Auckland, la ville la plus agréable du monde ?

Guide des visites

Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Ce guide très complet vous explique comment tirer le meilleur parti d'Auckland, une étape importante qui figure dans les circuits Kiwipal à personnaliser.

Souvent perçue à tort comme la capitale de la Nouvelle-Zélande par les touristes, Auckland, autrefois détentrice de ce titre, a cédé sa couronne à Wellington qui se trouve aussi sur l'île du nord.

En revanche, Auckland demeure la plus grande ville du pays et c'est aussi une région du même nom. Celle que l'on surnomme la « cité des voiles » en raison de son immense marina, compte plus d'un million et demi d'habitants soit près d'un quart de la population néo-zélandaise à elle seule !

Une qualité de vie incomparable

Une population installée entre l'océan Pacifique et la mer de Tasman et qui bénéficie de l'une des meilleures qualités de vie au monde. Auckland trustant la seconde place du classement Mercer depuis une bonne dizaine d'années déjà.

Un postulat que les visiteurs fraîchement débarqués remettent en doute, confronté comme ils peuvent l'être au béton des voies rapides et gratte-ciel hétéroclites du centre-ville.

En réalité, et le constat vaut pour les principales villes du pays comme Christchurch, Auckland est constituée de quartiers et sous-quartiers dont le nombre dépasse allègrement la centaine !

Et si certains lieux possèdent des centres d'intérêts touristiques évidents, d'autres sont purement résidentiels ou dédiés au monde des affaires.

Sans cette information cruciale, le voyageur passera totalement à côté de son séjour à Auckland. Il repartira souvent déçu en portant un jugement négatif sur une métropole qui demande un minimum d'organisation pour être appréciée à sa juste valeur.

À la découverte de la ville et ses quartiers

L'objectif de ce guide sera donc de vous emmener à la découverte de la véritable Auckland : une ville fantastique idéale pour commencer ou conclure un séjour réussi en Nouvelle-Zélande.

J'ai toutefois conscience que proposer un itinéraire à suivre pas à pas serait peine perdue ! Car Auckland propose des activités souvent trop éloignées les unes des autres.

En partant de ce constat, il est plus indiqué de vous présenter les neuf quartiers emblématiques d'Auckland en ajoutant l'exploration des îles de Rangitoto et Waiheke dans le golfe d'Hauraki.

De la sorte, vous pourrez identifier les visites et les activités qui vous enthousiasment et vous organiser ou demander à l'agence locale partenaire de Kiwipal de vous proposer un circuit sur mesure.

Vous me pardonnerez une petite entorse à la règle que je viens pourtant de fixer, car je vais d'abord parler en détail de la Sky Tower située dans un centre-ville dont le guide complet suivra aussitôt après.

Mais si vous m'accompagnez jusqu'au bout de ce long guide d'Auckland, je me fais fort de transformer ce qui aurait pu être une étape médiocre de votre voyage en l'une des meilleures chez les Kiwis.

Inaugurée en 1997, mais améliorée depuis lors par des éclairages colorés à la nuit tombée, la plus haute tour de l'hémisphère Sud s'élève à 328 mètres d'altitude pour offrir une vue incomparable sur la région d'Auckland.

Conçue pour résister aux vents puissants et aux séismes (une condition sine qua non dans un pays situé sur la ceinture de feu du Pacifique), la Sky Tower est devenue le symbole d'Auckland et de la Nouvelle-Zélande dans une moindre mesure.

Cette grande « seringue » comme la surnomment les Kiwis, est le premier monument que les visiteurs aperçoivent lorsqu'ils roulent vers le centre-ville depuis l'aéroport.

Les plateformes panoramiques

On pénètre dans la tour par une entrée souterraine située à l'intérieur d'un vaste complexe. La Skycity abrite un casino, des expositions et restaurants ainsi qu'une vaste boutique de souvenirs dont la qualité est supérieure à la moyenne.

Prenez garde toutefois, car si la Sky Tower peut être cataloguée comme une expérience incontournable d'Auckland, sa visite est conditionnée par la météo.

La pluie battante, mais surtout le brouillard altère l'expérience en limitant la visibilité au sommet. Un souci que le personnel de l'accueil ne cherche heureusement pas à dissimuler sur place.

La Sky Tower propose deux plateformes d'observation à 360° qui permettent aux visiteurs de réaliser qu'Auckland est avant tout une région immense répartie sur le littoral d'une baie avec des plages et des îles comme la volcanique Rangitoto ou la charmante Waiheke et ses vignobles. 

Un ascenseur doté d'un sol transparent dessert les deux niveaux (observation decks) ouverts aux spectateurs et une partie du sol à l'étage est également construit en verre sécurisé.

Le spectacle du vide ne manquera pas d'impressionner les personnes qui souffrent du vertige, mais pour les plus courageux d'entre vous, il existe d'autres approches encore plus spectaculaires.

Les tarifs en ligne sont un peu moins chers que sur place.

Le SkyWalk pour tester son courage

Cette activité populaire permet de sortir en extérieur sur un parapet de la tour pour se promener au bord du vide à 192 mètres d'altitude.

Vêtu d'une tenue orange pour l'occasion, vous progresserez sous le regard médusé des visiteurs derrière les vitres, alors donnez-vous de la contenance !

La présence d'un filin de sécurité permet de se pencher en arrière dans le vide sans chuter, ce qui devrait suffire à terrifier les plus braves et donner des sueurs froides à leurs familles restées à l'intérieur. Toutefois, si cela ne suffit pas à vous impressionner, alors autant faire le grand saut !

Le SkyJump pour vivre des sensations fortes !

Le SkyJump n'est pas un saut à l'élastique (vous pourriez vous écraser contre la tour en tombant), mais plutôt une chute freinée à la dernière minute par un mécanisme de roues installé le long de câbles tendus.

Au terme d'une chute interminable en regardant défiler les gratte-ciel tout en voyant la rue passante en contrebas se rapprocher à vive allure.

Vous finirez pourtant par vous poser comme une fleur, mais les jambes encore tremblantes sur un podium, faisant au passage l'admiration du public qui guette les sauts en terrasse des cafés.

Comment se restaurer dans la Sky Tower ?

La Sky Tower comporte trois points de restauration directement accessibles dans la tour lorsque l'on emprunte son ascenseur, mais qui visent une clientèle plutôt fortunée ou qui s'accorde un moment privilégié.

Ainsi, le Sky Bar est une sorte de salon de thé à 182 m d'altitude. Il propose une formule à 80 $ par personne qui inclut une dizaine de mignardises accompagnée d'une boisson (le champagne en option).

Excessif ? Sans doute… mais si vous souhaitez marquer le coup en arrivant en Nouvelle-Zélande, vous pouvez considérer cela comme une forme d'apéritif haut de gamme que l'on n'organise pas tous les jours.

Néanmoins, je vous conseille plutôt de casser votre tire-lire pour l'Orbit 360 situé au niveau supérieur.

Ce restaurant tournant assure une rotation complète toutes les heures et son menu de base à 75 $ reste abordable, surtout pour fêter une occasion spéciale.

N'espérez pas en revanche rejoindre le 53e étage sans avoir réservé longtemps à l'avance ! Le Sugar Club est un restaurant gastronomique qui conviendra pour les demandes en mariage, mais certainement pas pour poser son sac à dos et commander une bière.

Si tout ceci vous semble bien trop onéreux, trop snob (ou même les deux à la fois), alors il vous suffira de redescendre à la Skycity où des alternatives plus abordables (et sans doute meilleures) vous attendent, la vue sur la ville en moins cependant.

La Sky Tower est associée au vaste ensemble commerçant de Skycity dont l'hôtel-casino de luxe, la dizaine de bars et restaurants richement décorés font le bonheur des visiteurs de passage dans la cité des voiles.

Je ne vais pas me lancer dans l'énumération de toutes les bonnes tables. Sachez tout simplement que le Sushi Bar Masu fut élu meilleur restaurant de Nouvelle-Zélande en 2021.

Oubliez les menus numérotés et les brochettes au fromage, car l'on sert ici la pêche du jour avec une grande élégance, mais sans le moindre snobisme.

Plus abordable, mais non moins délicieux, le Cassia dont la réputation est bien établie à l'international sert une cuisine indienne savoureuse tandis que son voisin, le Metita, surprend avec une cuisine du Pacifique revisitée.

