Rotorua, entre tradition maorie et geysers.

Guide de la visite

Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Avec ses totems rouges, ses maisons communes aux piliers finement sculptés et ses bassins géothermiques fumants, Rotorua figure en bonne place au sein des principales destinations touristiques de l'île du nord.

Préparer un séjour en Nouvelle-Zélande sans tomber sur des photos de la capitale de la Baie de l'abondance semble tout bonnement impossible.

Et la réputation de la région n'est pas surfaite, car Rotorua tient toutes ses promesses avec un riche univers en lacs colorés et forêts subtropicales où poussent des arbres géants à l'ombre des volcans. 

Sur la ceinture de feu du Pacifique

À l'instar du Tongariro Crossing ou de la plage d'Hot Water Beach, Rotorua et sa région se situent sur la ceinture du feu du Pacifique, tout particulièrement dans la zone volcanique de Taupō dont l'activité initiée il y a deux millions d'années ne semble pas prête de s'éteindre.

La cité étant bâtie à la jonction de plaques tectoniques, la vapeur engendrée par l'activité souterraine donne naissance à des sources thermales, des mares de boues en ébullition ou des geysers qui s'élèvent à des hauteurs remarquables.

Le surnom de « Sulphur City » que porte Rotorua est d'ailleurs justifié par les vapeurs chargées en soufre qui se répandent jusque dans les rues. Et si vos souvenirs de chimie remontent à l'école, je me contenterai de rappeler que ce gaz dégage une odeur désagréable d'oeuf pourri !

Certains locaux préfèrent l'appeler « Rotten-rua ».

On s'habitue toutefois sans difficulté à cette odeur particulière que l'on oublie d'autant plus vite que la géothermie apporte son lot de bénéfices pour la santé.

Car si les premiers colons britanniques mirent rapidement des spas en chantier, les Maoris qui les avaient précédés utilisaient déjà la nature à leur avantage depuis des siècles.

Le berceau de la culture maorie

Destination très populaire en Nouvelle-Zélande, Rotorua est également surnommée « Roto Vegas » par les tour-opérateurs en raison de ses nombreux motels à néons. 

Un surnom pourtant loin de faire fuir les voyageurs qui sont plus de deux millions à l'inscrire au programme de leur séjour chaque année.

Et si les spas et les parcs géothermiques poussent comme des champignons autour de la ville, la culture maorie attire tout autant les voyageurs qui viennent découvrir des reconstitutions dont le caractère historique laisse pourtant parfois à désirer.

La région de Gisborne est à considérer également si vous souhaitez découvrir la culture Maorie.

Comment organiser la visite de Rotorua ?

À l'instar de Queenstown sur l'île du sud, Rotorua propose un nombre d'activités considérable. Si certaines sont payantes, d'autres sont gratuites, mais souvent de qualité inférieure.

C'est pourquoi j'ai rédigé ce guide pour vous présenter les attractions phares de la région et vous aider à dépenser votre argent le plus intelligemment possible.

L'objectif final étant de vous permettre de tirer le meilleur parti possible de votre séjour à Rotorua. Une ville qui malgré ses quelques défauts demeure une étape incontournable de l'île du nord avec des activités et des visites originales.

Mais je préfère annoncer tout de suite la couleur : si la ville en elle-même comporte des attractions intéressantes, il faudra souvent prendre la route pour explorer la région, car certaines étapes majeures se trouvent dans un rayon d'une vingtaine de kilomètres.

Contre toute attente, Rotorua est une ville secondaire installée sur les rives d'une partie d'un lac dont elle partage le nom. Avec ses rues commerçantes et ses quartiers résidentiels, Rotorua déconcerte les voyageurs au premier abord.

Pourtant, si les principaux centres d'intérêt sont bel et bien éparpillés dans un rayon d'une vingtaine de kilomètres autour de la cité géothermique, on dénombre quelques visites intéressantes à mener dans le centre.

Dans un premier temps, l'office de tourisme (i-Site) mérite un passage rapide, ne serait-ce que pour la beauté extérieure du bâtiment.

La priorité sera de récupérer quelques réductions pour les activités phares avant de questionner le personnel sur l'état des pistes de randonnées que vous allez certainement explorer.

Une fois cette étape cochée, nous allons entrer dans le vif du sujet et partir à la découverte des principales attractions de Roto Vegas.

Découverte du lac Rotorua

Avec ses dix kilomètres de diamètre, le lac Rotorua est le plus grand de la région. Vous pourrez vous garer au parking de la jetée pour l'admirer plus à votre aise.

Historiquement, il s'agit du second lac découvert par le chef de la tribu Ihenga qui devait d'ailleurs manquer d'imagination, car en langue maorie « Roto » signifie « lac » tandis que « rua » signifie « deux ».

L'île de Mokoaia que vous apercevez au large possède sa légende qui pour une fois ne s'achève pas de manière tragique.

On raconte que Tutanekai et Hinemoa vivaient de part et d'autre du lac dans des tribus rivales. Ils se retrouvaient ici chaque nuit après une traversée à la nage.

Une petite promenade sur les planches en bois du Rotorua Lakefront Boardwalk donne l'occasion d'admirer les fameux cygnes noirs dont l'existence était jadis considérée comme strictement impossible par les naturalistes.

Ne vous aventurez pas trop loin pour autant, même si le sentier bordé d'arbustes se poursuit le long des berges.

Sur le retour vous croiserez peut-être le véhicule amphibie du Rotorua Duck Tours qui se transforme en bateau pour explorer les lacs Tarewera et Rotoiti.

Une excursion originale même si les survols organisés par la compagnie Volcanic Air offrent de meilleurs points de vue aux clients très fortunés.

De retour au parking, je vous invite à tourner le dos au lac. Sur votre droite, vous apercevez les vapeurs qui marquent l'emplacement du quartier d'Ohinemutu que nous visiterons plus tard, mais pour l'heure nous allons partir à gauche en direction des Government Gardens.

Visite des Government Gardens

Government Gardens (Paepaekumana en maori) est le jardin le plus connu de Nouvelle-Zélande avec ses superbes tikis peints en rouge qui marquent l'entrée.

La proximité de « Sulphur point » explique l'odeur nauséabonde qui surprend le visiteur par endroit, comme s'il s'agissait de rappeler que le sol foulé appartient à un ancien champ de bataille où les tribus s'affrontaient bien avant l'arrivée des Britanniques. Des colons anglais à qui le terrain fut cédé à la fin du 19e.

On y planta des roseraies et des arbres de toutes les origines, notamment japonais et californiens, ce qui explique le caractère éclectique du jardin.

Mais nous sommes bien en Nouvelle-Zélande et des oeuvres maories comme la célèbre Waituki Sculpture étonnent le promeneur qui déambule entre les plans d'eau et d'élégantes pelouses où l'on joue aux boules comme au croquet en tenue du dimanche.

Mais à l'instar de Versailles qui ne serait rien sans son château, c'est le musée de Rotorua qui capte tous les regards et donne au jardin une certaine majesté.

Les expositions du Rotorua Museum

L'actuel Musée de Rotorua (Te Whare Taonga o Te Arawa) était à l'origine un établissement de cures thermales.

C'est avec la gare de Dunedin et la Sky Tower d'Auckland l'un des monuments les plus photographiés de Nouvelle-Zélande au point de figurer sur la plupart des brochures d'agences de voyages.

Construit dans le style Tudor, le Rotorua Museum était jadis considéré comme le meilleur musée du pays pour qui souhaite s'initier à la culture maorie. Ce qui serait encore le cas s'il n'avait fermé ses portes pour réparation après le séisme de Kaikoura en 2016 !

Si la réouverture prochaine semble enfin acquise, il faudra encore patienter avant de redécouvrir les collections de trésors maoris (tongas) qui rivalisent avec celles du Te Papa de Wellington ou de l'Auckland War Memorial.

Une fermeture temporaire donc, mais qui s'éternise et nous prive en outre de l'accès au belvédère qui offrait une vue superbe sur le lac Rotorua.

En revanche, la visite des installations thermales où l'on administrait des cures au radium ou des électrochocs ne manquera à personne.

Et si le musée fait encore partie des escales indispensables à Rotorua, il faut reconnaître que son architecture britannique n'a rien de commun avec la culture locale. Pour trouver des constructions d'inspiration maorie, il faudra changer de quartier et gagner Ohinemutu.

Le quartier maori d'Ohinemutu

Installé sur la rive ouest du lac Rotorua, Ohinemutu est un quartier maori vieux de 400 ans. Jadis occupé par le village fortifié des Ngāti Whakaue, le terrain comportait aussi une petite péninsule avec son cimetière avant qu'une montée des eaux ne l'engloutisse au 19e siècle.

Vous pouvez rejoindre Ohinemutu à pied en longeant les quais ou en voiture pour gagner du temps. En arrivant, vous serez surpris de constater la présence de fumerolles qui jaillissent des entrailles de la Terre pour apporter une touche de mystère à un cadre au demeurant paisible.

Seuls quelques bâtiments remontant à l'époque de la colonisation sont toujours en service de nos jours. Parler de « quartier historique » serait sans doute un peu exagéré, mais l'esprit s'y trouve.

Vous pourrez admirer les sculptures en bois qui ornent les maisons ou le minuscule Soldier's Cemetery.

Mais c'est l'authentique marae Tamatekapua et sa Wharenui (maison commune) qui justifient le déplacement.

Elles sert aux activités sociales de la communauté et c'est d'ailleurs pour cette raison que vous ne pourrez ma visiter, faute d'une invitation comme l'exige la coutume. En revanche, vous pourrez pénétrer dans la St Faith's Anglican Church de 1885 en dehors des heures de service du dimanche matin.

Le tourisme est toléré s'il ne dérange pas les fidèles et vous remarquerez la chaire noircie, le beau vitrail et les Tukutuku, ces panneaux en tiges séchées de kākaho et lattes de bois sculptées pour illustrer la cosmologie.

J'ai toujours trouvé le quartier d'Ohinemutu un peu sinistre par mauvais temps lorsque la brume du lac et les fumerolles masquent le paysage. Un grand ciel bleu change la donne : c'est un facteur à considérer avant de venir !

