborder en détail pour que vous n'oubliiez rien dans votre sac à dos.

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Comment préparer l'Abel Tasman Coast Track ?

Vous ne pouvez pas attaquer une randonnée de plusieurs jours sans étudier sérieusement le parcours.
La Great Walk demande une véritable organisation.

Organiser une Great Walk comme celle d'Abel Tasman n'est pas un exercice simple. Nous parlons ici d'un itinéraire soumis aux caprices des marées et qui réserve des surprises à ceux qui négligent leurs préparatifs.

Certes, peu de visiteurs s'attaquent à la totalité du parc, et l'écrasante majorité opte pour l'exploration d'une ou deux sections en fonction du temps imparti.

Dans cette optique, les bateaux-taxis jouent un rôle essentiel, car ils permettent de sauter des étapes pour faire la randonnée dans un sens ou dans l'autre.
Au départ de Mārahau ou de Kaiteriteri, les water-taxis permettent de rejoindre différentes plages du parc.
Les bateaux-taxis sont indispensables si l'on ne fait pas toute la randonnée.

Mais même ainsi, on ne peut tout de même pas partir dans le parc national avec les mains dans les poches !

Que l'on opte pour une randonnée d'une journée ou sur plusieurs jours, il est essentiel de bien s'équiper, connaître les consignes de sécurité, les distances à parcourir et le fonctionnement des campings. Cette partie du guide rassemble justement les informations essentielles à garder en tête.

Vêtements et équipement indispensable

Pour une sortie à la journée, inutile de vous transformer en sherpa. Une bonne paire de baskets suffit pour suivre ce sentier facile s'il n'a pas plu la veille.

Prévoyez de l'eau potable en quantité, un pique-nique, une serviette et un maillot de bain pour la baignade (si vous visitez le parc en été). Sans oublier la crème solaire en toute saison, car le soleil tape fort en Nouvelle-Zélande.

Gardez à l'esprit qu'il faudra porter le matériel sur des kilomètres, alors évitez de trop vous charger.
Le matériel de camping est conseillé pour passer la nuit dans le parc.

On ne soulignera jamais assez combien le climat néo-zélandais est capricieux ! Même un grand ciel bleu peut céder la place à une tempête en moins d'une heure.

Alors, méfiez-vous quand les applications météo affichent un soleil avec un petit nuage et des gouttes ! S'il ne faut forcément renoncer à cause d'un temps incertain, il faut cependant parer à toute éventualité. Un imperméable compact ne prend pas de place dans un sac, et peut vous sauver la mise.

Camper dans le parc est une expérience inoubliable.
La plupart des campings sont à deux pas de la plage.

Mais si vous prévoyez un parcours plus long, c'est en revanche une autre affaire ! Parcourir 60 à 80 km en trois à cinq jours avec des nuits en camping ne s'improvise pas. Il faut cette fois de véritables chaussures de randonnée, un sac à dos adapté, et surtout l'équipement pour cuisiner, dormir, et se garder au sec ou au chaud.

Une tente légère, un matelas de sol, un duvet résistant sont des éléments à ne pas négliger, même si l'on privilégie des nuits en refuge.

Et puis, n'oublions pas les petits accessoires auxquels on pense toujours trop tard : une batterie externe, des pastilles pour purifier l'eau, une cordelette pour faire sécher ses affaires, des pansements pour les ampoules, etc.

Emporter trop d'affaires n'est pas moins déconseillé que de partir les mains dans les poches.
Se charger plus que de raison est un piège à éviter.

Mais le piège inverse consiste à être trop prévoyant ! On se charge à l'excès pour « parer à toute éventualité », et l'on finit lessivé après quelques kilomètres. Trouver un équilibre prend du temps !

Alors, étudiez bien le tracé, et ne cherchez pas boucler toute la piste en trois jours si vous avez déjà du mal à faire 20 km d'une traite ! Le sentier est peut-être très accessible, mais il faut rester lucide sur ses capacités physiques, à fortiori si vous voyagez avec des enfants.

Consignes de sécurité dans le parc

Avec un dénivelé modéré qui dépasse rarement les 150 m, des plages à traverser plutôt que des cols à franchir, Abel Tasman est sans conteste la Great Walk la plus facile du pays. 

Par conséquent, les statistiques d'accidents sont parmi les plus basses de Nouvelle-Zélande. Faut-il pour autant baisser sa garde ?

Ce n'est pas un hasard si Abel Tasman est considérée comme la great walk la plus accessible, y compris aux familles, car son dénivelé est faible.
Le dénivelé maximum du parc est autour de 150 m seulement.

Quelques sections longent des falaises, mais sans jamais vraiment s'approcher du bord. Le seul endroit un peu plus exposé où les enfants devraient être surveillés de plus près se situe entre Whariwharangi et Wainui, c'est-à-dire à la pointe nord où presque personne ne va.

Pas de serpents (il n'y en a pas en Nouvelle-Zélande) ni d'araignées dangereuses, mais une armée de moustiques et de sandflies qui se manifestent à la tombée de la nuit. Le répulsif les met en déroute, mais la moustiquaire ne sera pas du luxe dans une tente.

Les guêpes sont aussi présentes autour des points d'eau ou des zones de pique-nique. Si vous êtes allergique, ne partez pas sans antihistaminique, car ce n'est pas ici que vous trouverez une pharmacie, ni même du réseau pour appeler des secours !
La mer remonte vite et peut constituer un danger, surtout pour les enfants.
il faut impérativement étudier les marées pour traverser les estuaires.

Oublier la crème solaire est sans doute l'une des pires erreurs que vous puissiez commettre ! Mais les véritables dangers viennent surtout de comportements imprudents ou irréfléchis sur le parcours.

Tenter de traverser les estuaires d'Anchorage, Bark Bay, Awaroa ou Wainui Bay au mauvais moment pourrait mal finir où tout simplement gâcher la visite en faisant manquer le bateau taxi du retour.

Ce n'est pas un hasard si les loueurs n'acceptent que des locations en tandem avec une moyenne d'âge requis autour de 14 ans. La houle peut se former sur la mer de Tasman.
Le kayak est fantastique mais encore faut-il avoir le niveau requis.

En kayak, les risques sont en revanche bien plus sérieux et réels ! Les statistiques officielles d'accidents étant faussées par la qualité de l'encadrement assuré par les guides.

Si le temps tourne, la houle peut se former très vite et retourner les embarcations. Ce n'est pas pour rien si les sorties sont annulées quand le vent souffle fort. J'ai déjà vu des moniteurs regrouper des kayaks et improviser une voile de fortune pour tirer d'affaire des vacanciers surpris par la météo.

En soi, le kayak de mer en tandem est très stable, mais il peut chavirer ! Ce n'est pas pour rien qu'on apprend sur la plage comment s'extraire d'un kayak retourné ! Une manoeuvre qui ne s'improvise pas.

Le parc est surveillé et les amendes sont possibles si l'on ne respecte pas les règles.
Les feux de camps sont strictement interdits, sauf à Anchorage.

Et puis, il faut parler des risques que les campeurs font aussi courir au parc ! Le feu est strictement interdit sauf à Anchorage. Le moindre incendie serait catastrophique dans une zone aussi isolée, alors il faut s'interdire de pratiquer le barbecue sauvage !

Dans le même esprit, on demande à chaque randonneur d'utiliser exclusivement les toilettes prévues dans chaque camping, et de ne laisser aucun déchet derrière soi. Une consigne qui est très largement respectée, mais qu'il faudra marteler jusqu'à la fin des temps, notamment au niveau des campings.

Les campings pour dormir dans le parc

Avec une Great Walk qui s'étale sur 3 à 5 jours, il va bien falloir dormir et cuisiner quelque part, car les sandwichs ne résistent pas longtemps à la chaleur d'un sac à dos. Et je ne parle même pas de l'eau potable qui sera vite épuisée lorsque le soleil cogne.

Heureusement, avec 18 campings répartis tout au long du sentier, Abel Tasman ne relève pas du stage commando.

Abel Tasman est un paradis pour les campeurs.
La plupart des plages du parc possèdent un terrain de camping.

C'est d'ailleurs l'un des charmes particuliers de ce parc qui permet de bivouaquer sur des plages désertes en se prenant pour Robinson Crusoë, mais avec des toilettes à proximité.

Veuillez noter que tous les campings sont gérés par le DOC et soumis à réservation, que l'on dorme dans un refuge ou sous la tente ! Un Ranger contrôles les autorisations et applique des amendes le cas échéant.

Au niveau du budget, les emplacements pour camper sont évidemment plus abordables que les refuges, mais la multiplication des nuits dans le parc fait grimper l'addition en flèche, surtout si l'on randonne en famille !

Les refuges (huts) sont rapidement complets pour la haute saison.
Les refuges sont plus confortables que les campings, mais plus chers !

Et comme le nombre de places est limité, il vaut mieux réserver bien en amont, dès l'ouverture officielle des créneaux (généralement quelques mois à l'avance) sur le site du DOC qui indique aussi les éventuelles fermetures temporaires pour travaux ou rénovation des installations.

Négliger les réservations peut vous contraindre à reprendre la marche pour rejoindre le camping suivant ! C'est pourquoi l'on devrait toujours prévoir une lampe frontale et une tente, même légère, pour les cas d'urgence.

Et puis, les nuits sont fraîches en bord de mer (même en été), et le sac de couchage est tout sauf optionnel, y compris dans les refuges où il n'y a ni chauffage ni couverture.

Pour arriver à suivre l'intégralité de la Great Walk, on ne pourra pas se contenter des lodges.
Les lodges de Torrent Bay et Awaroa visent une clientèle fortunée.

Des soucis que les voyageurs plus à l'aise financièrement balayent d'un revers de la main en réservant des lodges à Torrent Bay et Awaroa. Comble du luxe, ils pourront bénéficier de douches chaudes et d'un diner au restaurant avant d'aller retrouver Morphée dans un lit douillet.

Les puristes grinceront peut-être des dents, mais personne n'a dit que Robinson n'avait pas droit à un peu de confort. Et puis, la pizzeria d'Awaroa est ouverte à tout le monde désormais !

Temps de trajets et distances

La question des distances et des durées est cruciale, quel que soit le parcours envisagé, elle ne doit pas être prise à la légère !