Vous pourriez ainsi séjourner plusieurs semaines dans Skycity sans jamais commander deux fois la même chose. Mais si on laisse de côté les plaisirs de la table, le complexe propose deux attractions formidables sinon incontournables par mauvais temps.

All Blacks Experience

Sans surprise, cette exposition consacrée à l'ovalie rend hommage aux hommes en noir dont le célèbre Haka tétanise leurs opposants depuis plus d'un siècle.

Il s'agit d'une visite guidée de trois quarts d'heure qui retrace l'épopée des All Blacks avec des souvenirs qui feront le bonheur des passionnés.

En fin de parcours, un simulateur de mêlée vous donnera l'occasion de tester si vous êtes passé à côté d'une brillante carrière où si le fauteuil de votre salon était un choix plus raisonnable.

Je sais par ailleurs que vous êtes nombreux à rêver d'assister à un match des hommes à la fougère dans les tribunes de l'Eden Park !

Mais comme je vous l'expliquerai plus tard lorsque nous visiterons le mythique stade d'Auckland, vos chances d'y parvenir sont ténues et l'All Blacks Experience vous consolera sans doute de ne pas arriver à vos fins.

Toutefois, si le rugby vous laisse de marbre (ne le criez pas sur les toits en Nouvelle-Zélande), la visite qui va suivre devrait vous séduire davantage.

Wētā Workshop Unleashed

Il n'y a pas si longtemps, il fallait obligatoirement visiter Wellington pour découvrir les créations fantastiques du studio Wetā de Peter Jackson.

Si plus personne ou presque n'ignore que le Seigneur des anneaux fut filmé en Nouvelle-Zélande, on ne sait pas forcément que la capitale du pays est devenue la référence mondiale en matière de création d'effets spéciaux.

La nouvelle exposition Wētā Workshop Unleashed installée à Auckland vous permet d'explorer l'univers des plateaux de tournage durant une 1h30.

La visite interactive traverse des décors de films de genre avec trois sections consacrées à la science-fiction, la fantasy et l'horreur (cette dernière section étant déconseillée aux plus jeunes).

Entre robots et miniatures à la finesse prodigieuse, c'est une aventure immersive et colorée qui ne remplacera peut-être pas la visite des véritables studios de Wellington, mais qui enthousiasmera tous les passionnés de cinéma.

La Sky Tower fait office de poteau indicateur géant pour se repérer dans Auckland, en particulier dans le centre-ville même si les gratte-ciel occultent son imposante silhouette de temps à autre.

Bienvenue dans le CBD, un acronyme que j'utiliserais souvent par la suite. Ces trois lettres qui signifient « Central Business District » correspondent aux environs de la Sky Tower, même si les locaux parlent tout simplement d'Auckland Central.

Autant vous prévenir : cette partie d'Auckland est assez vaste et le guide sera forcément conséquent. Cependant, il est de votre intérêt de savoir ce que vous pouvez trouver dans le CBD outre Skycity et sa Sky Tower.

Première impression sur le centre-ville

D'ailleurs peut-on vraiment parler de centre-ville ? La plupart des Aucklanders passent des semaines sinon des mois entiers sans y mettre un pied.

C'est un avant tout un quartier pour travailler, faire des achats ou aller au spectacle en soirée, mais seule une minorité de la population (et pas nécessairement la plus fortunée) y habite à l'année.

Égaré dans ces grandes artères, le visiteur de passage cherchera vainement la Nouvelle-Zélande des paysages de carte postale. A fortiori si la météo devient capricieuse et que l'on réalise soudainement que les commerces ferment à cinq heures de l'après-midi !

Pas de panique, je vais vous aider à tirer le meilleur parti d'un CBD pourtant loin d'être dépourvu d'intérêt ! Je ne serai pas le seul à oeuvrer, car vous croiserez probablement des Wise Guides sur place : ces bénévoles à dossard fluo qui arpentent les rues pour aider les touristes égarés.

Queen Street (Golden Mile)

L'église anglicane de St Matthew-in-the-City sur Hobson St sera le point de départ de notre exploration du CBD.

Cette église précède de peu la Sky Tower et je vous invite à descendre la rue en direction de Britomart, mais sans pousser jusqu'aux quais pour le moment.

En chemin, la Cathedral de St Patrick et St Joseph fondée pour les colons irlandais catholiques s'illustre par son style néo-gothique. Elle aussi semble quelque peu perdue entre les immeubles d'époque et les gratte-ciel plus récents.

Ce mélange des genres (plus ou moins heureux) est assez caractéristique des grandes cités néo-zélandaises. Il révèle à quel point le pays s'est métamorphosé au cours des années 90 pour devenir l'une des nations les plus prospères.

La grande artère perpendiculaire que vous allez croiser s'appelle Queen Street. Elle sera aisément reconnaissable à ses vastes trottoirs couverts pour permettre aux passants de faire leurs emplettes sans craindre les intempéries.

Voilà donc le fameux Golden Mile, c'est-à-dire la principale rue commerçante d'Auckland dont les rues adjacentes cachent des boutiques originales, des restaurants et surtout des salles de spectacle.

The Edge entre théâtres et musées

The Edge désigne cet ensemble de musées et salles de spectacles en marge du Golden Mile qui donne au quartier sa réputation de centre culturel d'Auckland et comporte des édifices historiques remarquables.

L'Auckland Town Hall (Hōro ā-Tāone o Tāmaki Makaurau) construit dans un style néo-Renaissance avant la Première Guerre mondiale n'est peut être plus l'Hôtel de Ville même il accueille encore le conseil municipal.

Il s'agit désormais surtout d'une grande salle de concert ou l'Auckland Philharmonia Orchestra a élu domicile.

À deux pas, l'Aotea Centre construit presque un siècle plus tard reprend le nom maori de la mer de Tasman. Le vaste edifice moderne qui comporte aussi un café accueille des manifestations culturelles toute l'année.

La grande esplanade qui le précède accueille des festivités en plein air comme le festival Diwali.

N'oubliez pas de vous pendre en photo au pied de la Te Waka Taumata. Cette imposante sculpture qui évoque un canoë (Waka) fut créée par l'artiste Selwyn Muru pour témoigner de l'importance de la navigation et de la cosmologie dans la tradition maorie.

Non loin, le Civic Theatre opère un changement radical de style architectural en adoptant le rococo espagnol.

Avec ses 2000 places, l'immense salle de spectacle possède un plafond étoilé qui lui confère une atmosphère magique lors des concerts, spectacles de danse et autres événements culturels ou artistiques.

Plus à l'écart, mais toujours associée à The Edge, la plus grande galerie d'art publique de Nouvelle-Zélande est installée dans une œuvre architecturale remarquable de 1887 désormais prolongée par une extension résolument plus moderne.

Cette Toi o Tamaki possède une collection exceptionnelle qui couvre une vaste période de l'histoire de l'art, en incluant des réalisations maories traditionnelles et d'art contemporain au travers de peintures, sculptures, photographies et autres œuvres numériques.

Si vous n'avez pas le loisir de visiter l'Auckland War Memorial dont je parlerais plus tard dans le quartier Parnell, ces galeries offrent un excellent compromis pour s'instruire sur la culture du pays.

Parcs et espaces verts dans le centre

Si les façades des théâtres suffisaient à égayer votre parcours, qui parmi vous serait capable de s'enfermer dans une salle après avoir passé plus d'une journée calfeutré dans une cabine d'avion ?

Un peu de verdure sera la bienvenue même si les parcs ne sont clairement pas le point fort d'Auckland Central !

Les enfants pourront se défouler au Myers Park qui occupe cinq hectares sur un terrain incliné avec des aires de jeu. Mais pour un cadre plus historique et plus intéressant, il faudra mettre le cap à l'ouest en direction de l'Albert Park.

Albert Park et le campus

Avec son bassin et son kiosque, l'Albert Park se devine au loin, mais impose tout de même de gravir une petite colline pour l'atteindre. C'est le jardin préféré des étudiants avec ses arbres exotiques plantés en l'honneur d'illustres marins.

S'il ne faut pas en attendre trop, ce parc sera néanmoins suffisant pour pique-niquer et s'émerveiller devant les formes noueuses de l'imposant ombus de 175 ans aux origines uruguayennes.

