Lake Coleridge | Quelles visites et activités
36 AVIS
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Lake Coleridge, une merveille hors des sentiers battus.

Guide des visites

Guillaume Le Nistour, certifié expert par l'office de tourisme
Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Ce guide complet vous présente l'ascension de Peak Hill, la plus belle randonnée du lac Coleridge qui figure dans nos circuits Kiwipal à personnaliser.

Une merveille méconnue du Canterbury

Il s'agit peut-être du plus beau paysage de toute la Nouvelle-Zélande.
Attendez-vous à découvrir des panoramas hors du commun !

S'il est impossible de classer les paysages de Nouvelle-Zélande en toute objectivité (chaque voyageur ayant ses préférences), on peut cependant affirmer sans se tromper que Lake Coleridge offre l'un des panoramas les plus spectaculaires de tout le pays.

Et pourtant, presque personne ne saurait situer ce lac que l'on confond avec ceux de Wanaka, Hawea ou Queenstown, malgré un emplacement radicalement différent sur l'île du Sud. Une injustice tout à fait inacceptable que je vais m'employer à réparer.

Car niché au cœur d'une vallée glaciaire, le lac Coleridge se trouve en réalité dans la région du Canterbury, à la jonction de plusieurs failles géologiques majeures et proche d'Arthur's Pass et Castle Hill à vol d'oiseau.

Un sentier permet de rejoindre le sommet de cette colline majestueuse au bord du lac.
La randonnée de Peak Hill est la principale attraction.

Tremblements de terre, tempêtes et éruptions volcaniques ont sculpté la région pendant des millions d'années. De ces bouleversements est né un paysage brut, sauvage... d'une beauté presque irréelle et pourtant très accessible, à une heure de route seulement de Christchurch.

Avec ses 47 km² de superficie, ses 18 km de long et ses 200 m de profondeur (l'équivalent de la tour Montparnasse), le Lake Coleridge ne saurait pourtant rivaliser avec les géants Tekapo et Pukaki.

Néanmoins, ce lac d'altitude, perché à 500 m au-dessus du niveau de la mer et encerclé de montagnes, dégage un charme singulier. Il mérite aisément une place dans le Top 5 de ce que la Nouvelle-Zélande peut offrir en matière de paysages épiques.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette région est l'une des plus méconnues de Nouvelle-Zélande.
Arthur's Pass se cache derrière les montagnes au loin.

Alimenté par plusieurs rivières (Harper, Wilberforce, Acheron et Ryton), le lac Coleridge possède des eaux riches en truites et saumons introduits par les colons britanniques. Ce qui en fait un paradis pour les pêcheurs de la région qui organisent des compétitions en août.

Au pied des chaînes de montagnes Torlesse et Mt Hutt, à la frontière de la mythique Arthur's Pass, le lac est également relié à la première centrale hydroélectrique du pays, ouverte au début de la Première Guerre mondiale pour déployer enfin l'électricité dans toute la région.

La randonnée de Peak Hill
Suivez la fantastique randonnée de Peak Hill Track Un film de Walks and Explorations

Voilà pour la petite histoire, car je n'ai évidemment pas prévu de vous emmener visiter une centrale électrique. À la place, je propose plutôt l'ascension de Peak Hill, une colline majestueuse qui surplombe le lac et offre une vue à 360° dont la beauté dépasse tout ce que vous avez pu voir ailleurs dans le pays.

Une randonnée à couper le souffle, au sens propre comme au figuré, que je vais présenter en détail en évoquant l'histoire de la région. Et si vos jambes le permettent, je vous indiquerais ensuite un second point de vue magnifique sur le lac. Alors, sortez vos chaussures de randonnée, attrapez vos bâtons de marche, et suivez le guide !

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L'ascension de Peak Hill

La colline de Peak Hill se trouve au pied de lake Coleridge.
Une route depuis Methven permet de rejoindre le lac Coleridge.

Le randonneur consciencieux qui consulte le site du Département de la Conservation risque de se décourager en constatant que l'ascension de Peak Hill est classée dans la catégorie « Expert ». Mais attendez un instant avant de prendre la poudre d'escampette vers Christchurch.

Car comme souvent en Nouvelle-Zélande, la classification du DOC demande à être étudiée pour évaluer le véritable niveau de difficulté et déterminer si vous êtes en mesure de relever le challenge ou non.

En réalité, nous parlons ici d'une boucle de six kilomètres, à parcourir en trois ou quatre heures. Les randonneurs un peu aguerris auront tout de suite deviné de quoi il retourne : un tel ratio distance/durée implique forcément un dénivelé conséquent !

En l'occurrence, le dénivelé de 659 mètres est peut-être impressionnant, mais il n'est pas insurmontable pour autant. Il se déroule néanmoins sur un sentier à peine formé, et constamment exposé aux éléments.
Avec 659 mètres de dénivelé, Peak Hill Track demande une bonne endurance.
Un fort dénivelé, mais des panoramas sensationnels sur tout le parcours.

Sur ce type de parcours, on progresse lentement et l'on redescend à peine plus vite. Si vous avez passé la quarantaine, et que vos genoux ne sont plus les amortisseurs d'autrefois, vous devinerez aussitôt que les bâtons de randonnée sont fortement recommandés !

À titre personnel, je considère que la randonnée comme plutôt abordable par un jeune adulte sportif ou même un senior en forme.

La piste glisse doucement vers la catégorie « intermédiaire » à partir de la trentaine (si l'on est sportif), et devient exigeante au-delà. Rien de bien méchant pour tout marcheur un tantinet en forme, et même les seniors sont capables d'en venir à bout avec un peu de volonté.