Pour réaliser l'intégralité de l'Abel Tasman Coast Track, le Département de la Conservation indique une distance de 60 kilomètres à parcourir en aller simple sur trois à cinq jours.

Ne vous basez pas sur les estimations de Google, mais sur celles du Département de la Conservation.
Ne sous-estimez pas les distances, surtout si vous faites des détours.

Ces chiffres ne prennent pas en compte les détours vers des plages isolées ou les randonnées alternatives qui portent plutôt la distance à 80 voire 90 km si l'on explore le parc à fond.

D'ailleurs, l'itinéraire que j'ai présenté couvre 68 km. Une distance justifiée par l'ajout de quelques visites que j'estime incontournables.

Même ainsi, c'est une distance calculée sur la base d'un parcours optimal qui tire systématiquement parti des marées basses. Dans le cas contraire, une distance de 75 km serait une estimation plus réaliste.

Pour vous aider à voir clair, voici les étapes clés du parc d'Abel Tasman, avec les distances réelles et les durées estimées pour un marcheur ordinaire :

DépartArrivéeDuréeDistance
MārahauTinline Bay35 min2,4 km
Tinline BayCoquille Bay15 min0,6 km
Coquille BayApple Tree Bay40 min2,6 km
Apple Tree BayTe Puketea Bay2h208,3 km
Apple Tree BayAnchorage2h6,9 km
AnchorageTe Puketea Bay20 min0,9 km
Te Puketea BayPitt Head Lookout12 min0,8 km
Pitt Head LookoutAnchorage30 min1,6 km
Anchorage (marée basse)Torrent Bay20 min0,85 km
Anchorage (marée haute)Torrent Bay1h404,8 km
AnchorageCleopatra Pool45 min2,2 km
Torrent BaySandfly Bay1h304,7 km
Sandfly BayBark Bay1h3,3 km
Bark Bay (marée basse)Onetahuti Bay1h454,6 km
Bark Bay (marée haute)Onetahuti Bay2h6,4 km
Onetahuti BayAwaroa2h207,1 km
AwaroaTōtaranui2h307,1 km
TōtaranuiAnapai Bay1h2,6 km
Anapai BayMutton Cove1h2,5 km
Mutton CoveWharawharangi1h153,2 km
WharawharangiWainui1h455,7 km

Des durées de marche qui correspondent à celles fournies par le Département de la Conservation (DOC). On peut les considérer comme raisonnables, mais à condition d'être là pour savourer l'expérience, et non pour battre des records !

Car ces durées ne prennent pas en compte les pauses contemplatives, les baignades ou les détours imprévus pour prendre une otarie en photo. Si un rythme de sénateur peut vous mettre dans l'embarras, arriver en avance en devant attendre un bateau taxi sur une plage n'est pas un drame.

Selon les participants, ont peut aller plus ou moins vite, notamment avec des enfants.
Les durées sont des estimations et non une science exacte.

Cela dit, je vous invite à garder tout de même un œil sur la montre. D'expérience, cela ne sert pas tant pour se hâter, mais pour lever le pied. On ne visite pas le parc d'Abel Tasman tous les jours, alors pourquoi faire la course ?

En revanche, il ne faut JAMAIS se fier aux estimations de Google Maps pour planifier ses étapes, car l'algorithme de la firme californienne calcule les distances de manière fantaisiste.

Google annonce 3,6 km sur le segment de Torrent Bay à Bark Bay, tandis que le DOC calcule 7,8 km (sic).

Ceci dit, le GPS est bien utile si l'on a eu la bonne idée de télécharger la carte hors ligne du parc d'Abel Tasman avec l'application mobile Alltrails.

En tout cas, vous savez maintenant l'essentiel, alors nous allons pouvoir aborder sereinement la question du découpage de l'itinéraire selon le nombre de jours dont vous disposez dans le parc.

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Comment explorer le parc à pied ?

Il existe de nombreuses combinaisons possibles et trop de choix tue le choix.
S'organiser efficacement pour visiter Abel Tasman n'est pas si simple.

On peut explorer le parc d'Abel Tasman à pied, en kayak, ou en combinant les deux. Des combinaisons encore plus nombreuses si l'on sollicite les services d'un guide ou d'un bateau taxi. Comme le dit si bien l'adage : trop de choix tue le choix !

Dans les faits, l'immense majorité des visiteurs se contente d'une randonnée autonome à la journée, en s'appuyant sur les bateaux-taxis pour se faire déposer ou rapatrier à différents points du parc.

C'est simple, efficace, et cela permet de profiter du meilleur d'Abel Tasman sans s'encombrer d'un sac à dos trop lourd. Mais entre les baies à choisir, les horaires de bateau-taxi, et les distances à parcourir, on peut vite se décourager.

On perd parfois de vue que l'objectif n'est pas de faire la course, mais d'apprécier l'expérience.
Il faut savoir aussi prendre son temps pour admirer la nature !

Soyons clairs. L'objectif n'est pas de marcher le plus vite possible ni d'enchaîner les plages comme un marathonien avec les yeux rivés à la montre.

Ce serait passer à côté de l'esprit d'un parc où l'on vient aussi pour se baigner, pique-niquer ou tout simplement contempler le paysage en écoutant le chant mélodieux des oiseaux.

Je vais donc vous aider à choisir en laissant de côté le parcours complet, déjà décrit en détail, pour me concentrer sur les sorties à la journée et les combinaisons les plus courantes de randonnée, avec ou sans bateau-taxi, avant d'aborder le kayak.

La randonnée la plus économique

Si vous cherchez une formule simple et gratuite pour découvrir Abel Tasman, sachez qu'il est tout à fait possible de randonner à la journée depuis Mārahau.

L'option la plus répandue consiste à marcher jusqu'à Apple Tree Bay avant de rebrousser chemin. Cela représente une dizaine de kilomètres, soit environ trois heures de marche, pauses comprises.

S'il est facile de rejoindre Tinline Bay depuis Mārahau, il ne s'agit hélas pas de la partie la plus belle du parc.
Les première plages du parc manquent un peu de charme.

Avec des enfants de moins de cinq ans, on préfère même s'arrêter un peu plus en amont vers Tinline Bay. Ce qui représente déjà 5 km (A/R) pour une petite heure de marche, et fait amplement l'affaire pour une demi-journée de plage.

Les randonneurs plus ambitieux (sans enfants ou avec des adolescents motivés) peuvent pousser jusqu'à Anchorage avant de rentrer. Comptez alors 25 km et 8 h de marche intensive.

Apple Tree Bay et son camping
Découvrez la plage et le camping d'Apple Tree Bay. Un film de Robert Cribbs

Le concept en soi est peut-être économique, mais l'on emprunte la portion la moins spectaculaire du parc. On y trouve de belles plages, certes, mais sans commune mesure avec les paysages du nord.

C'est pourquoi je conseille vraiment de recourir au bateau-taxi pour accéder à des sections plus éloignées du parc, si votre budget l'autorise bien entendu.

Les randonnées avec recours au bateau-taxi

Quatre compagnies de bateau-taxi desservent le parc, mais seule Abel Tasman Sea Shuttles part de Kaiteriteri, tandis que les autres opèrent depuis Mārahau.

La mise à l'eau des bateaux est assurée par des tracteurs, et les premiers départs vers le nord ont lieu généralement vers 9 h.
Il faut toutefois être en mesure de soutenir la marche pour ne pas manquer le bateau du retour si nécessaire.
Le bateau-taxi permet des combinaisons de randonnée plus intéressantes.

Les bateaux-taxis vont ainsi desservir Anchorage, Torrent Bay, Bark Bay, Onetahuti, Awaroa et Tōtaranui avant de rebrousser chemin en marquant les mêmes arrêts au retour.

Le cas de Torrent Bay est un peu particulier, car il s'agit d'une baie résidentielle. Les navettes y déposent donc des passagers sur demande, mais ne récupèrent personne au retour, excepté les clients des lodges.

En réalité, les tarifs sont quasiment identiques d'une compagnie à l'autre (je détaillerai cela dans la section budget), et ce sont plutôt les horaires et les temps de trajet qui devraient vous intéresser.

Si vous manquez la navette du retour, il faudra prendre la suivante ou passer la nuit dans le parc à la belle étoile !
Les bateaux-taxis n'attendent pas les retardataires !

À ce sujet, une erreur fréquente consiste à planifier sa journée en fonction de la durée des randonnées, tout en oubliant que les trajets en bateau-taxi prennent aussi du temps.

Il faut par exemple compter 2h en mer pour relier Mārahau à Tōtaranui à cause des escales en chemin. C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle aucun bateau-taxi ne n'opère au-delà de cette section lointaine du parc.

Bateau taxi d'Abel Tasman
Les bateaux-taxis qui désservent les plages du parc d'Abel Tasman. Filmé par AbelTasman

Dans cette optique, une astuce intéressante consiste à se faire déposer au nord du parc pour marcher ensuite en direction du sud. Ce qui permet de faire quelques économies, car les compagnies de bateaux-taxis facturent à la distance parcourue.

Quelle combinaison de randonnée choisir ?

Avant d'aller plus loin, je vous invite à consulter les horaires des marées. Les estuaires d'Anchorage, Bark Bay et Awaroa sont franchissables à pied lorsque la mer est basse, et vous perdrez un temps précieux dans le cas contraire.

Une fois les horaires récupérés (vous les trouverez sur le site du DOC), il faut analyser les durées de marche entre les sections du parc qui vous intéressent et s'assurer que vous aurez le temps d'arriver à l'heure au point de rendez-vous.

Selon la marée, une randonnée sera plus longue ou même impossible.
Il faut choisir des combinaisons compatibles avec les marées.

C'est encore trop compliqué pour de nombreux visiteurs qui préfèrent simplifier les choses en se faisant déposer à Anchorage pour revenir tranquillement à pied à Mārahau. Les 4 h de marche, avec quelques pauses baignade sont plaisantes, mais il existe de meilleures approches.

Pour vous aider, j'ai préparé trois randonnées à la difficulté croissante, qui ont en commun d'être compatible avec les horaires des bateaux-taxis en haute comme en basse saison.