Et même s'il n'appartient pas à l'Albert Park, un petit détour s'impose pour visiter le campus attenant qui marque la fin du CBD et dont la qualité des enseignements rivalise avec ceux de Dunedin, la cité universitaire de référence sur l'île du sud.

L'horloge du campus d'Auckland qui date de 1926 s'inspire de la Tom Tower d'Oxford tandis que l'Old Government House voisin entièrement construit en bois de kauri fut jadis le siège du parlement.

The Lightpath, une voie piétonne originale

À l'opposé du centre-ville, se trouve la nouvelle « Lightpath » construite en 2015 à la place d'une ancienne route surélevée obsolète et qui assure désormais une partie de la piste cyclable Nelson Street Cycleway. 

De son nom maori « Te Ara I Whiti », il s'agit d'une piste piétonne et cyclable qui s'étend sur 2,4 km et rejoint le centre-ville.

Son sol rose éclairé la nuit avec des LEDs multicolores donne l'impression d'évoluer dans un décor de science-fiction ! Avec la Sky Tower en arrière-plan, c'est une sortie amusante et l'occasion de prendre des photos originales si votre hébergement n'est pas trop éloigné.

Restaurants et shopping

Je ne reviens pas sur les restaurants et les bars de la Skycity qui sont peut-être trop haut de gamme pour des visiteurs au budget serré.

On trouvera d'autres occasions de se restaurer à meilleur marché ou de faire les boutiques autour de Queen St où se trouvent les enseignes internationales.

Néanmoins, arpenter de longues artères à la recherche d'une table est une expérience déconcertante sinon fastidieuse.

Car si l'on croise bien les fast foods habituels (préférez un Burger Fuel néo-zélandais ou le Tank au triste Mac Donald), on note la présence d'échoppes et food trucks qui n'inspirent pas confiance et poussent plus d'un visiteur à se rabattre sur les sandwichs médiocres du supermarché Count Down voisin.

En réalité les bonnes adresses existent, mais elles sont souvent cachées dans des cours intérieures, des centres commerciaux et même des rooftops de gratte-ciel ! Alors je vais vous donner mes deux adresses préférées pour vous épargner des kilomètres de déambulation stériles.

Dîner au Pici Restaurant

Situé dans la St Kevins Arcade qui s'apparente à une sorte de food court haut de gamme, cet excellent restaurant italien ne sert pas des pizzas, mais des pâtes fraîches et des focaccias à tomber à la renverse. Signe positif s'il en est, la carte ne compte que trois desserts, tous fait-maisons.

Ouvert jusqu'à 22h (ce qui est tard en Nouvelle-Zélande), le Pici saura satisfaire le voyageur exténué qui vient tout juste de déposer ses bagages à l'hôtel.

Vous pourrez même possible vous s'adonner un peu au shopping dans la galerie attenante ou prolonger la soirée en assistant à un concert au Whammy.

Moment de détente au Bar Albert

En parlant de bar, mon préféré occupe le 38e étage de l'Hôtel Voco, mais il ne vous accueillera qu'à partir de 17h même s'il reste ouvert tard en soirée. 

Compte tenu de la hauteur du lieu, vous profiterez non seulement d'une vue splendide sur la ville, mais aussi sur la Sky Tower illuminée de nuit.

On y sert des plateaux d'antipasti et des huîtres dont je rappelle qu'elles sont une spécialité de la région et notamment de Waiheke Island. La carte des vins est conséquente, mais ce sont surtout les cocktails qu'il faut essayer comme le Milford Rd.

En définitive, le Bar Albert se paie le luxe d'être non seulement plus beau, plus cosy que son rival de la Sky Tower, mais il est surtout bien moins touristique. Et si l'on considère la vue, nous sommes en présence d'une alternative sérieuse.

Toutefois, contrairement à la Sky Tower qui accueille indifféremment les visiteurs en k-ways et sac à dos, vous ne vous sentirez pas à votre aise si vous n'êtes pas un minimum habillé pour l'occasion.

Voilà qui clôt la visite du centre-ville, mais nous ne partirons pas bien loin pour poursuivre la découverte d'Auckland.

La cité des voiles est bâtie sur des volcans éteints, ce qui explique son relief vallonné et la nécessité de descendre pour rejoindre le front de mer d'Auckland Harbour qui s'ouvre sur l'Hauraki Gulf et marque le début du Wynyard Quarter.

L'exploration de Wynyard Quarter impliquait jadis un passage obligé à l'office de tourisme voisin pour récupérer une carte de la ville. Une démarche désuète de nos jours, même si le i-Site conserve un intérêt évident pour réserver des sorties en ferry à Rangitoto ou Waiheke.

Plus encore que Ponsonby dont la visite suivra, Wynyard est LE quartier d'Auckland pour festoyer, s'amuser ou s'adonner au shopping.

Le New Zealand Maritime Museum apportera une touche culturelle, mais je vais d'abord vous mettre en garde contre une erreur classique commise par bon nombre de voyageurs.

Faut-il visiter la Westhaven Marina ?

Vous pouvez faire l'impasse sur l'immense port de plaisance que l'on repère du haut de la Sky Tower et qui abrite plus de 2000 bateaux.

Westhaven Marina est non seulement excentrée, mais ne se visite guère si ce n'est par les voyageurs qui envisagent le saut à l'élastique de l'Harbour Bridge voisin (une belle chute de 40 mètres proposée par HJ Hackett Bungy, l'inventeur de la discipline).

En réalité, ceux qui parlent de la marina d'Auckland la confondent en réalité avec Viaduct Harbour (anciennement Viaduct Basin) qui est vraiment un lieu touristique et qui possède sa propre marina plus modeste pour yachts de luxe.

Autrement dit, n'allez pas confondre les deux marinas, sinon vous allez errer près de pontons loin du centre et sans rien trouver à y faire.

Viaduct Harbour et ses restaurants

Construit à l'occasion de l'America's Cup de l'an 2000, Viaduct Harbour est l'un des spots emblématiques sinon incontournables d'Auckland.

La trentaine de bars ou restaurants disséminés autour de ce vaste bassin fait le bonheur d'une clientèle qui sait vivre ! Le service relève ici du moyen haut de gamme avec des commerces qui affichent de belles décorations. 

Il suffit de faire le tour de la marina pendant une demi-heure pour repérer des enseignes et faire un choix avisé qui sera souvent plus satisfaisant sinon moins coûteux que dans le centre.

Je recommande de prendre le petit déjeuner chez Esther spécialisé dans la cuisine méditerranéenne ou de déjeuner au Dr Rudi's Rooftop Brewing Co pour goûter une (ou plusieurs) de ses 14 bières pression si vous n'avez pas peur de vous ramollir en début d'après-midi.

À ce sujet, et pour éviter les excès en début de séjour (un conseil avisé), je vous suggère d'aller plutôt à la Williams Eatery pour déjeuner léger ou healthy.

Vous garderez des forces pour vous amuser sur les parcours de l'Holey Moley Golf Club Auckland, un établissement qui propose un mini-golf en intérieur avec des installations amusantes comme le salon de la famille Simpsons.

En soirée, on joue aussi de la musique dans le Danny Doolans et le Fox qui retransmettent les rencontres de rugby sur des écrans géants dans une atmosphère autrement plus animée (et alcoolisée) qu'au stade.

Le moment venu, les plus fortunés d'entre vous se logeront sur place au Park Hyatt Auckland ou au Sofitel cinq étoiles après une dernière promenade le long des quais pour admirer les lumières qui se reflètent sur Viaduct Harbour.

Britomart, la gare et les transports

Vous trouverez peu de boutiques ou de vente à emporter sur Viaduct Harbour, mais le marché du dimanche matin et l'immense Commercial Bay ouvert toute la semaine devraient vous mener naturellement vers Britomart.

Cette partie du Wynyard Quarter s'est métamorphosée à la fin du siècle dernier et les anciens docks et entrepôts ont cédé la place aux boutiques de créateurs branchées et aux startups.

Mais Britomart est avant tout le coeur du vaste réseau de transport d'Auckland avec sa gare ferroviaire et ses terminaux de bus.

Vous y trouverez aussi l'embarcadère du Downtown Ferry Terminal : un bâtiment à l'étonnante teinte jaune-brun érigé dans un style Edwardian Baroque.

Un Downtown Ferry Terminal qui accueille aujourd'hui des commerces, car l'embarquement des passagers se fait désormais dans une construction moderne attenante.

