Interview
Voici une interview exclusive de Julie et Quentin qui ont visité la Nouvelle-Zélande avec un Visa Vacances Travail et partage leurs expériences.
Rencontre avec Julie et Quentin.
S'il y a bien un avantage à travailler pour un guide sur la Nouvelle-Zélande, c'est l'opportunité de faire de belles découvertes. Le Blog Very NZ Trip de Julie et Quentin est l'un plus intéressant que j'ai pu lire, avec un nombre conséquent de photos et de conseils pratiques.
Guillaume : Voilà enfin l'occasion de réaliser cette interview comme convenu depuis plusieurs mois. Pour une entrée en matière classique, mais efficace, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Quentin : Nous sommes Julie et Quentin, tous deux 25 ans et d'origine lyonnaise. Julie travaille dans l'événementiel et je suis pour ma part kinésithérapeute.
Julie : Nous sommes tous les deux férus de voyage, mais ce voyage en Nouvelle-Zélande est notre premier [Programme Vacances Travail (PVT)](category:12) et le premier roadtrip en van de notre vie. À part cela nous adorons la musique, le cinéma et bien manger !
Guillaume : Même si le pays est “à la mode”, le Canada et surtout l'Australie attirent plus de Français. Pourquoi avoir choisi la Nouvelle-Zélande pour réaliser votre PVT ?
Julie : C'est finalement en parcourant les blogs des pvtistes en Nouvelle-Zélande que nous avons décidé de partir là-bas. La beauté et la diversité des paysages, le fait que ce soit un pays à taille humaine qui peut se visiter entièrement sans trop de difficultés (et de kilomètres) sont les deux critères qui nous ont de suite plu ! Pourtant ce n'est pas un pays dont on parlait souvent entre nous, car il nous semblait inatteignable et trop loin pour le visiter en touriste. On voulait aussi un pays anglophone, car c'est une langue que nous pratiquons tous les deux et que nous voulions améliorer.
Guillaume : Et pour toi Quentin, quelles étaient tes motivations avant le départ ?
Quentin : Parce que c'est aux antipodes de la France et pour pouvoir se dire d'être allés le plus loin possible. La culture maorie nous a également attirés, ainsi que tous les retours d'expériences sur la gentillesse et le mode de vie des Kiwis.
Guillaume : Quelle image avais-tu du pays à l'époque ?
Quentin : J'imaginais, d'après ce que les gens en disaient, que la Nouvelle-Zélande était une cousine de l'Islande, un pays qui m'attirait aussi beaucoup, mais pas vraiment visitable en mode backpacker. La Nouvelle-Zélande apparaissait comme le parfait compromis, le choix n'a pas été difficile.
Leurs expériences HelpX et WWoofing.
Sauf à disposer d'un compte en banque bien garni (ce qui est rarement le cas), il est difficile de concevoir un long séjour en Nouvelle-Zélande sans travailler d'une manière ou d'une autre. Que ce soit dans un petit boulot traditionnel, en HelpX ou en Wwoofing, Julie et Quentin ont réussi l'exploit de multiplier les expériences et je ne pense pas avoir déjà interviewé de Français à avoir vécu autant d'aventures différentes !
Guillaume : C'est souvent l'angoisse des PVTistes (et de leur famille)... je me demandais si vous appréhendiez vous aussi la recherche d'emploi avant le départ ?
Julie : Pas spécialement, nous pensions surtout à l'organisation d'avant départ et à ne rien oublier ! Nous avions fait des listes de matériel, de vêtements à emporter, car les bagages sont limités et il faut réapprendre à vivre avec le strict minimum. Nous avions prévu un Helpx à Auckland avant de partir, pour être certains d'avoir un pied à terre en arrivant et pouvoir bénéficier de l'aide et des conseils d'un . Nous avions bien souscrit à notre assurance santé, mais aussi ouvert un compte bancaire depuis la France pour pouvoir transférer notre argent avant de partir
Guillaume : On sent l'organisation qui ne laisse rien au hasard !