Pour autant, cette visite ne saurait étancher votre soif de culture maorie, mais nous aurons l'occasion d'y revenir plus tard... pour l'heure, vous avez déjà bien marché et il est tant d'aller déjeuner.

Puisque nous sommes encore en ville, il est temps d'aborder la question de la restauration avant de partir à l'aventure dans des parcs géothermiques dont les relents pourraient vous couper l'appétit.

Rotorua et sa région comptent plus d'une centaine de restaurants, mais il faut bien admettre que s'il existe quelques bonnes adresses, la qualité globale est assez médiocre.

Sur le plan culinaire, Rotorua est un énième royaume de tacos, burgers ou japonais d'entrée de gamme. Dans ces conditions, faire la tournée des rues à la recherche d'une bonne table n'est pas une partie de plaisir !

Pour ma part, je ne recommande pas la fameuse « Eat Street » (une portion couverte de Tutanekai Street) souvent mise en avant dans les guides de voyage et qui ne compte pas un seul restaurant digne de ce nom.

Je vais plutôt vous suggérer mon enseigne à burger préférée et un bistrot voisin à la carte originale. Entendons-nous bien : il ne s'agit pas de haute gastronomie, mais de plaisirs coupables qui laissent néanmoins de bons souvenirs.

Mais avant de vous installer à table, je vais parler du célèbre Hangi, ce plat supposé être la spécialité de Rotorua si l'on en croit les guides du monde entier. Alors, autant mettre les choses au clair et évacuer le sujet d'entrée de jeu.

Ou déguster le célèbre Hangi ?

Le Hangi est un mode traditionnel de cuisson et non une spécialité locale à proprement parler. C'est un processus de cuisson lente à la vapeur sous terre et qui donne un goût fumé assez prononcé aux aliments.

On l'emploie essentiellement pour cuire des viandes (mouton, porc, poulet) ou des légumes comme la kumara (une patate douce maorie).

Je vais vous décrire le processus dans le détail et vous pourrez d'ailleurs vous amuser à le reproduire chez vous si vous avez un jardin et que vous prenez garde à ne pas mettre le feu au quartier.

• On creuse un trou et l'on y dépose des pierres plates
• On chauffe des pierres dans un feu de bois
• On emballe des aliments dans de l'aluminium
• On place les aliments dans des paniers en feuilles de harakeke
• On pose les paniers dans le trou que l'on recouvre de terre
• On boit des bières en refaisant le monde
• On déterre la nourriture cuite quelques heures plus tard

Le problème de ce mode de cuisson est de ne pas être adapté à la restauration rapide. Et quoi que l'on en dise, sa saveur tant vantée par des guides n'est pas forcément appréciée de tous !

Le seul restaurant (le regretté Kiwi Kai) qui s'était lancé dans l'affaire a fait faillite durant la pandémie de COVID-19, et personne n'a relevé le gant si l'on omet les buffets des dîners-spectacles maoris dont je parlerais plus tard.

Alors où peut-on déguster du Hangi à Rotorua ou en Nouvelle-Zélande ? La réponse pourrait être « nulle part », car le Hangi a sa place dans les repas de fêtes familiales et non dans des restaurants à touristes.

Avec un certain cynisme, on pourrait avancer que le Hangi est un plat dont tout le monde parle, mais que personne ne mange. Alors, au risque de surprendre, je vous suggère de ne pas en faire une priorité... et maintenant, place au burgers !

Déjeuner au Fat Dog Café and Bar

Le Fat Dog reste mon restaurant préféré à Rotorua avec son ambiance funky et des poèmes amusants qui ornent les murs. Pas de folklore maori pour touristes, mais une très bonne adresse à burgers.

L'enseigne au chien obèse est d'ailleurs là pour vous rappeler que vous n'allez pas manger des pousses de soja au tofu fumé, mais du bon vieux gras au cholestérol. Certes, des salades sont également au menu, mais existent-elles vraiment ? Nul ne le sait !

À la carte, le Dollox Burger reste la valeur sûre avec ses 250 grammes de steak haché avec bacon croustillant, tranches de salami, oignon caramélisé, cheddar fumé et sauce aïoli-poivre rouge.

Le cuistot arrive à glisser des onion rings dans la pyramide et il faudra un miracle de plus pour arriver à déguster tout cela sans se tacher !

Pour un choix « petit-joueur » plus traditionnel, on cherchera l'inspiration sur la grande ardoise derrière le comptoir.

Et comme souvent en Nouvelle-Zélande, vous commanderez et réglerez par la même occasion en emportant une babiole colorée pour aider le serveur à identifier votre table.

Après cette orgie calorique, il faudra se motiver pour reprendre la route ! Si d'aventure tout cela vous semble trop copieux, trop gras ou les deux à la fois, une autre table vous attend deux mètres plus loin.

The Fainting Goat (Gastrobar) pour le diner

Le personnel du Fainting Goat ne se vexera pas si vous comparez sa carte avec celle du Fat Dog, car les deux enseignes appartiennent au même propriétaire !

On sert de la cuisine de bistro plus haut de gamme dans ce restaurant, mais si l'indice gras est revu à la baisse, nous ne sommes toujours pas rendus au paradis des fruits et légumes.

Il s'agit de contenter le marcheur affamé qui a multiplié les visites et pratiqué des sorties sportives en forêt.

Je vous invite pourtant à oublier les pizzas improbables de la carte sauf si vous avez l'estomac bien accroché (mention spéciale à la garniture à l'agneau, fromage de chèvre et sauce à la menthe). En réalité, le point fort de la carte réside dans sa douzaine de plateaux à partager.

Carpaccio de cerf de Nouvelle-Zélande, hummus, arancini, burrata et petits sandwichs au boeuf braisé à la salade de raifort devraient vous rassasier sans vous donner mauvaise conscience.

De la bière industrielle à la pression, mais surtout des créations kiwis artisanale en bouteille comme leurs noms amusants le laissent deviner (essayez la Garage Project IPA). Quelques cidres sans prétention aussi qui se laissent boire.

Vous voilà enfin rassasiés ? Alors nous pouvons attaquer l'activité phare de Rotorua ! Place à la géothermie et son univers tout droit sorti des enfers.

Incontournables, les parcs géothermiques ne sont pas donnés pour autant et il faudra souvent casser ça tire-lire pour emmener sa famille à la découverte des geysers et bassins fumants qui ont fait la réputation de la région.

Faut-il obligatoirement payer le prix fort ? Existe-t-il des solutions gratuites ? Pour y répondre, je vais vous présenter les quatre principaux parcs géothermiques de Rotorua et vous aiderais à les départager.

Gardez à l'esprit que toutes ces visites ne sont pas totalement dénuées de risques et même potentiellement dangereuses si l'on n'observe pas les consignes de sécurité à la lettre.

À titre d'exemple, le Kuirau Park a connu une éruption il y a quelques années ! De la boue et des roches de la taille de ballons de football ont été projetées à dix mètres dans les airs.

N'oubliez pas que les barrières et chemins tracés sont là pour vous protéger, quoi qu'en pensent les amateurs de selfies qui s'en écartent à leurs risques et périls.

Wai-O-Tapu Thermal Wonderland

Sans surprise, je commence par le parc emblématique de la région pourtant située à une bonne demi-heure de route de la ville en direction de Taupō.

Wai-o-tapu signifie « eaux sacrées » en maori et c'est un paysage que l'on imaginerait plus volontiers sur une autre planète ou sur l'île volcanique de White Island au large de la Bay of Plenty.

Le parc au coeur de la forêt et divisé en plusieurs sections exposées en plein soleil. Prévoyez de bonnes chaussures de marche, des bouteilles d'eau et surtout de la crème solaire, sinon autant aller tout de suite se baigner dans une source brûlante à 70°C !

Il faut compter une heure et demie pour faire le tour des 25 attractions originales d'un parc entièrement repensé durant la pandémie.

Les consignes de sécurité du parc

Les sentiers aménagés sont bordés de barrières aisément franchissables, alors surveillez les plus jeunes ! À ce sujet, je précise qu'une telle visite n'est pas appropriée pour les enfants indisciplinés et autres « terribles two » qui se sauvent en courant sans prévenir. Pour eux, le danger est bien réel !

Champagne Pool, le bassin orangé

Le parcours débute avec « Champagne Pool », un impressionnant bassin de 65m de diamètre aussi large que profond et qui doit son nom aux bulles de gaz qui remontent à la surface.

La teinte verte de l'eau à 75°C indique la présence d'arsenic et les bords orange très photogéniques sont des dépôts d'antimoine. Champagne Pool est une icône de la Nouvelle-Zélande qui justifie à elle seule la visite de Wai-o-tapu.

Autres curiosités géothermiques

Plus loin sur le parcours, les « Primerose Terrace » qui ressemblent à de la dentelle et les « Bridal Veil Falls » (sans rapport avec les chutes de Raglan) sont d'autres attractions majeures du parc.

Et puis il y a tous ces cratères aux noms évocateurs avec leurs fumerolles ou les mares de boues en ébullitions qui fascinent autant qu'elles dégoûtent (nez sensibles s'abstenir).

Faut-il aller voir le geyser Lady Knox ?

Un dernier mot enfin sur le geyser « Lady Knox » situé en marge du parc, à quelques minutes en voiture, et dont la visite est comprise dans le prix d'entrée.

Il y a près d'un siècle, des bagnards qui lavaient leurs vêtements firent tomber du savon dans une source thermale. La réaction chimique engendra un jet puissant d'une vingtaine de mètres.

Aujourd'hui, cette astuce est employée à dessein pour forcer la nature et déclencher le geyser au moment opportun, c'est-à-dire lorsque les visiteurs sont installés sur des gradins dont les premiers rangs ne sont pas à l'abri de quelques éclaboussures.

S'il est de bon ton de snober le caractère programmé de ce geyser, je tiens à rappeler qu'il se déclencherait de manière aléatoire sans cet artifice. Autrement dit, si les qualificatifs d'arnaque à touristes sont quelque peu exagérés (c'est un véritable geyser), l'expérience manque de charme.