Et si le coeur vous en dit, vous pourrez poursuivre la promenade le long du quai en suivant les grilles rouges avant de replonger dans la ville ou revenir sur vos pas pour faire un saut au musée de la marine.

Visite du New Zealand Maritime Museum

Si vous culpabilisez de remplir davantage votre ventre que votre cerveau, sachez qu'il existe un excellent musée à la pointe de Viaduct Harbour.

Le New Zealand Maritime Museum a ouvert ses portes en 1993 pour mettre en valeur et préserver le patrimoine maritime du pays.

Plusieurs galeries retracent l'arrivée des Maoris ou l'enfer du voyage à fond de cale vécut par les premiers colons avec des collections de modèles réduits et documents historiques.

Vous pourrez aussi en apprendre davantage sur les aventures de marins célèbres et découvrir leurs embarcations d'époque comme le REWA, un authentique navire marchand du 18e siècle.

Le New Zealand Maritime Museum organise aussi des sorties dans le golfe. Vous avez le choix entre des excursions de 20 minutes dans un minuscule bateau vapeur pour amuser les enfants ou d’une véritable navigation à la demi-journée avec collation à bord.

Je vous recommande de faire l'impasse sur l'inévitable boutique de souvenirs du musée si vous venez d'arriver en Nouvelle-Zélande. Gardez vos achats pour le dernier tiers du séjour afin de ne pas encombrer vos bagages.

Situé au-delà du campus universitaire, Parnell est l'un des quartiers les plus explorés par des touristes qui viennent surtout arpenter l'immense parc d'Auckland Domain et visitent dans la foulée le second plus grand musée de Nouvelle-Zélande consacré en grande partie à la culture maorie.

Rejoindre Parnell impose toutefois de franchir l'autoroute de Northwestern, ce qui donne l'impression de sortir de la ville alors qu'il n'en est rien : l'Auckland Domain se situe tout simplement de l'autre côté. Pas de panique, des feux et passages piétons vous permettent de passer sans encombre.

Auckland Domain et son jardin d'hiver

Le plus ancien parc de la ville est aisément accessible en voiture (un parking vous attend), mais vous pouvez aussi emprunter le bus ou venir à pied depuis le centre à condition de marcher un quart d'heure en sortant de l'Albert Park.

Auckland Domain recouvre une quinzaine de volcans éteints pour une superficie conséquente de 80 hectares. Au fil des siècles, le relief du terrain s'est progressivement tassé, mais il conserve son aspect vallonné.

Le début de la visite se déroule sur une pente assez raide de 500 mètres, mais praticable (y compris avec une poussette).

Par mauvais temps, cette partie à l'ombre d'arbres tortueux donne l'impression d'être plongé dans un film de Tim Burton. Plus charmant, le détour par Lovers' Walk Pond est conseillé au printemps lorsque les cerisiers sont en fleurs.

Les deux sentiers se rejoignent à un étang où nagent des canards qui ignorent qu'ils se trouvent au-dessus d'un ancien cratère de volcan.

Ce plan d'eau précède le jardin d'hiver dont la découverte par beau temps suffit à justifier la visite d'Auckland Domain.

Deux belles serres séparées par un bassin central à nénuphars bordé de statues antiques révèlent un spectacle enchanteur : une incroyable variété de fleurs exotiques diffuse des senteurs merveilleuses.

Juste derrière les serres se trouve l'impressionnant amphithéâtre naturel qui occupe la moitié du parc. On s'y retrouve pour faire du sport, assister à des concerts ou simplement pique-niquer à l'ombre d'arbres centenaires qui invitent aux parties de cache-cache.

Au sommet de la colline qui vous fait face se trouve l'Auckland War Memorial que vous pourrez rejoindre pour jouir d'une belle vue sur le port maritime et la Sky Tower à l'opposée qui semble déjà bien plus distante.

Auckland Museum et la culture maorie

L'Auckland Museum est le plus beau musée de la ville et le second du pays en termes de fréquentation.

Sa façade à colonnes évoque les temples grecs et de grandes plaques en bronze commémorent le sacrifice des bataillons maoris venus se battre dans les tranchées de Verdun.

Bon nombre de visiteurs s'attendent à un sortie austère et le nom complet du musée (l'Auckand War Memorial) n'est pas fait pour les rassurer ! D'ailleurs, qui aurait le courage de visiter un musée sur le thème de la guerre après avoir passé 24h enfermé dans une cabine d'avion ?

Pourtant, si le thème militaire fait bel et bien l'objet d'une section dédiée au second niveau du musée, le rez de chasse se concentre essentiellement sur l'histoire du pays, la culture maorie et l'activité volcanique.

On y trouve ainsi une gigantesque pirogue de 35 mètres sculptée dans un unique tronc d'arbre kauri. Mais aussi des trésors maoris et des squelettes de dinosaures ou de moa, cette autruche de 3 m dont l'espèce s'est éteinte à cause de la chasse intensive.

Alors faut-il pour autant visiter ce musée payant, mais moderne et fort bien conçu ? Cela dépendra essentiellement de votre itinéraire !

Ainsi, je vous recommande de visiter plutôt le Te Papa (gratuit) de Wellington si votre séjour comporte un passage dans la capitale néo-zélandaise. Toutefois, si vous êtes curieux ou si la météo ne laisse pas d'espoir, vous saurez où aller pour passer le temps à bon escient.

Accolé au centre-ville, le quartier de Ponsonby est l'un des plus connus d'Auckland. Il fait office de banlieue chic pour startupers et autres cadres fortunés qui apprécient son côté bohème et sa tranquillité de village à deux pas des centres d'affaires.

Une promenade sur les vastes trottoirs de Ponsonby révèle des rues bordées d'arbres et de petites maisons élégantes dont les jardins sont entourés de blanches palissades.

Le visiteur découvre de vastes demeures comme l'Allendale House et les églises de différents cultes chrétiens comme la St John's Church de 1882 à la façade néo-gothique.

Quelques espaces verts ponctuent la visite, comme le Western Park connu pour ses étranges ruines d'immeubles qui émergent de la pelouse. Une oeuvre d'art géniale signée John Radford qui garantit des photos originales et amusera les enfants.

Ponsonby ce sont aussi les galeries d'art et les boutiques branchées qui vendent des fripes ou des tenues chics. C'est le plaisir de déambuler au hasard en s'imaginant une vie aux antipodes et l'on comprend soudainement mieux les louanges adressées à Auckland pour sa qualité de vie.

Prenez garde à ne pas trop vous écarter de Ponsonby Road, car les rues parallèles interminables peuvent vous mener loin.

Mis à part cette atmosphère de village, quel intérêt peut-on trouver à arpenter ces rues ? En réalité, le visiteur viendra avant tout ici pour se restaurer, car Ponsonby est sans doute le meilleur spot d'Auckland en la matière.

Sans surprise, l'essentiel de ce guide sur Ponsonby sera donc axé sur la gastronomie. Et si je ne vais pas me lancer dans une énumération exhaustive pour vous laisser quelques surprises, je vais tout de même partager mes meilleures adresses !

Ponsonby Central, la halle pour déjeuner

Situé à l'angle des rues Richmond et Ponsonby, cette halle élégante abrite des cafés, des restaurants et même quelques boutiques pour vous permettre de chiner un peu avant le repas.

Vous y trouverez en prime une voyante bohémienne censée lire votre avenir dans une boule de cristal ou les lignes de la main.

Avec sa vingtaine d'établissements, Ponsonby Central offre un choix conséquent. Je me permets de vous recommander le Gaja pour sa cuisine coréenne, mais surtout l'El Sizzling Chorizo pour ses steaks argentins à tomber à la renverse ou l'Inca dont la cuisine fusion asiatique/sud-américaine vous surprendra.

Je survole la présentation des cafés et autres bars à cocktails (je recommande néanmoins le Bedford) et si vous ne trouvez pas votre bonheur ici, vous ne le trouverez sans doute nulle part ailleurs dans Auckland.

Toutefois, je vous ai tout de même déniché deux autres adresses un peu moins bobo si cet aspect de Ponsonby Central vous dérange quelque peu.

Ponsonby Post Office, le pub historique

L'ancien bureau de poste de Saint Marys Road se signale par son architecture baroque aux proportions étranges.

Construit durant les années folles, il a connu un braquage sanglant dont le coupable fut identifié (et pendu) grâce à ses empreintes digitales (une première mondiale à l'époque).