Julie : Tous les dossiers sur le travail, l'achat du van, la vie en van ont été lus avant de partir, nous étions très bien organisés ! La recherche d'emploi n'était pas un stress, car on ne comptait pas travailler contre rémunération au début de notre voyage et nous nous étions renseignés au préalable sur les secteurs qui recrutent les pvtistes. Finalement, nous n'avons fait que des HelpX et du WWOOFing !
Guillaume : Et du côté familial sans indiscrétion ? La décision de partir à l'autre bout du monde était perçue de manière positive ?
Quentin : Je me souviens que la question récurrente de l'époque était : mais vous allez faire quoi là-bas ? Vous allez travailler ? Nous expliquions alors que l'on partait pour découvrir la Nouvelle-Zélande et non y travailler, mais que peut-être nous tenterions une expérience dans le picking (pour ma part je n'avais pas vraiment envie de travailler, je préférais l'idée d'accumuler les expériences en HelpX. Je n'appréhendais pas spécialement cette recherche, car au fond je pensais qu'elle n'aurait pas lieu. Et effectivement, cette expérience n'a pas eu lieu et je ne le regrette pas. Nous n'avons pas gagné d'argent, mais je suis content de la façon dont nous avons dépensé nos économies.
Guillaume : D'ailleurs, comme il s'agit du principal centre d'intérêt des futurs pvtistes, peut-on faire justement le point ensemble des expériences que vous avez vécues en HelpX ?
Julie : Que de bonnes expériences qui nous auront appris plein de choses ! Car si l'on sait que parfois cela se passe mal et que les hôtes abusent un peu des travailleurs, nous n'avons pas eu à nous plaindre ! En tout, nous avons été en HelpX deux mois et demi sur les sept mois du voyage ce qui n'est déjà pas mal ! À chaque fois, nous travaillions en moyenne quatre heures en contrepartie du gîte et du couvert.
Guillaume : Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples de HelpX pour éclairer les lecteurs de Kiwipal ? Vous avez bien dû en faire deux ou trois ?
Julie : Notre premier HelpX était à Auckland, et nous jardinions la plupart du temps. Le suivant était à Arrowtown (entre Queenstown et Wanaka) où nous aidions une dame à préparer ses chutneys et les confitures qu'elle revendait au marché ainsi qu'au restaurant du coin. Nous avions l'impression d'être chouchoutés constamment et nous mangions comme des rois ! Pour le troisième, nous travaillions dans un verger de pommes vers Nelson avec deux autres personnes de notre âge, mais malgré la tâche redondante nous nous sommes bien amusés ! Le Helpx suivant alternait entre jardinage et cuisine à Havelock North.
Guillaume : Des expériences très variées !
Julie : Oui, et pour le cinquième nous avions choisi de travailler dans une ferme, justement car c'était nouveau pour nous. La Nouvelle-Zélande est un pays très agricole et il n'était pas question de partir sans tester ! Nous avions donc choisi une ferme de poules non loin de Hamilton, au programme : récolter et trier des œufs, gérer le magasin et nourrir les poules. Cette expérience nous a appris énormément même si cela demandait du temps et de l'investissement ! Le sixième Helpx était situé dans un motel à Whangamata dans le Coromandel et là-bas nous étions en charge de faire les chambres tous les jours. Nous avions opté pour deux heures par jour contre le logement seulement et la nourriture était à notre charge. Nous avons choisi ce système ce qui nous a permis de visiter la péninsule du Coromandel le reste du temps.
Guillaume : D'ailleurs les personnes intéressées peuvent retrouver le compte rendu de cette visite de la péninsule sur votre site Very NZ Trip. C'était votre dernier HelpX ? cela en fait déjà six !