Ce sont de véritables randonnées et il ne faudra pas trop traîner. Mais si vous marchez à un rythme régulier, vous arriverez avec suffisamment d'avance pour profiter de la plage quand l'eau aura eu le temps de se réchauffer au soleil !

Dans l'idéal, il faut éviter de faire la course, mais si l'on est en avance, autant en profiter pour se baigner.
Être en avance n'est pas un problème si l'on rejoint une plage de rêve.

Ces itinéraires offrent un excellent compromis entre effort physique et panoramas spectaculaires. Même s'il existe, bien sûr, d'autres combinaisons possibles en fonction des marées et du niveau physique des participants !

En tout cas, je vous invite à en discuter tranquillement avec votre conseiller lorsque vous demanderez un devis gratuit. Il saura vous aider pour ajuster votre planning au mieux.

La randonnée de Bark Bay à Anchorage

Notre première randonnée est un grand classique d'Abel Tasman, avec un itinéraire conseillé par la plupart des locaux quand on les questionne sur le parc.

On part de Mārahau à 9h en bateau taxi et l'on débarque à Bark Bay vers 10h. De là, on marche vers le sud en direction Anchorage où la dernière navette de retour passe à 16h.

En ayant recours aux bateaux-taxis, ce segment (Bark Bay à Anchorage) est très plaisant sans être trop exigeant physiquement.
La marche de Bark Bay à Anchorage est un grand classique du parc.

Ce qui laisse six bonnes heures devant soi pour parcourir 8,85 km en 3 h ou 12,8 km en 4 h selon le niveau de la marée à Torrent Bay. De la sorte, on dispose de 2-3 h de marge pour paresser sur la plage ou piquer une tête.

C'est une formule sans stress et faisable avec des enfants de sept ans, ou même plus jeunes s'ils sont motivés (ou portés). Avec un dénivelé aussi faible, c'est faisable, et même agréable puisque l'on peut s'en sortir à temps, quelle que soit la marée.

La randonnée de Awaroa à Bark Bay

Le tempo est cette fois plus serré, mais l'itinéraire est un peu moins dépendant de la marée. Avec un départ de Mārahau à 9h en bateau-taxi et une arrivée à Awaroa vers 10h30, il faut rejoindre Bark Bay avant 15h45, ce qui laisse 5h15 pour y parvenir.

Le trajet fait 11,7 km soit 4 h de marche si la marée est basse ou 13,5 km pour 4h20 si la marée est haute. Dans le pire des cas, on dispose de presque une heure de marge, ce qui autorise quelques pauses.

En contrepartie, cette randonnée est plus belle et plus variée.
La marche d'Awaroa à Bark Bay est déjà plus exigeante !

Car ce n'est clairement pas une randonnée pour flâner, mais pour tirer le meilleur parti d'une journée dans le parc national.

Une excursion néanmoins faisable avec des adolescents capables de suivre le rythme. Les paysages valent largement l'effort, et la plage de Bark Bay à l'arrivée est un petit bijou.

La randonnée de Bark Bay à Mārahau

Cette dernière approche s'adresse uniquement aux marcheurs chevronnés qui aiment randonner toute la journée et connaissent leurs limites.

On embarque à Mārahau à 9h et l'on débarque à Bark Bay à 10h pour revenir à pied au point de départ.

L'avantage étant de n'avoir aucune contrainte horaire, mis à part le coucher du soleil, puisqu'il n'y a pas besoin d'emprunter une navette au retour.
Il s'agit de la plus longue marche possible sans passer la nuit dans le parc.
La marche de Bark Bay à Mārahau est longue, mais sans bateau au retour.

En fonction de la marée de Torrent Bay, il faut marcher 21 km en 6h30 ou 25 km en 7h40. Ce sont des estimations moyennes, car un très bon marcheur peut largement s'en sortir en 5h30 s'il passe à marée basse.

Un sacré périple, mais qui revient moins cher, puisque l'on ne paie qu'un aller simple en bateau taxi. À la clé, une immersion totale dans le parc et un sentiment d'accomplissement en fin de journée, même si l'on pourrait regretter de n'avoir pas pagayé en chemin.

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Les excursions guidées en kayak

S'il ne permet pas vraiment d'aller plus vite, le kayak offre des points de vue différents sur le parc depuis la mer.
Le kayak est extrêmement populaire à Abel Tasman.

La plupart des visiteurs explorent Abel Tasman sans guide, car il est impossible de se perdre sur un sentier facile et parfaitement balisé. En kayak, c'est une autre histoire, et l'accompagnement prend tout son sens, surtout si l'on n'a jamais pratiqué la discipline.

Les débutants s'imaginent d'ailleurs parfois qu'il suffit de grimper dans un kayak comme dans une barque (y compris avec des enfants), pour aller plus loin et plus vite.

On n'est pourtant guère plus rapide en longeant la côte, et si les loueurs de kayak n'acceptent pas les participants de moins de 12 ans, ce n'est pas sans raison.

La sécurité en kayak

Oubliez les kayaks de loisir « sit-on-top » prévus pour les eaux calmes. À Abel Tasman, on utilise des kayaks de mer en tandem. Des modèles biplaces, longs et effilés, où l'on s'installe en fixant une jupe étanche autour de la taille pour empêcher l'eau d'entrer.

Le kayak en tandem améliore la stabilité et facilite la progression.
La quasi-totalité des kayaks de mer sont des kayaks en tandem.

Ces kayaks sont conçus pour la stabilité en mer, mais un manque de coordination ou une mauvaise vague peuvent néanmoins les faire chavirer, même si ce n'est pas fréquent.

Il faut donc savoir nager pour pratiquer cette discipline, et savoir garder son sang-froid en cas de problème pour desserrer la jupe et pousser sur la coque avec les mains dans le dos pour s'extraire.

Une manœuvre déjà difficile à effectuer sous l'eau pour un adulte, alors vous imaginez les conséquences pour un enfant paniqué.
On apprend les rudiments du kayak avec un moniteur expérimenté.
Les débutants devraient opter pour des excursions guidées.

C'est d'ailleurs pourquoi les sorties encadrées en kayak sont préférables. Les accompagnateurs vous forment sur la plage, facilitent la mise à l'eau, et pagaient à vos côtés tout en présentant le parc national.

Avec un café au thermos en chemin, une collation sur la plage, et des récits de légendes maories, l'ambiance est à la détente, mais le professionnalisme reste constant.

Qui plus est, de telles sorties permettent de combiner intelligemment la marche et le kayak. On peut ainsi se faire déposer en bateau sur une plage et marcher jusqu'à la suivante avant de poursuivre en kayak, sans se soucier de la logistique.
Kayak à Abel Tasman
Une belle excursion guidée en kayak de plage en plage. Réalisé par Abel Tasman Kayaks

On rentre ensuite en bateau-taxi en ayant profité pleinement de l'expérience, et sans subit les inconvénients habituels des sorties en groupe.

Est-ce la meilleure manière d'explorer le parc ? Selon mon expérience, seule l'intégralité de la Great Walk, ou un parcours plus long avec des nuits en camping, peuvent surpasser l'approche en kayak qui n'a que des avantages.

Quel tour opérateur choisir ?

Certaines compagnies proposent de louer simplement des kayaks aux particuliers (toujours en tandem par sécurité), et c'est une formule que l'on peut tout à fait envisager si l'on a l'expérience qui va avec !

Voici à titre d'exemple les principaux temps de trajets en kayak pour explorer Abel Tasman en totale autonomie :

DépartArrivéeDurée en kayak
MārahauWatering Cove3 h
MārahauAnchorage4 h
AnchorageBark Bay2 h
Bark BayOnetahuti1 h 30 min

Néanmoins, si l'on n'a jamais fait de kayak de sa vie, à fortiori en mer, il faut évidemment opter pour une excursion guidée et trouver le bon tour opérateur. 

Kiwipal recommande Abel Tasman Kayaks qui propose des formules bien pensées, et à un prix raisonnable depuis 1986 !
Excursion randonnée et kayak

La formule « Kayak and Walk » combine une matinée de randonnée autonome tandis que l'après-midi de kayak est encadrée par des professionnels.

Le seul bémol étant que la marche se déroule sur la partie sud du parc qui n'est pas la plus spectaculaire.

On peut ainsi marcher le matin et faire du kayak après un pique-nique, ou l'inverse.
Il est possible de combiner marche et kayak sur une même journée.

À 200 $ par personne, c'est le meilleur tarif pour un combo de ce type, et un bon compromis pour découvrir deux parties du parc à la journée. Voici le détail du programme :

HeureActivité
8h15Accueil et explication du planning
8h30Marche de Mārahau à Observation Beach (3 h)
12h15Pique-nique sur la plage
13h00Formation au kayak sur la plage
13h30Kayak guidé jusqu'à Mārahau (2h)
16h00Retour à Mārahau en bateau-taxi
Attention, cette sortie n'est possible que de septembre à la fin mai.

Le retour à 16h peut sembler un peu tôt, mais les 3h de marche et les 2h de kayak vont faire travailler vos jambes comme vos bras. Et s'il vous reste encore un peu d'énergie, rien ne vous empêche de filer voir le célèbre « Split Apple Rock » en fin de journée.

Excursion en kayak à Tonga island

Cette seconde excursion en kayak vous emmène plus au nord du parc, avec un trajet en bateau-taxi à l'aller comme au retour.

Plus onéreuse (environ 320 $ par personne), elle se concentre uniquement sur la section côtière entre Awaroa et Bark Bay.

La réserve marine de Tonga Island permet d'admirer une colonie d'otaries (fur seals).
La visite de Tonga Island en kayak est fortement recommandée.

Le point d'orgue étant la découverte de la réserve marine de Tonga Island avec sa colonie d'otaries à fourrure.

HeureActivité
8h15Accueil et briefing avec le guide
8h30Départ en bateau-taxi
9h45Arrivée à Awaroa
10h00Formation au kayak sur la plage
10h15Kayak guidé d'Awaroa à Bark Bay (4h)
13h15Pique-nique vers Onetahuti
15h30Arrivée à Bark Bay
15h45Retour à Mārahau en bateau-taxi
Attention, cette sortie n'est possible que d'octobre à la fin avril.