Devenu l'Hotel Ponsonby en 2016 avec son bar, son bistro et son Beer Garden, cette adresse sera mon coup de coeur et le vôtre peut-être s'il s'agit d'aller boire un verre devant une planche de charcuterie ou de fromage.

Le cadre est original et la carte des boissons est sensationnelle. Vous pouvez aussi commander des burgers, quelques plats et desserts... ou vous contenter d'un bol de frites pour accompagner des bières.

Si l'on peut réserver pour les événements majeurs de l'année, il faudra plutôt passer la tête pour voir s'il reste de la place en salle.

Little and Friday et ses cupcakes

Même si sa notoriété croît, Little and Friday n'est pas encore assailli par des hordes de touristes affamés et demeure une pâtisserie de quartier privilégiée par les résidents.

Les cupcakes, beignets géants et autres sandwichs qui débordent sont souvent synonymes de déception en Nouvelle-Zélande. Il n'en sera rien ici. 

Et si les calories sont au rendez-vous (on ne va pas se mentir), la carte est délicieuse et se renouvelle régulièrement.

Vous trouverez une salle simple et sans chichi sur place, mais je vous invite à emporter un plaisir coupable pour pique-niquer au Western Park, histoire de vous donner bonne conscience en payant l'excès de sucre au prix d'une marche de dix minutes.

On pourrait présenter Eastern Bays comme le quartier des plages et l'un des plus fréquentés d'Auckland en partie à cause de son bel aquarium. Pourtant, de nombreux visiteurs ignorent jusqu'à son existence et demeurent cloîtrés dans le centre-ville.

Il faut reconnaître que cette partie d'Auckland située à plus d'une heure de marche à pied impose de recourir à la voiture ou tout simplement au bus pour s'y rendre.

D'ailleurs, le bus TMK qui part de Britomart s'arrête précisément à l'aquarium puis à chacune des trois plages successives que je vais présenter.

Le trajet occupe moins d'une heure dans un sens comme dans l'autre pour l'ensemble du parcours.

La route en elle-même est belle, alors asseyez-vous à gauche dans le bus ou à droite au retour pour profiter de la vue en traversant Hobson Bay.

Vous apercevrez aussi des locaux qui font leur jogging ou pédalent en vélo le long de ce parcours côtier souvent fermé pour des marathons et autres courses de charité.

Si vous empruntez plutôt la voiture, faites un bref détour sur Paritai Drive que l'on surnomme la rue des millionnaires pour admirer les villas d'architectes aux vues imprenables sur la baie.

L'Auckland Aquarium (Kelly Tarlton's Sea Life)

Pour rejoindre l'aquarium d'Auckland, il n'y a aucun risque de se tromper, car le bus qui suit Tamaki Drive vous dépose pile en face de l'aquarium avec un arrêt à son nom juste après Okahu Bay Beach (une plage sans grand intérêt).

L'entrée discrète surprend et l'on s'attendrait presque à être déçu en descendant les marches, car l'aquarium se trouve en réalité sous la route au niveau de la mer et non dans un bâtiment en surface, ce qui est plutôt en accord avec le thème sous-marin !

Le cadre est magnifique avec une atmosphère soigneusement éclairée et l'ensemble très moderne donne l'impression d'avoir ouvert ses portes la veille.

Ce sera l'occasion d'admirer les manchots à oeil jaune et d'innombrables espèces de poissons tropicaux comme les stars du Monde de Némo.

Des espaces de jeu au niveau de la cafeteria permettent aux enfants de se défouler ou de s'amuser avec des bornes interactives tandis que les parents reprennent leur souffle.

Plus loin, le long tunnel en plexiglas que l'on emprunte sur un tapis roulant pour observer tranquillement des raies mantas et des requins sera indéniablement le point fort d'une visite qui se conclut par la plus grande boutique de peluches de Nouvelle-Zélande.

Tout ceci concourt à faire du Kelly Tarlton's une visite fantastique quelle que soit la météo du jour et les plus braves d'entre vous pourront même s'initier à la plongée en compagnie des requins !

Les belle plages d'Eastern Bays

Tamaki Drive longe la baie de Waitemata pour relier les plages de Mission Bay, Kohimarama et St Heliers qui autorisent la baignade et les sports aquatiques en été et le bronzage toute l'année.

Car on rappellera au passage que la couche d'ozone est plus fine au-dessus de la Nouvelle-Zélande. Vous risquez les coups de soleil même si le soleil joue à cache-cache avec les nuages, alors n'oubliez pas votre crème solaire.

Chaque plage fait face à l'île volcan de Rangitoto avec des espaces verts plantés parfait pour les pique-niques sur l'herbe.

Si Mission Bay se révèle commerçante avec ses boutiques opposées à la mer, sa plage est finalement assez petite et son sable trop riche en coquillages brisés pour permettre de courir pied nu sans grimacer.

Ce sera toutefois la plage la plus indiquée si vous recherchez une ambiance festive avec des jeux et autres toboggans pour amuser les plus jeunes.

Vous pourrez acheter des fish'n chips sous le regard attentif des mouettes et vous promener brièvement dans ce petit village dans la ville.

La plage suivante, Kohimarama est nettement moins fréquenté de par l'absence presque totale de commerces.

Ce qui en fait pourtant le lieu idéal pour s'adonner au farniente sans supporter les cris d'enfants et revoir du sable dans la figure.

Enfin, St Heliers se distingue avec la plus belle plage et quelques commerces en prime, ce qui en fait un parfait compromis qui se paie toutefois par une distance de trajet plus conséquente pour s'y rendre.

Vous avez l'embarras du choix et la visite d'Eastern Bays en combinant aquarium et plages remplira aisément une demie-journée sinon plus. Attendez toutefois de découvrir les possibilités offertes par Devonport pour vous décider.

Regarder les ferries s'en aller voguer depuis les pontons de Britomart donne envie de partir à l'aventure, surtout lorsque l'on aperçoit les collines de Devonport de l'autre côté de la baie. 

À l'instar de Ponsonby, Devonport possède une atmosphère de village avec de charmantes demeures, mais avec la plage en prime, ce qui en fait l'un des meilleurs quartiers secondaires d'Auckland.

Mais encore faut-il répondre à cette question qui brûle les lèvres : comment rejoindre cette partie de la ville ?

Car si Devonport se trouve à seulement 2,5 km du port d'Auckland à vol d'oiseau, il faut multiplier cette distance par dix pour s'y rendre par la route !

Comment se rendre à Devonport ?

La route en voiture (20 min) ou les bus 814 et NX1 (60 min) empruntent un colossal pont d'un kilomètre de long à 8 voies qui relient le centre-ville aux banlieues de Northcote, Hauraki, Belmont puis Devonport.

Le célèbre Auckland Harbour Bridge, élargi au-delà du raisonnable, est destiné à être remplacé dans quelques générations, mais il demeure incontournable pour l'heure.

Sa structure titanesque autorise néanmoins des expériences uniques, comme le saut à l'élastique de 43 mètres de haut ou la navigation entre les piliers à vive allure avec la compagnie Adventure Jet.

Bien qu'il soit possible de traverser à vélo ou à pied, je ne recommande pas cette option au coeur de la circulation dense et forcément polluée !

En réalité, le ferry qui ramène le temps de trajet à une simple demi-heure tout en offrant une jolie traversée en prime est à privilégier. Vous pourrez explorer Devonport à pied si vous le souhaitez et la voiture ne sera pas indispensable.

Attention, les tarifs sans cartes AT Hop sont plus élevés (8 $) et sans gratuité pour les enfants (4,5 $).

Visite de Devonport

Dès la descente du ferry à Devonport Wharf, je vous suggère de longer la côte sur Queen Parade pour contempler Auckland en appréciant la brise qui provient du large durant les mois d'été.

Inversement, vous pouvez partir vers l'est sur King Edward parade en direction du Watson Memorial avec son horloge, mais ne poussez pas l'exploration au-delà sous peine de finir au milieu de nulle part.

Puis vient la découverte de la partie commerçante de Flaggstaff Terrace qui se déroule tranquillement à pied. Le cadre est paisible avec juste ce qu'il faut de cafés, pubs ou restaurants pour proposer une ambiance décontractée.