Waimangu Volcanic Valley

Waimangu Volcanic Valley est un second domaine géothermique payant qui a pour avantage de se situer dans une vallée boisée, ce qui renforce le caractère sauvage de l'expérience.

Comptez une demi-heure de route depuis Rotorua pour rejoindre l'entrée de ce parc dont les origines tumultueuses méritent d'être contées.

Les fumerolles qui intriguent les visiteurs rappellent que le lieu est né lors de l'éruption du mont Tarawera en 1886.

Une catastrophe naturelle majeure qui a multiplié la taille du lac Rotomahana par vingt et donné naissance à une vingtaine de cratères dans ce qui est devenu la Waimangu Volcanic Valley.

L'activité géothermique de l'époque était alors spectaculaire ! Imaginez qu'en 1900 le Waimangu Geyser projetait son jet d'eau brûlante à 460 m de haut !

Une nouvelle éruption y mit un terme en 1907, mais engendra le petit lac Frying Pan (la plus grande source d'eau chaude de la planète) que vous découvrirez lors de votre visite. Ce sera donc la première escale sur un sentier de cinq kilomètres aller-retour qui permet d'explorer la vallée à son propre rythme.

Plus loin, le cratère « Inferno » à l'eau turquoise dont le niveau varie dans le temps puis des bassins bouillonnants et de mini geysers achèveront le parcours de cet excellent parc.

Te Puia, Rotorua Geothermal Park

Contrairement aux autres parcs de la région, Te Puia présente l'avantage d'être situé en bordure immédiate du centre-ville de Rotorua. Bien plus qu'un simple domaine géothermique, Te Puia est un vaste ensemble dont le concept touristique trop bien rodé joue en sa faveur comme en sa défaveur.

Partant du principe que les visiteurs n'ont pas forcément le temps de circuler en transport dans la région, Te Puia propose des geysers, mais aussi un centre de spectacles folkloriques maoris avec des boutiques et une enceinte pour observer des kiwis.

Tout ceci concours à faire de Te Puia une sorte de Disneyland de la géothermie ou de la culture maorie. Et le petit train électrique qui dépose les visiteurs devant les différentes attractions renforce encore cette impression. 

Des attractions que l'on paiera séparément ou de manière groupée (avec des combos) pour profiter de « réductions » qui seront les bienvenues, surtout si l'on voyage en famille.

L'idée étant de passer une demi-journée sur place avant de mettre le cap vers une autre destination du pays en ayant pour ainsi dire « fait le tour » du sujet, le portefeuille délesté au passage.

Que l'on adhère ou non au concept, les attractions de Te Puia sont de qualité. Je vais les passer en revue et vous me pardonnerez si je m'écarte un peu du sujet géothermique pour vous donner un aperçu complet du parc.

Te Whakarewarewa Thermal Valley

Voici la visite de la partie géothermique du parc avec le Pōhutu pour vedette. Le plus célèbre geyser de la région jaillit quinze fois par jour et assure le spectacle.

Le reste du parcours s'il comporte son lot de mares de boues en ébullition et autres cratères fumants se révèle en revanche quelque peu décevant. Ici, point de lacs turquoise et les curiosités manquent singulièrement à l'appel.

Si le talent des artistes de la New Zealand Māori Arts and Crafts Institute ne saurait être remis en cause, il est peu probable que vous soyez en mesure d'acquérir les bijoux sculptés à 1500 $ de la boutique en fin de parcours.

Haka, le spectacle maori

Cette attraction est de loin la plus commerciale du parc. Il s'agit d'un spectacle folklorique maori qui inclut une cérémonie d'accueil avec un Haka traditionnel suivi de danses et chants interprétés devant une belle maison commune sculptée dans les règles de l'art.

La clientèle qui aura réservé sa place au buffet pourra goûter le Hangi du midi au prix conséquent de 54 $ par adulte et 37 $ par enfant. En revanche, il faudra débourser respectivement 90 $ et 64 $ pour participer au dîner.

Hors de prix ? Sans doute quand il s'agit de partager son repas avec de parfaits inconnus répartis dans une grande salle. Si la qualité de la nourriture est tout à fait correcte, l'aspect « usine à touriste » fera fuir plus d'un visiteur.

Une option (payante) propose de prolonger le dîner par une sortie en soirée pour admirer les étoiles avec une boisson chaude en attendant l'éruption du Pōhutu Geyser éclairé pour l'occasion.

Visite du Kiwi Conservation Centre

Vous aurez ensuite la possibilité d'admirer des kiwis bruns dans un enclos plongé dans l'obscurité en journée.

Ces oiseaux sans ailes sont toujours aussi craquants ! Ils déambulent à la recherche de nourriture devant des spectateurs discrets qui se passent pour une fois de leurs appareils photo (pas de flash !).

Ce sera l'occasion d'en apprendre davantage sur ces créatures et les moyens mis en oeuvre pour assurer la survie de l'espèce, notamment en soignant les kiwis blessés dans la nature.

Que penser de Te Puia ?

Avec son personnel accueillant, son minibus à wagon et ses activités savamment orchestrées, Te Puia plaira à une clientèle qui assume son statut de touriste. N'y voyez aucune moquerie, j'en veux pour preuve les excellentes notes et avis dithyrambiques décernés à Te Puia sur la toile.

En revanche, si vous ne supportez pas les visites en groupe orchestrées, je vous conseille de passer votre chemin sans hésiter. D'autant plus que chaque activité proposée à Te Puia (hormis le Hangi) existe ailleurs séparément en version plus aboutie.

Seule la perspective de réunir plusieurs activités phares de la région dans un même lieu en un minimum de temps devrait vous convaincre si vous êtes à la fois pressé et doté d'un budget confortable.

Enfin, les combinaisons de formules étant complexes, vous me pardonnerez de ne pas reproduire les tarifs de Te Puia sur Kiwipal. Je vous invite à les retrouver sur le site officiel de l'organisateur.

Kuirau Park

On l'oublie trop souvent, mais le centre-ville de Rotorua possède son propre parc géothermique gratuit, même si le terme de jardin est sans doute plus approprié pour le désigner.

Le Kuirau Park possède même un petit plan d'eau qui bouillonne. Selon la légende, le bassin autrefois glacial abritait un taniwha (un monstre) qui captura une princesse pour l'entraîner sous la surface.

Indignées, les divinités célestes firent monter la température du lac jusqu'à ébullition, anéantissant le taniwha pour l'éternité. Vous y penserez en traversant la passerelle en bois au milieu de la fumée et les odeurs de soufre.

Il faut d'ailleurs souligner qu'en hiver et dans la brume matinale, le Kuirau Park possède un petit côté sinistre. Heureusement, les barrières installées sont suffisamment hautes pour dissuader les visiteurs de se prendre en selfie trop près des cratères.

Bien que joliment fleuri, le Kuirau Park souffre de la comparaison avec des lieux payants comme Wai-o-Tapu. Et puis, la présence du centre-ville à proximité ne contribue pas à se mettre dans l'ambiance.

Toutefois, malgré l'absence de teintes colorées ou de geysers, le parc possède une petite particularité qui justifie sa visite !

Trois emplacements vous permettent de vous déchausser pour baigner gratuitement vos pieds dans des sources thermales chaudes (ou froides selon l'activité du moment). Pensez toutefois à emporter une serviette pour vous sécher les pieds !

Hamurana Springs Nature Reserve

Avant de donner un avis tranché sur l'ensemble des parcs géothermiques, je me devais de mentionner également Hamurana Spring, même s'il n'entre pas vraiment en concurrence avec les autres.

Contrairement à ce que l'entrée payante pourrait faire croire, il s'agit juste de venir admirer une belle source turquoise depuis une plateforme avant de randonner en forêt.

Avec un prix fixé à 18 $ par adulte et un emplacement situé de l'autre côté du lac, c'est une visite que je ne peux pas vraiment recommander, mais que je mentionne par conscience professionnelle.

Quel parc géothermique visiter ?

Puisque trop de choix tue le choix, je vais donner mon avis d'expert sur la géothermie dans la région de Rotorua pour vous aider.

Avant tout, on soulignera que la visite de ce type de parc n'est pertinente que si vous n'avez pas déjà visité un équivalent à l'étranger, notamment Yellow Stone. Sinon, l'expérience sera trop similaire et potentiellement décevante.

Sans déconseiller formellement Te Puia, je considère que le risque d'être désappointé sinon agacé par une mécanique trop huilée pèse dans la balance.

À cet égard, si Wai-o-Tapu est indéniablement touristique, vous échapperez en revanche à la foule en participant aux premières ou dernières visites de la journée ! Même aux pics de fréquentation, ce n'est tout de même pas le métro (même si l'odeur est parfois similaire je vous l'accorde).

Je recommande donc encore et toujours Wai-o-Tapu en premier suivi de peu par la Waimangu Volcanic Valley. Le Kuirau Park fera office de bonus sur le trajet ou de solution de secours si vos finances sont en souffrance.

Je ne reviens pas sur les questions de sécurité. Ai-je besoin de préciser que la pratique du hors-piste serait une très mauvaise idée dans les parcs géothermiques ? Gardez vos enfants sous surveillance constante !

Avec la géothermie, Rotorua est réputée pour ses spectacles maoris. Je laisse de côté la section Whakarewarewa de Te Puia (déjà abordée), et je vais plutôt vous présenter les visites de Te Pā Tū et du Mitai Maori Village qui sont les modèles du genre.

Te Pā Tū comme le Mitai Village vous proposent d'assister à des danses et des chants traditionnels interprétés par des comédiens en costumes d'époque dans des décors de villages maoris reconstitués.

Les spectacles maoris sont-ils authentiques ?

Au risque de me répéter, il s'agit de performances artistiques habilement mises en scène. Ne perdez pas cet aspect de vue, car il ne s'agit pas d'activités à caractère « authentiques » nonobstant les discours marketing bien ficelés.

Je reste perplexe en voyant certains visiteurs persuadés que les descendants des Maoris vivent encore à moitié nus dans les forêts !

