Guide des visites
Ce guide complet vous présente la ville de Hamilton et ses jardins, une étape de l'île du Nord qui figure dans nos circuits Kiwipal à personnaliser.
La capitale du Waikato
Kirikiriroa est le nom maori d'Hamilton, la capitale du Waikato sur l'île du nord de la Nouvelle-Zélande. Établie sur les rives du fleuve qui lui a donné son nom, cette cité prospère a remplacé les villages fortifiés érigés sur les cendres de l'explosion du volcan Taupō il y a 20.000 ans.
Pour la communauté maorie d'autrefois, le Waikato avec son fleuve possédait une dimension éminemment sacrée. Le vaste territoire de plaines fertiles fut d'ailleurs l'objet de terribles affrontements entre tribus rivales durant la guerre des mousquets de 1822 au point de se trouver pratiquement dépeuplé.
Si quelques ruines subsistent de ce passé tumultueux, la région actuelle présente un visage bien différent et la communauté maorie y demeure forte.
Au coeur d'une économie majoritairement rurale, mais prospère, Hamilton compte désormais 180.000 habitants, ce qui la place en quatrième position derrière Christchurch, Wellington ou Auckland et juste devant Dunedin avec laquelle elle partage une forte dimension universitaire.
Mais contrairement à Rotorua ou Tauranga, ses voisines dynamiques de l'île du nord, Hamilton n'a pas la réputation d'être une destination populaire.
L'office du tourisme en a conscience et présente sa cité comme un camp de base idéal pour explorer les activités majeures de la région, notamment Waitomo Caves, Raglan ou le village reconstitué d'Hobbiton.
Hélas, depuis que la SH1 permet de contourner l'agglomération, qui pourrait s'étonner de l'absence d'Hamilton dans la plupart des circuits touristiques ?
Faut-il y voir une injustice et requalifier la ville comme une étape hors des sentiers battus au même titre que Palmerston North ?
En réalité, les voyageurs curieux seront récompensés par la découverte des Hamilton Gardens, une attraction que je n'hésite pas à classer dans ma liste des incontournables de Nouvelle-Zélande.
Un détour au Waikato Museum, une visite du zoo, une excursion à l'Hakarimata Scenic Reserve ou une simple escale pour déguster une glace chez Duck Island suffiront pour inclure Hamilton au programme.
Alors, faites-moi confiance et suivez-moi à la découverte des principales attractions d'Hamilton ! Si vous m'accompagnez jusqu'au bout de ce guide, je me fais fort de vous convaincre et quelques surprises vous attendent en chemin !
Découverte du centre-ville
Ce n'est pas la partie la plus intéressante, mais je me vois mal présenter Hamilton sans dépeindre l'atmosphère de son centre-ville avec ses quartiers qui partagent les avantages comme les inconvénients de la plupart des métropoles néo-zélandaises.
À savoir, des bâtiments éclectiques de quelques étages, plus ou moins réussis, et qui abritent pourtant une grande variété de commerces.
D'ailleurs, le voyageur cherchera vainement une construction qui sorte du lot à l'instar de la Sky Tower d'Auckland, et j'avoue ne pas comprendre pourquoi la ville tarde à se doter d'un monument emblématique...
Mais les belles enseignes sont légion, installées parfois dans des constructions à la limite du bon goût, mais avec une population accueillante qui ne se force pas pour être aimable avec les visiteurs étrangers.
Certains qualifient Hamilton de capitale du shopping... ce qu'elle est avec le second plus grand centre commercial du pays : The Base qui rassemble 190 magasins et accueille 7,5 millions de visiteurs chaque année.
Hamilton est indéniablement une ville prospère, à l'image d'un pays dont le PIB par habitant dépasse désormais celui de la France.
En journée, l'ambiance est décontractée avec des familles qui se promènent tranquillement le long de la Waikato River ou réalisent le tour du lac Hamilton.
La population étudiante est nombreuse, et l'on réalise rapidement que l'on arpente une ville de jeunes (la moitié des habitants a moins de 30 ans).
D'innombrables bars accueillent cette clientèle énergique qui cherche à se distraire. Et si vous souhaitez rejoindre le mouvement en soirée, le complexe Skycity qui comporte un casino et des pistes de bowlings devrait vous permettre de faire connaissance, si tant est que vous passiez la nuit sur place !