Il faudra être en mesure de soutenir l'effort d'une longue ascension, suivie d'une descente assez technique.
Peak Hill Track est une randonnée exigeante physiquement.

Mais disons-le franchement : si vous êtes essoufflé après avoir monté 5-6 étages à pied, quel que soit votre âge, ou si votre activité physique se résume à courir vingt minutes le dimanche (quand il ne pleut pas), vous risquez de payer l'aventure avec des courbatures sévères.

Voilà pour l'introduction sans langue de bois. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, encore faut-il se demander à quelle période l'ascension est envisageable, et à fortiori sans risque.

Quand attaquer la randonnée ?

Le Lake Coleridge est un lac d'altitude, et cela se ressent dès l'aube, même en été. L'air du matin est vif, presque mordant, avant que la chaleur ne s'installe et pousse le thermomètre jusqu'à 30 °C dans l'après-midi.

N'oubliez pas la crème solaire ou vous allez le regretter !
L'intégralité du parcours est exposée aux éléments !

En revanche, en dehors de la saison estivale, les sommets environnants se couvrent de neige et certaines parties du lac gèlent, au point d'autoriser la pratique du patin à glace ! Certes, le paysage gagne en majesté, mais le sentier de Peak Hill masqué par la neige devient glissant, et bien trop périlleux, même avec des crampons.

La randonnée n'est réellement praticable que de novembre à avril.

En dehors de cette période, plusieurs accidents graves ont déjà été rapportés. Pour ne rien arranger, la couverture téléphonique est très limitée et l'on sera enclin à la prudence.

À moins de disposer de crampons, il vaut mieux éviter de suivre la Peak Hill Track en basse saison.
Le paysage est sublime en hiver mais la randonnée devient dangereuse.

Le scénario idéal consiste donc à guetter une journée bien dégagée en s'assurant qu'il n'a pas plu la veille. Il faudra sans doute croiser les doigts jusqu'à la dernière minute (surtout dans le Canterbury), et composer avec le vent du nord-ouest qui souffle en rafales.

Vous l'aurez compris, la randonnée de Peak Hill ne s'improvise guère. L'effort consenti est cependant largement récompensé une fois que l'on atteint le sommet ! Alors, pour vous aider à déterminer si cette aventure est dans vos cordes, voici une présentation détaillée du parcours.

Début du parcours

Totalement oubliée des guides de voyages, l'Algidus Road qui mène à Lake Coleridge depuis Rakaia Gorge est une petite merveille à elle seule. On pouvait craindre le pire en circulant dans l'arrière-pays, mais on peut l'emprunter aussi bien en voiture qu'en camping-car.

Ceci dit, si la route principale jusqu'au village de Lake Coleridge est goudronnée, on bascule sur de la route de gravier dès que l'on met le cap sur Peak Hill. Une gravel road tout à fait jouable, à condition de lever le pied de l'accélérateur.

Une route de gravier rejoint le début de la randonnée.
La route qui mène à Peak Hill justifie à elle-seule le détour.

À ce propos, j'ai mentionné le village de Lake Coleridge seulement pour la forme, car vous n'avez aucune raison de faire le détour. Il n'y a ni station-service, ni commerce sur place et seulement des toilettes publiques et quelques propriétés appartenant aux éleveurs de la région.

Le paysage est d'ailleurs conforme à l'idée que l'on se fait du Canterbury agricole, avec de vastes plaines bordées de haies où gambadent des milliers de moutons. Un cadre qui n'a guère changé depuis l'installation des premiers colons au milieu du XIXe siècle.

Il faudra d'abord traverser un paddock pour rejoindre le pied de la colline.
La randonnée débute au niveau du petit parking sur l'herbe.

À dix kilomètres du village se trouve un panneau du DOC qui signale le départ officiel de la piste. La dimension plus que réduite du stationnement sur l'herbe (quelques véhicules tout au plus) suffit pour comprendre que l'on ne sera pas sur autoroute à touristes comme au Tongariro Crossing.

Une carte topographique rudimentaire souligne que cette randonnée ne s'improvise pas. Car même si les premiers pas se font en douceur le long d'une clôture qui traverse un paddock, on passe aux choses sérieuses juste après.

Pour rejoindre le sommet, il va falloir grimper en suivant les habituels piquets orangés qui servent de repère.
À partir de ce moment, la véritable ascension va débuter sur la Peak Hill Track.
Les choses sérieuses commencent lorsque l'on quitte le paddock.

C'est donc le moment opportun pour vérifier votre équipement ! Chaussures de randonnée obligatoires, bâtons… et bien sûr un sac à dos avec des snacks pour soutenir l'effort (éventuellement le pique-nique) et surtout de l'eau en quantité.

L'imperméable de secours est toujours conseillé, même si le ciel est bleu et sans un nuage. J'ai si souvent rabâché ce conseil sur Kiwipal, et j'espère ne pas vous casser les pieds en soulignant à quel point la météo évolue vite en Nouvelle-Zélande !

N'oubliez pas non plus de prévenir quelqu'un de votre itinéraire. C'est une précaution élémentaire quand on s'aventure sur des parcours isolés comme celui-ci. Nous ne sommes pas loin d'un village, mais je vous conseille de remplir le formulaire « Outdoor Intention » d'Adventure Smart pour partir l'esprit léger.

L'ascension de la colline

J'espère que vous avez bien profité de la mise en jambe, car le reste du parcours sera raide dès le début de la pente, et vous allez vite vous essouffler si vous ne trouvez pas votre rythme. 