Désolé de décevoir les plus naïfs, mais les danseurs rentrent aussi du travail en voiture et vont se prendre une bière dans un réfrigérateur.

Pour autant, et même s'il s'agit en partie de folklore, vous découvrirez bien quelques rudiments de la vie d'autrefois ! Nous ne sommes tout de même pas au parc Astérix et le souci du détail fait honneur aux organisateurs !

Je précise que le sujet a été traité plus en détail sur Kiwipal dans un guide complet consacré aux spectacles maoris de Nouvelle-Zélande. Je vais cependant vous donner un aperçu des deux principales attractions avant de livrer mon avis sur la question.

Te Pā Tū, Tamaki Māori Village

Autrefois appelée « Tamaki Maori Village », la visite de Te Pā Tū se découpe en plusieurs étapes clés. Vous serez d'abord conduit depuis le centre-ville de Rotorua en autocar jusqu'à l'entrée du village.

Ce sera l'occasion pour votre accompagnateur d'expliquer le programme en désignant un chef de tribu parmi les passagers. Le ton est donné et vous l'aurez compris : nous sommes bien dans le registre de la visite groupée avec une marche à suivre.

L'entrée dans le village reconstitué débute par la cérémonie d'accueil. Des guerriers maoris (des acteurs, on le répète) viennent à la rencontre du groupe et réalisent un Haka avant d'accepter l'offrande de paix « teka ».

La découverte des huttes du village permet d'apprécier la vie quotidienne d'une tribu précoloniale avec ses hommes qui s'entraînent au combat tandis que leurs femmes travaillent le lin. Le tout se déroule dans une ambiance ponctuée par des chants traditionnels.

Vous découvrirez ensuite l'art et la manière de préparer le Hangi. Un repas qui sera servi plus tard lors du buffet et qui se tiendra dans la maison sacrée du village, une « Wharenui » déjà bien plus moderne.

Spectacles de danse et chants rituels s'en suivront et vous achèverez le parcours dans un « tribal market » pour acheter des souvenirs en attendant l'autocar du retour en ville.

Voilà une attraction bien huilée, mais dont la qualité est évidente. Nous ne sommes pas ici dans un décor de kermesse, mais devant une excellente production artistique célébrée par des récompenses internationales.

Mitai Maori Village

Contrairement à Te Pā Tū, il est possible de se rendre au Mitai Maori Village en transport par ses propres moyens, même si une navette gratuite officie également au départ de Rotorua.

Le programme débute en fin de journée, car une partie essentielle de la sortie de 4h se déroule à la nuit tombée en hiver ou au crépuscule en haute saison.

La cérémonie d'accueil est également au programme, mais l'on aborde sans tarder la question du Hangi.

Le moment phare de la visite sera la descente d'un waka (une pirogue sculptée) sur la rivière Wai-o-Whiro avec ses guerriers maoris en tenue d'apparat.

Le spectacle éclairé par des torches au milieu de la forêt est particulièrement photogénique et réussi. Chants et danses s'en suivent avant de passer au buffet.

La visite s'achèvera par la visite d'un village fortifié (pā) avec ses activités quotidiennes d'antan (notamment le tatouage) et vous pourrez même admirer les vers luisants qui brillent dans la nuit en forêt.

Au final, nous voilà en présence d'une attraction similaire à celle de Te Pā Tū, mais qui comporte suffisamment de différences pour représenter une alternative ou justifier un choix personnel.

Faut-il assister aux spectacles maoris ?

Quitte à choisir je maintiens qu'il faut opter pour Te Pā Tū (autrefois Tamaki Maori Village) dont le village reconstitué est le plus abouti.

Toutefois, si le critère économique demeure votre critère principal, le Mitai Maori Village, plus abordable, l'emportera haut la main.

L'essentiel dans tous les cas sera de bien savoir à quoi s'attendre pour passer un bon moment. Sinon, vous aurez la sensation de ne pas être à votre place.

Au risque de passer pour un snob, je considère plus approprié (sinon complémentaire) de s'initier à la culture maorie dans un musée gratuit comme le Te Papa Tongarewa de Wellington.

Échanger courtoisement avec des locaux en gardant un esprit ouvert serait plus appréciable pour appréhender la place de la culture maorie dans la société néo-zélandaise contemporaine. Une culture qui a évolué tout en conservant ses racines, loin des clichés.

Enfin, il ne vous aura pas échappé que tous les organisateurs proposent de goûter le Hangi à l'occasion d'un repas servi en buffet.

Le plat traditionnel maori dont j'ai parlé lors de la partie consacrée aux restaurants a recours à un mode de cuisson à l'étouffé sous terre.

Si vous souhaitez absolument essayer cette spécialité culinaire au goût fumé inimitable, force est de constater qu'il n'existe guère d'alternative : il faudra assister à un spectacle maori par la même occasion.

Dénué d'ailes après être resté des milliers d'années occupés à fouler la terre ferme sans craindre le moindre prédateur, le kiwi avec son long bec est devenu la mascotte de la Nouvelle-Zélande même s'il est aujourd'hui menacé d'extinction.

Admirer un kiwi dans la nature sauvage figure sur la liste de nombreux voyageurs. Hélas, s'ils étaient jadis des millions à peupler les forêts du pays, les kiwis ne seraient plus que 70.000 selon les estimations du Département de la Conservation.

L'espèce ne sort que la nuit (sauf à Stewart Island), et toute icône du pays qu'il soit, le kiwi se fait discret ! Si l'on entend son chant caractéristique à la nuit tombée, seuls quelques voyageurs chanceux croiseront sa route en forêt.

La National Kiwi Hatchery

Fort heureusement, la National Kiwi Hatchery a survécu à la fermeture du parc animalier de Rainbow Springs durant la pandémie de Covid-19. Relogée près de l'Agrodome (une autre activité animalière dont je parlerais plus tard), cette nursery pour bébés kiwis accueille aussi les visiteurs.

Il s'agit d'un programme de conservation des kiwis à but non lucratif. Car si les efforts commencent enfin à porter leurs fruits, les hermines, chiens et chats continuent de massacrer les bébés kiwis dont le cou est extrêmement fragile.

Seul un kiwi adulte est en mesure de se défendre contre les prédateurs importés sur l'île par l'homme durant la colonisation.

Mais encore faut-il que le fragile animal atteigne son troisième anniversaire, ce qui est pratiquement inenvisageable dans la nature ou l'espérance de vie à la naissance plafonne à 10% !

C'est ici que la National Kiwi Hatchery entre en jeu. On y soigne les blessés, et l'on récupère les oeufs pour aider l'oiseau à grandir en sécurité avant de le relâcher en forêt quand ses chances de survie sont décuplées.

Déroulement de la visite

S'il existe plusieurs races de kiwis, ceux de l'île du nord que vous pourrez admirer à Rotorua sont essentiellement des kiwis bruns.

Vos nouveaux amis se promènent dans un vaste enclos aménagé dans la pénombre pour vous permettre de les admirer en journée.

Les kiwis sont timides et la discrétion sera de mise ! Les visiteurs chuchotent et les appareils photo sont prohibés pour éviter l'usage involontaire d'un flash susceptible d'apeurer l'animal.

Le centre parfaitement aménagé dans des locaux modernes vous apprendra tout ce qu'il faut savoir sur cet étrange oiseau grâce à des panneaux d'information.

Vous découvrirez ensuite le système d'incubation des oeufs qui assure une éclosion réussie au bout de trois mois.

Avec un peu de chance, vous pourrez même vous extasier devant un bébé kiwi qui découvre son nouvel environnement et qui sera nourri à la main par des vétérinaires expérimentés.

Une visite qui n'est pas donnée ! Mais vous pourrez vous consoler en songeant que l'intégralité du prix de votre billet d'entrée sert à financer le programme de protection de l'espèce.

S'il fallait choisir entre cette visite et un dîner spectacle maori, il n'y aurait guère de raison d'hésiter.

La forêt de Whakarewarewa située à quelques minutes en voiture du centre-ville de Rotorua sera notre prochain terrain de jeu et l'occasion de se retrouver enfin en totale automie dans la nature.

En 1901, le gouvernement fit planter 170 variétés d'arbres différents pour identifier les plus adaptées au climat néo-zélandais.

Ce fut le Giant Coastal California Redwoods qui l'emporta et la forêt de 5600 hectares que vous allez explorer aujourd'hui porte désormais son nom.

Redwoods est un immense terrain de jeu pour passionnés de randonnées, d'accrobranche et surtout de VTT. Et s'il existe plusieurs entrées dans un si vaste domaine, la plus commode est naturellement la plus proche de la ville sur Tītokorangi Drive.

En arrivant, vous remarquerez aussitôt une imposante coupe de Giant Coastal California Redwoods qui précède un ancien bureau d'accueil reconverti en i-Site flambant neuf il y a quelques années.

Ici, le personnel ne se contente pas de distribuer des cartes, mais conseille efficacement sur les meilleurs itinéraires à suivre et renseigne sur l'état des pistes selon la saison et la météo.

Nous évoquerons le vélo dans un second temps, mais pour l'heure je vais attaquer ce guide avec les principales marches en forêt. À ce sujet, si vous envisagez de passer plusieurs heures sur un sentier éloigné, signalez vos intentions à l'accueil par précaution.

Quelles randonnées choisir ?

Toutes les pistes partent du centre d'accueil et sont classées par niveau de difficulté croissant. Comme elles se ressemblent fortement malgré de légères différences, une seule suffira pour satisfaire le voyageur de passage.

Les trois premières de ces pistes sont faciles et possèdent un faible dénivelé, au point de relever essentiellement de la promenade. De ce fait, elles conviendront aux parents avec des enfants en bas âge ou aux séniors.

En revanche, les trois dernières sont déjà plus exigeantes et s'adressent aux véritables marcheurs, même si elles demeurent finalement assez simples de l'avis général.

Redwood Memorial Grove Walk - 30 min sur 2 km

Une marche au milieu des Californian Redwoods et mélèzes avec un pont au-dessus d'un étang

Mokopuna Trail - 1h sur 3.6 km

La piste du dimanche des locaux, un peu trop facile et presque monotone.