Avec une durée totale de 7h30, cette aventure est accessible aux débutants, mais demande une bonne condition physique. Ce n'est pas un marathon (on ne pagaie évidemment pas tout du long), mais sans activité sportive régulière, quelques courbatures sont à prévoir le lendemain.

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Quel budget prévoir pour visiter Abel Tasman ?

Si le parc national est gratuit, ce n'est pas le cas des refuges, des campings ou des bateaux-taxis.
N'attendez pas d'être sur place pour étudier le budget requis !

Vous avez désormais une vue d'ensemble assez claire du parc d'Abel Tasman, avec les différentes manières de l'explorer. Cependant, la question cruciale du budget reste à aborder... sans langue de bois !

Car le budget qui dépend de la durée du séjour peut exploser si l'on voyage en famille. Je vais donc passer en revue les tarifs des campings, des bateaux-taxis et je vous donnerais un récapitulatif sur les différentes combinaisons possibles.

Quel budget pour les campings dans le parc ?

Comme vous le savez peut-être déjà, tous les parcs nationaux néo-zélandais sont gratuits. En revanche, les refuges et campings ne le sont pas forcément, notamment à Abel Tasman où ils sont tous payants pour financer les activités du Département de la Conservation.

Non seulement il faut de l'équipement, mais il faut aussi payer les nuits en camping, car les terrains sont payants.
Le camping est loin d'être une activité bon-marché en réalité !

La liste des terrains de campings et refuges se trouve dans la section « infos pratiques » de ce guide, mais je tiens à souligner que la réservation est obligatoire et que le camping sauvage (ou sans réservation) est passible d'amende.

Pour simplifier l'organisation, les tarifs ont été uniformisés , mais ils varient toujours selon la saison ! Voici par exemple les prix si vous comptez passer la nuit sous la tente :

Réservation des campingsAdulteEnfant
1er octobre – 30 avril31 $15 $
1er mai – 30 septembre21 $10 $
Ces tarifs indicatifs sont revus chaque année, et ils peuvent avoir évolué depuis notre dernière mise à jour.

Les refuges (huts) sont presque trois plus chers et se remplissent très vite en haute saison, avec des réservations du DOC qui ouvrent plusieurs mois à l'avance.

Réservation des refugesAdulteEnfant
1er octobre – 30 avril84 $42 $
1er mai – 30 septembre42 $21 $
Les tarifs réduits vont concerner les jeunes de 5 à 17 ans, et la gratuité s'applique en dessous.

Quel budget pour le bateau-taxi ?

Le bateau-taxi n'est évidemment pas gratuit et son coût élevé pousse certains visiteurs à se contenter d'une randonnée rapide depuis Mārahau, ou à n'opter que pour un seul trajet en mer.

Multiplier les trajets par la mer revient vite très cher, surtout si l'on se fait déposer loin dans le parc.
Le recours aux bateaux-taxis est pratique mais n'est pas donné !

On sera d'ailleurs surpris de constater que l'écart entre une sortie comprenant deux trajets en bateau-taxi n'est pas si éloigné d'une visite guidée en kayak qui comporte aussi ces trajets en mer. Quitte à casser sa tire-lire, cela demande réflexion ...

Mais pour vous donner une idée plus précise, voici les fourchettes de prix pour les trajets en bateau-taxi, tout en sachant que les tarifs varient très peu d'une société à l'autre (à peine quelques dollars). Les enfants paient en général moitié prix, et les moins de 5 ans voyagent gratuitement.

Une taxe environnementale de 5 $ par trajet en bateau-taxi (par personne) a été instaurée. J'ai donc intégré ce supplément aux tarifs ci-dessous pour éviter les mauvaises surprises.

DépartDestinationTarif adulteTarif enfant
MārahauAnchorage59 $32 $
MārahauTorrent Bay59 $32 $
MārahauBark Bay62 $34 $
MārahauOnetahuti62 $34 $
MārahauAwaroa68 $37 $
MārahauTōtaranui70 $38 $
KaiteriteriAnchorage57 $31 $
KaiteriteriTorrent Bay57 $31 $
KaiteriteriBark Bay61 $33 $
KaiteriteriOnetahuti62 $34 $
KaiteriteriAwaroa66 $36 $
KaiteriteriTōtaranui69 $37 $
Sans surprise, la compagnie Abel Tasman Sea Shuttles qui opère depuis Kaiteriteri (une ville plus éloignée du parc) est un peu plus chère que ses concurrentes au départ à Mārahau.

En haute saison (de décembre à fin avril), les compagnies de bateau-taxi assurent plusieurs départs par jour. La demande est suffisamment forte, pour justifier une réservation bien en amont ! En été, n'espérez pas embarquer en réservant le jour même, à moins d'avoir de la chance.

Water taxi dans la tempête
Un exemple de mer agitée avec un bateau taxi à la peine. Une vidéo de Shellie Evans

En hiver (de mai à septembre), l'affluence est moindre, mais les départs sont aussi moins fréquents. S'il est possible de réserver de la veille au lendemain, on évite tout de même de se présenter en dernière minute et l'on surveille les horaires qui changent pour s'adapter à des journées plus courtes.

Le parc est-il trop cher pour vous ?

Les campings, refuges, excursions et bateaux-taxis représentent un budget conséquent pour un parc national où la météo reste imprévisible. 

C'est un pari que l'on fait en prenant un risque, même si une partie des frais peut être remboursée en cas d'annulation justifiée.
Il faut également tenir compte des dépenses en équipement si l'on souhaite camper.
Entre bateaux-taxis et refuges, l'addition est salée, surtout en famille.

Pour vous donner une idée plus précise, je vous ai préparé quelques projections pour les scénari classiques. L'idée n'est pas de tout chiffrer dans les moindres détails, mais de vous offrir une estimation réaliste du budget à prévoir.

Ces montants n'incluent pas les frais annexes (nourriture, matériel, etc.) ni les nuits autour du parc à Mārahau, Kaiteriteri, Motueka ou Golden Bay.

Les prix sont indiqués en dollars néo-zélandais, mais le montant rapporté en euros est déjà moins intimidant. Ce sont des estimations, et l'agence locale partenaire de Kiwipal dispose souvent de tarifs préférentiels plus intéressants.

Type de visiteTotal
Randonnée sans bateau-taxi0 $
Randonnée 1 trajet bateau-taxi (1 adulte)59 $
Randonnée 1 trajet bateau-taxi (couple)118 $
Randonnée 1 trajet bateau-taxi (couple 2 enfants)158 $
Randonnée A/R bateau-taxi (1 adulte)118 $
Randonnée A/R bateau-taxi (couple)236 $
Randonnée A/R bateau-taxi (couple 2 enfants)316 $
Excursion randonnée kayak (1 adulte)199 $
Excursion randonnée kayak (couple)398 $
Excursion randonnée kayak (couple 2 enfants)796 $
Excursion kayak réserve marine (1 adulte)320 $
Excursion kayak réserve marine (couple)640 $
Excursion kayak réserve marine (couple 2 enfants)1 280 $
Parc complet, 3 nuits camping (1 adulte)117 $
Parc complet, 3 nuits camping (couple)234 $
Parc complet, 3 nuits refuge (1 adulte)264 $
Parc complet, 3 nuits refuge (couple)528 $
Parc complet, 3 nuits refuge (couple 2 enfants)792 $
Parc complet, 5 nuits camping (1 adulte)177 $
Parc complet, 5 nuits camping (couple)354 $
Parc complet, 5 nuits refuge (1 adulte)444 $
Parc complet, 5 nuits refuge (couple)888 $
Parc complet, 5 nuits refuge (couple 2 enfants)1 332 $

Pour une sortie à la journée, le meilleur rapport qualité-prix est donc la formule incluant l'aller-retour en bateau-taxi, avec une randonnée en totale autonomie.

Mais si l'idée de pagayer dans les eaux turquoise vous fait de l'œil, la combinaison kayak et randonnée mérite d'être envisagée. C'est un peu plus cher, mais c'est aussi l'une des plus belles façons de découvrir Abel Tasman.

Il est impossible de se perdre dans ce parc national.
Randonner avec un guide est possible, mais ce n'est pas indispensable.

Il existe d'autres combinaisons intéressantes, comme une randonnée avec une nuit sous la tente suivie d'un retour en bateau. Ou même un séjour plus douillet dans un lodge haut de gamme pour conjuguer nature et confort.

Je ne peux évidemment pas tout détailler ici, mais vous avez désormais un bon aperçu. Il vous manque toutefois mon avis d'expert pour prendre un peu de recul sur l'étape et prendre la bonne décision.

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Notre avis sur Abel Tasman

Il est tout à fait possible de rater cette étape si l'on vient les mains dans les poches.
Abel est à la hauteur des attentes, si l'on est bien organisé.

Les photos et récits idéalisés des étapes « incontournables » créent parfois des attentes irréalistes. Abel Tasman n'échappe pas à la règle, car aussi magnifique soit-il, le parc national reste un lieu vivant, rythmé par les marées et une météo changeante.

Certains voyageurs repartent parfois un peu déçus, sans bien comprendre ce qui vaut au parc une telle réputation de paradis sur terre. Une déception souvent liée au fait qu'ils attaquent la piste au départ de Mārahau, en suivant la section la moins impressionnante du parc.

Ajoutez à cela une averse ou même un simple ciel gris, et l'eau turquoise s'estompe aussitôt. Le contraste avec la brochure de l'agence de voyages qui promettait un rêve éveillé est quelque peu brutal !

On peut randonner toute l'année, mais attention aux journées plus courtes en basse saison.
Le parc se visite très bien en hiver, mais sans permettre la baignade.

Car il ne faut pas oublier qu'Abel Tasman possède un climat océanique, avec une végétation subtropicale. Par beau temps, le paysage est indéniablement paradisiaque, mais nous ne sommes tout de même pas aux Seychelles !

Et puis, on ne soulignera jamais assez qu'il s'agit avant tout d'une grande randonnée (great walk) de 3 à 5 jours avec des nuits en camping et idéalement une excursion en kayak pour rencontrer les otaries de Tonga Island.

En réalité, peu de randonneurs s'aventurent jusqu'au bout du sentier, ou envisagent de suivre l'itinéraire complet. Une approche pourtant cohérente avec l'esprit du parc.
Que ce soit en camping ou dans un refuge, on aura le plaisir de regarder les étoiles depuis une plage déserte.
L'expérience est plus immersive si l'on passe la nuit dans le parc.