Quentin : Non, le septième HelpX s'est résumé à cuisiner tout au long de la journée à Auckland, et pour terminer l'aventure, nous sommes revenus à notre premier HelpX, la boucle est bouclée ! On se souviendra de comment bien faire un lit, des batailles et concours de lancers de pommes dans le verger, de l'art de capturer des poulets vivants (plutôt facilement en définitive), de ces maudits trèfles qui ne s'arrêtent jamais de pousser, de la recette du bon chutney, de comment bien cuisiner la kumara ou la pumpkin, de la vie à la ferme qui ne laisse pas beaucoup de répit, de vacances... et bien sûr de la gentillesse de chacun de nos hôtes.
Julie : Cela montre que les expériences en HelpX peuvent être diverses et variées ! Au final, on retient surtout la rencontre avec les locaux et ce qu'ils nous ont appris.
Guillaume : Et bien... j'imagine le CV au retour en France, certains futurs employeurs auront presque du mal à croire que l'on puisse exercer huit métiers différents en sept mois... je vous tire mon chapeau.
Acheter un van pour visiter la Nouvelle-Zélande.
Le mini van ressemble à une bonne idée de prime abord. Quand on creuse un peu la question, on réalise que ce mode de transport ne va pas sans quelques compromis. Des compromis que certaines personnes ont du mal à supporter. Quentin et Julie s'en sont très bien sortis (encore heureux étant donné les sept mois qu'ils ont passé sur les routes) alors j'ai voulu en savoir un peu plus.
Guillaume : Comment avez-vous trouvé puis vendu votre van ?
Julie : Nous avons acheté notre van à un couple de Français qui avait voyagé pendant sept mois sur les routes de Nouvelle-Zélande. Nous l'avons racheté assez cher, car nous sommes arrivés en janvier au coeur de la haute saison, mais il était entièrement équipé et prêt à prendre la route ! Bien évidemment, nous l'avons revendu moins cher durant la basse saison, mais c'est la règle du jeu et nous savions que nous perdrions au change !
Guillaume : C'est un peu agaçant, surtout que l'on s'attache forcément à ce compagnon de route, même si ce n'est finalement qu'un moteur sur roues !
Quentin : Comme le dit Julie, c'est le jeu ! On avait beau nous l'avoir dit : nous n'avions pas imaginé que les vans seraient à ce point bradés en hiver ! Nous avons été très chanceux avec notre achat et c'est l'unique chose que je retiens : nous n'avons eu aucun souci mécanique durant nos 17 000 kilomètres. Cela permet de relativiser la perte d'argent lors de la revente du van. Malgré un WOF nouveau et un mechanical check, on ne peut pas savoir à quoi s'attendre !
Guillaume : Je précise pour les lecteurs que le WOF (Warant of fitness) est un contrôle technique obligatoire pour revendre un véhicule. C'est une étape cruciale, car sans le WOF on peut se retrouver à brader encore plus le véhicule ou à le déposer à la casse faute d'acheteur ! Mais pardon pour cet aparté...
Julie : Le principal c'est que l'on se sentait bien dans le van et que nous en garderons plein de bons souvenirs ! Ce fut notre maison et notre moyen de transport pendant sept mois tout de même !
Guillaume : D'ailleurs, quand j'y pense, je ne compte plus les articles de blog sur la manière d'aménager un van, mais est-ce que l'on dort bien dans un espace aussi restreint ? La question est loin d'être anodine, car personne ne peut espérer voyager plusieurs mois sans profiter de vraies nuits de sommeil...
Quentin : La première nuit je me souviens avoir dit à Julie que je n'étais pas très à l'aise, j'avais comme qui dirait une petite paranoïa sur un éventuel manque d'oxygène... Par la suite, j'ai toujours bien dormi.
Guillaume : Vous disposiez de quel modèle de van ?