Vous pouvez aussi rebrousser chemin vers le terminal des ferries pour essayer le Devon on the Wharf. Ce bar restaurant possède une charmante sélection de cocktails, dont l'amusant « Missed the ferry ».

C'est surtout l'une des meilleures adresses de Devonport pour savourer des antipasti et pizzas devant la superbe vue sur Auckland.

Mount Victoria et son panorama

Le Mt Victoria déjà visible depuis la marina d'Auckland fait partie des visites incontournables de Devonport.

Et comme souvent dans la région d'Auckland, ce qui ressemble à une simple colline se révèle être un volcan éteint de 66 m de haut.

Jadis occupé par un pā (un village fortifié maori), Takarunga de son vrai nom maori possède un bunker de la Seconde Guerre mondiale réaffecté au Devonport Folk Music Group faute d'invasion japonaise à combattre.

En ce qui vous concerne, le principal attrait de l'ascension d'une demi-heure pour rejoindre le sommet sera le point de vue dégagé qu'il offre sur la cité des voiles.

Il s'agit d'ailleurs d'un spot très recherché pour admirer le feu d'artifice du Nouvel An tiré depuis la Sky Tower à minuit.

Sans procurer un véritable panorama à 360°, vous pourrez toutefois contempler les îles au large, dont le célèbre volcan Rangitoto. D'ailleurs, une carte en relief de la région vous aidera à identifier les curiosités qui vous entourent.

Vous serez étonné par la présence de champignons géants qui dépassent de l'herbe tendre et semblent sortis tout droit du monde imaginaire de Super Mario. Ce sont en réalité les bouches d'aération astucieuses d'une station de pompage souterraine.

Notez que l'on peut aussi rejoindre le sommet du Mt Victoria en voiture en seulement quelques minutes à peine (mais sans gloire).

En redescendant, faites l'impasse sur le Devonport Museum voisin qui retrace l'histoire du quartier, mais dont l'intérieur ne vaut pas l'extérieur avec une collection d'objets hétéroclites qui vous laisseront indifférent.

Les plages de Devonport

Les étendues de sable fin doré constituent la troisième raison majeure de visiter Devonport. Infiniment moins fréquentées que leurs contreparties d'Auckland, elles permettent d'échapper plus aisément à la foule durant l'été.

La première de ces plages, Devonport Beach, se révèle pourtant si minuscule qu'elle mérite à peine d'être classée comme telle. Sa position à deux pas de l'embarcadère du ferry en fait néanmoins une escale rapide incontournable, ne serait-ce que pour mettre les pieds dans l'eau.

On préférera Cheltenham Beach plus à l'écart et invisible depuis Auckland, car étant masquée par la North Head Historic Reserve.

Jolie, mais dénuée de commerce, cette plage réputée pour ses couchers de soleil sera parfaite pour la détente et la baignade (vous trouverez des douches froides sur place) avec des eaux calmes à l'abri des courants.

On y aperçoit aussi Rangitoto au large, mais pas la ville, ce qui n'est pas forcément un mal. À son extrémité sud-est se trouve la colline de North Head Historic Reserve (Maungauika).

Un sentier permet de rejoindre le sommet de ce qui constitue une alternative sérieuse au Mt Victoria.

La réserve est magnifique et vous pourrez explorer librement les ruines et tunnels de l'ancienne base militaire dont les canons ont depuis longtemps disparu.

Enfin, et si vous êtes motivé (20 minutes de marche) ou motorisé, vous pousserez l'exploration de Devonport jusqu'à la plage de Narrow Neck Beach.

Si le quartier d'Epsom est essentiellement résidentiel, il possède cependant l'un des plus vastes parcs d'Auckland dont les 220 hectares englobent le Cornwall Park et celui de One Tree Hill.

La perspective de visiter un parc ne séduira peut-être pas immédiatement les voyageurs qui associent principalement Auckland à l'imposante Sky Tower et ses gratte-ciel modernes.

Il s'agit pourtant d'une visite incontournable d'Auckland ! Et s'il y a lieu d'hésiter à l'idée d'accomplir un long trajet en bus (40 min) avec de multiples arrêts, il suffira en revanche d'un petit quart d'heure en voiture pour rejoindre l'entrée du Cornwall Park.

Cornwall Park, une réserve en ville

Très populaire auprès des Aucklanders, mais méconnu des touristes étrangers, le plus grand parc gratuit d'Epsom revendique 350 variétés d'arbres différents où nichent des dizaines d'espèces.

On y observe des oiseaux néo-zélandais comme le Fantail, le Tuī, le Kākā ou le Kererūs qui cohabitent avec des perruches australiennes dans ce qui pourrait pratiquement être considéré comme un sanctuaire animalier.

Le site officiel du parc comporte une carte pour vous aider à localiser les variétés d'arbres et leurs volatiles.

Le Cornwall Park possède également une ferme en activité dont les 600 moutons et 60 vaches se promènent en liberté pour le plus grand bonheur de tous.

Au printemps, le visiteur progresse entre les cerisiers en fleurs sous le regard des agneaux et s'émerveille devant les 25.000 fleurs cultivées en serre durant l'hiver.

One Tree Hill, une histoire néo-zélandaise

La visite se poursuit sur les flancs du mont Maungakiekie que les Britanniques ont rebaptisé One Tree Hill au temps de la colonisation.

Il s'agit de l'un des plus imposants volcans de la région ! Occupées jadis par un camp fortifié maori, ses terrasses sont encore visibles pour les promeneurs.

La chanson One Tree Hill du groupe U2 fait bien référence à ce parc, mais les paroles de Bono ne concernent pas le différend entre pahekas et Maoris, mais l'amitié qui le liait à un ami néo-zélandais décédé.

Vous chercherez vainement l'arbre solitaire qui couronnait le volcan et qu'un obélisque remplace désormais.

Coupé en 1862 par un colon britannique il fut remplacé, mais tronçonné cette fois par des activistes maoris en l'an 2000. Son successeur est déjà planté et One Tree Hill symbolise à la foi une volonté de réconciliation et des plaies encore ouvertes entre communautés.

Si on laisse un instant de côté les considérations politiques, le panorama n'en demeure pas moins somptueux. Voilà une visite qui constitue une alternative sérieuse au Mount Eden dont nous allons parler juste après, surtout si l'on considère la visite complémentaire de Cornwall Park.

Mt Eden est un quartier résidentiel à l'écart du centre-ville, mais qui comporte deux centres d'intérêt touristiques majeurs. Le volcan éponyme naturellement, mais aussi le mythique stade d'Eden Park associé aux triomphes des redoutables All Blacks.

Deux visites qui intéresseront surtout les voyageurs qui prévoient de passer plus d'une journée dans la cité des voiles, ou ceux qui sont déjà motorisés et peuvent se permettre de circuler plus rapidement en périphérie.

Mount Eden, le volcan éteint

Une immense réserve de magma s'écoule sous la métropole bâtie sur une cinquantaine d'anciens volcans.

Rassurez-vous, ces monstres de feu ne sont plus en activité et la dernière éruption remonte à plus de 600 ans.

Âgé d'environ 28,000 ans, Mt Edend est le volcan emblématique d'Auckland et sans conteste le plus photogénique. Baptisé en l'honneur du fondateur de la ville (Lord George Eden) il reçoit plus d'un million de visiteurs par an !

À l'instar de son voisin One Tree Hill dans le quartier d'Epsom, Mt Eden (Maungawhau en maori) accueillait jadis un camp fortifié disposé en terrasses encore bien visibles et qu’on l'aperçoit de loin.

Vous pouvez rejoindre le volcan à pied depuis le centre-ville si vous êtes prêt à marcher trois quarts d'heure.

Emprunter le bus 27 depuis Britomart ou venir en voiture serait plus indiquée, car l'on compte quatre parkings sur place pour vous accueillir.

Veuillez noter que la route qui conduit au sommet de Mt Eden à 196m d'altitude est réservée aux personnes à mobilité réduite. Les autres promeneurs devront suivre le sentier habituel qui opère une boucle d'environ 2 km et que l'on achève en 35 minutes sans compter le temps passé au sommet.

En parlant de sommet, Mt Eden est le point culminant de la ville avec une vue panoramique imprenable sur toute la région environnante. Une vue qui pourrait presque rivaliser avec celle de la Sky Tower si le volcan n'était pas aussi éloigné dans les terres.