Waitawa Walk - 1h sur 3.4 km

Des fougères et des panneaux explicatifs pour cette piste qui passe sous le Redwoods Treewalk dont je parlerais plus tard.

Quarry Track - 1h30 sur 4.8 km

Une piste déjà plus exigeante qui grimpe enfin (avec des escaliers) et qui offre un point de vue sur la ville et le lac Rotorua.

Pohaturoa Track - 2h sur 7.5 km

Une diversité de paysages forestiers avec des séquoias, des arbres mexicains et du mélèze japonais avec une courte section de route sur la fin.

Tokorangi Pa Track - 3h30 sur 11.5 km

Un sentier grimpe à 500 mètres pour offrir une vue sur le Mt Ngongotaha, Rotorua et son lac avant de mener au terrain occupé jadis par un village fortifié maori.

N'oubliez pas que si l'on tient sa gauche sur la route en Nouvelle-Zélande, il en va de même pour la marche. Un conseil d'autant plus vital si vous empruntez un sentier partagé avec les vélos qui filent à toute allure !

Si la simple randonnée à pied demeure plaisante, la forêt de Redwoods est immense et bien plus adaptée aux excursions en vélo tout terrain. La chaîne de TV Red Bull ne s'y trompait pas en déclarant que s'il y avait un paradis du VTT, il ressemblerait probablement à Whakarewarewa en Nouvelle-Zélande.

Ce vaste réseau destiné aux débutants comme aux champions aguerris est non seulement le plus ancien du pays, mais il n'a d'ailleurs jamais cessé de croître au point de représenter plus de 180 km de pistes !

Il faut toutefois bien se repérer à l'avance pour différencier les sentiers pour casse-cou qui requièrent de l'équipement (casques, coques et diverses protections) et ceux pour les familles qui sont aussi parcourus par des cavaliers.

Faute de quoi, vous risquez de vous mettre en danger, car les pistes fléchées sont pensées pour être suivies à vive allure dans un sens unique afin d'éviter les collisions. Le hors-piste est ici, cela va sans dire strictement prohibé !

Par conséquent, l'improvisation est à proscrire et vous devez impérativement récupérer une carte du domaine à l'accueil (en version plastifiée si possible pour quelques dollars) ou l'imprimer en ligne à partir du site officiel.

Quels sont les différents types de pistes ?

On dénombre les pistes par dizaines et la simple observation de la carte de la forêt donne le tournis ! Comment choisir et surtout comment se repérer ?  

En réalité, chaque piste est notée de 1 à 6 en fonction de sa complexité. Si vous voyagez en famille avec des enfants de moins de 10 ans, je vous conseille les pistes faciles (1-2).

Avec des adolescents, on envisagera les pistes intermédiaires de niveau 3. Les dernières pistes (4, 5 et 6) s'adresseront aux sportifs confirmés.

Ne comptez pas sur moi pour donner des suggestions, car j'ignore votre niveau et la forêt et son terrain évoluent au fil des ans. Seuls les professionnels sur place seront capables de vous conseiller efficacement en fonction de la météo.

Peut-on louer des vélos ?

L'exploration de la forêt Redwoods vous tente, mais vous n'avez pas de VTT ? Heureusement, différents types de VTT sont proposés à la location en ville ou sur place en forêt.

Sachez qu'un service de navette en bus est proposé si vous ne souhaitez pas venir en transport depuis Rotorua.

Notez toutefois que la location proposée par Moutain Bike Rotorua ne s'opère pas au centre d'accueil, mais à un autre point d'accès de la forêt sur Waipa State Mill Road.

Comme le prix de la location diffère selon le modèle et la durée, je vous donne ici un aperçu des montants pour les modèles de base et vous aviserez sur le site officiel pour plus de détails.

Si vous n'avez pas une grande expérience de la discipline, je vous conseille de laisser le loueur de vélo choisir la monture adaptée à votre profil et même la piste appropriée.

Réservez en ligne quelques jours avant selon la météo pour être certain d'avoir un modèle, surtout en haute saison ou si vous voyagez en famille, car il y a moins de VTT en stock pour les enfants généralement.

Pour creuser le sujet, reportez-vous à notre guide complet du VTT en Nouvelle-Zélande. Nous abordons la question des différents types de vélos à louer avec des conseils pratiques pour les débutants.

La randonnée et le vélo empruntent les sentiers sur la terre ferme, mais il est également possible d'explorer une partie de la forêt en grimpant dans les Giant Coastal California Redwoods centenaires dont la cime pointe à 75 mètres d'altitude.

Conçus il y a quelques années, les parcours proposés par Redwoods Treewalk se sont imposés parmi les activités phares de Rotorua malgré un prix d'entrée pour le moins élevé (sans être pour autant exorbitant).

Je devine aussitôt l'inquiétude de certains, mais rassurez-vous, car grimper dans les arbres ne signifie nullement que vous allez devoir pratiquer l'acrobranche si vous n'en avez pas envie !

En réalité, si la sortie sportive en accrobranche est bel et bien proposée, il existe un parcours alternatif à la portée de tous que l'on peut emprunter en journée comme en soirée. Intrigué ? Alors, laissez-moi vous présenter les trois solutions qui s'offrent à vous.

Redwoods Treewalk en journée

Ce premier parcours intitulé Redwoods Treewalk a remporté le prix Qualmark qui honore les activités d'exception en Nouvelle-Zélande.

Il faut compter une demi-heure pour parcourir 700 m dans les arbres, juchés à 20 m du sol sur des passerelles en bois.

Une voie aérienne qui offre un point de vue totalement renouvelé sur la forêt et qui se veut résolument pédagogique. Des panneaux d'informations renseignent sur l'Histoire de la forêt et sur la vie des Maoris qui peuplaient jadis la région.  

La circulation avec des poussettes pour bébés est envisageable, car des modèles adaptés sont mis à disposition gratuitement sur place.

Si on laisse de côté le discours commercial sur la « communion avec la nature », l'expérience n'en est pas moins immersive et la progression d'arbre en arbre renvoi à un imaginaire enfantin à la Peter Pan où l'on rêvait de cabanes.

La phase d'ascension en elle-même est facilitée par la présence d'un escalier sécurisé en spirale. Par la suite, la chute demeure impossible en raison de barrières de sécurité dont la rambarde s'élève bien au-dessus du centre de gravité d'un adulte.

Il est toutefois interdit de porter les plus jeunes dans les bras ou de courir sur le parcours par mesure de sécurité.

Un parcours conçu d'ailleurs pour se fondre totalement dans le paysage, ce qui le rend plus attractif que le Tree Top d'Hokitika sur l'île du Sud par exemple.

L'écorce des Giant Coastal California Redwoods est fragile et les visiteurs se succèdent par milliers. Heureusement, s'il est interdit de toucher les arbres, des morceaux de bois sont disposés tout au long du parcours pour combler ce manque.

En définie, l'expérience s'avère aussi originale qu'intéressante, rendant le retour sur le plancher des vaches quelque peu frustrant ! 

Toutefois, même si vous êtes déjà convaincu, attendez avant de réserver vos places, car il existe une variante du parcours encore plus intéressante !

Redwoods Nightlights (en soirée)

Les intrigante formes en bois suspendues dans les arbres tout au long du Redwoods Treewalk sont en réalité des lanternes conçues par le designer David Trubridge pour diffuser une douce lumière à la nuit tombée.

Les arbres quant à eux sont éclairés par des LEDs colorées, ce qui procure au marcheur la sensation de progresser dans un univers enchanté.

Les panneaux d'information demeurent malgré tout lisibles et l'intégralité de la visite se pratique comme en journée sans encombre.

C'est une atmosphère de contes fantastiques, renforcée par les bruits de la forêt qui diffèrent de ceux perceptibles en journée. Vous l'aurez compris, puisque le prix demeure le même, autant opter pour la sortie en soirée !

Toutefois, l'attraction étant victime de son succès, chaque billet acheté implique de faire la queue en haute saison touristique.

Un système de Fast-pass à la Disney (billet plus cher) a été instauré pour réduire l'attente à 20 minutes maximum, mais un tel dispositif agace !

Redwoods Altitude pour l'accrobranche

Conscient que la promenade dans les arbres serait sans doute trop sage pour certains visiteurs, le même organisateur propose un parcours d'accrobranche sensationnel de 650 m que l'on pratique à l'abri sous les feuilles des arbres y compris quand il pleut.

Si les accompagnateurs partagent leurs connaissances sur l'histoire de la forêt, sa faune et sa flore, ce n'est pas le principal objectif d'une activité qui se veut avant tout dynamique et fonctionne en continu jusque tard en soirée.

Chaque participant peut rejoindre les sorties de 2h le matin ou l'après-midi, si ses mensurations l'y autorisent. Il faut pour cela peser entre 30 et 120 kg et mesurer le poignet dressé au-dessus de la tête à au moins 180 cm du sol.

Si tout est bon de ce côté-là, assurez-vous simplement que vos cheveux soient bien attachés s'ils sont longs et portez des vêtements de sport confortables. Laissez ensuite le personnel vous équiper avec un harnais et un casque, car la sécurité est prise très au sérieux.

Le parcours débute et s'achève par un escalier en spirale qui rejoint les plateformes reliées par 25 ponts suspendus avec des filets et 3 Tyroliennes.

Vous pourrez même réaliser un véritable saut dans le vide en étant freiné par un habile système de poulies. Sans égaler le saut à l'élastique, vous en serez quitte pour une bonne frayeur.

Veuillez noter qu'une légère crainte du vide n'est nullement rédhibitoire pour participer à l'aventure, car l'entrain du groupe aide à se dépasser. Si vous n'êtes pas sûr de vous, sachez qu'il est possible de quitter le parcours à tout moment.

En revanche, un véritable vertige devraient vous contraindre à passer votre tour. Dans ce cas, le Blue Lake et sa plage restent à votre disposition.

L'intense activité volcanique de la région a engendré dix-sept lacs autour de Rotorua dont le fameux Blue Lake « Tikitapu » et son voisin le Green Lake « Rotokakahi ». Situés en lisière de la forêt de Redwoods, ils comptent parmi les plus beaux de la région.