Car aucune sortie de quelques heures ne saurait rivaliser avec l'immersion totale que l'on obtient sur plusieurs jours en cuisinant ses nouilles dans des refuges, tout en faisant la connaissance de randonneurs du monde entier.

Ce n'est certainement pas donné à tout le monde ! D'ailleurs, pour suivre toute la Great Walk, il faut être endurant et disposer du temps nécessaire, ce qui est rarement le cas en road trip, à moins d'en faire un objectif à part entière.

Un parc victime de son succès ?

Quand les conditions sont réunies, Abel Tasman est largement à la hauteur de sa réputation. En contrepartie, nous sommes en présence d'une étape que certains voyageurs risquent de trouver trop touristique à leur goût.

En haute saison, la majorité des visiteurs suivent un itinéraire semblable entre Anchorage et Awaroa, mais il faut relativiser ! On ne saurait parler de surfréquentation, et les plages n'ont rien en commun avec la Côte d'Azur !

Si l'on tient absolument à éviter la foule, on peut attaquer directement le dernier tiers du parc après Totaranui.
Le parc est très populaire, mais n'est pas surpeuplé pour autant.

Ceci dit, venir hors saison, y compris en hiver, est une alternative tout à fait envisageable ! La plupart des arbres ne perdent pas leurs feuilles et les sentiers restent praticables. L'expérience est très agréable sans la foule, mais forcément sans baignade !

Et pour ceux qui veulent de la tranquillité en été, il existe des alternatives moins fréquentées comme le Queen Charlotte Track dans les Marlborough Sounds. Un parcours moins spectaculaire, dénué de plages, mais faisable également à vélo.

Que faire si la météo est mauvaise ?

J'aurais fait fortune depuis longtemps si l'on me payait pour répondre à cette question classique, mais bien légitime !

Faut-il maintenir sa visite si l'on annonce de la pluie ? J'aimerais bien vous dire le contraire, mais la réponse est négative. Quand il pleut, la mer perd son éclat, les plages sont tristes, les sentiers parfois boueux et les enfants râlent !

S'il ne faut jamais désespérer, il faut toutefois être raisonnable et ne pas hésiter à renoncer si l'on annonce plusieurs jours consécutifs de très mauvais temps.
La météo évolue vite en Nouvelle-Zélande, pour le meilleur ou le pire.

Mais encore faut-il être sûr de la météo avant de modifier son itinéraire, car les prévisions en Nouvelle-Zélande sont peu fiables.

Si la pluie encercle le jour prévu pour la visite, on peut renoncer si le soleil brille ailleurs. À ce jeu, les campings-caristes sont forcément plus avantagés, mais Abel Tasman sera toujours un pari.

Dites-vous bien que d'autres merveilles vous attendent ailleurs et qu'il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur. Ce qui sera toujours plus facile si l'on a la chance d'être bien conseillé par un guide pour choisir un plan B.

Peut-on vraiment s'organiser tout seul ?

Le parc national d'Abel Tasman, occupe un territoire de 225 km², ce qui correspond environ au double de Paris. Ce que l'on croyait être une simple escale à la plage se révèle être un défi logistique.

Accorder son itinéraire avec les marées, les bateaux-taxis et les camps de base ajoute un supplément de charge mental dont on se passerait volontiers en vacances.

Il est préférable de confier l'organisation de son séjour à des experts de la destination.
Bien organisée, la visite d'Abel Tasman est exceptionnelle !

La bonne nouvelle, c'est que vous n'êtes pas obligé de tout faire tout seul ! Des spécialistes francophones basés en Nouvelle-Zélande peuvent vous aider à organiser votre voyage sur mesure. Ils connaissent le parc comme leur poche, et peuvent vous conseiller sur les activités en fonction de vos capacités physiques.

Si vous avez des questions, ou souhaitez obtenir un devis gratuit pour un séjour chez les Kiwis, vous savez où nous trouver ! Ce sera toujours un plaisir de vous aider à réussir votre aventure !

Infos pratiques

Guillaume Le Nistour, certifié expert par l'office de tourisme
Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Voici les conseils et les astuces pour explorer le parc National d'Abel Tasman à pied ou en kayak et choisir les bateaux-taxis.

À qui s'adresse la visite ?

Abel Tasman est le parc national le plus célèbre de Nouvelle-Zélande. Une popularité qui s'explique par la beauté des plages et sentiers en forêt, mais aussi pour les randonnées à pied ou en kayak très faciles.

Physique requis Niveau Courbatures possibles

BON
Efforts modérés

Centre d'intérêts

  • Plages
  • Trek
  • Kayak
  • Animaux

Comment s'organiser avec des enfants ?

L'un des attraits majeurs d'Abel Tasman est d'être particulièrement adapté pour les visites en famille. Si on laisse de côté le kayak qui exige d'avoir au moins 12 ans, la marche est facile avec un dénivelé maximum de 150 m.

Organiser une visite avec des enfants est aisé, mais malgré tous les points forts, il y a tout de même quelques petits soucis à connaître. Voici la liste des choses à savoir avant de venir dans le parc :

  • Les jeunes adorent les plages de sable orangé
  • Une eau calme et peu profonde idéale pour la baignade
  • Des sentiers de marche faciles et adaptés aux enfants.
  • Les enfants adorent généralement les nuits en camping
  • Les otaries et dauphins ne se voient guère qu'en kayak
  • Les coups de soleil sont faciles à attraper
  • Les trajets en bateau taxi peuvent intimider les plus petits
  • Le parc n'est pas si varié et intéresse parfois moins les ados

Choisir un parcours adapté aux enfants pour ne pas transformer la visite en une course pour atteindre le bateau du retour.

Quelle météo prévoir ?

Le parc d'Abel Tasman est ouvert toute l'année et bénéficie d'un climat maritime doux. Parce qu'il se trouve sur l'île du Sud, il ne connaît pas des températures très hautes, mais suffisantes pour randonner ou pratiquer le kayak dans d'excellentes conditions.

Temp. Journée °C (min/max) Temp. °C (min/max) Aube au crépuscule (moy. sur 10 ans)

Les minimales sont de 11°C et les maximales de 15°C au mois de Septembre.
Les minimales sont de 13°C et les maximales de 18°C au mois de Octobre.
Les minimales sont de 15°C et les maximales de 20°C au mois de Novembre.
Les minimales sont de 18°C et les maximales de 22°C au mois de Décembre.
Les minimales sont de 19°C et les maximales de 23°C au mois de Janvier.
Les minimales sont de 18°C et les maximales de 22°C au mois de Février.
Les minimales sont de 16°C et les maximales de 21°C au mois de Mars.
Les minimales sont de 14°C et les maximales de 19°C au mois de Avril.
Les minimales sont de 12°C et les maximales de 16°C au mois de Mai.
Les minimales sont de 9°C et les maximales de 14°C au mois de Juin.
Les minimales sont de 9°C et les maximales de 13°C au mois de Juillet.
Les minimales sont de 9°C et les maximales de 13°C au mois de Août.
  • PRINTEMPS
  • ÉTÉ
  • AUTOMNE
  • HIVER

Quelle est la meilleure saison ?

Il faut visiter le parc en haute saison (entre novembre et mars) pour maximiser les chances d'avoir du beau temps. Ce qui ne veut pas dire que l'on ne peut pas venir le reste de l'année, mais on ne pourra pas profiter pleinement des plages.

SAISONPLUIEAFFLUENCEAVIS
PrintempsPrint.
Moyenne
Été
Forte
AutomneAut.
Moyenne
Hiver
Faible

Quelle que soit la saison, le parc perd l'essentiel de son charme par mauvais temps (l'eau n'est plus turquoise lorsque le ciel se couvre par exemple) et il ne faut pas hésiter à changer son programme en fonction.

Comment s'habiller ?

Si le risque de pluie est assez faible en été, il est plus élevé et constant le reste de l'année. Sans être très marquée, la saisonnalité est bien présente et seul l'été permet de se promener vraiment avec un short et en t-shirt.

Risque d'intempéries (%) Risque de pluie (%) En journée (moy. sur 10 ans)

25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Septembre.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Octobre.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Novembre.
20 Il y a 20% de risque d'intempérie par jour au mois de Décembre.
15 Il y a 15% de risque d'intempérie par jour au mois de Janvier.
15 Il y a 15% de risque d'intempérie par jour au mois de Février.
20 Il y a 20% de risque d'intempérie par jour au mois de Mars.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Avril.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Mai.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Juin.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Juillet.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Août.
  • PRINTEMPS
  • ÉTÉ
  • AUTOMNE
  • HIVER

Quels conseils selon la météo ?

Comme souvent en Nouvelle-Zélande, la météo est changeante dans le parc et il ne faut pas parier à 100% sur le beau temps même si on l'annonce. L'essentiel est d'avoir un sac à dos pour stocker tous les vêtements que l'on ne porte pas.

  • De simples baskets peuvent suffire pour 2-3h de marche
  • Prévoir un pull pour le soir (même au coeur de l'été)
  • Emporter un maillot de bain
  • Emporter une serviette pour les pieds (alternance plage/marche)
  • Garder un imperméable de secours dans le sac à dos

La crème solaire est indispensable même avec un ciel un peu couvert, car la couche d'ozone est plus fine au-dessus de la Nouvelle-Zélande.

Peut-on se baigner ?

La baignade fait partie des activités recommandées dans un parc d'Abel Tasman qui se résume à une succession de plages magnifiques que l'on rejoint au gré de la randonnée ou en se faisant déposer en bateau taxi.

Température de l'eau (°C) Temp. de l'eau (°C) Temp. max en journée

15 La température maximale de l'eau est de 15°C au mois de Septembre.
18 La température maximale de l'eau est de 18°C au mois de Octobre.
20 La température maximale de l'eau est de 20°C au mois de Novembre.
22 La température maximale de l'eau est de 22°C au mois de Décembre.
23 La température maximale de l'eau est de 23°C au mois de Janvier.
22 La température maximale de l'eau est de 22°C au mois de Février.
21 La température maximale de l'eau est de 21°C au mois de Mars.
19 La température maximale de l'eau est de 19°C au mois de Avril.
16 La température maximale de l'eau est de 16°C au mois de Mai.
14 La température maximale de l'eau est de 14°C au mois de Juin.
13 La température maximale de l'eau est de 13°C au mois de Juillet.
13 La température maximale de l'eau est de 13°C au mois de Août.
  • PRINTEMPS
  • ÉTÉ
  • AUTOMNE
  • HIVER

Quelle saison pour la baignade ?