Quentin : C'était un Toyota Hiace, donc à peu près ce qui se fait de plus gros et confortable. Le lit était grand, le plafond haut, nickel ! Nous nous sommes très vite adaptés à ce mode de vie. En discutant avec nos proches, nous nous sommes aussi rendu compte qu'ils ne visualisaient pas forcément la taille du van et ses commodités, se demandant où se trouvent les toilettes, la chambre ou le salon. Ma grand-mère ne comprend toujours pas que l'on puisse pu dormir dans “une voiture”, car pour elle c'est une punition que nous nous sommes infligée en renonçant à notre confort lyonnais.
Guillaume : Tu partages ce point de vue Julie ?
Julie : Je dirais même que l'on y dort très bien ! Cela ne change pour ainsi dire rien, si ce n'est que l'on dort dans huit mètres carrés et que l'arrière du van fait office de chambre, salon, cuisine et salle de bain à la fois. Je me suis toujours sentie en sécurité dans le van, mis à part une nuit dans les environs d'Invercargill où des locaux en voiture klaxonnaient dans un free camp et mettaient leur musique à fond pour embêter les voyageurs. C'est d'ailleurs la seule nuit où nous avions oublié de fermer à clef (rires).
Vivre au rythme du soleil.
Avec les backpackers, il y a parfois quelques sujets tabous. C'est un peu comme les vacances, dont personne ne vous dira jamais qu'elles étaient ratées. Pour une fois, j'ai osé demander si ce n'était pas fatigant à la longue de ne jamais dormir deux jours d'affilée au même endroit et j'ai eu droit à des réponses franches !
Guillaume : On dit parfois que l'on peut se lasser de tout avec le temps, mais peut-on se lasser de la vie nomade et de la liberté qui l'accompagne ?
Julie : Je pense que cela dépend des personnes, de leur personnalité et de leurs valeurs. Je pense que je pourrai me lasser au bout d'un long moment, car le confort est tout de même restreint. Et si l'on aspire à fonder une famille, la vie nomade demande beaucoup d'organisation et d'investissement finalement. Sur le long terme, je pense préférer une certaine stabilité et un confort tout en continuant à voyager de temps à autre ! Mais je pense que je ne me serai jamais lassée de voyager au jour le jour et découvrir des paysages différents à chaque fois. En rentrant en France, cela va nous manquer au début, c'est certain.
Quentin : En Nouvelle-Zélande ? Non ! Se réveiller au pied du mont Cook, du Lake Tekapo, du Cap Reinga, du Tongariro National Park c'est génial. Vivre en nomade c'est vivre au rythme du soleil et l'on se sent bien comme ça. Comme le dit Julie, nous ne savions pas si cela nous conviendrait et j'ai finalement été surpris avec quel plaisir et facilité nous nous sommes adaptés à ce mode de vie.
Guillaume : Donc il n'y a rien à redire, tu pourrais tailler la route sur fond de soleil couchant jusqu'à la fin du monde ?
Quentin : Il n'en demeure pas moins vrai que le confort fait aussi du bien après des mois passés sur les routes. Donc une vie nomade (mais avec plus de confort) je ne m'en lasserais pas, je pense ! La découverte quotidienne qui rythme cette façon de vivre est grisante, cela donne envie de continuer partout sur terre ! Et c'est possible, on ne compte plus les voyageurs qui osent se lancer dans de pareilles aventures. La vie nomade permet de s'accomplir différemment qu'en suivant le schéma commun de réussite professionnelle... et c'est très bien.
Sauter à l'élastique, ou l'art de repousser ses limites.
En relisant les articles sur le blog de Julie et Quentin pour préparer l'interview, je suis tombé sur un article que j'avais complètement mis de côté. À ma grande joie, j'ai découvert que Julie avait sauté à l'élastique (croyez-moi, quand il s'agit d'interviewer quelqu'un, le saut à l'élastique c'est autre chose que le mini-golf !)
Guillaume : Je commence à avoir pas mal d'interviews de backpackers au compteur, mais curieusement, pas grand monde n'a osé sauter à l'élastique. Ce n'est pas faute de faire la promotion de ce sport sur Kiwipal. Alors pour une fois que je tiens quelqu'un qui a franchi le pas et sauté dans le vide la tête la première... comment se déroule le saut à l'élastique ?
