Guide des visites
Ce guide complet vous explique comment tirer le meilleur parti de Golden Bay, une région qui figure dans nos circuits Kiwipal à personnaliser.
- Par-delà les Takaka Hills
- Wharariki Beach, la plage incontournable
- Cap Farewell, la pointe de l'île du Sud
- Farewell Spit, un désert en Nouvelle-Zélande
- Pupu Springs, les sources sacrées
- Takaka, le village des artistes
- Tata Beach et Abel Tasman
- Visite des grottes et des labyrinthes
- Notre avis sur Golden Bay
Par-delà les Takaka Hills
Bien cachée derrière les collines à la pointe nord de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande et desservie par une seule route, Golden Bay demeure méconnue des touristes. Cette partie de la région Tasman est l'une des moins peuplées du pays avec quelques milliers d'habitants, mais recèle d'innombrables merveilles.
C'est ici qu'eut lieu la première rencontre entre les Occidentaux et les Maoris le 18 décembre 1642 lorsque le navigateur néerlandais Abel Tasman mit la Nouvelle-Zélande sur la carte du monde.
L'accueil fut hostile et la baie gardera longtemps le surnom de « baie des assassins » après la mort de quatre marins. Ce qui retarde la colonisation de plus d'un siècle avant l'arrivée du Capitaine Cook dans les Marlborough Sounds.
Aujourd'hui, Golden Bay se situe au-delà du parc d'Abel Tasman, derrière les Takaka Hills qui ne sont pas des collines comme leur nom le laisse entendre, mais des montagnes de 791 mètres recouvertes de forêts impénétrables.
Une route sinueuse franchit un col pour rejoindre Takaka, un village d'artistes entourés d'un immense réseau de grottes.
Au-delà, la route qui remonte à la pointe nord traverse Collingwood, l'ultime bourgade avant Farewell Spit et ses dunes qui avancent sur 25 kilomètres dans la mer de Tasman. Viennent ensuite le Cap Farewell et Wharariki beach, sans doute la plus belle plage de Nouvelle-Zélande.
Le visiteur qui ne recule pas à l'idée de conduire sur des routes de gravier sera récompensé au centuple à condition de passer au moins une nuit dans la région.
Je vous conseille donc de conduire d'une traite depuis Abel Tasman ou Nelson jusqu'à Wharariki Beach avant de revenir étape par étape jusqu'à Takaka.
En chemin, je vous indiquerais un lieu de tournage du Seigneur des Anneaux et nous irons de surprises en surprises. Lisez bien ce guide jusqu'au bout pour ne pas passer à côté des merveilles de Golden Bay !
Wharariki Beach, la plage incontournable
Mettons le cap sans attendre vers Wharariki Beach, une plage emblématique que vous avez admiré un nombre incalculable de fois sans savoir qu'elle se trouvait en Nouvelle-Zélande, car sa photo fut longtemps utilisée comme fond d'écran de Windows !
Après avoir franchi les collines de Takaka et dépassé Collingwood, on ne croise plus grand monde sur la route, surtout lorsque l'asphalte cède la place au gravier durant six kilomètres à partir de Puponga.
Le prix à payer sans doute pour s'offrir le plaisir de contempler une authentique merveille de la nature.
D'ailleurs, la plage n'est pas directement accessible, et vous devez préalablement vous garer dans un parking dont l'entrée est facile à manquer si vous n'avez pas renseigné l'adresse de « l'Archway Cafe » dans votre GPS.
Improbable assemblage de bric et de broc, ce petit établissement ou l'on savoure des espressos assis sur des rondins ou des hamacs ne manque pas de charme !
Même à l'autre bout du monde, vous êtes attendu, car les centaines de moutons de la ferme voisine vous dévisagent et des paons viennent mendier de la nourriture quand ils ne font pas carrément la roue pour vous séduire.
Randonnée jusqu'à la plage
Vous voilà sur le sentier qui mène à la plage pour une courte marche d'un kilomètre à boucler en seulement vingt minutes. Une promenade charmante qui grimpe dans les collines au milieu des pâturages, mais qui comporte une menace invisible !
En effet, les bimoteurs qui décollent du petit aérodrome voisin font du rase-mottes au-dessus des collines en direction de Wharariki Beach. Lorsqu'ils replient leur train d'atterrissage, le gravier coincé dans les roues se détache et tombe du ciel.
Si vous avez la malchance de vous trouver sous l'avion lorsqu'il passe, vous recevrez une pluie de petits cailloux qui ne vous feront pas mal, mais rempliront cheveux et capuche ! Pensez donc à vous couvrir la tête si vous êtes dans l'axe d'un avion.
La fin du pâturage est marquée par un petit escalier qui enjambe un enclos et le sentier en forêt qui longe un cours d'eau se couvre peu à peu d'un sable fin annonciateur de la plage tant attendue.
Découverte des Archway Islands
Vous voilà au sommet des dunes qui surplombent une plage magnifique balayée par un vent puissant qui sculpte le sable comme celui d'un jardin japonais.
Peu fréquenté à cause de son isolement et pourtant dans notre classement Kiwipal des plus belles plages de Nouvelle-Zélande, Wharariki Beach est célèbre pour ses îles et leurs arches.
Les Archway Islands mesurent plusieurs centaines de mètres et sont accessibles à marée basse. À première vue, elles ne ressemblent guère à celles que l'on observe sur les fonds d'écrans Windows, mais c'est une simple affaire de perspective.