Visiter ces deux merveilles implique de réaliser un petit détour par la route, car ils ne se trouvent pas sur la voie qui relie Rotorua à Taupō.

Une découverte gratuite, certes, mais que je recommande seulement par beau temps, car les lacs perdent leurs teintes colorées lorsque le ciel se couvre.

Blue Lake, entre pique-nique et sports nautiques

Paradoxalement, le lac bleu doit son nom maori au jade vert de Nouvelle-Zélande que les Maoris sculptent encore de nos jours. La fille d'un chef de tribu de la région aurait perdu un bijou en pounamu dans ce lac. Il n'en faut guère plus parfois pour donner naissance à une légende...

Mais une autre histoire plus passionnante fait intervenir Kataore, un monstre qui dévorait les voyageurs de passage. Il commit l'erreur d'avaler la fille d'un chef maori qui mena alors une expédition punitive à la tête de ses 140 guerriers.

En réalité, la couleur bleue de ce lac formé il y a 13500 ans et profond de 27 mètres est liée aux dépôts de roche magmatique.

La baignade est par ailleurs possible, mais ne comptez pas sur la géothermie pour réchauffer les eaux du lac, car seuls les mois d'été sont propices à cette activité.

Quoi qu'il en soit, le lac possède sa plage et attire les vacanciers qui viennent en famille pêcher la truite, mais surtout pratiquer des sports nautiques comme le kayak, le kitesurf ou le jet ski au milieu des canards blasés.

À la grande surprise des visiteurs étrangers, on trouve également des barbecues électriques en libre-service ! Une spécialité néo-zélandaise et les « barbies » improvisés font du Blue Lake un excellent endroit pour pique-niquer loin des odeurs de soufre du centre-ville de Rotorua.

Si vous ne tenez pas en place, vous pouvez suivre la Blue Lake Track de 5,5 km qui fait le tour complet du lac. Le sentier bordé de conifères et d'arbres exotiques se parcourt en 1h30.

Il faut avoir le temps de randonner, mais si vous voyagez en camping-car, vous trouverez le Blue Lake Top 10 Holiday Park de l'autre côté de la route avec des emplacements dotés de prises électriques et quelques cabines à louer pour plus de confort.

Green Lake, le lac sacré

Trois fois plus vaste que son voisin bleu, le lac vert (Rotokakahi) qui occupe 440 hectares tire sa couleur du sable qui s'accumule à faible profondeur. Jadis utilisé pour la pêche par la tribu Tuhourangi, le lac vert fut le théâtre de massacres entre tribus. Il est aujourd'hui sacré (tapū) et fermé au public.

En langue maorie, Roto = Lac et Kākahi = Moules.

Dès lors, pourquoi mentionner ce lac si l'on ne peut même pas l'approcher ? Tout simplement parce que l'on peut l'admirer et que sa vue est déjà un spectacle à part entière. Et de par sa proximité immédiate avec le Blue Lake, il serait dommage de passer à côté !

Il suffit de poursuivre la route sur Tarawera Road pour rejoindre un petit parking. Le promontoire de Midway Point que l'on rejoint aisément en grimpant une douzaine de marches offre un point de vue distant, mais remarquable sur les deux lacs à la fois. Par beau temps, la différence de teinte saute aux yeux !

À l'instar de Taupō ou d'Hanmer Spings respectivement au nord et au sud du pays, la cité géothermique de Rotorua est renommée pour ses spas et sources thermales.

Comme nous l'avons vu lors de la visite de Government Garden, les Occidentaux ont fait de la ville un centre thermal dès 1908, mais les Maoris étaient installés dans cette région de Nouvelle-Zélande depuis plusieurs siècles.

Au fil du temps, ces premiers occupants avaient appris à tirer parti de la géothermie pour se laver, se chauffer ou se soigner.

Les propriétés curatives de la boue géothermique et de l'eau minérale sulfurée ont depuis été largement démontrées.

On enduit sa peau d'une boue riche en minéraux, on laisser le temps passer, puis l'on applique des pierres avant de se baigner dans une eau thermale naturellement chaude.

Toutefois, et contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y a finalement pas tant de bains géothermiques ni de spas de qualité dans la région de Rotorua.

Ceux que je vais vous présenter sont non seulement les plus célèbres, mais ce sont surtout les meilleurs. Et comme l'activité est essentiellement payante, j'ai cru bon d'inclure la sortie gratuite à Kerosene Creek en complément.

Le Polynesian Spa

Le plus célèbre spa de Rotorua (sinon de Nouvelle-Zélande) vous attend à deux pas des Government Gardens face au lac Rotorua.

S'il propose de nombreux soins et masques à la boue minérale, la plupart des voyageurs viennent ici pour se délasser dans la trentaine de bassins alimentés par des sources thermales naturellement chaudes. Et si certains bains sont partagés, d'autres peuvent être privatisés et offrent une vue sur le lac.

L'eau thermale contient du soufre, de la silice et des oxydes de fer qui se combinent pour donner une eau un peu trouble et constellée de particules blanches. Je le précise pour rassurer les visiteurs qui pourraient mettre en doute la qualité du service.

Car ce sont précisément ces composants naturels qui vont contribuer à détendre les muscles et qui apportent tant de bénéfices pour la peau. De toute manière, on ne plaisante pas avec l'hygiène et l'eau est changée toutes les 3 h (obligation légale) avec des bains intégralement vidés puis lavés toutes les nuits.

Vaste et élégant, le Polynesian Spa est à la hauteur de sa réputation, mais on lui reprochera peut-être sa trop grande fréquentation qui nuit un peu au caractère intimiste recherché pour ce type de prestation, sauf si l'on opte pour un spa privatif ou que l'on réserve un soin personnalisé.

Des cabines de change équipées de douches sont évidemment à disposition et des serviettes sont fournies ou proposées en supplément selon les formules (vous pouvez même louer des maillots de bain sur place).

Reproduire les tarifs est ici impossible ! Comment lister tant de services que l'on réserve séparément ou groupés pour profiter de réductions ? Je vous invite à consulter plutôt le site officiel.

Hell's Gate Geothermal Reserve | Mud Spa

À 20 km au nord-est de Rotorua, Hell's Gate est moins fréquenté que le fameux Polynesian Spa et ne bénéficie pas d'une vue sur le lac Rotorua.

En revanche, le spa possède un grand bassin à cascade qui lui confère un aspect original et la qualité des services assurés est remarquable.

On notera d'ailleurs que cette enseigne possède un petit parc géothermique sur lequel je ne m'attarde pas en raison de ses dimensions trop modestes.

Des formules incluant à la fois des soins et la visite du parc pourront toutefois intéresser les voyageurs qui n'ont pas le temps de passer par Wai-o-tapu.

Secret Spot Hot Tubs Rotorua

Située en lisière de la forêt de Redwoods, au sud de Rotorua, cette adresse peut se targuer d'être la plus cosy de la région grâce à ses bains à remous assemblés en bois de cèdre.

Il ne sera pas question de se faire prodiguer des soins ici, mais de se relaxer en couple ou entre amis en consommant des cocktails dans un cadre charmant avec des feux de bois.

Les séances de relaxation se déroulent ainsi au milieu des fougères et au bord de la rivière de Puarenga Stream dont le son mélodieux ajoute au charme de l'expérience.

Je précise au passage que si l'on tient officiellement à six personnes dans un bain à remous, l'on sera plus à son aise avec quatre participants au maximum.

Vous pouvez venir sur un coup de tête après une journée d'exploration dans la région. Et s'il ne reste plus de place dans les hot tubs, vous pourrez néanmoins consommer en mettant vos pieds dans un baquet en bois rempli d'eau chaude.

Waikite Valley Hot Pools

Waikite Valley Hot Pools propose également un cadre plaisant avec ses espaces privatifs, mais dénués de soins sur mesure, car il ne s'agit pas d'un véritable spa. Néanmoins, ce centre possède un triple avantage !

Il y a d'une part la proximité avec le parc de Wai-o-tapu situé à dix minutes en transport pour enchaîner aisément les deux visites le même jour.

On y trouve aussi une atmosphère plus familiale avec de vastes piscines où les enfants sont les bienvenus (même s'il ne s'agit pas d'un parc aquatique à toboggan pour autant).

Et puis, il y a surtout la présence d'un terrain pour camping-car attenant et géré par le même propriétaire. Ce qui en fait un emplacement stratégiquement parfait pour reprendre la route vers Taupō le lendemain.

Kerosene Creek, le spa naturel

Pour se baigner gratuitement, il faudra s'éloigner à une trentaine de kilomètres de Rotorua en suivant la route en direction de Taupō. Empruntez ensuite l'Old Waiotapu road et garez-vous sur le terrain vague qui fait office de parking.

Un court sentier traverse la forêt jusqu'à une petite cascade alimentée par une rivière chauffée par l’activité volcanique. Dans ce lieu bien à l'écart, un bassin fait office de spa naturel au coeur de la forêt.

Évitez toutefois de vous baigner si vous jugez que l'eau est trop chaude après avoir plongé un orteil, car la température peut varier selon l'activité souterraine du moment.

Vous ne devez pas mettre la tête sous l'eau ! La méningite est une maladie mortelle provoquée par une toute petite amibe qui vit dans les bassins géothermiques de la région. Un danger que l'on ne rencontre évidemment pas dans les établissements privés où l'eau est préalablement traitée.

Kerosene Creek n'est pas d'un secret jalousement gardé ! Au contraire, ce spot figure dans la plupart des guides touristiques et la fréquentation peut rendre la baignade impossible. Dans ce cas, je recommande une petite promenade dans la Rainbow Mountain Scenic Reserve (Maungakakaramea) à proximité.

Suivez une partie de la Crater Lake Walk (une longue randonnée de deux heures avec une vue à 360° au sommet) et vous découvrirez un petit lac turquoise géothermique au bout d'un quart d'heure de marche.

On ne se baigne pas dans ce Lake Rotowhero, mais la vue est superbe !

Quel spa ou source naturelle faut-il choisir ?