Dans le cas contraire, je vous recommande visiter au moins mon adresse favorite, le Gothenburg qui est à la fois un restaurant, un bar et un café.
Vous n'avez donc aucune excuse pour ne pas franchir la porte de cette institution, d'autant que le cadre élégant est sublimé par la rivière Waikato dont la fraîcheur sera la bienvenue au coeur de l'été.
Le Waikato museum se trouve à deux pas sur Victoria Street.
On y sert essentiellement des tapas qui raviront carnivores et végétariens, ainsi que des desserts succulents, dont le Banoffee que l'on accompagne d'un cocktail rafraîchissant comme le French 75 à base de vin pétillant.
Du haut de gamme dans l'assiette, heureusement abordable, et qui mérite sa place dans le TOP 10 des meilleures adresses gastronomiques de Nouvelle-Zélande. Mais laissons de côté le centre-ville et passons sans plus tarder au véritable joyau de Hamilton, à savoir ses jardins.
Restaurant | Gothenburg |
Cuisine | Tapas |
Site officiel | Consulter |
Adresse | 17 Grantham Street, Hamilton |
Téléphone | 07 834 3562 |
Visite des Hamilton Gardens
Si la Nouvelle-Zélande est déjà bien pourvue en matière de jardins remarquables à Auckland, Wellington, Christchurch ou Dunedin, celui d'Hamilton se situe dans un registre totalement différent avec une incroyable collection de jardins thématiques.
Fondés dans les sixties sur les rives de la Waikato River, ces vastes jardins ont remplacé une ancienne décharge nauséabonde pour devenir l'attraction majeure de la ville. Depuis cette époque, les Hamilton Gardens n'ont cessé de s'étendre pour couvrir une superficie immense de 54 hectares.
Vous y trouverez une trentaine de jardins tous plus différents les uns que les autres et regroupés dans cinq ensembles différents : paradisiaque, potager, fantaisie, cultivé, paysagiste (paradise, productive, fantasy, cultivar, landscape).
Aussi incroyable que cela puisse paraître, l'entrée des Hamilton Gardens est gratuite toute l'année de 9h à 17h (la dernière admission est à 16h30) et vous pourrez même les explorer à Noël ou au jour de l'An.
Gardez toutefois à l'esprit que le pic de fréquentation se situe entre 11h et 15h, car la foule peut nuire à la qualité globale de la visite en haute saison.
Des parkings gratuits bien pratiques se situent près des portes d'entrée 1 et 2 et le passage à l'accueil s'impose pour récupérer des cartes ou des audioguides et faire un tour à la boutique de souvenirs. Et pour une expérience plus complète, je recommande d'ailleurs de participer à la visite guidée d'une heure et quart.
Visite | Hamilton Gardens | |
Durée moyenne | 1-2h | |
Réservation | Voir la page | |
Tarif adulte | 20 $ | |
Tarif adulte avec audioguide | 25 $ | |
Tarif -16 ans | Gratuit | |
Tarif visite guidée | 35 $ | |
Tarif visite guidée privée | 150 $ |
Je ne vais pas me lancer dans une description de tous les jardins, même s'ils sont magnifiques. En laissant de côté les créations plus ordinaires, je vais plutôt présenter ma liste des dix jardins originaux à ne manquer sous aucun prétexte, sans pour autant chercher à les classer.
Il y a de quoi s'occuper une bonne heure, et les voyageurs les plus pressés pourront se rendre directement à l'entrée en contournant le centre via la SH1.
Si les audioguides à 10 $ ne sont pas forcément indispensables, l'acquisition d'une jolie carte à deux dollars sera une manière intelligente de remercier l'armée de jardiniers à l'oeuvre toute l'année.
Des fontaines d'eau potable sont disséminées dans les jardins et vous pourrez y remplir vos gourdes. Ce ne sera pas du luxe au coeur de l'été quand le thermomètre grimpe.
Indian Char Bagh Garden
Construit sur un plan similaire à celui du célèbre Taj Mahal, mais avec des dimensions naturellement plus modestes, l'Indian Char Bagh Garden tire son inspiration des jardins musulmans du 8e au 18e siècle en ajoutant des symboles d'autres grandes religions du livre.