Descendez les dunes en pente douce en partant vers la gauche de la plage, et vous découvrirez peu à peu les impressionnantes arches sculptées par le vent et les vagues durant des millions d'années.
Difficile de faire plus photogénique, surtout à l'aube lorsque les rayons du soleil font rougir la roche, un luxe que peuvent s'offrir les voyageurs qui passent la nuit dans le camping Holiday Park (une adresse à retenir si vous circulez en camping-car).
Wharariki Beach est le Graal de tout photographe qui se respecte, à condition de pouvoir combiner ciel dégagé, soleil couchant et marée basse !
La mer qui descend laisse une fine couche d'eau qui reflète les Archway Islands comme dans un miroir. Vous pourrez vous aventurer sous les arches colossales et constater que la roche est constituée d'un agglomérat de sédiments et de marbre.
Vous pouvez mettre les pieds dans l'eau, mais ne suivez pas le mauvais exemple des inconscients qui se baignent, car le courant est dangereux et les vagues puissantes. Pour nager dans la mer de Tasman, il faut posséder des nageoires !
Rencontre avec les otaries
Il y a peu de monde sur la plage, certes, mais vous n'êtes pas seul pour autant ! Les huîtriers (torea-pango en maori) de Nouvelle-Zélande vous surveillent !
Friands de mollusques et de crustacés, ces oiseaux très territoriaux vous lancent des cris stridents lorsque vous approchez trop près de leurs conjoints, car ils vivent en couple durant près de trente ans et vous êtes sur leur domaine !
Mais les véritables vedettes de Wharariki Beach occupent l'Est de la plage de novembre à janvier.
Lorsque la marée descend, les bébés otaries s'entraînent à la nage dans les grands bassins d'eau, sous l'oeil distant, mais attentif de leurs parents.
Approchez sans gestes brusques et asseyez-vous à quelques mètres sur un rocher pour admirer l'agilité remarquable de ces créatures dans l'eau. Les otaries vous observent et la curiosité les pousse souvent à venir vous examiner de plus près.
Résistez à la tentation de les caresser, car en dépit de leurs grands yeux craquants, les otaries demeurent sauvages.
Comme le rappelle un panneau à l'entrée de la plage, la Loi interdit d'importuner les animaux, de les nourrir ou d'entrer en contact avec eux. Une morsure d'otarie peut mener à une amputation à cause d'une bactérie virulente propagée par la salive.
Par ailleurs, les otaries peuvent vous prendre en chasse si vous leur bloquez l'accès à la mer ou si vous semblez trop entreprenants avec leur progéniture...
Des parents qui sont en général occupés à dormir d'un oeil le long des falaises que vous pouvez explorer et où se trouvent des grottes marines accessibles à marée basse. Profitez de ces instants magiques et revenez ensuite sur vos pas pour prendre la route en direction du Cap Farewell.
Plage | Wharariki Beach |
Adresse | 195/471 Wharariki Road, Puponga |
Tarif | Gratuit |
Cap Farewell, la pointe de l'île du Sud
Infiniment moins fréquenté que le Cap Reinga situé à l'extrémité de l'île du Nord, le Cap Farewell se trouve quant à lui à la pointe de l'Île du sud de la Nouvelle-Zélande. Il faut compter une heure de route depuis Takaka pour rejoindre ce cap baptisé par James Cook en 1770 lorsqu'il cartographiait la Nouvelle-Zélande.
Mais depuis Wharariki beach où je vous ai laissé, il suffit de quelques minutes pour rejoindre l'adresse du cap qui se révèle être une ferme sur un terrain privé ! Ne vous laissez pas intimider et ouvrez la barrière pour finir le trajet jusqu'à un petit parking.
Le bruit de la mer ne laisse aucun doute sur la direction à prendre et deux minutes suffisent pour gravir la colline bordée de quelques arbres kouka.
Vous allez rejoindre une plateforme d'observation en bois pour admirer les falaises et la teinte turquoise de la mer de Tasman magnifiée par les reflets du soleil.
Un spectacle hypnotique que l'on ne se lasse pas d'admirer, mais qui ne doit pas vous faire perdre le sens des réalités !
Au-delà de la plateforme, les simples barbelés destinés aux moutons ne suffiraient pas à vous empêcher de chuter dans le gouffre si une bourrasque violente vous frappait par surprise dans le dos (ce fut le cas pour un touriste allemand en 2015).
Et s'il est vrai que l'on peut apercevoir des otaries en contre-bas, je déconseille de se pencher pour les photographier !
Vous venez d'admirer ces mammifères sur la plage de Wharariki et les occasions ne manqueront pas en Nouvelle-Zélande pour justifier une telle prise de risque !
Regardez plutôt la falaise formée il y a 60 millions d'années, dont la roche composée de sédiments et de quartz est peu à peu rongée par l'érosion.
Les grains arrachés par le vent sont emportés par les courants marins et viennent s'ajouter aux dunes de Farewell Spit qui s'étendent sur 25 km et ressemblent à un immense bec de kiwi vu du ciel.
Pour s'en convaincre, il suffit de prendre la direction des collines sur votre droite lorsque vous faites face à la mer. L'ascension dure une quinzaine de minutes et se déroule au milieu d'un pâturage que l'on traverse en veillant à se tenir à bonne distance de la falaise.
On distingue Farewell Spit dans le lointain... une vue encore plus spectaculaire si l'on prolonge la randonnée jusqu'au phare de Pillar Point à quelques heures de marche, mais je propose de se rendre directement aux dunes sans escale !