Certes, le sentier balisé est globalement facile à suivre, mais il est étroit, et il arrive qu'on le perde brièvement en cherchant la meilleure trajectoire entre les herbes hautes.

Les piquets oranges sont parfois difficile à repérer dans les herbes hautes.
La piste est balisée, mais il est possible de s'égarer en chemin.

Il faut aussi composer avec les matagouris, ces buissons piquants qui griffent les mollets et déchirent aisément les vêtements techniques si l'on n'y prend garde en s'adonnant au hors-piste.

Et puis, l'essentiel du chemin qui mêle gravillons et terre sèche se révèle franchement glissant par temps sec, ou boueux après la pluie. Rien de dangereux si l'on reste concentré, mais les bâtons sont très utiles pour rétablir son équilibre ou chercher des appuis.

Quid du vertige ? C'est une question que l'on se pose souvent après avoir visionné une vidéo de la randonnée ou étudié les photos sur Kiwipal.

La vue sera dégagée à 180° et vous trouverez un panneau d'explication.
Le point de vue à mi-parcours peut suffire si vous êtes épuisé.

Heureusement, si une section possède une pente abrupte, elle coïncide justement avec une piste élargie, où l'on progresse suffisamment loin du bord.

Le passage en question se trouve juste après le premier faux sommet. Et finalement, la progression qui semblait très intimidante en visionnant les images se révèle paradoxalement comme la plus aisée de tout le parcours !

Si toutefois la perspective de marcher près du vide est inconcevable, sachez qu'il est possible de s'arrêter juste avant. Certes, vous ne bénéficierez pas de la vue imprenable au sommet, mais le panorama est déjà sensationnel avec une vue dégagée sur le lac Coleridge et les méandres de la rivière Rakaia.

(photo:7956) Zone panneau intermédiaire

Cet emplacement est d'ailleurs repérable à son panneau du DOC qui explique que les Māori appelaient le lac Whakamatau (c.-à-d. littéralement « le lieu de la mise à l'épreuve »). 

Lake Coleridge était une étape stratégique pour se ravitailler, notamment en pêchant des anguilles, avant de poursuivre la route vers Hāwea et ses moas.

Évidemment, si vous n'avez pas la peur du vide, vous pouvez dépasser la crête pour attaquer une nouvelle section au milieu des herbes hautes. Cette fois, le dénivelé devient plus raide, pour ce qui s'apparente à un chemin de chèvre, abrupt, exposé.

Se munir de bâtons de marche est recommandé pour être plus à l'aise.
Sans donner vraiment le vertige, certaines sections sont plus abruptes.

Rien d'extrême pour autant, mais une fatigue qui commence à se faire sentir, surtout si l'on grimpe pas à pas en plein soleil. Le soleil cogne et le souffle devient court. Ce dernier tronçon semble n'en pas finir et l'on progresse tête baissée en serrant les dents.

Il faut simplement tenir bon, car le sommet est bientôt là et l'on ne découvrira pas le panorama dans sa totalité tant que l'on n'aura pas franchi les derniers mètres sous les bourrasques de plus en plus puissantes.

L'arrivée au sommet

Le sommet de Peak Hill culmine à 1240 m. Mais en réalité, nous avons affronté « seulement » 659 m de dénivelé, en partant des 590 m d'altitude de la vallée... mais peu importe les chiffres, et place au spectacle !

On aperçoit les sommets des Alpes du Sud à l'horizon.
Un panorama époustouflant à 360° vous récompense au sommet !

La vue panoramique est spectaculaire, presque irréelle. D'un seul regard, on embrasse le lac Coleridge qui scintille en contrebas, les méandres de la rivière Rakaia, et surtout les Alpes du Sud qui s'étendent à perte de vue avec la majestueuse chaîne des Arrowsmith Range et les monts Whitcombe ou Oakden encore enneigés.

Un petit panneau d'information vous aide à repérer les lieux et à imaginer le paysage tel qu'il était il y a deux millions d'années, lorsque quelques pics émergeaient seulement d'un gigantesque glacier.

Depuis, l'érosion et la fonte ont fait leur œuvre, sculptant ce décor sublime, presque trop parfait pour être vrai.
Vous pouvez ajouter votre pierre à l'édifice, vous ne l'avez pas volé !
Un cairn marque le point le plus élevé de Peak Hill.

En tout cas, vous pouvez suivre la tradition en déposant un caillou sur le cairn du sommet. L'empilement sert aussi d'abri précaire contre le vent et fournit parfois suffisamment d'ombre pour déguster un sandwich et étudier la carte tranquillement.

Car en observant le tracé, vous découvrirez qu'il est possible de redescendre sans forcément rebrousser chemin. La Peak Hill Loop Track contourne la colline par l'arrière, ce qui rallonge le parcours d'environ trois kilomètres, mais avec un dénivelé plus progressif.

Sur cette extension, il n'y a cependant aucun nouveau panorama à espérer, mais quelques gentianes alpines à observer selon la saison.

Les épines peuvent abimer les vêtements ou vous griffer les jambes.
Faites attention au épines des matagouris sur le sentier.

Il faut donc choisir entre un supplément de kilomètres pour épargner ses genoux, ou une descente plus raide, mais plus rapide.

Gardez simplement à l'esprit que la descente sera plus délicate que la montée si vos articulations ne sont plus toutes jeunes. Dans ce cas, il faudra prendre son temps et s'aider au maximum de ses bâtons.

De retour au parking, votre véhicule vous attend probablement en plein le soleil. Les premiers moments au volant risquent d'être un peu pénibles, mais vous n'allez pas rouler longtemps avant d'atteindre la prochaine étape.