Célèbre pour ses plages de rêves, Abel Tasman n'est pas pour autant un paradis de la baignade (la faute à une latitude trop basse) !

On se baigne toutefois dans de bonnes conditions en été (décembre à février) et l'on peut s'y essayer en novembre et mars lors des belles journées ensoleillées. Le reste de l'année, on se contente de mettre les pieds dans l'eau.

Il faut remettre du répulsif à sandfly après chaque baignade !

Comment explorer le parc ?

La Great Walk qui longe la côte se parcourt en trois jours en passant des nuits dans des refuges (huts) ou des campings. Le visiteur qui ne prévoit qu'une seule journée dans le parc emprunte un bateau taxi pour réaliser seulement une partie à pied ou en kayak.

Principales étapes d'Abel Tasman

Des huts et camping sont réparties tout le long du sentier et sont reliées par les bateaux taxis. Kiwipal recommande particulièrement la section entre Bark Bay et Anchorage à pieds ou en kayak.

Consultez cette page en mode paysage pour voir la carte.

Comment estimer les distances à pied ?

Voici les durées et distances de Marahau à Whariwharangi pour un bon marcheur. Il vaut mieux prévoir plus large pour ne pas manquer le bateau taxi du retour.

DépartArrivéeDuréeDistance
MarahauAnchorage3h3012.4 km
AnchorageTorrent Bay1h15 (marée haute)4 km
AnchorageTorrent Bay20 min (marée basse)0.9 km
Torrent BayBark Bay3h7.8 km
Bark BayOnetahuti2h6.1 km
OnetahutiAwaroa2h307.1 km
AwaroaTotaranui2h30 - 3h7.1 km
TotaranuiWhariwharangi3h309.8 km

Les horaires des marées sont à étudier, car elles peuvent allonger ou raccourcir le parcours si l'on peut couper par la plage.

Quelle compagnie de bateaux-taxis choisir ?

Plusieurs compagnies opèrent avec des horaires variables selon les saisons. Il faut s'assurer de la compatibilité avec l'itinéraire envisagé. Les bateaux-taxis naviguent entre 9h et 16h30 environ.

Bateaux-TaxiPoints de départ
Abel Tasman AquaTaxiMarahau
Marahau Water TaxisMarahau
Abel Tasman Sea ShuttlesKaiteriteri, Marahau
Abel Tasman KayaksMarahau

Les tarifs sont similaires d'une compagnie à l'autre. On privilégie les horaires et les disponibilités pour réserver. Consulter le site de chaque compagnie pour le planning et la réservation en ligne.

Quelle durée de navigation en bateau taxi ?

Et voici les différents temps de trajet au départ de Marahau pour relier les différents points d'embarquement du parc.

DépartArrivéeDurée
MarahauAnchorage45 min
MarahauBark Bay1h
MarahauOnetahuti1h15
MarahauAwaroa1h30
MarahauTotaranui1h45

Les tarifs des compagnies varient en fonction de la distance et sont de l'ordre de 50-70 NZD pour un aller simple. Pour une famille, l'addition est conséquente !

Quelles sont les meilleures randonnées ?

Il est aisé de s'organiser quand on passe plusieurs jours dans le parc. En revanche, définir les marches à la journée compatibles avec les bateaux-taxis est un casse-tête.

Voici les randonnées possibles pour la période d'octobre à avril si l'on est basé à Marahau avec un départ vers 9h du matin :

DépartArrivéeDistanceDuréeAvis
Bark BayAnchorage12,7 km3h30
AwaroaBark Bay13,4 km4h
AnchorageMarahau12,4 km3h30

Ces horaires laissent normalement assez de temps pour pique-niquer et tiennent compte d'un parcours allongé à marée haute.

Capacités d'accueil des campings

Camper n’est autorisé que dans les emplacements prévus à cet effet. Chaque nuitée doit être réservée sur le site du DOC et les tickets de réservation sont contrôlés sur place.

Les campings ont des toilettes, mais pas d'eau potable (sauf à Tōtaranui). Il faut emporter ses déchets s'il n'y a pas de poubelles dans le camping.

Comment s'organiser ?

L'excursion dans un parc très populaire, qu'elle se déroule à pied ou en kayak demande malgré tout un minimum d'organisation. Le visiteur qui souhaite réserver un bateau taxi ou une activité le jour même en haute saison peut ne pas trouver de place. L'improvisation a ses limites ...

Alerte sandflies Sandflies Moucheron qui pique

MOYENNE
Répulsif requis

Durée du jour / mois Temps dispo. pour les activités

05:40
15h
21:35

Quelles consignes de sécurité ?

Les paysages de rêves peuvent donner l'impression que l'on est en sécurité, mais il existe tout de même des consignes à suivre lorsque l'on explore un parc national comme celui d'Abel Tasman.

  • Vérifier la météo avant de partir explorer le parc
  • Calculer les temps de trajets et les horaires des bateaux-taxis
  • Étudier les marées d'Awaroa Inlet, Torrent Bay Estuary et Goat Bay
  • Rester sur les sentiers balisés, les accidents sont possibles
  • Emporter des pansements pour les ampoules
  • Préférer une sortie guidée si l'on n'a jamais fait de kayak
  • Ne pas boire l'eau des rivières et ruisseaux dans le parc
  • La houle peut se former par gros temps et faire chavirer les kayaks
  • Rester à distance des otaries à fourrure

Les sandflies occupent les plages en journée, mais surtout à la nuit tombée. Le répulsif est très efficace, notamment la marque Goodbye Sandfly que l'on trouve en vente dans les supermarchés.

Questions fréquentes

Guillaume Le Nistour, certifié expert par l'office de tourisme
Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Nous avons regroupé sur cette page les questions souvent posées sur le parc Abel Tasman, mais si vous ne trouvez pas une réponse, contactez-nous !

Présentation générale du parc

Le parc national Abel Tasman est-il très touristique ?

Oui, et c'est d'ailleurs le parc national le plus visité du pays par des touristes étrangers. Sa facilité d'accès, couplée à son climat agréable et ses paysages de carte postale attirent chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.

Quelle est la superficie d'Abel Tasman ?

Le parc national couvre environ 225 km² (grosso modo deux fois la superficie de Paris), mais c'est surtout son littoral de 60 km avec des criques accessibles uniquement à pied ou en kayak qui l'ont rendu célèbre.

Le parc est-il adapté aux familles ?

Parfaitement, car il offre des balades faciles avec des plages sûres où l'on trouve des campings bien équipés. Qui plus est, le recours aux bateaux-taxis permet de rejoindre des sections éloignées du parc avec les enfants.

Quelles sont les particularités géologiques du parc ?

Les plages de sable orangées sont uniques en Nouvelle-Zélande, et le parc et ses environs possèdent en plus des formations rocheuses atypiques comme le Split Apple Rock, vestige du Crétacé.

Quels types de paysages peut-on observer à Abel Tasman ?

On y trouve des plages dorées, des estuaires, des forêts côtières (palmiers, manukas, hêtres, fougères...) des falaises et une mer turquoise qui scintille au soleil.

Faut-il un pass pour accéder au parc national Abel Tasman ?

Non, car l'entrée du parc est gratuite pour tout le monde, y compris les visiteurs étrangers. Néanmoins, les nuits en refuge ou en camping doivent être réservées auprès du Département de la Conservation et sont payantes.

Peut-on visiter Abel Tasman toute l'année ?

Oui, mais la meilleure période s'étend d'octobre à avril. L'hiver est plus calme et humide, mais le sentier reste accessible et les arbres ne perdent pas leurs feuilles. Un bon compromis consiste à venir en novembre ou en mars, quand l'affluence est encore faible.

Peut-on visiter le parc sans marcher beaucoup ?

Oui, car plusieurs plages sont accessibles en bateau-taxi, ce qui permet de découvrir des lieux magnifiques sans pratiquer de longues randonnées. Mais il est tout de même conseillé d'envisager des marches de 2h pour ne pas arpenter une simple plage, si belle soit-elle.

Quelles sont les excursions d'une journée les plus populaires ?

La randonnée entre Torrent Bay et Bark Bay, ou la sortie en kayak autour de Tonga Island sont les deux excursions les plus populaires. Ces deux approches permettent de découvrir le meilleur du parc sur une journée.

Que faire si l'on a une demi-journée dans le parc ?

Depuis Mārahau, vous pouvez marcher jusqu'à Apple Tree Bay et rebrousser chemin après avoir profité de la plage. Vous pouvez aussi vous contenter d'explorer Kaiteriteri et sa plage ou participer à une excursion en bateau pour admirer le Split Apple Rock. Mais il est vrai qu'une demi-journée est généralement considérée comme une durée trop courte pour apprécier Abel Tasman.

Comment optimiser une visite à la journée ?

Vous pouvez par exemple prendre un bateau-taxi le matin vers Bark Bay ou Onetahuti, puis redescendre à pied pour reprendre une navette de retour.

Faut-il commencer par le Nord ou le sud du parc ?

La majorité des visiteurs commence par le sud (Mārahau), plus accessible et moins éloigné de Nelson. Mais partir du nord (Tōtaranui ou Wainui) permet d'éviter la foule en haute saison et d'explorer Golden Bay dans la foulée.

Quelles sont les erreurs classiques à éviter ?

Sous-estimer les marées est une erreur qui peut vous faire manquer le bateau-taxi du retour ! Négliger la réservation des campings (pourtant obligatoire), oublier la crème solaire ou croire que Google Maps indique les bons temps de marche sont d'autres erreurs que l'on paie cher.

Météo et climat

Quel est le climat du parc ?

Abel Tasman bénéficie d'un microclimat ensoleillé avec plus de 2200 heures de soleil par an (en moyenne). Les hivers y sont également doux et propices à la randonnée même si l'on ne se baigne pas.