Cap | Cap Farewell |
Adresse | 463/551 Wharariki Road, Puponga |
Tarif | Gratuit |
Farewell Spit, un désert en Nouvelle-Zélande
Farewell Spit est une bande de sable qui s'avance dans la mer sur 25 km à la pointe nord de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande et qui fut découverte par Abel Tasman en 1642 et cartographiée par James Cook en 1770.
Une curiosité géographique unique qui a fait rêver d'innombrables voyageurs même si peu d'entre eux ont eu la chance de s'y rendre ! Et pour cause, car Onetahua (« tas de sable » en maori) se trouve au milieu de nulle part et le seul café qui existait jadis n'a pas survécu à l'isolement !
Farewell Spit est aussi une réserve naturelle supervisée par le Département de la Conservation (DOC) qui limite l'accès à la plage.
Il s'agit de protéger les manchots et la centaine d'espèces d'oiseaux migrateurs comme la barge rousse qui arrive de Chine après avoir parcouru 11.500 kilomètres en seulement neuf jours !
Comment visiter Farewell Spit ?
Seuls les cinq premiers kilomètres de Farwell Spit peuvent être explorés librement et il faut passer par un organisateur pour rejoindre le phare qui se trouve à l'extrémité des dunes.
Dans la mesure où la plupart d'entre vous se contenteront d'une courte exploration à pied dans la partie autorisée, je vais commencer par vous la présenter.
Pour commencer, sachez qu'il existe plusieurs randonnées au début de Farewell Spit dans une zone que l'on appelle Triangle Flat et que l'on peut rejoindre en transport.
Au départ du parking, je vous propose de fusionner deux randonnées différentes en suivant une partie de Spit Track pour rejoindre les dunes avant de revenir en passant par Fossil Point Track pour admirer les falaises.
Plage | Farewell Spit |
Adresse | Triangle Flat Car Park, Puponga |
Tarif | Gratuit |
Le cimetière des baleines
La randonnée qui débute immédiatement après la barrière du parking longe Inner Beach, la plage intérieure de Farewell Spit.
Le paysage déçoit quelque peu, car la marée qui recule de sept kilomètres découvre de vastes étendues qui font le bonheur des uns et le malheur des autres.
Contrairement aux oiseaux qui trouvent ici une ressource inépuisable de crustacés à dévorer, les baleines qui viennent s'échouer sur le rivage sont condamnées.
Le piège de la marée ne date pas d'hier et la mort de milliers de cétacés figurait déjà dans les récits mythologiques des Maoris.
Le dernier drame en date vit 416 baleines pilotes s'échouer le 10 février 2017 et l'intervention des bénévoles de la région ne put les sauver.
Voilà qui ne rend pas le début de la randonnée des plus plaisants, je vous l'accorde, mais je ne pouvais pas garder ce point sous silence.
Cap sur Ocean Beach
Après une demi-heure de marche sur un agglomérat de sable et de coquillages brisés, vous rejoignez le sentier qui assure la jonction entre l'Inner Beach et l'Ocean Beach.
La végétation est constituée en grande partie de flax, le lin de Nouvelle-Zélande utilisé par les Maoris qui venaient chasser le moa, une autruche géante de 3 mètres.
Vous apercevez enfin les dunes et faites vos premiers pas sur la plage. Sur votre gauche, vous apercevez les falaises de Fossil Point situées à une vingtaine de minutes à pied et que nous irons bientôt admirer.
Mais pour le moment, je propose de suivre la plage dans le sens opposé en direction des dunes de sable fin blanc.
Exploration des dunes
Si vous avez bien retenu mes explications à Cap Farewell, vous savez déjà que le sable sur lequel vous marchez provient en réalité de l'érosion des falaises qui perdure depuis des millénaires !
Avec la mer de Tasman comme point de repère, il est impossible de se perdre, mais la marche dans le sable n'est pas forcément une partie de plaisir et je vous conseille de rester sur le sable durci par les vagues.
Le panorama est indescriptible et je n'ai jamais vu une photo lui rendre justice ! La profondeur de champ est bien trop conséquente et le vent qui soulève le sable donne l'impression de contempler des mirages.
Ce qui semble être un couple de marcheurs à l'horizon n'est en général qu'un simple enchevêtrement de branches échouées sur le rivage.
Vous pouvez avancer longtemps dans cette immensité déserte, seul au monde, avec une excitation qui ne va pas sans une part d'inquiétude !
Seuls quelques troncs d'arbres blanchis par le soleil viennent rompre la monotonie jusqu'au panneau qui signale la fin de la zone autorisée.
Randonnée à Fossil Point
Arrachez-vous au dessert de sable et revenez sur vos pas en longeant la plage jusqu'aux falaises de Fossil Point qui marquent le début de Farewell Spit.
Les fossiles de coquillages vieux de plusieurs millions d'années sont aisément reconnaissables sur les rochers qui ressemblent à des éponges.
La Nouvelle-Zélande est un simple fragment du super continent Gondwana qui s'est enfoncé sous l'océan avant de ressurgir il y a cinq millions d'années seulement, et ces fossiles confirment que les falaises étaient sous la mer.
Les otaries à fourrure s'en moquent royalement et occupent souvent les lieux. Par conséquent, les consignes de sécurité que je vous ai indiquée lors de la visite de Wharariki Beach s'appliquent aussi ici à la lettre.