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Visite de Lake Coleridge Intake

En chemin, vous longerez la piste du Te Araroa qui traverse toute la Nouvelle-Zélande.
Une autre route de gravier permet de rejoindre la rive du lac Coleridge.

Après avoir admiré le lac au sommet de Peak Hill, on pourrait tout à fait prendre le large, partant du principe qu'il n'y a, de toute façon ni commerce ni glacier ambulant dans le coin. Il existe cependant un autre point de vue, facile d'accès, et que je recommande tout particulièrement.

Dix petites minutes en voiture vous séparent seulement de Lake Coleridge Intake. Depuis le parking de Peak Hill Track, il suffit de faire demi-tour sur Algidus Road, avant de bifurquer à droite sur Coleridge Intake Road.

Toute cette portion de route sur sept kilomètres s'effectue sur une piste en gravier facile à suivre, y compris en camping-car.

En chemin, vous repérerez peut-être les panneaux du « Te Araroa Trail », ce sentier mythique qui traverse toute la Nouvelle-Zélande du nord au sud.
Les galets et le gravier au soleil engendrent un sorte d'illusion d'optique qui masque la présence d'une chute, donnant l'impression que l'on peut rouler jusqu'au lac.
Attention, une chute d'un mètre est signalé par des lignes roses.

Puis la route bordée de pâturages s'achève en cul-de-sac sur un petit parking à deux pas du lac Coleridge. La voie semble pourtant continuer en pente douce, mais prenez garde !

Les deniers mètres qui servaient jadis à mettre les bateaux de pêche à flot s'est effondrée. Avec le soleil de face, il serait facile de ne pas s'en apercevoir, et c'est pourquoi les locaux ont tracé une ligne rose fluorescente à la bombe. À pied, on s'en sort toutefois aisément et l'on rejoint les galets qui bordent le lac. 

La vue est sublime, et bien différente de celle offerte tout à l'heure au sommet. Ici, l'eau change de teinte selon la lumière, oscillant entre le bleu acier et le vert émeraude.
La teinte du lac est encore plus spectaculaire par beau temps.
Le point de vue n'a rien à envier aux grands lacs de Nouvelle-Zélande.

Face à nous, Peak Hill ressemble plus à une montagne qu'à une colline, et l'on s'étonne d'en être venu à bout.

À ce stade, libre à vous de reprendre la route ou de prolonger un peu la visite en longeant la berge. Après avoir transpiré sur les pistes comme en voiture, vous ne seriez pas le premier à envisager la baignade. 

Cependant, vous remarquerez vite la présence d'une digue et d'un panneau dissuasif interdisant la nage et même la navigation. Lake Coleridge Intake étant l'emplacement où l'on aspire l'eau qui alimente la centrale hydroélectrique !

La baignade et même la navigation sont interdites à cet emplacement du lac.
C'est ici que l'eau du lac est aspiré vers la centrale hydraulique.

Comme lac se trouve à 170 mètres au-dessus de la rivière Rakaia, les ingénieurs ont eu l'idée de profiter de ce dénivelé naturel pour acheminer l'eau jusqu'à la centrale. Cet exploit technique au début du XXe siècle permit l'arrivée de l'électricité dans toute la région.

À l'époque, on visitait une maison témoin pour s'émerveiller devant le progrès : lumière à la demande, bouilloire électrique... De la magie en somme, mais aussi un désastre écologique, car les variations du niveau du lac éradiquèrent les forêts de kānukas et rātās qui poussaient alentour. 

De nos jours, seules les plantes les plus résistantes comme le taramea ou le matagouri que vous avez découverts sur le sentier de Peak Hill ont survécu.
Gardez toutefois vos distances en raison d'un risque de chute de pierre.
Vous pouvez longer les falaises au bord du lac.

Point de baignade donc, mais rien ne vous interdit de longer les falaises dans la direction opposée (nord-ouest), en marchant tranquillement sur les galets.

L'eau est fraiche, même en été, mais y tremper simplement les pieds après une randonnée en plein soleil ne présente pas de risque. 

Pensez seulement à remettre un peu de crème solaire si vous vous attardez, et restez à bonne distance des falaises, car les chutes de pierre sont fréquentes.

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Notre avis sur Lake Coleridge

Peu de visiteurs connaissent pourtant l'existence de ce lac.
Le lac Coleridge offre quelques-uns des plus beaux paysages du pays.

Quand on découvre Lake Coleridge pour la première fois, on se demande pourquoi un tel endroit ne figure pas en couverture des guides de voyages. On parle tout de même d'un site spectaculaire, à une heure de route à peine de Christchurch, la plus grande ville de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande.

La raison tient en un mot : infrastructure. Aucun commerce, pas de station-service, et quelques locations saisonnières qui se battent en duel, fermées en basse saison qui plus est. Autrement dit, Lake Coleridge est un casse-tête pour de nombreux tour-opérateurs qui n'ont pas envie de se compliquer la vie.

Une fois n'est pas coutume, les voyageurs en camping-car sont un peu mieux lotis pour affronter les coins perdus. Le Harper Campsite permet de passer la nuit gratuitement dans un cadre exceptionnel à l'extrémité du lac.

Vous pouvez y planter la tente ou vous garer en camping-car.
Le Harper Campsite permet de passer la nuit sur place.

Il faut cependant accepter des conditions rustiques : toilettes sèches, eau à faire bouillir, pas de réseau, pas de lumière... bref, le genre d'endroit où l'on entend les moutons mâcher la nuit et où l'on écrase des moustiques si l'on allume un écran de smartphone.