Peu importe, car le cadre intéressera particulièrement les amateurs de photographie, surtout au lever au coucher du soleil. Gardez toutefois à l'esprit qu'il n'est pas permis de descendre dans le cratère profond de 50 m en raison du caractère sacré du volcan dans la tradition maorie.

Voilà donc encore de la marche à faire, plutôt facile, mais qui vous fera transpirer au coeur de l'été. Heureusement, vous pourrez prolonger la visite en prenant un rafraîchissement au café du Maungawhau Visitor Experience Centre.

Ce nouveau centre ouvert en 2109 présente une vidéo instructive sur la dernière éruption en date, heureusement fort lointaine. Et si vous souhaitez retrouver une ambiance explosive, il faudra vous rendre à l'Eden Park qui se trouve à une vingtaine de minutes à pied dans le même quartier.

Eden Park, le stade de rugby légendaire

Pour les passionnés de rugby qui ont vibré lors d'innombrables rencontres de légende comme la finale de coupe du monde entre les All Blacks et la France en 2011, l'Eden Park est pratiquement un lieu de culte.

Le stade le plus célèbre de Nouvelle-Zélande accueille jusqu'à 60.000 spectateurs lorsque l'équipe nationale foule la pelouse, mais c'est aussi le fief des Auckland Blues qui participent au tournoi de Super Rugby.

La visite guidée d'Eden Park s'adressera surtout aux véritables passionnés pour qui la découverte de l'All Blacks Experience de Skycity dont j'ai parlé précédemment ne serait pas suffisante.

Mené en anglais, le parcours guidé débute au niveau de l'entrée G du stade sur Reimers Avenue.

Une visite qui n'a toutefois lieu que deux fois par semaine et que je vous invite à réserver en avance, car vous ne serez pas tout seul au pays de l'ovalie à vénérer un tel stade !

Au programme, vous pourrez passer en tribune, découvrir les vestiaires et même faire votre entrée sur la pelouse comme un authentique champion en empruntant le tunnel officiel avant de jouer à l'entraîneur sur le banc de touche.

Comptez sur votre accompagnateur pour distiller des anecdotes et retracer l'histoire du stade. Quitte à faire l’acquisition d'un maillot des All Blacks, autant le faire à la boutique de l'Eden Park plutôt qu'à celle l'aéroport !

Le quartier de Western Springs possède un vaste parc avec son propre lac (Le Western Springs Lakeside Park), un musée des transports (le MOTAT Museum) et la réserve de Weona qui fait le bonheur des locaux. Toutefois, c'est avant tout son Zoo qui va nous intéresser aujourd'hui.

Si j'ai délibérément choisi de laisser de côté les autres visites, c'est avant tout parce qu'elles sont inférieures en qualité à d'autres sorties similaires et plus intéressantes d'Auckland. Je le souligne à nouveau, le but ici n'est pas d'être exhaustif, mais de présenter le meilleur de la ville.

Nous allons donc parler du plus grand zoo de Nouvelle-Zélande qui héberge plus de 130 espèces d’animaux différentes et compte 2800 pensionnaires.

Les espèces auxquelles on pense spontanément en matière de zoo répondent à l'appel. Vous pourrez donc admirer des éléphants, rhinocéros, zèbres, girafes, lions, tigres, tortues, pandas roux, flamants roses, alligators et d'autres reptiles en tout genre !

Les espèces endémiques de Nouvelle-Zélande

Gageons toutefois que les adultes seront surtout fascinés par la découverte des espèces endémiques de Nouvelle-Zélande avec les keās, Kākās, Takaēs, Tuīs, Kororā ou Tuatara.

La vedette du zoo sera naturellement le Kiwi, cet oiseau sans ailes mignon qui représente la Nouvelle-Zélande et dont l'espèce demeure menacée.

En réalité, 90% des kiwis sont tués par des prédateurs en forêt bien avant de devenir adultes !

C'est pourquoi, conformément à son statut d'organisation à but non lucratif, le Zoo d'Auckland récupère les oeufs dans la nature pour les couver et s'assurer de la viabilité des jeunes kiwis avant de les relâcher dans la nature où leurs chances de survie sont ainsi considérablement accrues.

Dans la mesure où le Kiwi ne sort que la nuit, un vaste enclos couvert (Te Pō) a été construit pour vous permettre d'admirer les kiwis évoluer dans la pénombre. 

Une visite guidée est d'ailleurs fortement recommandée si vous souhaitez en apprendre davantage sur cette espèce fascinante.

Faut-il visiter le zoo d'Auckland ?

Sachez que votre billet d'entrée finance l'immense nurserie/infirmerie où travaillent douze vétérinaires qui soignent les espèces animales blessées de Nouvelle-Zélande.

Ces dernières années, plus de cinq millions de dollars ont également pu être reversés aux projets de conservation soutenus par le Zoo d'Auckland.

Il vous appartient de trancher si le concept de zoo est encore pertinent de nos jours, mais l'on ne saurait accuser ce dernier de faire dans le greenwashing avec un véritable engagement pour les espèces menacées.

Ce sera aussi et surtout l'occasion d'en apprendre davantage sur des animaux que vous aurez l'occasion de retrouver durant votre séjour en Nouvelle-Zélande et que vous saurez identifier plus efficacement.

Délimité par la région d'Auckland et la péninsule de Coromandel, le golfe d'Hauraki s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres carrés et comporte de nombreuses îles. Voilà pour la leçon de géographie, mais pourquoi mentionner ce Golfe dans un guide consacré à la ville d'Auckland ?

En réalité, nombreux sont les amoureux de la nature qui sont contraints de passer par Auckland, mais veulent fuir le béton. Pour ces personnes, l'Hauraki Gulf sera l'échappatoire idéale avec ses excursions fantastiques souvent supérieures à celles proposées en ville !

Je vais donc présenter succinctement les meilleures activités du golfe, mais n'oubliez pas que la plupart d'entre elles ont droit à des guides complets sur Kiwipal !

Rangitoto Island, l'île volcanique

Cette île de cinq kilomètres de diamètre dont le sommet culmine à 260 mètres d'altitude intrigue les visiteurs qui découvrent son imposante silhouette à quelques miles seulement au large de Mission Bay.

Née durant une colossale éruption il y a seulement 600 ans, Rangitoto est le plus jeune volcan de Nouvelle-Zélande. Il se visite et l'on s'y rend au départ de l'Auckland Ferry Terminal que je vous ai présenté dans le quartier de Wynyard.

Sur place, un sentier qui traverse une forêt de pōhutukawas rejoint des champs de lave solidifiés puis grimpe jusqu'au cratère où se trouve une plateforme d'observation qui offre une vue dégagée sur la ville et sa Sky Tower.

C'est l'une des excursions les plus populaires au départ d'Auckland, mais qui impose deux bonnes heures de marche (7 km aller-retour), ce qui couplé avec la traversée en ferry remplira allègrement une demie-journée.

Je vous invite à prévoir un pique-nique avec des boissons en quantité suffisante pour soutenir la randonnée, faute de commerces sur l'île.

Waiheke Island et ses vignobles

La seconde plus grande île du golfe d'Hauraki est desservie par des ferries qui assurent une navette de 18 km au départ d'Auckland.

Un trajet plus conséquent que celui pour se rendre à Rangitoto mais néanmoins bouclé en trois quarts d'heure habituellement.

Attention, nous parlons ici d'une visite à la journée sinon davantage, car le village d'Oneroa sur place regorge d'hôtels, restaurants et bars à huîtres.

Et si l'on devait résumer, on pourrait affirmer que Waiheke Island possède trois points forts qui justifient la traversée.

Il y a tout d'abord les plages de sable fin d'Onetangi Bay et Palm Beach qui sont dignes de cartes postales. Puis les randonnées en forêt dans la partie ouest de l'île jusqu'aux anciennes installations de Stony Batter Historic Reserve.

Mais ce sont essentiellement les vignobles qui attirent la plupart des visiteurs. On citera le célèbre Man O' War, mais les propriétés de Cable Bay Vineyard et Tantalus Estate proposent aussi des dégustations au milieu de la vigne.

Toutes ces qualités (pour le moins épicuriennes) font de Waiheke Island une île parfaite pour se remettre d'un long vol en avion ou prendre des forces avant de rentrer au pays en savourant une dernière parenthèse enchantée.