Si votre choix dépendra probablement de la proximité avec votre hébergement, j'ai jugé bon de vous dresser un tableau récapitulatif et nous passerons ensuite à une attraction bien différente !

Si vous êtes déjà passé par Queenstown, alors Skyline devrait évoquer des souvenirs forts. Non seulement le propriétaire est le même, mais le Skyline de Rotorua reprend la même formule à la virgule.

Le principe consiste à proposer une base de loisir en altitude que l'on rejoint en gondole pour jouir d'une vue sur le lac et la ville.

Le visiteur peut se restaurer au sommet et dévaler les pentes en luge d'été ou en VTT dans un Mountain Bike Park privé.

La seule différence notable avec Queenstown étant le remplacement du saut à l'élastique par une Tyrolienne. Chaque voyageur y trouve son compte et la formule bien rodée tourne sans interruption depuis 1985 !

Comme à mon habitude, je vais balayer pour vous les différentes attractions et vous donnerez un avis tranché juste après. Notez bien que vous pouvez réserver sur le site officiel de Skyline, alors je vous laisse le soin de consulter les tarifs par vous-même.

Luge Rotorua

La luge d'été est LA principale raison de venir à Skyline et son activité la plus populaire. Avec quatre larges pistes en forêt comprenant des tunnels à LEDs, cette activité égale sinon surpasse la version de Queenstown qui offre pourtant un panorama plus spectaculaire.

Le concept est simple : on enfile un casque, on s'installe dans un kart à roue et la gravité fait le reste. Il suffit de tirer sur le guidon pour contrôler son allure, quitte a descendre tranquillement au lieu de faire la course entre amis.

Les enfants peuvent participer à partir de 2 ans (s'ils mesurent au moins 85 cm) et partager une même luge avec un adulte qui assurera la manoeuvre.

Le seul inconvénient majeur est le prix, car aucun enfant ne se contentera d'une seule descente tant l'activité est amusante !

Votre carte bancaire risque de vous brûler les doigts, mais l'activité est inoubliable et reste accessible même en soirée quand les pistes sont éclairées.

Mountain Bike Park

Si la luge d'été n'est pas assez rapide, peut-être le VTT fera-t-il l'affaire ! Mais avant d'aller plus loin, vous devez savoir que les pistes ne sont pas familiales, mais de niveaux 3 à 6, c'est à dire largement inadaptée aux débutants !

Le Mountain Bike Park s'adresse aux sportifs passionnés qui maîtrisent les virages à toute allure et savent négocier des obstacles. Ce sont les adultes et les adolescents entraînés et non les enfants qui trouveront leur place ici.

Si cela vous convient, alors vous pourrez louer aussi bien des vélos que de l'équipement et disposerez d'un forfait incluant un certain nombre de remontées en gondole.

Car vous l'aurez compris, avec un réseau de pistes qui couvre seulement 12 km on recherchera surtout les décharges d'adrénaline à répétition.

C'est donc une très bonne activité, mais il faut compter plus de 100 $ par personne pour une location de vélo et cinq descentes !

Dans ces conditions, comment ne pas envisager la forêt de Rewoods qui compte plus de pistes et revient moins cher ? Je vous laisse juge et passe à la suite du programme avec la Tyrolienne.

Zipline Rotorua

Avec 400 mètres de Tyroliennes montées en parallèle pour permettre aux parents de glisser en même temps que leurs enfants (à partir de 5 ans), la Zipline de Rotorua procure des sensations fortes sans le moindre danger.

Des descentes à 60 km/h face au lac que l'on n'a guère le temps d'admirer tant l'on est pris dans le feu de l'action. Et tout le monde peut participer à condition de mesurer plus de 155 cm et peser au moins 65 kg.

Enthousiasmant ? Certes, mais il existe un vrai bémol, car le Zipline Rotorua ne peut se réserver indépendamment ! Vous devez obligatoirement acheter des descentes en luge d'été pour y avoir accès tout en payant un supplément.

Dans ce cas, le tarif devient équivalent à celui de l'accrobranche de Redwoods Altitude dont nous avons parlé précédemment. Un parcours plus beau et qui comporte aussi de la Tyrolienne tout en fournissant une expérience plus riche.

Skyswing Rotorua

Qui a bien pu avoir l'idée folle d'asseoir trois personnes dans une boule avant de la lâcher d'une tour à 150 km/h et 50 m du sol ?

Certes, il y a la vue sur le lac en prime, mais même les plus braves seront bien trop terrifiés pour admirer le panorama ! Nous sommes ici en présence d'une attraction de foire sous stéroïde dont les kiwis (qui ont inventé le saut à l'élastique) se sont fait la spécialité.

Même si les enfants peuvent participer à partir de 5 ans, quelques années de plus me semblent préférables, d'autant que la chute est déclenchée volontairement par un participant qui tire une ficelle.

Hélas, cette activité n'est proposée qu'aux personnes ayant déjà réservé la luge et la Tyrolienne en prime !

L'agacement l'emporte sur la déception en ce qui me concerne. D'autant plus que vous trouverez une attraction similaire à Velocity Valley...

Faut-il venir à Skycity ?

Avant d'aller plus loin, je précise avoir délibérément choisi de passer sous silence l'activité de dégustation de vin proposée par Volcanic Hills Winery.

Nous ne sommes pas dans une région viticole et des établissements plus appropriés sont légion en Nouvelle-Zélande !

En définitive, Skycity propose des attractions à sensation forte de grande qualité, mais certaines activités équivalentes (sinon meilleures) se retrouvent à Redwoods ou à Velocity Valley.

De plus, la tarification de Skycity, digne d'un parc de loisir implique de casser sa tire-lire.

Dans ces conditions, on se contentera le plus souvent des gondoles et de la luge d'été pour économiser et se faire plaisir en essayant d'autres attractions de la région, comme le célèbre Zorb.

Nous approchons de la fin du guide, mais il reste encore quelques activités emblématiques de Rotorua à passer en revue ! Alors, accrochez-vous, car vous devrez assister à la tonte des moutons, sortir d'un labyrinthe ou descendre une colline dans une sorte de machine à laver.

Toutes ces activités délirantes, et bien d'autres encore, sont concentrées à l'ouest de Rotorua. Elles achèvent de faire de le ville une concurrente de Queenstown, mais sur l'île du nord.

Si vous n'allez évidemment pas réaliser toutes ces activités folles par manque de temps et sans doute d'argent, je vous suggère d'en choisir au moins une pour garder un souvenir encore plus mémorable de Rotorua.

Les descentes en Zorb

Tout comme le saut à l'élastique, la descente d'une colline à l'intérieur d'une boule gonflable est une discipline inventée en Nouvelle-Zélande. 

Le délire potache d'Andrew et David Akers a rencontré un incroyable succès et ce sont désormais quatre pistes qui vous attendent pour tenter cette expérience complètement folle.

Vous serez installé en maillot de bain à l'intérieur d'une boule qui dévale une pente... la structure gonflable étant remplie avec 40 litres d'eau chaude.

Les parois rendues glissantes, vous tourbillonnerez à l'intérieur comme dans une machine à laver, mais sans jamais vous retrouver la tête en bas !

Une expérience que l'on peut vivre à partir de 5 ans et jusqu'à trois participants en même temps, si vous n'avez pas peur de vous mettre quelques coups involontaires durant le parcours de 350 m qui comporte des obstacles.

Ne vous posez pas trop de questions et tentez l'expérience, car vous ne le regretterez pas ! Et si vous en redemandez, mettez ensuite le cap vers la Velocity Valley pour d'autres aventures. 

Velocity Valley Adrenaline Park

Velocity Valley est un parc de loisir qui propose six attractions extrêmes pour se coller la frousse de sa vie. Tout un programme !

Je vais vous vous présenter toutes les activités à l'exception du Freestyle Airbag qui consiste à sauter en vélo pour s'écraser dans un immense tapis gonflable. Une idée tordue qui implique de posséder son propre vélo et qui exige un niveau confirmé pour ne pas finir le voyage avec des béquilles.

Shweeb Racer

Pour cette première activité, vous pédalerez allongé dans un tube de monorail pour atteindre la vitesse maximale de 50 km/h.

Il s'agit avant tout de faire la course contre un autre participant en parallèle et même si les enfants sont les bienvenus, il faut de la force dans les jambes ! C'est amusant, très original, mais improbable.

Vertigo Ride

Poursuivons avec une chute de 43 m du haut d'une tour, mais sans la moindre attache et juste un filet pour vous réceptionner en bas. Vous porterez tout de même un harnais rembourré pour amortir l'impact. Effrayant ? Terrifiant plutôt !

L'expérience est pourtant brève (4 secondes), mais comme toujours avec ce type d'activité, la moindre minute passée à attendre semble durer une éternité. 

En fin de compte, le Vertigo Ride est encore plus éprouvant que le saut à l'élastique. À partir de 10 ans et max 110 kg.

Agrojet

Voici un parcours en jet boat lancé à 100 km/h dans un bassin avec des virages brusques à 180°. Au coeur de l'été, les spectateurs peuvent recevoir l'équivalent de 50 sceaux d'eau dans la figure lorsque le jet fait un virage brusque devant une plateforme prévue à cet effet.

Une expérience amusante, mais très loin d'égaler l'Huka Jet ou le Shotover de Queenstown et je vous conseille de passer sans tarder à l'activité suivante.

Swoop

Le swoop est une balançoire que l'on pratique allongé à trois participants en même temps avec une chute initiale de 40 m de haut.

Si vous rêviez de devenir superman étant enfant, vous allez réaliser ce rêve en passant de 0 à 100 km/h en quelques secondes, mais en hurlant (contrairement à Superman). Pour voler vraiment, il faudra passer à l'attraction suivante. À partir de 8 ans, taille minimum requise de 115 cm.

Freefall Extreme

Si notre guide complet du parachute en Nouvelle-Zélande n'a pas réussi à vous convaincre de sauter, optez dans ce cas pour le Freefall Extreme qui reproduit les conditions de la chute livre à l'aide d'une immense soufflerie.

À défaut de faire vraiment peur, cette attraction procure des sensations fortes, mais ne dure hélas, pas plus longtemps qu'un véritable saut en parachute... c'est-à-dire 1 min 30 environ.