Lake Coleridge semble donc condamné à rester dans l'angle mort du tourisme organisé. Pas de services ? Pas de clients. Pas de clients ? Pas de services. Mais est-ce vraiment un problème ? Au contraire !

Oublié les instagrameurs, les autocars qui déversent des flots de touristes bruyants comme à Tekapo ou au Mont Aoraki/Cook. Ce genre d'endroit rayé de la carte est une bénédiction pour qui aspire à sortir des sentiers battus !

Ce n'est pas vraiment un racourçi, mais un superbe détour dans les montagnes.
Une route permet de rejoindre le lac Lyndon vers Arthur's Pass.

Et puis, intégrer Lake Coleridge à un itinéraire n'a rien d'une sinécure pour peu que l'on soit motivé.

En venant (ou en repartant) d'Arthur's Pass, on peut emprunter une route de gravier qui passe par Lake Lyndon. Une voie plus directe que la SH73, sublime, mais praticable seulement en haute saison. Il est aussi possible de faire escale à Rakaia Gorge en dormant à Methven.

Une autre option à considérer consiste à garder cette étape comme un baroud d'honneur, juste avant de rendre le véhicule à Christchurch pour le vol du retour.

Ce lac se trouve sur la route d'Arthur Pass et l'on y pratique le kayak et la randonnée.
Le lac Lyndon se trouve au bout d'une superbe route de montagne.

Une dernière bouffée d'évasion en somme, pour finir le voyage sur une note sauvage et grandiose, quitte à zapper Akaroa ou carrément Mount Sunday.

En tout cas, maintenant que vous êtes dans la confidence, vous avez une longueur d'avance. À vous de voir si vous avez les jambes pour gravir Peak Hill, et le courage d'aller là où nul ne va.

Et si le cœur vous en dit, mentionnez Lake Coleridge dans votre demande de devis sur Kiwipal. L'agence locale, quant à elle, ne fera pas les gros yeux : elle connaît parfaitement l'endroit, et saura l'intégrer dans un circuit sur mesure !

Infos pratiques

Guillaume Le Nistour, certifié expert par l'office de tourisme
Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Voici nos conseils et astuces pour réaliser l'ascension de Peak Hill et apprécier la visite de Lake Coleridge dans les meilleures conditions.

À qui s'adresse la visite ?

S'il est possible de se contenter d'admirer le lac depuis le plancher des vaches à Coleridge Intake, il s'agit cependant d'une étape qui s'adresse en priorité aux randonneurs en bonne condition physique et capable d'affronter la Peak Hill Track.

Physique requis Niveau Connaître ses limites

TRÈS BON
Bonne endurance

Centre d'intérêts

  • Lac
  • Randonnée
  • Pêche

Comment s'organiser avec des enfants ?

Lake Coleridge est à considérer en famille seulement si l'on espère suivre la Peak Hill Track. La baignade n'étant guère envisageable à cause de la température de l'eau, mais aussi à cause de courants puissants associés aux turbines d'une centrale hydroélectrique.

Les parents doivent par conséquent s'assurer que leurs enfants soient capables de réaliser la randonnée avant d'inscrire cette étape au programme. S'engager avec des enfants trop jeunes comporte des risques de chutes trop élevés et ce n'est pas une piste pour tester leurs capacités : il faut savoir à l'avance de quoi chacun est capable.

Voici les points positifs à connaître, mais aussi les aspects négatifs ou problématiques qui donnent matière à réflexion :

  • Une randonnée très gratifiante pour les enfants
  • Des panoramas féériques pour les plus jeunes
  • Le pique-nique au sommet de Peak Hill (si le vent le permet)
  • Un âge minimal requis d'au moins 10 ans pour la randonnée
  • Des bâtons sont conseillés même pour les petits
  • L'ascension est exposée constamment (du vent et pas d'ombre)
  • Absence de toilettes durant toute la randonnée
  • Une piste trop difficile s'il pleut ou s'il a plu beaucoup la veille

L'absence de commerce sur place ne permet pas de motiver les enfants avec la perspective d'une glace à l'arrivée.

Quelle météo prévoir ?

Lake Coleridge connaît un climat de montagne typique, avec des matinées fraîches (voir glaciales) et des journées souvent claires et ensoleillées. Le principal souci pour les voyageurs concerne plutôt la visibilité, car les nuages accrochent les montagnes et même le sommet de Peak Hill.

Temp. Journée °C (min/max) Temp. °C (min/max) Aube au crépuscule (moy. sur 10 ans)

Les minimales sont de 8°C et les maximales de 11°C au mois de Septembre.
Les minimales sont de 10°C et les maximales de 14°C au mois de Octobre.
Les minimales sont de 13°C et les maximales de 17°C au mois de Novembre.
Les minimales sont de 15°C et les maximales de 19°C au mois de Décembre.
Les minimales sont de 17°C et les maximales de 21°C au mois de Janvier.
Les minimales sont de 16°C et les maximales de 20°C au mois de Février.
Les minimales sont de 14°C et les maximales de 18°C au mois de Mars.
Les minimales sont de 12°C et les maximales de 16°C au mois de Avril.
Les minimales sont de 10°C et les maximales de 13°C au mois de Mai.
Les minimales sont de 7°C et les maximales de 9°C au mois de Juin.
Les minimales sont de 6°C et les maximales de 8°C au mois de Juillet.
Les minimales sont de 7°C et les maximales de 9°C au mois de Août.
  • PRINTEMPS
  • ÉTÉ
  • AUTOMNE
  • HIVER

Quelle est la meilleure saison ?