Julie : Rien de bien compliqué finalement, le plus dur c'est de se dire “allez j'y vais” et de réserver. J'ai fait mon saut à l'élastique à Rotorua,](https://verynztrip.com/2015/06/06/rotorua-la-sulfureuse/) car c'est le moins cher de Nouvelle-Zélande et parce que la hauteur est semblable à celles de [Taupo ou Queenstown. Je me rappelle être arrivée le matin pour une réservation à 10 h. Le personnel de l'accueil m'a remis un questionnaire et m'a communiqué les consignes de sécurité à respecter. Je me suis dirigée à l'extérieur et un autre membre du personnel m'a installée sur le baudrier pour fixer l'élastique à mes pieds. Je suis montée sur la nacelle avec une troisième personne qui a vérifié à nouveau que tout était en ordre et m'a indiqué la marche à suivre : mettre mes pieds au bord de la plateforme, tendre les bras en regardant au loin et sauter au compte de trois...
Guillaume : Oui, après coup cela ne semble pas sorcier, mais avant de sauter...
Julie : Je dois avouer que quand l'on se trouve à 43 mètres de hauteur, le coeur bat la chamade et l'on commence à se demander ce que l'on fait là ! Alors j'ai préféré me lancer sans hésiter pour ne pas trop avoir à y penser. Et quelle sensation ! Voir le sol s'approcher si vite... et si près ! Cela donne l'impression de mourir pour finalement remonter ! c'est vraiment insensé ! Cela rappelle les rêves où l'on se sent chuter, mais à la puissance dix ! En redescendant, j'étais vraiment contente et euphorique, et j'avais envie que Quentin le fasse à son tour pour que l'on puisse en parler ensemble, car il est difficile de retranscrire les sensations de la chute !
Guillaume : Donc si c'était à refaire...
Julie : Je compte sauter une prochaine fois en France, de plus haut encore, car la sensation est fantastique ! À la base, je pensais plutôt faire un saut en parachute mais c'est en voyant d'autres se lancer à Queenstown que je me suis finalement laissée tenter. J'avais aussi entendu dire que les sensations étaient plus intenses que lors d'un saut en parachute, ce qui était l'objectif visé alors je n'ai pas hésité !
Quentin : Vu d'en bas et vu la réaction de Julie, ça donne envie d'essayer. C'est d'ailleurs au programme de retour en France où je compte bien essayer !
La différence de mentalité avec la France.
On vient de le voir, le saut à l'élastique est une spécialité néo-zélandaise (ils ont inventé le concept) et ce n'est qu'une des particularités des habitants du pays. Au bout de sept mois sur place, on commence à se faire une bonne idée de la culture locale, et une petite comparaison avec la France s'impose.
Guillaume : Quelles sont les différences principales entre les Kiwis et les Français ?
Quentin : Les kiwis n'utilisent pas de bouchons en liège pour leurs bouteilles de vin, mais des bouchons vissés en fer !
Guillaume : (rires). Je glisse au passage que les Français trouvent généralement que c'est une hérésie, mais j'ai toujours trouvé cela plus pratique, surtout quand on voyage.
Quentin : Plus sérieusement, les kiwis sont prêts à accueillir de parfaits inconnus chez eux, sans a priori. Ils sont très respectueux de leur environnement : nous n'avons jamais vu de déchets dans leurs magnifiques paysages. La planète leur a offert un pays extraordinaire où l'on n'est jamais à plus de 128 kilomètres de la mer ou l'océan, ils ont le pied marin, adorent la pêche et passent leur temps libre en extérieur. Ils sont très sportifs !