Quelle est la meilleure période pour visiter le parc ?

Selon nous, c'est entre novembre et mars, autrement dit durant la haute saison et légèrement à la marge. Avril et octobre sont aussi agréables, mais plus aléatoires au niveau des précipitations. En hiver, le parc est plus tranquille, mais certaines activités sont suspendues ou plus réduites hormis la randonnée qui reste pleinement accessible.

Que faire si la météo est mauvaise ?

Il faut alors préférer les sorties courtes et les plages proches de Mārahau. Les bateaux-taxis circulent souvent même sous la pluie, mais les excursions en kayak peuvent être annulées. Si l'on a la possibilité de changer son itinéraire, il est plus intéressant de partir ailleurs pour éviter la pluie.

Faune, flore et environnement

Quels animaux peut-on observer à Abel Tasman ?

Otarie à fourrure, dauphins, oiseaux marins (tōrea, bellbird, fantail), wekas et parfois des orques. Le parc est un petit paradis si l'on sait où regarder et que l'on est curieux.

Où peut-on voir des otaries ?

Principalement autour de Tonga Island ou plus au nord vers Separation Point. Elles se prélassent sur les rochers ou nagent près des kayaks dans la réserve marine. Il faut cependant conserver ses distances et ne pas s'approcher à plus de 10 m.

Est-ce qu'il y a des oiseaux à observer ?

Oui, notamment les kākā (perroquets réintroduits), les kererū (pigeons géants), et des espèces endémiques comme le bellbird ou le fantail qui n'hésitent pas à voler autour des randonneurs.

Quels types de plantes trouve-t-on dans le parc ?

Des mānukas, kānukas, palmiers nikaus, hêtres noirs, fougères arborescentes et pukatea. La végétation variée, souvent endémique est l'un des points forts du parc.

Peut-on nager avec les otaries ?

Non, car il est interdit de les approcher volontairement. Une distance d'une dizaine de mètres devrait être observée, mais il arrive que les otaries à fourrure (fur seals) nagent près des kayakistes par curiosité. Dans ce cas particulier, il faut rester calme et prudent.

Le parc est-il infesté de sandflies ?

Les sandflies sont présentes près des zones humides, notamment en bordure des rivières. Un répulsif efficace existe, mais n'est pas en vente dans le parc ! Il chasse aussi les moustiques, ce qui permet de faire d'une pierre deux coups.

Conseils pratiques

Quels vêtements prévoir pour visiter le parc ?

T-shirt respirant, polaire légère, imperméable (on ne sait jamais en Nouvelle-Zélande).... Prévoyez aussi maillot de bain, casquette, lunettes de soleil et des baskets si vous ne passez qu'une journée dans le parc (sinon des chaussures de randonnée).

Où trouver une carte du parc ?

À Mārahau, Motueka, Nelson ou en ligne sur le site Internet du DOC tout simplement. Par ailleurs, la plupart des hébergements disposent souvent de cartes du parc et peuvent vous aider à réserver des bateaux-taxis.

Est-ce qu'il y a du réseau mobile dans le parc ?

Très peu. On capte parfois autour d'Anchorage ou Totaranui, mais il s'agit d'un parc national, et l'on doit s'attendre à n'avoir aucun signal sur le parcours, et donc aucun accès à Internet.

Peut-on trouver des toilettes sur le sentier ?

Oui, dans tous les campings et refuges. Ce sont des toilettes sèches, mais bien entretenues par le Département de la Conservation (prévoyez tout de même du papier au cas où).

Y a-t-il des points d'eau potable ?

Oui, dans les refuges et certains campings. Il faudra filtrer l'eau ou la faire bouillir de préférence.

Est-il possible de faire du feu sur la plage ?

Il est strictement interdit d'allumer des feux dans tout le parc, sauf à Anchorage dans une zone désignée à cet effet. Les feux non autorisés sont passibles de sévères amendes.

Peut-on réserver un guide pour la Great Walk ?

L'agence locale peut vous proposer des randonnées guidées, souvent en petit groupe. Cela peut enrichir l'expérience, mais n'est pas indispensable pour profiter du parc.

Où peut-on faire le plein ?

Kaiteriteri possède une station essence, contrairement à Marahau qui en est dépourvu. Au Nord, vers Golden Bay, vous pourrez remplir votre réservoir à Takaka.

Est-ce qu'il y a un aéroport ?

Le plus proche aéroport est situé à Nelson, à 46 km de Motueka, mais de petits avions atterrissent aussi à Golden Bay.

Où trouver des i-SITE dans la région ?

Vous trouverez des points d'informations à Nelson, Motueka et Takaka. Celui de Motueka est le plus proche du parc est le plus spécialisé.

Bateaux-taxis

Quel est le point de départ des bateaux-taxis ?

La plupart des bateaux-taxis partent de Mārahau, au sud du parc, mais la compagnie Abel Tasman Sea Shuttles opère aussi depuis Kaiteriteri. La mise à l'eau est assurée à l'aide de tracteurs, directement sur la plage.

Est-ce que les bateaux-taxis partent de Kaiteriteri ?

Oui, la compagnie Abel Tasman Sea Shuttles propose aussi des départs depuis Kaiteriteri.

Peut-on combiner marche et transport en bateau-taxi ?

Oui, et c'est d'ailleurs la formule la plus populaire. Vous pouvez par exemple vous faire déposer à Bark Bay puis marcher jusqu'à Anchorage où vous serez récupéré par un bateau-taxi pour le trajet retour vers Mārahau.

Peut-on faire un aller en bateau-taxi et le retour à pied ?

Oui, et c'est même l'approche recommandée. Cela vous permet de marcher dans un seul sens (avec le soleil dans le dos) et d'optimiser votre temps passé dans le parc.

Faut-il réserver les bateaux-taxis bien en avance ?

C'est une bonne idée en haute saison. Les départs du matin et les retours en fin d'après-midi sont très demandés. En dehors de cette période, on peut se contenter de réserver la veille, voir le jour même.

Quelles sont les compagnies de bateaux-taxis ?

Les principales compagnies sont Abel Tasman AquaTaxi, Marahau Water Taxis, et Abel Tasman Sea Shuttles. Toutes opèrent sur des plages horaires similaires avec des services comparables et des tarifs du même ordre.

Quel est le prix d'un trajet en bateau-taxi ?

Le tarif varie selon la distance parcourue et donner une estimation n'a aucun sens, il vaut mieux d'abord étudier son itinéraire et regarder les tarifs qui correspondent. Pour vous donner une idée, on parle d'environ 60$ par trajet et par personne.

Est-on mouillé en bateau-taxi ?

En règle générale, les bateaux accostent sur la plage dans le parc. Vous devriez parfois vous mouiller jusqu'à mi-mollet pour monter à bord. Sur le trajet, évitez de vous tenir à l'arrière pour ne pas être éclaboussé, mais on n'est généralement pas mouillé durant la navigation.

Que se passe-t-il si je manque mon bateau-taxi ?

Un retard de dix minutes peut suffire pour manquer votre bateau-taxi. Les compagnies ne plaisantent pas avec les horaires des marées et elles ont un planning à tenir ! Vous en serez quitte pour attendre la prochaine navette, car on ne vous attendra pas.

La randonnée d'Abel Tasman

Quel type de chaussures faut-il porter ?

Une paire de baskets fera l'affaire pour une randonnée à la journée. Prévoyez des chaussures de randonnée uniquement si vous comptez passer plusieurs jours dans le parc ou s'il a plu récemment.

Quelle est la longueur totale de la randonnée ?

Le sentier côtier officiel mesure environ 60 km entre Mārahau et Wainui... mais avec les détours facultatifs et plages annexes, on peut marcher jusqu'à 75 km.

Quelles sont les principales étapes de la Great Walk ?

Les étapes les plus courantes sont Mārahau, Anchorage, Bark Bay, Onetahuti, Awaroa, Tōtaranui et Wainui. Mais la plupart des randonneurs ne parcourent qu'une pette partie dans les deux premiers tiers du parc.

Combien de jours faut-il prévoir ?

Trois à cinq jours permettent de suivre l'intégralité du parcours, selon les capacités physiques de chacun.

Faut-il réserver pour marcher dans le parc ?

Non, car le parc est gratuit en ce qui concerne la randonnée. Mais il faudra sortir la carte bancaire si vous comptez dormir dans les campings ou refuges du DOC. Dans ce cas, les réservations se font en ligne.

Peut-on suivre la piste dans les deux sens ?

Oui, car aucun sens n'est imposé sur cette Great Walk. La majorité des randonneurs attaque le sentier à Mārahau, mais partir du nord permet d'éviter la foule et les horaires de marée sont parfois plus favorables.

Peut-on réaliser juste une partie du sentier ?

Oui, et c'est d'ailleurs ce que font la plupart des visiteurs de passage. Grâce aux bateaux-taxis, vous pouvez marcher une, sinon deux ou trois étapes selon votre niveau de forme physique ou vos contraintes.

Peut-on faire la randonnée sans guide ?

Oui, car la piste est parfaitement balisée et entretenue. Mais un guide peut enrichir l'expérience si vous êtes curieux de nature et souhaitez en apprendre davantage sur l'Histoire du pays ou la culture māorie.

Quelles sont les sections les plus intéressantes ?

Te Puketea Bay, Bark Bay, Onetahuti et Awaroa sont les plus spectaculaires de l'avis général. Le nord du parc (au-delà de Totaranui) est plus sauvage et moins fréquenté avec quelques formations rocheuses qui sortent de l'ordinaire.

Est-ce que la randonnée est balisée ?

Oui, et des panneaux indiquent les estimations de temps de marche. Il est quasiment impossible de se perdre dans le parc d'Abel Tasman. Il faudrait vraiment faire du hors-piste pour se mettre en danger.

Quelle est la difficulté de la randonnée ?

Le sentier est considéré comme facile à modéré sur certaines sections. Le dénivelé est faible (150-170 m max) sur un terrain bien entretenu. L'effort dépend surtout du nombre de kilomètres parcourus par jour, avec la fatigue qui s'accumule si l'on dépasse ses capacités physiques.

Est-ce accessible aux randonneurs débutants ?