Les moyennes parlent d'elles-mêmes, mais des pointes à 30°C ne sont pas impossibles au coeur de l'été. Avant de s'en inquiéter, on notera que la randonnée étant très raide et des températures fraiches sont en réalité préférables pour ne pas transpirer abondamment.

On peut envisager l'ascension de Peak Hill entre novembre et avril par beau temps. Le reste de l'année, le vent puissant, la pluie, la neige ou simplement le gel rendent la piste délicate ou dangereuse.

Si le panorama est plus beau au printemps lorsque les vallées sont verdoyantes avec des sommets encore enneigés, on attaque la piste l'après-midi de préférence, et s'il n'a pas plu la veille.

SAISONPLUIEAFFLUENCEAVIS
PrintempsPrint.
Faible
Été
Faible
AutomneAut.
Faible
Hiver
Faible

Quelle que soit la saison, Lake Coleridge est une étape hors des sentiers battus qui ne figure pas dans les guides ou les itinéraires d'agences de voyages : il n'y a jamais foule !

Comment s'habiller ?

Pour rejoindre le sommet de Peak Hill, des vêtements techniques et des chaussures de randonnées sont indispensables au même titre que le sac à dos pour ranger une couche de vêtement en plus afin de ne pas grelotter au sommet si le vent se lève.

Risque d'intempéries (%) Risque de pluie (%) En journée (moy. sur 10 ans)

30 Il y a 30% de risque d'intempérie par jour au mois de Septembre.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Octobre.
20 Il y a 20% de risque d'intempérie par jour au mois de Novembre.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Décembre.
20 Il y a 20% de risque d'intempérie par jour au mois de Janvier.
20 Il y a 20% de risque d'intempérie par jour au mois de Février.
20 Il y a 20% de risque d'intempérie par jour au mois de Mars.
20 Il y a 20% de risque d'intempérie par jour au mois de Avril.
30 Il y a 30% de risque d'intempérie par jour au mois de Mai.
30 Il y a 30% de risque d'intempérie par jour au mois de Juin.
25 Il y a 25% de risque d'intempérie par jour au mois de Juillet.
35 Il y a 35% de risque d'intempérie par jour au mois de Août.
  • PRINTEMPS
  • ÉTÉ
  • AUTOMNE
  • HIVER

Quels conseils selon la météo ?

Se lancer sur Peak Hill Track sous la pluie (ou si le ciel est menaçant) est à proscrire. Dès lors, l'équation est assez simple, car la randonnée est annulée en cas de mauvais temps et les conseils s'appliquent seulement à une météo favorable !

  • La crème solaire est requise, car on est constamment exposé
  • Prévoir une épaisseur de vêtement en plus pour le sommet
  • Les bâtons de randonnées sont très fortement recommandés

On transpire sur une piste raide comme celle de Peak Hill et il vaut mieux avoir un peu froid au début que de trop se couvrir et souffrir de la chaleur ensuite durant des heures.

Comment s'organiser ?

Lake Coleridge se trouve à une cinquantaine de kilomètres (45 min) de Methven, mais la route cesse d'être goudronnée lorsque l'on quitte la Homestead pour l'Algidus Road. On circule alors sur une route de gravier en bon état, mais en modérant sa vitesse entre 20 et 30 km/h sur 10 km.

Carte des lieux à visiter

Lake Coleridge Intake et Peak Hill Track, situés à 10 min l’un de l’autre par une route de gravier, offrent une expérience complémentaire entre randonnée et point de vue panoramique.

Consultez cette page en mode paysage pour voir la carte.

Lake Coleridge sur Google Maps

Alerte sandflies Sandflies Moucheron qui pique

FAIBLE
Répulsif envisagé

Durée du jour / mois Temps dispo. pour les activités

05:40
16h
21:50

Quelles consignes de sécurité ?

Le point de vue sur le lac depuis Lake Coleridge Intake est accessible en suivant une gravel road jusqu'à un petit parking. La voie qui descend jusqu'au lac après le parking est effondrée et ne doit pas être empruntée en voiture, mais à pied.

La baignade à Lake Coleridge Intake est interdite à cause du courant créé par les turbines d'une centrale électrique. En s’éloignant vers la rive nord-ouest, on peut tremper les pieds, mais la surveillance des enfants reste indispensable.

Les principales consignes de sécurité concernent plutôt la randonnée de Peak Hill que le Département de la Conservation classe au niveau expert, mais qui est plutôt de niveau intermédiaire par beau temps si l'on est correctement équipé.

  • Ne pas tenter l'ascension par mauvais temps ou en basse saison
  • Prévoir suffisamment d'eau pour le parcours (environ 4h)
  • Se méfier du gel sur la piste en matinée (glissades possibles)
  • Prévoir des bâtons de randonnée, surtout en descente
  • Rester sur le sentier et ne pas faire la course
  • Attention aux Matagouris (buissons épineux)

Les sandflies ne sont guère présentes à Lake Coleridge (et absentes sur Peak Hill Track), mais elles pullulent au niveau des rivières de la région. Une nuisance qui concernera donc des campeurs qui doivent impérativement prévoir du répulsif.

Questions fréquentes

Guillaume Le Nistour, certifié expert par l'office de tourisme
Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Nous avons regroupé sur cette page les questions fréquentes sur le lac Coleridge et Peak Hill Track, mais si vous ne trouvez pas une réponse, contactez-nous !

Accès et transport

Où se trouve le lac Coleridge en Nouvelle-Zélande ?