Si la marée est basse, vous pouvez longer la falaise pour explorer une grotte marine qui s'enfonce profondément dans la roche. Et si vous avez pensé à vous munir d'une lampe torche, vous pourrez éclairer un gisement de charbon sur les parois.
Le moment venu, vous pourrez revenir au parking en suivant Fossil Point Track plutôt que de rebrousser chemin. Vingt minutes suffiront si vous ne vous trompez pas d'embranchement, alors lisez bien les panneaux indicateurs.
Randonnée avec Farewell Spit Eco Tours
Après vous avoir présenté la randonnée dans la zone autorisée, je vais vous donner un aperçu de la sortie organisée par Farewell Spit Eco Tours, la seule compagnie de tourisme autorisée par le Département de la Conservation depuis 1946.
Deux excursions sont proposées au départ de la rue principale de Collingwood, une bourgade fondée durant la ruée vers l'or en 1856 et qui aurait même pu devenir la capitale du pays si les gisements ne s'étaient pas taris.
L'Eco Tour mène à la découverte du Cap Farewell et traverse les dunes de Farewell Spit jusqu'au phare qui en marque l'extrémité avant de revenir par Fossil Point.
L'excursion alternative file directement au phare et le dépasse pour rejoindre une colonie de Fous de Bassan (Gannets) avant de conclure par Fossil Point.
Les horaires dépendent essentiellement des marées et de l'ensoleillement et durant la basse saison il est parfois impossible de planifier une sortie.
Par ailleurs, il vous appartient de prévoir des sandwichs pour une éventuelle pause déjeuner, les boissons chaudes étant offertes par l'organisateur.
Adresse | 6 Tasman Street, Collingwood |
Durée | 6h30 |
enquiries@farewellspit.co.nz | |
Horaire | Selon marée et coucher du soleil |
Organisateur | Farewell Spit Eco Tours |
Réservations | Site officiel |
Tarifs adulte | De 160 $ à 170 $ selon itineraire |
Tarifs enfant | 58 $ |
Téléphone | 64 3 524 8257 |
Visite du phare de Farewell Spit
Le minibus rouge de la compagnie ne paie peut-être pas de mine, mais il possède quatre roues motrices pour ne pas s'enliser.
Son conducteur qui fait office de guide longe la plage jusqu'au phare qui alerte les marins depuis le dernier naufrage de 1912 qui avait coûté la vie à 25 matelots.
Construit avec des pieds en acier pour résister à la corrosion, le phare de Farewell Spit est entouré par les anciennes dépendances des gardiens qui hébergent aujourd'hui les scientifiques du département de la conservation.
Comme votre guide vous le confirmera avec des anecdotes, c'est l'un des phares les plus isolés de la planète, contrairement à celui de Castlepoint sur l'île du Nord.
À côté du phare, des sculptures témoignent de l'importance du cap dans la tradition maorie. Comme le Cap Reinga, cette partie de Farewell Spit est considérée comme étant le lieu de pèlerinage des âmes avant leur départ pour rejoindre la terre sacrée des ancêtres.
Un temps clair (le plus souvent en hiver) permet d'apercevoir le mont Egmont. L'imposant volcan au sommet enneigé se trouve pourtant à 150 km sur l'île du Nord et la courbure de la Terre en masque la base.
Explorer les dunes géantes
Dans cette partie reculée de Farewell Spit, les dunes les plus hautes peuvent atteindre 25 mètres... l'équivalent d'un immeuble de cinq étages !
Gravir une telle pente essouffle les randonneur les plus sportifs, mais la vue spectaculaire sur la mer et Golden Bay justifie tous ces efforts.
Et même si cela semble difficile à concevoir, je peux vous assurer que les dunes se déplacent de dix à vingt mètres chaque année. Ainsi, une épave de navire échoué sera visible ou complètement masquée de temps à autre.
Gardez un oeil sur la plage, car le léopard de mer, un carnivore redoutable de 4,5 m de long traque les otaries.
Moins impressionnants, mais tout aussi surprenants sont les objets insolites que la mer dépose sur le rivage.
Je passe sur le reste de la visite, notamment Fossil point dont j'ai déjà parlé, mais sachez qu'elle sera d'autant plus passionnante qu'un guide avec 20 ans d'expérience vous accompagnera.
Notre avis sur Farewell Spit
Le circuit présenté peut évidemment être suivi en sens inverse, il suffira dans ce cas de commencer par Fossil Point Track.
La visite en solitaire vous en apprendra moins sur l'histoire de la région et vous n'aurez accès ni au phare ni aux dunes géantes, mais est-ce indispensable ?
Je considère Farewell Spit comme une expérience personnelle, presque mystique.
Se retrouver seul dans cette immensité de sable blanc sans repère de distance est une expérience étrange. Une sensation de bout du monde qui est forcément amoindrie lorsque l'on voyage en groupe, a fortiori dans un minibus !
Visiter Farewell Spit en solitaire implique de suivre des consignes de sécurité à la lettre, car il s'agit d'une randonnée à prendre au sérieux en prévoyant provisions et bouteilles d'eau en quantité suffisante.
L'exposition au soleil par temps clair est permanente et la réflexion de la mer et des dunes accentuent l'intensité des coups de soleil si l'on oublie la crème solaire.
Le sable peut vous brûler la plante des pieds et les chaussures, même s'il faudra les vider par la suite, sont à conserver.
La baignade est évidemment à proscrire, non seulement en raison des courants, mais surtout parce que personne ne vous viendra en aide dans cet endroit isolé.