Les excursions en voilier

Le golfe d'Hauraki abrite aussi une variété d'espèces marines considérable. Sans surprise, de nombreux tour-opérateurs proposent des excursions pour venir admirer les dauphins et parfois même les baleines. 

Les sorties en catamaran et voiliers sont très demandées (il suffit de voir la la Westhaven Marina pour s'en convaincre) et ce mode de navigation est privilégié par la plupart des visiteurs au détriment des bateaux à moteur.

Auckland Whale And Dolphin Safari propose une sortie d'une demie-journée en mer au départ de Viaduct Basin qui déroule sur un grand catamaran de 20 m.

L'embarcation franchit d'abord Harbour Bridge, longe North Head et Devonport puis met le cap vers Rangitoto Island avant d'achever sa course à Waitematā Harbour en croisant la route des dauphins.

Vous pourrez commander des sandwichs et des boissons à bord, à supposer que vous ayez suffisamment le pied marin, car même si le catamaran n'a rien d'un hors-bord et glisse sur l'eau, tangage et roulis seront de la partie.

Les traversées en kayak

Je vous ai parlé de l'excursion en ferry à Rangitoto précédemment, mais saviez-vous que l'on peut s'y rendre en kayak de mer ?

Durant l'excursion guidée proposée par Auckland Sea Kayak vous pagayerez en tandem dans Waitemata Harbour où l'on a parfois la chance d'admirer des manchots bleus.

Une fois débarqué à Rangitoto, il restera suffisamment de temps pour suivre la randonnée dont je vous ai parlé jusqu'au sommet et le retour en kayak s'achèvera tranquillement sur la plage de St Heliers.

C'est une sortie fantastique, quelque peu intimidante au début lorsque l'on gagne le large. Heureusement, les kayaks en tandem réduisent la fatigue et la sensation d'avoir accompli un petit exploit au retour donne une saveur particulière au séjour !

L'arrivée annoncée des nouvelles stations de métro d'Auckland ne sera guère intéressante pour les visiteurs étrangers. Le métro desservira les quartiers éloignés d'une métropole immense, et non les lieux touristiques (si ce n'est Mount Eden).

Vous pouvez donc faire une croix sur le métro sans regret. Et si votre objectif est de faire et voir un maximum de choses le plus vite possible, alors l'idéal consistera plutôt à circuler en voiture.

C'est aussi simple que cela, même si le stationnement aisé dans les quartiers périphériques sera plus problématique dans le CBD et imposera de recourir aux parkings ou à celui de votre hôtel. Les voyageurs en camping-car se tiendront à l'écart et se rapprocheront du centre en bus quant à eux.

Comment emprunter le bus à Auckland ?

En revanche, Auckland possède un vaste réseau d'autobus qui relie le moindre quartier et dont il est possible de prévoir les horaires avec une app mobile.

Les bus peuvent être en retard, mais dans l'ensemble c'est une solution qui fonctionne. Toutefois, n'espérez pas payer le bus en espèce ou acheter des tickets à bord, car c'est impossible.

Vous devez posséder une carte magnétique AT Hop vendue au prix de cinq dollars à l'aéroport, dans les gares ou de nombreux commerces en villes.

Cette carte est alimentée de base avec un petit montant et vous devez la recharger par CB à partir de l'application mobile officielle ou dans certains commerces (si vous aimez vous compliquer la vie).

Au moment de l'achat, demandez à précharger la carte avec un montant d'au moins 10 $ sinon plus pour en profiter immédiatement. Sinon, un délai entre la recharge et sa mise à disposition effective vous posera problème !

Notez au passage que la carte existe aussi en version prépayée (prepay card) ne pouvant être rechargée, ce qui est le plus souvent un très mauvais calcul que rien ne justifie !

Sachez également qu'il est possible de payer pour d'autres passagers avec une seule carte, mais cette astuce ne vous permettra pas de bénéficier des tarifs réduits pour les moins de douze ans.

Le plus simple consiste donc à acheter plusieurs cartes, puis à les gérer toutes à partir du même compte principal dans l'application mobile officielle. Cette approche permet d'ailleurs de spécifier quel utilisateur est mineur et pour obtenir le tarif réduit.

Enfin, gardez à l'esprit que dans le bus néo-zélandais il faut badger à la montée comme à la descente sous peine de payer le prix fort ! La coutume veut également que l'on salue le chauffeur au début comme à la fin du voyage.

Le bus est gratuit pour les moins de 5 ans et votre carte AT Hop peut également servir pour régler certaines traversées en ferry ! En revanche, la carte ne fonctionnera pas dans les autres villes de Nouvelle-Zélande.

Peut-on visiter Auckland à pied ?

Est-on pour autant obligé d'emprunter le bus ou d'être motorisé pour explorer Auckland ? Il va sans dire que les quartiers éloignés ou situés de l'autre côté de l'Harbour Bridge (notamment Devonport) ne seront vraiment accessibles qu'en transport.

Vous pouvez compter sur vos seules jambes pour arpenter le CBD et ses proches environs comme les quartiers Parnell (Auckland Domain) ou Ponsonby.

Il sera possible à la rigueur de pousser jusqu'au Mount Eden au prix de trois quarts d'heure de marche, mais en gaspillant un temps précieux et beaucoup d'énergie.

Si la perspective de tenir le volant à gauche en ville vous effraie en début de séjour (un classique), je vous conseille de prendre votre carte de bus dès l'arrivée, notamment à l'aéroport.

Préchargez chaque carte AT Hop avec une vingtaine de dollars pour autoriser les quelques trajets dont vous aurez besoin et elle pourra même resservir si vous repassez par Auckland en fin de séjour.

Comment circuler depuis l'aéroport ?

L'aéroport d'Auckland se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud et il faut compter environ 45 minutes en bus pour rejoindre la Sky Tower et 25 minutes en voiture.

Kiwipal propose un guide complet sur les navettes d'aéroport partagées, le bus, l'autocar ou les services de taxi. Je vous invite à vous y reporter pour découvrir toutes les options à votre disposition.

Dans la pratique, le service assuré par la compagnie SkyDrive conviendra à la plupart des visiteurs. Leurs autocars assurent la liaison dans les deux sens entre le complexe Skycity et le terminal domestique et international de l'aéroport.

Le service ne coûte pas cher et sa fiabilité n'est plus à démontrer. Vous pourrez acheter vos billets en avance ou régler (uniquement par carte bancaire) auprès du chauffeur.

Je vous le disais en introduction, si Auckland truste les premières places de la plupart des classements internationaux, notamment en matière de qualité de vie, le voyageur qui débarque de l'aéroport est souvent perplexe quand il découvre le centre-ville.

J'espère avoir contribué à faire prendre conscience à quel point Auckland est vaste et ne se résume pas à son CBD ou trône la Sky Tower qui n'est pas la seule visite incontournable.

Autrement dit, ne commettez pas l'erreur de débarquer à Auckland les mains dans les poches sans savoir où aller ! L'improvisation n'est pas conseillée quand les distances sont importantes d'un lieu touristique à l'autre.

Et compte tenu de l'immensité de la métropole, seuls le centre-ville et les quartiers de Ponsonby ou Parnell peuvent raisonnablement être explorés à pied. Pour tirer le meilleur parti d'Auckland, il faudra emprunter le bus ou circuler en voiture.

Par ailleurs, la météo ne saurait être un frein à votre exploration de la cité des voiles. La découverte du complexe Skycity (qui inclut la Sky Tower) couplé avec les galeries de Queen Street, l'aquarium ou le musée d'Auckland Domain suffiront à remplir une journée pluvieuse.

Mais Auckland est aussi et surtout LE camp de base idéal pour mener des excursions plus lointaines dans la région.

J'ai laissé de côté l'Auckland Botanic Gardens (trop excentré dans la quartier de Manurewa) et d'innombrables plages et parcs à explorer !

Il y aurait tant à dire sur le parc national de Waitakere Ranges, la plage de surfeur de Piha, la colonie de Gannet de Muriwai ou la mystérieuse Great Barrier Island qui ferme le golfe d'Hauraki.

Avec autant de possibilités, je vous imagine déjà enthousiaste, mais aussi quelque peu désemparé au moment de construire votre voyage.

S'organiser seul pour construire un itinéraire, a fortiori pour un pays tout entier, est une affaire de professionnel.

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Écrit par Guillaume Un article de Guillaume Guillaume Email Facebook Twitter

Expert Nouvelle-Zélande