Au pied des Alpes du Sud, le lac Coleridge se situe dans la région de Canterbury, à l'ouest de Christchurch (1h45 de route). La plupart des visiteurs font escale à Methven à 40 min en voiture (45 km) avant de rejoindre le lac.

Faut-il un véhicule 4x4 pour venir ?

Un véhicule ordinaire suffit pour atteindre le village de Lake Coleridge, car la route est goudronnée sur tout le trajet. Pour rejoindre Peak Hill et le lac, on emprunte par contre une route de gravier en bon état qui demande plus de concentration.

Peut-on se rendre au lac en camping-car ?

Oui, c'est possible, mais il faut rouler prudemment sur les derniers kilomètres de gravel road qui précèdent le lac. Il faut aussi redoubler de vigilance lorsque l'on croise d'autres véhicules à cause de la chaussée étroite.

Y a-t-il des bus qui desservent lac Coleridge ?

Non, aucune ligne de bus d'Intercity ne permet de rejoindre cette destination perdue sur la carte. D'ailleurs, le village de Lake Coleridge ne possède même pas de commerces, et la ville desservie la plus proche est Methven à 45 km.

Combien de temps faut-il pour rejoindre le lac depuis Methven ?

Le trajet dure environ 45 minutes en voiture, mais la dernière partie jusqu'au lac se déroule sur de la route de gravier. Selon le véhicule (voiture, camping-car) le trajet sera peut-être un peu plus long.

Peut-on venir en hiver ?

Oui, mais il faut s'assurer que les routes soient praticables avant de prendre la route. L'intérêt est plus limité, car si l'on peut venir admirer le lac, la randonnée au sommet de Peak Hill est fortement déconseillée voir impossible selon l'enneigement et cela représente alors un détour conséquent de 90 km juste pour voir un paysage, si beau soit-il !

Comment est la route qui mène à Peak Hill ?

La voie qui mène au départ de la randonnée est une gravel road. Elle reste cependant praticable avec une voiture classique et même en campervan si l'on conduit prudemment.

Les parkings sont-ils payants ?

Non, le parking en bordure de route d'où part la randonnée de Peak Hill est gratuit, tout comme celui de Lake Coleridge Intake. Noter bien qu'il s'agit d'aires de stationnement non surveillées au milieu de nulle part.

Y a-t-il un centre d'accueil des visiteurs ?

Il n'existe pas de centre d'accueil ni de iSite ou locaux du Département de la Conservation à proximité immédiate de Peak Hill. Toutefois, quelques panneaux d'information sont présents au départ de la randonnée pour guider les visiteurs et fournir des renseignements sur la faune et la flore.

Météo et sécurité

Le lac est-il gelé en hiver ?

Le lac Coleridge peut geler partiellement pendant l'hiver, mais la glace ne recouvre jamais tout le lac. S'il fait suffisamment froid, les locaux y pratiquent le patin à glace !

Quelle est la meilleure saison pour venir au lac Coleridge ?

Tout dépend de ce que l'on souhaite faire, car on peut venir toute l'année s'il s'agit juste d'admirer le lac. Pour la randonnée de Peak Hill c'est autre chose ! L'ascension n'est guère praticable durant le printemps trop pluvieux. On recommande surtout l'été et les mois à la marge (novembre et mars) quand les panoramas sont superbes, la météo stable, et les sentiers praticables. Au début de l'automne, les couleurs restent belles, mais les températures baissent déjà sensiblement. L'hiver est plus risqué et réservé aux marcheurs expérimentés (et équipés), mais le paysage avec les collines et montagnes enneigées est sensationnel.

Est-ce que les smartphones captent sur place ?

La couverture mobile varie considérablement selon l'emplacement où l'on se trouve. On capte par étonnamment un signal et même la 4G au sommet de Peak Hill, mais pas nécessairement tout au long de la randonnée.

Peut-on s'abriter s'il pleut ?

Aucun abri n'est prévu au bord du lac ni sur le sentier de Peak Hill. Il faut impérativement prévoir une veste imperméable et de quoi protéger ses affaires de la pluie, sachant qu'une forte averse finira par transpercer un sac à dos sans protection adéquate.

Que faire en cas de brouillard ou de mauvaise visibilité ?

La randonnée de Peak Hill ne doit pas être entreprise si la visibilité est mauvaise. Le brouillard masque les repères visuels, ce qui rend l'orientation difficile sur un sentier qui longe des pentes escarpées. Mieux vaut attendre une journée dégagée pour tenter l'ascension et savoir renoncer si les conditions ne sont pas réunies.

Environnement et nature

Le lac Coleridge est-il d'origine naturelle ?

Le lac en été engendré par l'érosion et les dépôts morainiques des anciens glaciers. Il a cependant été agrandi par l'Homme au début du XXe siècle pour alimenter l'un des premiers systèmes hydroélectriques de Nouvelle-Zélande.

Quels types de paysages peut-on observer autour du lac ?

Le sommet de Peak Hill propose un concentré de ce que la Nouvelle-Zélande a de meilleur à offrir en termes de paysage. On y trouve des montagnes alpines aux sommets enneigés, des plaines dorées parsemées de tussocks, et surtout un lac aux eaux turquoise dont la teinte varie selon l'ensoleillement.

Quels oiseaux ou animaux observer dans la région ?

Les kārearea (faucons de Nouvelle-Zélande) survolent souvent les crêtes. On croise aussi des canards sur les berges, des moutons et vaches en liberté dans les pâturages, et avec un peu de chance, des cerfs sauvages dans les collines en fin de journée.