Enfin, il existe quelques sables mouvants entre les dunes, ce qui ne vous empêche nullement d'escalader celles qui bordent la plage, mais cela devrait vous dissuader de vous aventurer plus en avant.
Pupu Springs, les sources sacrées
Quelques kilomètres séparent le village de Takaka des Pupu Springs (Te Waikoropupu Springs), des sources à la pureté exceptionnelle, une authentique merveille de Golden Bay.
Les Pupu Springs ne sont pas une simple curiosité géologique, mais revêtent une importance toute particulière au sein de la communauté maorie.
Le centre d'accueil s'ouvre sur de grands panneaux explicatifs et l'accès au sentier qui mène aux sources sacrées est encadré par des totems finement sculptés.
Une visite qui relève de la promenade et ne requiert aucun matériel de randonnée ! Il suffit de trois quarts d'heure pour suivre le sentier qui réalise une boucle en se donnant le temps d'apprécier la beauté des lieux.
Un chemin qui débute dans une forêt de mānuka, kānuka et podocarpes où résonne le chant mélodieux des tūīs et des kererū que l'on peut aisément repérer dans les branches.
Dans ce cadre idyllique, il convient toutefois de surveiller les plus jeunes, car le pont qui précède les Pupu Springs enjambe une rivière au courant puissant.
Une eau à la pureté exceptionnelle
Les Pupu Springs possèdent la seconde eau naturelle la plus pure au monde, le record étant détenu par le Blue Lake, une autre merveille de Nouvelle-Zélande.
Pour trouver une eau plus pure, il faudrait renoncer aux sources et se tourner vers les réserves glaciaires de l’Antarctique.
Si vous étiez plongé au fond de la source, votre vision porterait jusqu'à 63 mètres comme si l'eau était absente devant vos yeux !
Une transparence quasi parfaite rendue possible par un long processus naturel de filtrage qui purifie les eaux de plusieurs rivières souterraines durant une dizaine d'années avant de les laisser remonter à la surface.
Une eau limpide, mais qui n'est pas exempte de vie ! Des millions de minuscules crustacés, crevettes, écrevisses et même Giant kōkopu (la truite maorie) vivent dans ce paradis aquatique sacré.
Une source sacrée maorie
Une légende raconte que le monstre Huriawa se déplaçait sous la terre pour donner naissance aux sources thermales avant d'élire domicile aux Pupu Springs.
Dans la tradition maorie, la source est considérée comme sacrée (tapu) et les anciens utilisaient son eau cristalline pour bénir les nouveaux nés et les défunts avant que les premiers colons ne transforment le lieu en attraction touristique.
D'ailleurs, on trouvait jadis des périscopes pour voir sous la surface et l'on s'y baignait en toute liberté jusqu'en 2007 lorsque le caractère sacré fut enfin reconnu et la source restituée aux tribus maories de la région.
Désormais, seuls quelques scientifiques du département de la conservation (DOC) sont habilités à plonger de temps à autre pour mesurer la qualité de l'eau.
Une source au débit colossal
Les Pupu Springs sont alimentées par huit sources souterraines et 14.000 litres remontent à la surface à chaque seconde occasionnant des remous en surface.
Un volume astronomique qui correspond à l'équivalent de 40 baignoires et suffirait pour alimenter une ville de 500.000 habitants !
À courte distance de la plateforme d'observation se trouve un second point de vue que l'on appelle « Dancing Sands Spring », car le fond de la source est tapissé d'un sable blanc que le courant puissant fait remonter en tourbillons.
Après avoir bien admiré le phénomène, il suffit de finir la marche en longeant la rivière tumultueuse pour revenir au point de départ.
Visite | Te Waikoropupu Springs |
Adresse | Pupu Springs Road, Takaka |
Tarif | Gratuit |
Takaka, le village des artistes
J'évoque Takaka depuis le début de ce guide, mais le moment est venu de vous présenter la ville, d'aucuns diraient le village, avec seulement 1200 habitants, ce qui ne signifie nullement qu'il n'y a rien à visiter sur place !
La population de Takaka est souvent associée au mouvement baba cool avec une communauté d'artiste ayant fui l'agitation des métropoles pour se réfugier de l'autre côté des montagnes.
S'il faut évidemment prendre ce type de réputation avec des pincettes, Takaka ne relève pas de l'attrape touriste et possède une scène artistique indéniable.
Et s'il n'est pas rare de croiser des clients pieds-nus dans le supermarché local, c'est essentiellement la multiplication des boutiques d'artisanat, de vêtements bariolés comme les galeries d'art ou les peintures murales qui témoignent de l'état d'esprit de la population.
Commercial Street, la rue principale
D'un point de vue touristique (les habitants de Takaka seront peut-être offusqués de l’apprendre), j'estime que l'on peut pratiquement résumer l'activité de la ville à Commercial Street, l'artère principale qui aligne les commerces en rang d'oignons.
Une ou deux heures suffisent pour flâner devant les boutiques à la recherche d'un petit souvenir ou pour se mettre les pieds en éventail dans un café.
Avec ses nombreux Beds | Breakfast, Takaka est une escale idéale pour le visiteur qui consacre au moins deux jours à l'exploration de Golden Bay.
Érigée en 1915 dans le style Edwardien classique, l'ancienne banque de la ville en est le monument emblématique.
Construite en béton armé pour stocker les pépites amassées par les prospecteurs durant la ruée vers l'or, la banque a survécu aux séismes, incendies et inondations avant d'être reconvertie en galerie d'art à la fin des années 2000.