Excellent, mais un peu frustrant ! Et si vous préférez souffler un peu, alors la visite de l'Agrodome situé à deux pas pourrait vous convenir. À partir de 8 ans pour un poids compris entre 20 et 110 kg.

L'Agrodome et la tonte des moutons

À deux pas de Velocity Valley et dans un esprit totalement différent, l'Agrodome accueille des visiteurs depuis plus de 40 ans.

Peut-être que le musée sur la fabrication de la laine vous intéressera, mais le clou du spectacle demeure la séance de tonte des moutons qui amusera petits et grands.

La découverte de la ferme de 140 hectares (Farm Tour) permet ensuite d'admirer les chiens de berger à l'oeuvre et comprend la visite d'une nursery où les enfants pourront nourrir des bébés lamas, autruches et autres cochons.

Consultez le site officiel pour les horaires des tours.

Labyrinthes chez aMAZEme

Nous terminons notre tour des parcs de loisir et autres inventions folles de la région avec le génial aMAZEme en marge de Velocity Valley et de l'Agrodome. Ce parc familial comporte des attractions autour du thème du labyrinthe.

L'attraction vedette étant d'ailleurs un immense labyrinthe naturel sculpté comme dans le film Shining, mais dont l'ambiance est heureusement bien différente.

Si les sensations fortes ne sont pas votre tasse de thé, voilà une alternative. Les parents pourront aider les enfants en les portant sur les épaules pour qu'ils repèrent le parcours vers le centre du labyrinthe.

À une vingtaine de kilomètres de Rotorua à vol d'oiseau, le Mt Tarawera est un volcan actif installé dans le prolongement du complexe volcanique de l'Okataina avec onze dômes de lave alignés à plus de 1000 m d'altitude.

Vu du ciel, le Mt Tarawera impressionne avec sa large fissure béante de 8 km datant de la dernière éruption de 1886. Une éruption explosive dont les nuées ardentes et les coulées de boues brûlantes (lahars) rayèrent de la carte les villages maoris de Te Ariki, Moura et Te Wairoa, faisant 153 victimes.

Une catastrophe naturelle qui remodela également le paysage en donnant naissance à de nouveaux lacs tout en détruisant les regrettées Pink and White Terraces.

Visite du Buried Village (Te Wairoa)

La veille du 10 juin 1886, les Pink and White Terraces (Te Tarata en maori) que l'on qualifiait de 8e merveille du monde attirait encore les visiteurs. Quelques heures plus tard, elles seront emportées lors de l'éruption du Mt Tarawera.

L'image de ces grands bassins roses en cascade où l'on venait se baigner a subsisté grâce à quelques rares photographies et peintures d'époque. Elles sont désormais enfouies sous l'eau d'un lac à 60 m de profondeur.

Pour en apprendre davantage sur cette tragique histoire, je vous invite à visiter le Buried Village de Te Wairoa, un site archéologique excavé en 1931 et doté d'un petit musée qui retrace l'histoire des lieux depuis l'arrivée des missionnaires chrétiens jusqu'à la nuit fatidique de 1886.

Un sentier en forêt vous mènera ensuite à la découverte d'une vingtaine de ruines et diverses curiosités comme les Wairere Falls qui tombent de 30 m.

Je ne reviens pas sur la légende du canoë fantôme rempli de guerrier maori aperçu à plusieurs reprises sur le Lake Tarawera dans la brume...

Loin d'être anecdotique, la visite du Buried Village de Te Wairoa constitue une excellente introduction à l'histoire de la région, surtout si vous envisagez ensuite l'ascension du Mt Tarawera.

L'ascension du Mt Tarawera

Le sommet de nombreux volcans est sacré (tapū) au sein de la communauté maorie et le Mt Tarawera ne fait pas exception à la règle.

La meilleure randonnée de la région est néanmoins ouverte aux touristes en compagnie d'un guide payant, ce qui ne manquera pas de faire grincer les dents de certains parmi vous.

Kaitiaki Adventures possède en effet l'exclusivité sur les visites guidées. La tribu représentée par cet organisateur se présente comme gardienne de la montagne.

Aux accusations de mercantilisme, on opposera le comportement des randonneurs d'autrefois qui souillaient les pistes avec leurs détritus.

Quoi qu'il en soi, le trajet en minibus qui rejoint le pied du volcan se déroule sur la plus mauvaise piste en forêt de Nouvelle-Zélande ! Avec votre propre voiture (et je ne parle même pas du camping-car), vous finiriez assurément dans le décor, et cela suffira pratiquement à justifier le recours à un organisateur.

Kaitiaki Adventures propose des randonnées à la demie ou à la journée entière et chacune d'elle débute par une courte prière pour remercier les esprits d'accorder le passage aux visiteurs.

À peine sorti de la forêt, on découvre un sol de rhyolite volcanique presque dénué de végétation. Et si la progression est aisée au début du parcours, elle se complique au fur et à mesure de l'ascension en raison d'un terrain irrégulier jonché de roches volcaniques.

Certaines phases imposent même un peu d'escalade avec les mains et la présence d'un guide prend alors tout son sens !

Le sommet quant à lui offre une vue dégagée surprenante sur le lac Tarawera. La roche volcanique qui tire vers le rouge est aussi belle qu'inquiétante et le vent puissant qui couvre la voix des participants impressionne encore plus. 

J'en profite pour signaler que si vous souffrez du vertige, l'expérience sera probablement hors de votre portée !

Vous pourrez ensuite descendre dans l'immense faille qui fait office de cratère en courant dans les scories si le coeur vous en dit. Il faudra toutefois vider vos chaussures avant de rebrousser chemin, car le parcours n'est pas une boucle.

Une alternative au Tongariro Crossing ?

On présente souvent l'ascension du Mt Tarawera comme une alternative au Tongariro Alpine Crossing.

Mais si la Great Walk du Plateau central est théoriquement gratuite (il faut tout de même payer une navette) celle de Rotorua demeure payante et encadrée.

Même si les deux randonnées partagent une certaine ressemblance, le Tongariro Crossing offre une plus grande variété de paysages avec des lacs turquoise et des passages en forêt.

Ce qui n'empêche pas la randonnée au Mt Tarawera d'être un modèle du genre et une expérience exceptionnelle.

Comme je l'expliquais d'entrée de jeu, se lancer dans une liste exhaustive de toutes les activités et visites de Rotorua serait peine perdue tant elles sont nombreuses et variées.

J'ai donc laissé de côté des sorties en rafting ou à cheval pour me concentrer sur la géothermie, la culture maorie et d'autres excursions incontournables ou mémorables. 

Avant de donner un avis sur Rotorua, je vais d'abord revenir sur deux points qui intriguent beaucoup les voyageurs qui préparent un séjour dans la région !

Les odeurs de soufre

Il y a tout d'abord la fameuse odeur de soufre qui en inquiète plus d'un avant le départ. Un problème qui à défaut d'être imaginaire, est largement exagéré sinon fantasmé et ne concerne que certaines zones en ville ou parcs.

En réalité, l'odeur de soufre incommode rarement (sinon personne n'habiterait dans la région) et elle fait partie du folklore.

Vous y échapperez la plupart du temps et dans le cas contraire, c'est un souvenir que vous prendrez plaisir à évoquer avec vos amis au retour de vacances.

Faut-il un moyen de transport ?

Deuxièmement, vous êtes nombreux à demander si l'on peut visiter Rotorua à pied. Pourtant, comme à peu près partout en Nouvelle-Zélande, on ne fait pas grand-chose sans véhicule et tout particulièrement à Rotorua.

Il faut souligner que bon nombre d'activités se situent dans un rayon de 20 km tout autour de la ville. Et si des services de navettes sont proposés par quelques tour-opérateurs, y recourir implique une perte certaine d'autonomie.

Autrement dit, il faut disposer d'un moyen de transport pour explorer la région dans des conditions vraiment satisfaisantes.

Payant ou gratuit, comment choisir ?

Ceci étant dit, que faut-il penser de Rotorua et de sa région ? Le parallèle avec Queestonwn semble évident, et même si le relief diffère, nous retrouvons le principe d'une ville construite autour de l'activité touristique avec des activités payantes par dizaines.

En soi, la qualité est au rendez-vous et il n'y a pas de tromperie au niveau des attractions que je vous ai présentées.

Mais faut-il pour autant dépenser des fortunes pour s'amuser en couple ou en famille à Rotorua ? Il convient de rappeller que bon nombre d'activités sont accessibles librement !

Les jardins de Government Garden, le Kuirau Park et le quartier Ohinemutu sont tous gratuits, tout comme les randonnées en forêt de Redwoods et l'on peut se baigner à Kerosene Creek comme au Blue Lake sans dépenser un centime.

Mais pour faire de Rotorua une étape véritablement incontournable dans votre itinéraire, je vous recommande d'inclure au moins quelques activités payantes.

Louer un vélo pour explorer Redwoods, s'offrir un parc comme Wai-o-tapu ou un spa en fin de journée implique des dépenses conséquentes, mais que vous ne regretterez jamais.

Faire l'impasse sur les spectacles maoris en leur préférant un musée à un autre moment du séjour ne pose en revanche aucun problème. Ne soyez pas gêné, car il s’agit de créations artistiques avant tout et non des expériences authentiques.

Enfin, les sports extrêmes ou la luge d'été de SkyCity seront en quelque sorte des bonus pour ceux qui en ont les moyens, et quitte à casser sa tirelire, je recommande surtout le parcours du Redwood Treewalk illuminé en soirée.

Alors certes, il faudra faire des choix, mais personne ne vous oblige à vous débrouiller seul !

L'agence locale suggérée par Kiwipal peut vous aider à faire le tri en fonction de votre budget et vous permettre d'optimiser votre parcours pour alterner les sorties payantes et gratuites.

Et s'il vous reste des questions, n'hésitez pas à contacter Kiwipal, car ce sera toujours un plaisir de vous renseigner !

Écrit par Guillaume Un article de Guillaume Guillaume Email Facebook Twitter

Expert Nouvelle-Zélande