Est-ce un lieu de tournage du Seigneur des Anneaux ?

Non, Lake Coleridge ne figure pas parmi les sites de tournage de la trilogie de Peter Jackson. Il n'en demeure pas moins spectaculaire, et certains voyageurs pensent spontanément à la Terre du Milieu en découvrant le panorama épique.

Peak Hill

Quel est le niveau de difficulté de la randonnée ?

La montée est d'abord soutenue sur un sentier raide. Vient ensuite un second tiers plus facile sur une crête, mais la fin est plus ardue. Il n'y a rien d'insurmontable pour un marcheur motivé, mais il faut tout de même posséder une bonne condition physique. Le parcours n'est pas dangereux en soi, mais technique, surtout pour la descente quand les bâtons de marche sont conseillés au même titre que les chaussures de randonnée.

Combien de temps faut-il prévoir pour l'ascension ?

Il faut compter environ 2 heures pour atteindre le sommet de Peak Hill à un rythme modéré, avec des pauses régulières pour reprendre son souffle et profiter du paysage. La descente est plus rapide (environ 1h30) pour les marcheurs aguerris, mais peut prendre autant de temps, voire davantage, pour les autres en raison de la technicité du terrain.

Quelle est l'altitude de Peak Hill ?

Le sommet qui culmine à 1240 mètres d'altitude offre un panorama à couper le souffle qui justifie amplement l'effort fourni.

Les chaussures de randonnée sont-elles indispensables ?

Oui, et ce n’est pas un simple avis, car le sentier est glissant par temps humide, avec de l'herbe mouillée et des zones boueuses. Les chaussures de randonnée sont indispensables, et il serait dangereux de s'aventurer sur une telle piste avec des baskets à semelle lisse !

Quel type de paysage peut-on admirer au sommet ?

Le lac Coleridge se déploie dans toute sa splendeur, bordé par des montagnes aux sommets enneigés. Par temps clair, la vue s'étend jusqu'à la vallée de la Rakaia et offre un contraste saisissant entre les plaines et les crêtes. Un tel paysage épique aurait sa place dans le Seigneur des anneaux !

La randonnée est-elle adaptée aux enfants ?

Oui, à condition qu'ils aient au moins 10 ans, qu'ils soient en forme, bien encadrés, et très motivés ! Le parcours peut être exigeant pour les plus jeunes, mais il n'y a pas de danger particulier s'ils comprennent qu'il ne faut pas courir et être attentif. En revanche, la plupart d'entre eux risquent de se décourager en chemin...

Y a-t-il des zones d'ombre ou de l'eau sur le sentier ?

Non, le sentier est entièrement exposé aux éléments. L'ascension en plein soleil au coeur de l'été peut être éprouvante. Il faut donc prévoir une bonne réserve d'eau (à minima deux litres par personne), un couvre-chef et de la crème solaire.

Le sentier est-il balisé ?

Le tracé est évident la plupart du temps avec des poteaux à sommet orangé, mais l'on peut parfois s'en écarter sans s'en rendre compte. Une application mobile comme AllTrails qui permet de télécharger le tracé pour le consulter hors ligne.

Peut-on faire l'ascension en hiver ou en automne ?

L'hiver apporte de la neige, du gel et un vent glacial. La piste devient glissante et potentiellement dangereuse. Des accidents graves ont eu lieu par le passé, et le Département de la Conservation déconseille désormais de s'aventurer sur cette piste sans l'équipement approprié en basse saison.

La randonnée donne-t-elle le vertige ?

Globalement non, car les pentes sont larges et l'on ne marche pas au bord d'un précipice même si quelques sections avant le sommet sont quelque peu intimidantes. Seules les personnes très sensibles au vide pourraient ressentir une certaine gêne.

Peut-on pique-niquer au sommet ?

Oui, mais il n'y a ni bancs ni abri et il est rare que le vent ne souffle pas à cette altitude. Manger des sandwichs ne pose pas de problème, mais on ne doit pas espérer sortir une nappe et s'installer à son aise, surtout en plein soleil.

Y a-t-il des toilettes sur le parcours ?

Non, aucune installation sanitaire sur place, même au niveau du parking. Il faut donc passer aux toilettes avant de mettre le cap sur Lake Coleridge. Les toilettes (sèches) les plus proches sont au Harper Campsite, à l'autre bout du lac et l'on aurait plus vite fait de revenir à Methven par la route !

Peut-on croiser des animaux sur le chemin ?

On ne croise pas d'animaux sur la piste, sauf au début parfois, lorsque l'on traverse le champ d'une propriété privée avant d'attaquer l'ascension.

Hébergement et restauration

Y a-t-il des hébergements près du lac Coleridge ?

Quelques rares hébergements comme le Lake Coleridge Powerhouse Lodge se trouvent à proximité. Il est souvent plus judicieux de se loger à Methven la veille ou de mettre le cap vers une autre destination après avoir terminé la visite.

Peut-on camper dans les environs du lac ?

Le Lake Coleridge Powerhouse Lodge propose des emplacements pour les tentes, mais pas pour les camping-cars. Si l'on souhaite se garer, il faut alors envisager le Harper Campsite qui se trouve à l'extrémité nord du lac (avec juste des toilettes sèches) ou rentrer à Methven.

Y a-t-il des cafés ou restaurants à proximité ?

Non, il n’existe aucun commerce sur place, y compris au village voisin de Lake Coleridge. Pour un véritable repas, il faut rebrousser chemin jusqu'à Methven à 40 minutes de route ou prévoir un pique-nique et les provisions adéquates pour partir en randonnée.