Musée | Art Vault Takaka |
Adresse | 57 Commercial Street, Takaka |
Horaire | De 10:00 à 16:00 |
Fermeture | Le dimanche |
Tarif | Gratuit |
L'ancien bureau de poste qui accueillait le poney express en 1889 s'est reconverti en musée un siècle plus tard.
L'extérieur est plaisant, mais je n'en dirai pas autant de l'intérieur qui relève plus du centre culturel local que d'une véritable exposition retraçant l'Histoire pourtant passionnante de la région.
Musée | Golden Bay Museum |
Site Internet | http://goldenbaymuseum.org.nz |
Adresse | 73 Commercial Street, Takaka |
Horaire | De 10:00 à 16:00 |
Fermeture | Le dimanche |
Tarif | Gratuit |
Les restaurants de Takaka
Takaka est un lieu de passage et ce ne sont pas les restaurants qui manquent. La quasi-totalité des enseignes de restauration est au coude à coude sur Commercial Street, mais je vais vous donner mes préférences pour les trois repas de la journée.
Pour le petit-déjeuner, je porte mon choix sur le Wholemeal Café.
N'espérez pas trouver un grand restaurant, mais plutôt une taverne à la décoration exubérante qui cadre avec l'ambiance générale de Takaka. Le brunch y est excellent, mais il ne faut pas craindre le vacarme lorsque le gros de la clientèle vient déjeuner.
Restaurant | Wholemeal Café | |
Site Internet | Site officiel | |
Adresse | 60 Commercial Street, Takaka | |
Horaire | De 07:30 à 15:00 | |
Nocturne | 19:30 vendredi | samedi |
Bay Takeaway est mon adresse préférée pour le midi lorsque je traverse la ville presque sans m'arrêter pour rejoindre Farewell Spit.
Des burgers à emporter, mais surtout des fish'n chips cuisinés avec la pêche de la région. Je fais ensuite une halte chez Choco Loco (au 47b sur Commercial St) pour acheter quelques gourmandises pour la route.
Restaurant | Bay Takeaway |
Site Internet | Page Facebook |
Adresse | 44 Commercial Street, Takaka |
Horaire | De 12:00 à 19:30 |
Fermeture | Le lundi |
Pour le dîner, Dangerous Kitchen sert des pizzas à la kiwi, avec une garniture généreuse, mais en forçant un peu trop sur la sauce barbecue.
Cela suffit toutefois à attirer tous les backpackers de la région qui débarquent avec l'estomac dans les talons après une journée de marche.
Restaurant | Dangerous Kitchen |
Site Internet | Site officiel |
Adresse | 46 Commercial Street, Takaka |
Horaire | De 09:00 à 20:30 |
Fermeture | Le lundi |
Ceci étant dit, rien ne vous interdit de cuisiner si votre hébergement l'autorise ou si vous avez loué un camping-car ou un mini-van en suivant les conseils de Kiwipal.
Takaka possède un grand supermarché de l'enseigne FreshChoice à l'entrée de la ville où vous pourrez faire le plein de carburant par la même occasion.
Supermarché | FreshChoice |
Site Internet | Site du magasin |
Adresse | 13 Willow Street , Takaka |
Horaire | Tous les jours 08:00 à 20:00 |
Notre avis sur Takaka
C'est durant les beaux jours, lorsque les bacs à fleurs pendent aux toits et que le soleil brille que Takaka est à son zénith, avec une atmosphère détendue et des concerts en plein air.
Entre les artistes, les commerçants souriants et une clientèle assez jeune avec des expériences à partager, il est rare de ne pas faire de belles rencontres.
En revanche, si vous additionnez basse saison, devantures closes et ciel pluvieux, la déception sera de mise.
N'attendez pas trop de Takaka et prenez le village pour ce qu'il est : un camp de base optimal pour visiter la région. L'emplacement est parfait, à deux pas de Tata Beach et des grottes dont il reste à parler pour achever la visite de Golden Bay.
Tata Beach et Abel Tasman
Tata Beach n'est pas la plage de Takaka, comme on le dit souvent, car elle se trouve tout de même à une vingtaine de kilomètres de la cité des artistes de Golden Bay.
La route qui mène à la plage passe par une immense arche de granite sans qu'il soit possible de s'arrêter pour la prendre en photo... mais consolez-vous, car Tata Beach est un pur enchantement !
Son sable orangé rappelle celui que l'on peut trouver à Abel Tasman, ce qui n'a rien d'étonnant, car le parc National se trouve à seulement 8 km à vol d'oiseau.
En revanche, il faudra ici partager la plage avec davantage de monde, car les bachs et les terrains de camping attirent de nombreux vacanciers.
Tata Beach est un compromis intéressant pour les voyageurs qui n'ont ni le temps ni la motivation pour randonner ou pratiquer le kayak, mais souhaitent malgré tout avoir un aperçu de la beauté légendaire d'Abel Tasman.
Je vais devancer un peu vos questions en précisant que l'île que l'on aperçoit au large s'appelle tout simplement Tata Island.
Elle est peuplée de cormoran moucheté, une espèce capable de plonger trente secondes sous l'eau pour pêcher et qui n'hésite pas à avaler puis régurgiter des cailloux pour se lester et attraper les poissons des profondeurs (sic) !
Plage | Tata Beach |
Adresse | Tata Beach Esplanade, Nouvelle-Zelande |
Tarif | Gratuit |
Abel Tasman qui est l'un des joyaux de Nouvelle-Zélande possède naturellement son guide complet sur Kiwipal.