Julie : Je me souviendrai toujours des Kiwis comme de personnes très optimistes et ouvertes aux autres, alors que les Français sont très fermés en général et plutôt négatifs par rapport à la crise et tout ce qui se passe dans le monde. Ici, on a l'impression que rien ne les atteint, sans doute parce que c'est une terre loin de tout. Ils sont assez fiers de leur pays et de leur culture et nous avons souvent senti un brin de jalousie envers le voisin australien qui les écrase en Océanie. Ils n'hésitent pas à aider leur prochain et sont très fiers que des milliers de voyageurs viennent découvrir leur pays chaque année. Quand ils le peuvent, ils voyagent aussi beaucoup à l'étranger, et le fait qu'ils soient sur une île loin de tout les pousse à découvrir le monde ! Comme Quentin l'a dit, ils sont très sportifs et passionnés de rugby et cricket ! Ils vivent en plein air et la pêche est une activité banale ici, pratiquée de tous.
Guillaume : Apparemment, les Kiwis font l'unanimité en matière d'hospitalité, un récent sondage auprès des voyageurs les a d'ailleurs classés à la deuxième place au monde juste derrière les Islandais. Vous avez multiplié les expériences en HelpX et vous avez dû apprécier !
Quentin : L'hospitalité est pour eux une chose naturelle, ce qui fait la différence. Offrir le gîte ou le couvert est un geste presque banal en soi. Ce qui n'est plus vraiment le cas en France, il me semble. Ils vivent également à un autre rythme, bien plus calme... relax.
Mille vies vécues en quelques mois.
Il faut bien comprendre que la fin d'un PVT au bout du monde n'a pas grand-chose à voir avec la fin de trois semaines de vacances à la plage. C'est parfois une épreuve, en tout cas un cap à franchir.
Guillaume : À l'heure où nous réalisons cette interview, vous êtes encore en Nouvelle-Zélande pour quelques semaines. Pouvez-vous déjà tirer un bilan de cette longue aventure ?
Quentin : Time flies ! Durant ces mois nous avons découvert et vécu beaucoup de nouvelles choses, c'est un méga condensé par rapport à nos vies habituelles. Mais la chose commune est que le temps file, il est étrange de voir cette aventure derrière nous alors que je nous vois encore en train d'en rêver il y a un an. Au boulot ou en voyage le temps passe aussi vite, alors autant voyager ! Le bilan n'est que positif, car nous n'avons eu aucune mésaventure et notre couple n'en ressort que plus heureux !
Guillaume : C'est bien la première fois que je rencontre des voyageurs qui ont échappé à la moindre galère durant un aussi long voyage ! Il reste à demander à Julie son sentiment, et je pense que ce sera le mot de la fin pour cette interview.
Julie : Je dirais que finalement voyager n'est pas une chance, mais un choix. Qu'il faut oser tout quitter pour se lancer ! Pour ma part, j'étais partie sans vraiment savoir si la vie en van se passerait bien et me conviendrait et finalement tout s'est bien passé ! Si nous avons bien rencontré des personnes qui ne s'y sont jamais vraiment adaptées, en revanche nous avons vraiment adoré ! Nous l'avons fait et nous avons su gérer notre budget, les imprévus et les obstacles ! Au final, cette expérience a dépassé nos attentes ! C'est comme si nous avions vécu mille vies en quelques mois ! Ce pays est tellement varié et riche que nous en avons pris plein les yeux tous les jours ! Montagnes, plages, grottes, plaines, lacs... avec une faune et une flore unique ! Il y en a vraiment pour tous les goûts !
Guillaume : Qu'ajouter de plus ? Une dernière chose tout de même ! J'invite les lecteurs de Kiwipal à visiter Very NZ Trip pour admirer vos photos et préparer leur séjour en Nouvelle-Zélande. Quelque chose me dit que l'aventure n'est pas finie et que d'autres articles vont pointer le bout de leur nez, car le voyage de Julie et Quentin continue pour quelque temps avant le retour en France. Merci à tous les deux d'avoir accepté de partager votre expérience sur Kiwipal et bonne chance pour la suite !
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