Oui, et l'on peut même affirmer qu'il s'agit de la Great Walk la plus facile de Nouvelle-Zélande ! Mais il vaut mieux éviter de suivre l'intégralité du parcours si l'on n'est pas habitué à marcher longtemps.

Les enfants peuvent-ils faire la randonnée ?

Oui tout à fait, à condition d'adapter la distance et de prévoir des pauses régulières. Les plages sont idéales pour rythmer la journée et motiver les plus jeunes, mais seuls les parents sont en mesure de déterminer si leurs enfants apprécieront cette randonnée.

Y a-t-il des passages difficiles ou dangereux ?

Quelques sections en corniche ou en forêt peuvent être glissantes après la pluie, mais rien de vraiment exposé au danger. Le principal souci vient des marées, et il ne faut pas s'engager dans la traversée d'un estuaire si la marée monte.

Pourquoi faut-il surveiller les marées dans le parc ?

Certains estuaires comme ceux d'Awaroa, Bark Bay ou Torrent Bay ne peuvent être traversés qu'à marée basse. Sinon, il faut réaliser un détour plus ou moins long en restant sur la piste officielle qui longe la côte en forêt.

Comment traverser les estuaires à marée basse ?

Les passages sont balisés. Il faut franchir les bancs de sable entre -2 h et 2 h autour de la marée basse. Pieds nus ou en sandales, en gardant à l'esprit que l'eau monte vite et qu'il ne faut pas prendre de risques.

Les durées données par le DOC sont-elles fiables ?

Oui, mais il faut bien comprendre que ce sont des estimations pour une marche tranquille en faisant des pauses. Comptez un peu moins de temps si vous êtes sportif, ou un peu plus si vous marchez avec des enfants et devez multiplier les pauses.

Que faire si l'on arrive en avance à l'étape suivante ?

Profitez-en ! Le parc est fait pour ça, ce n'est pas une course de Formule 1 ! Baignade, sieste, photos... Ralentir le rythme est souvent le meilleur moyen d'apprécier Abel Tasman.

Kayak

Peut-on louer un kayak à Abel Tasman ?

Oui, car plusieurs compagnies proposent la location de kayaks pour quelques heures ou plusieurs jours, avec ou sans guide, à Mārahau ou Kaiteriteri. Ce sont essentiellement des kayaks de mer en tandem. On trouve parfois des kayaks pour une seule personne, mais plus rarement pour des raisons de sécurité.

Peut-on faire une excursion combinant kayak et marche ?

Oui, et c'est d'ailleurs très courant. Dans ce cas, on vous dépose en kayak à un point précis du parc, puis vous marchez jusqu'à un point de récupération plus au sud pour réduire le temps de trajet en bateau au retour.

Quels sont les meilleurs spots de kayak ?

Tonga Island et ses otaries, les arches de granit de la côte, ou encore les eaux calmes autour d'Anchorage et Bark Bay sont idéals pour pagayer et découvrir les paysages sous un autre angle.

Y a-t-il des excursions guidées en kayak ?

Oui, et de telles sorties sont vivement recommandées pour les débutants qui n'ont jamais pagayé de leur vie. Les guides assurent la sécurité, adaptent le parcours et commentent les paysages.

Est-il risqué de faire du kayak sans guide ?

Oui, surtout en cas de vent, de houle ou de mauvais timing avec les marées. Les accidents sont rares, mais possibles. Nous parlons ici d'excursions en mer et non de simples sorties sur des rivières calmes. L'imprévu est possible à Abel Tasman.

Peut-on pagayer jusqu'à Tonga Island pour voir les otaries ?

Oui, mais uniquement si les conditions sont favorables. Il faut rester à distance (20 m minimum) et ne pas débarquer sur l'île qui est une réserve protégée.

Quels sont les tarifs des excursions en kayak ?

Comptez 199 à 320 $ par adulte pour une journée d'aventure. Les combinés kayak rando coûtent un peu moins cher et offrent un compromis plus intéressant pour un débutant.

Quelle est la durée type d'une sortie en kayak ?

Les sorties en kayak à la journée durent généralement 7 à 8 heures. Ce qui ne veut pas dire que l'on sera su l'eau en permanence ! Dans la pratique on pagaie 3-4 h et l'on profite aussi des plages, notamment pour pique-niquer. Il existe aussi des circuits sur deux ou trois jours, avec nuits en camping ou en lodge.

Est-il possible de visiter la réserve marine sans kayak ?

Non, car Tonga Island se trouve à un kilomètre au large. Seuls les kayaks y ont accès, mais sans avoir le droit d'accoster.

Est-ce que l'on peut parcourir tout le littoral en kayak ?

En réalité, vous ne pouvez pas dépasser les deux tiers du parc en kayak. La limite au Nord est fixée à Shag Harbour où la houle rend la navigation dangereuse avec ce type d'embarcation.

Peut-on faire transporter son kayak en bateau-taxi ?

Oui, vous pouvez réserver ce service très pratique si vous avez loué votre propre kayak.

Combien coûte la location d'un kayak ?

Comptez un peu plus de 100 $ pour deux personnes avec un kayak en tandem. La location a une personne seule est très rarement acceptée par sécurité.

Quelle compagnie de kayak pour approcher Tonga Island ?

J'ai testé Abel Tasman Kayaks et cela s'est très bien passé. Le guide vous présentera non seulement la faune et la flore durant le circuit, mais aussi la culture du pays.

Est-ce que l'on peut pratiquer le kayak en solitaire ?

Oui, mais si l'on possède son propre kayak, car la plupart des compagnies n'autorisent pas la location de kayak en solitaire.

Quel est l'âge minimal pour pratiquer le kayak ?

Selon les compagnies, l'âge minimal varie entre 12 et 14 ans selon l'excursion. Il faut bien comprendre qu'il s'agit d'excursion en mer avec ses risques.

Plages et baignade

Peut-on se baigner sur toutes les plages ?

Oui, la baignade est possible presque partout. Les eaux sont calmes et propres, mais non surveillées. Il faut faire attention dans les estuaires lorsque la marée remonte vite.

Quelles plages sont accessibles depuis Mārahau ?

Tinline Bay, Coquille Bay et Apple Tree Bay sont accessibles à pied depuis Mārahau en moins de deux heures. Ce sont de bonnes options à la journée pour la baignade, surtout en famille.

Peut-on se baigner à Kaiteriteri ?

Oui, la plage principale est très populaire l'été, avec sable doré et une mer calme. Vous risquez de trouver la fréquentation excessive en janvier lorsque les enfants n'ont pas encore repris l'école.

Peut-on se baigner à Mārahau ?

Ce n'est pas impossible, mais peu conseillé, car la marée descend très loin et laisse de grandes étendues de vase. Préférez la baignade à marée haute ou depuis les plages voisines, notamment à Kaiteriteri

Hébergements et campings

Peut-on dormir dans le parc national Abel Tasman ?

Le parc dispose de 4 refuges et de 18 campings du Département de la Conservation répartis le long du sentier côtier. S'ajoutent à cela quelques maisons de vacances (bachs) et lodges à Torrent Bay et Awaroa.

Quelles sont les options d'hébergement dans le parc ?

Vous pouvez dormir en tente, en refuge, ou dans des lodges privés à Torrent Bay et Awaroa. Certaines excursions organisées incluent justement l'hébergement dans des lodges avec tout le confort nécessaire.

Faut-il réserver les refuges à l'avance ?

Oui, impérativement, car les places sont limitées et partent vite en haute saison. En basse saison, le parc affiche rarement complet, mais avoir une tente de secours est recommandé.

Quels sont les campings à privilégier ?

Anchorage, Bark Bay, Onetahuti et Totaranui sont les plus populaires, car ils sont bien situés et proches de belles plages. Certains sont plus isolés, mais calmes... cela dépend de ce que vous recherchez !

Peut-on camper directement sur la plage ?

Seulement dans les zones DOC prévues à cet effet. Le camping sauvage est interdit et contrôlé régulièrement par les rangers et l'on aura une amende si l'on ne respecte pas les consignes.

Peut-on camper n'importe où dans le parc ?

Non, car le camping est strictement limité aux sites autorisés et toute infraction est passible d'une amende.

Y a-t-il des zones de pique-nique dans le parc ?

Oui, elles sont souvent situées près des refuges et campings, avec souvent une ou plusieurs tables en bois avec des bancs.

Peut-on se loger à Nelson ?

Oui, mais c'est à plus d'une heure de route de Mārahau ! On peut l'envisager après sa journée à Abel Tasman si cela suit la logique du circuit. Nelson n'est pas vraiment un camp de base pour Abel Taslan quoique certains guides puissent raconter !

Quel est le meilleur camp de base ?

Mārahau est le plus pratique pour débuter la randonnée. Kaiteriteri convient mieux aux familles ou aux excursions en bateau et Motuekla possède plus d'hébergements, de bons restaurants et des supermarchés.

Peut-on explorer le parc depuis Golden Bay ?

Oui, via Totaranui ou Wainui en utilisant Takaka comme camp de base, ou Tata Beach si l'on arrive à s'y loger. C'est plus sauvage et isolé, mais idéal si vous souhaitez visiter aussi Golden Bay.

Histoire et Culture

Que faisaient les Maoris dans la région ?

Les traces de fortifications sur la côte donnent à penser que des conflits tribaux se sont déroulés pour le contrôle de la région. Les Maoris cultivaient surtout la kumara : la patate douce de Nouvelle-Zélande.

Pourquoi certains lieux du parc portent des noms français ?

Cela tient à l'exploration de la région par le Français Dumont D'Urville en 1827. Sa bonne entente avec les Maoris explique sans doute pourquoi les noms ont été conservés ultérieurement. On trouve par exemple Adolphe Point, Coquille Bay, Guilbert Point, Jules Point, etc.

Comment expliquer la formation de Split Apple Rock ?

La légende maorie évoque l'affrontement entre deux guerriers. Un coup manqué à la hache aurait fendu la roche que l'on appelle « Toko Ngawha » (c'est-à-dire « le rocher fendu). Les cartésiens préféreront l'explication rationnelle d'une veine de roche remplie d'eau glacée qui a éclaté durant l'ère glaciaire.

Comment s'appellent les trois grandes îles du parc ?

Elles répondent au nom de Tonga Island, Adele Island et Fisherman Island.