Vous me pardonnerez de ne pas reproduire ici ce qui est déjà expliqué en détail ailleurs, en revanche, il faut souligner que Golden Bay est un camp de base plus qu'acceptable, voire même idéal, si vous souhaitez explorer le parc national !
Car si la plupart des visiteurs se logent à Moutueka, Marahau, Kaiterteri, voire même Nelson, ils sont peu nombreux à élire Tata Beach comme camp de base !
Et pourtant, Golden Bay permet de rejoindre bien plus vite le dernier tiers du parc, qui est à la fois le moins visité et le plus beau !
Autrement dit, vous n'avez pas forcément besoin de trancher entre Golden Bay et Abel Tasman et vous pouvez très bien concilier les deux !
La compagnie Golden Bay Kayak assure un service de bateau taxi et propose des sorties guidées en kayak à la demie-journée ou à la journée pleine qui n'ont rien à envier aux autres.
Vous pouvez également louer simplement un kayak de mer en tandem et partir à l'aventure après vous être fait déposer sur une plage en navette, mais je ne vous le conseille pas si vous n'avez jamais appris les rudiments de la discipline, à savoir pagayer et s'extraire de l'embarcation en toute sécurité.
Depuis Tata Beach, il serait dommage de ne pas ajouter dix minutes de route supplémentaire sur Abel Tasman Road pour rejoindre le sentier qui mène aux Wainui Falls au prix d'une heure de marche en forêt.
Mais ce sont essentiellement les grottes et les rochers géants qui méritent le détour dans les environs de Tata Beach.
Organisateur | Golden Bay Kayaks |
Réservations | Site officiel |
Adresse | 29 Cornwall Place, Tata Beach |
Téléphone | 64 3 525 9095 |
info@goldenbaykayaks.co.nz | |
Kakay guidée demi-journée | 100 $ |
Kayak tandem sans guide | 60 $ |
Visite des grottes et des labyrinthes
Les collines de Takaka, comme une grande partie de la région, sont constituées de karsts, avec un immense réseau de grottes dont seule une infime partie a été explorée à ce jour.
Certaines cavités sont particulièrement dangereuses et parfois dissimulées par une végétation dense !
Ce type de relief se retrouve également à Castle Hill près du parc National d'Arthur's Pass dans les Alpes du sud et à Te Hapu dans la région de Tasman.
Si le hors-piste est évidemment déconseillé, il existe des randonnées et des grottes spectaculaires trop nombreuses pour tenir dans ce guide pratique, mais je vais vous présenter les plus populaires et les plus accessibles.
Visite des Ngarua Caves
Les Ngarua Caves qui se trouvent au sommet des collines de Takaka sont d'autant plus faciles d'accès qu'elles se situent en bordure de la State Highway 60 que l'on empreinte toujours pour rejoindre Golden Bay.
La visite des grottes dure 45 minutes et chaque visiteur se voit remettre un casque avant la descente dans les entrailles de la Terre.
Les apprentis spéléologues s'enfoncent ensuite sur une distance de 300 mètres au milieu des stalactites et stalagmite pour découvrir un squelette de moa, une espèce d'autruche de trois mètres de haut, aujourd'hui éteinte, victime de la chasse intensive des Maoris.
Une visite passionnante, mais qui ne rivalise pas avec celles de Waitomo Caves ou Te Anau, car il n'y a pas de vers luisants ni de rivière souterraine à explorer.
Si le prix vous rebute, je vous recommande toutefois de faire un saut jusqu'au parking de l'organisateur, car les champs alentours sont constellés de blocs de marbres aux formes étranges qui font écho à une célèbre légende maorie.
On raconte que le Taniwha de Wainui Bay avait l'apparence d'un horrible lézard. Le monstre dévorait les habitants jusqu'à ce qu'une femme courageuse parvienne à l'attirer dans un piège pour le livrer aux flammes.
Les fragments de marbre noircis que l'on retrouve jusqu'à Hawke's Lookout (un point de vue sur Golden Bay) seraient en réalité les écailles calcinées de la bête !
Grottes | Ngarua Caves |
Réservations | Site officiel |
Adresse | Main Road, Takaka Hill, SH 60 |
Téléphone | 64 3 528 8093 |
Horaires | De 10:00 à 16:00 |
Départs | Toutes les heures |
Tarif adulte | 25 $ |
Tarif -10 ans | 10 $ |
Tarif -5 ans | Gratuit |
Visite de Rawhiti Cave
La grotte de Rawhiti est localement connue sous le nom de « Manson Cave » sans avoir heureusement le moindre rapport avec le tueur en série américain. En réalité, Rawhiti fait plutôt référence au lever du soleil dans la langue maorie.
Son emplacement se situe à 7 km au sud-ouest de Takaka dans Dry Creek Valley et il faut compter 2 h A/R pour parcourir les 4 km de la randonnée qui y mène.
La durée semble raisonnable, mais ce sentier de difficulté moyenne ne s'adresse pas aux débutants. Car sans être vraiment difficile, la marche alterne une partie facile dans le lit asséché de Dry River et une phase d'ascension délicate en zigzag sur un sol irrégulier en bordure d'une colline qui peut donner le vertige.
Le spectacle à l'arrivée est pourtant incroyable, car l'entrée de la grotte occupe près de 40 m de large pour 20 m de haut !
Le plafond est constellé de milliers de stalactites âgées d'un million d'années et effilées comme des poignards, tandis que le sol est tapissé de fougères d'où émergent des stalagmites.
L'ensemble vous donne l'impression de contempler une mâchoire monstrueuse et les bruits de pas comme les paroles résonnent dans les entrailles de la Terre.
Une plateforme d'observation peut-être rejointe à l'aide d'un escalier qui s'avère glissant par temps pluvieux, alors soyez prudents !
Grotte | Rawhiti Cave |
Adresse | Fin de Packard Road, Takaka |
Tarif | Gratuit |
Aventure au Labyrinth Rocks Park
Les innombrables karsts de la région engendrent des formations rocheuses étranges et le Labyrinth Rocks Park en est la plus parfaite illustration à cinq minutes en voiture seulement de Takaka.
Comme son nom l'indique, le Labyrinth Rocks Park est un vaste dédale de rochers aux formes toutes plus bizarres les unes que les autres.
Ces formations naturelles sont très photogéniques et ne manqueront pas d'attiser la curiosité de vos amis au retour, à condition de planifier votre visite par beau temps pour ne pas patauger dans la boue.
Vous trouverez un plan du labyrinthe sur le parking qui précède l'entrée, mais je vous déconseille d'y prêter attention pour conserver le plaisir de l'exploration.
Du reste, vous ne risquez pas de vous perdre au point de ne jamais retrouver la sortie et les enfants de la région s'amusent à abandonner des figurines dans le labyrinthe pour servir de repère et pour ajouter un soupçon de magie dans l'air.
Le Labyrinth Rocks Park est à deux pas de Takaka, et vous pouvez parfaitement y faire un saut en début de soirée lorsque le soleil se couche tard en été.
Et si l'expérience vous a enchanté, vous retrouverez des formations rocheuses de plus grande envergure, mais tout aussi folles dans Grove Scenic Reserve.
Parc | Labyrinth Rocks Park |
Adresse | 45 Scott Rd, Takaka |
Tarif | Gratuit |
Harwood's Hole, le gouffre sans fond
J'ai gardé le plus impressionnant pour la fin, et même s'il s'agit paradoxalement d'une visite que vous ne pourrez pas entreprendre jusqu'au bout, il aurait été inconcevable de ne pas mentionner Harwood's Hole dans ce guide !
Il faut préalablement traverser Canaan Downs, une forêt qui a servi de décor pour une scène du Seigneur des anneaux qui voit Aragorn et les Hobbits fuir l'auberge pourchassé par les Nazguls.
Le sentier de Harwoods Hole Track mène ensuite à la plus profonde cavité de Nouvelle-Zélande.
Oubliez les grottes de Waitomo, car vous avez affaire ici à un immense puits vertical de 183 mètres de haut, soit pratiquement la hauteur de la tour Montparnasse ! Au fond, le réseau de caves prolonge la descente jusqu'à 357 mètres, soit davantage que la tour Eiffel (300 m).
Découverte tardivement, explorée seulement en 1958, ce paradis (ou enfer) pour spéléologues confirmés est particulièrement dangereux et réunit toutes les conditions pour périr d'hypothermie ou de noyade en cas de pluie diluvienne, si tant est que l'on ne meure pas de faim ou de folie dans le labyrinthe de grottes avant.
Je ne m'étendrai pas davantage sur le sujet, même s'il est passionnant, car aucune compagnie ne propose de visite organisée et même le Département de la Conservation met en garde les voyageurs.
En revanche, vous ne courrez guère de risque en visitant la forêt si vous êtes fan du Seigneur des anneaux, du moment que vous ne vous éloignez pas du sentier et n'approchez pas du gouffre dont l'accès n'est pas encadré par des barrières !
Forêt | Canaan Downs |
Adresse | Canaan downs sur Canaan Rd, Takaka Hill |
Tarif | Gratuit |
Notre avis sur Golden Bay
Golden Bay offre une incroyable densité de paysages et d'activités en tout genre, et pourtant ce guide particulièrement étoffé se contente d'effleurer le sujet !
La plupart des visiteurs s'arrêtent à Abel Tasman comme s'ils étaient aveuglés par la beauté du parc. Pourtant, la visite de Golden Bay n'est pas incompatible et il est possible de rejoindre les plus belles plages d'Abel Tasman au départ de Tata Beach.
Seule la route supplémentaire à effectuer peut décourager, mais même sans profiter d'Abel Tasman, la région se suffit à elle-même et regorge de merveilles et de randonnées exceptionnelles.
Wharariki Beach, Cap Farewell et Farewell Spit sont reliés par des sentiers, mais peuvent tout aussi bien être rejoints en transport.
Il faut toutefois prendre en compte la conduite sur route de gravier qui ne présente pas de difficulté, mais allonge la durée des trajets. Par conséquent, je recommande de toujours faire le plein de carburant lorsque l'on en a l'occasion.
Vous pouvez visiter ces trois étapes incontournables en 4 ou 5 heures (si vous pressez un peu le pas), en conservant les Pupu Springs et les environs de Takaka pour finir la journée.
Mais je vous conseille de passer au moins une nuit sinon deux dans la région pour avoir le temps de visiter Tata Beach, Labyrinth Rocks ou Rawhiti Cave.
Si l'ancienne « Baie des assassins » a été renommée en Golden Bay, ce n'est pas tant pour ses plages orangées, mais surtout pour son atmosphère décontractée qui vous gagnez peu à peu et vous ne seriez pas le premier à tout quitter pour venir vous installer ici, alors vous voilà prévenus !