C'est un jardin articulé autour de l'eau et des techniques d'irrigations avec des bassins et fontaines. Les senteurs qui émanent des parterres de fleurs invitent à la rêverie et font de ce premier jardin un total enchantement.
Ce sera une remarquable entrée en matière, mais sachez que vous êtes libre de circuler à votre guise dans les Hamilton Gardens.
Italian Renaissance Garden
C'est le jardin emblématique que j'ai choisi pour illustrer ce guide d'Hamilton. Il s'agit d'une évolution raffinée des jardins médiévaux avec de hauts murs et des arches végétales.
Les parterres carrés très ordonnancés sont typiques d'une époque religieuse où l'on recherchait des signes de l'existence de Dieu jusque dans les motifs géométriques de la nature.
Les copies d'oeuvres d'art célèbres comme celle de la Louve du capitole ajoutent une touche antique à un ensemble magnifié en automne lorsque le lierre se teinte (mars-avril) et que les orangers donnent leurs fruits.
Japanese Garden of Contemplation
Vous saviez déjà sûrement que les compositions soigneusement agencées de graviers et de rochers entourés d'une végétation minimaliste ont pour vocation de recréer des paysages de montagnes, d'océans ou de forêts.
Tel est l'esprit des jardins japonais, et celui d'Hamilton n'échappe pas à la règle. C'est LE jardin zen par excellence, celui dont l'aspect contemplatif engendre un sentiment de béatitude chez le visiteur qui accepte de lâcher prise.
Si vous recherchez la paix et la sérénité après des heures passées à sillonner la Nouvelle-Zélande, vous serez comblé surtout si vous voyagez en automne.
Chinese Scholars' Garden
Si les premiers jardins chinois remontent à l'ère des Hans il y a plus de 2000 ans, celui-ci est inspiré de la dynastie Sung qui régna du Xe au XIIe siècle. Une période marquée par l'émergence de la calligraphie et du Confucianisme.
Un sentier serpente dans une forêt de bambou ou règne une atmosphère de mystères et de légendes. Le parcours franchit ensuite un pont charmant pour atteindre l'île aux oiseaux qui chantent (Island of Whispering Birds) et son pavillon rouge qui offre une vue dégagée sur la rivière Waikato.
Te Parapara Garden
Te Parapara était le nom donné par les Maoris au terrain occupé par les Hamilton Gardens bien avant l'arrivée des colons occidentaux. Ce jardin met l'accent sur les ressources naturelles qui permirent aux Maoris de survivre et qui furent ensuite cultivées de manière plus intensive.
C'est pourquoi une première partie (Te Ara Whakatauki) présente des plantes à l'état sauvage tandis que la seconde (Te Taupa) montre la version cultivée avec les techniques de l'époque.
Ce sera l'occasion de découvrir la kumara qui est une patate douce maorie ainsi que des constructions typiques de l'art maori dont le savoir s'est transmis jusqu'à ce jour.
Ancient Egyptian Garden
Ce domaine offre un véritable voyage dans le temps et c'est aussi mon préféré d'entre tous. Il s'agit d'une recréation du jardin d'un temple égyptien vieux de 4000 ans, avec son bassin central qui célèbre les crues du Nil, et ses pergolas dont les piliers représentent des pousses de papyrus.
Les murs sont couverts de hiéroglyphes qui dépeignent les transitions entre le monde des vivants et le monde souterrain d'Osiris.
Un tel jardin sacré accueillait les prêtres dont les prières entretenaient l'équilibre entre les forces du bien et du mal selon les croyances de l'époque. Cette reconstitution qui se veut fidèle jusqu'à la nature même des plantes fut réalisée avec la participation d'une équipe d'archéologues.
Surrealist Garden
Ce jardin (le plus célèbre de tous) questionne la frontière entre la réalité et le monde des rêves. Il s'agit tout simplement d'un parc typique des années 1930, mais avec une échelle multipliée par cinq qui donne l'impression de visiter le monde d'Alice au pays des merveilles (une référence directe s'y trouve d'ailleurs, mais je vous laisse la chercher).
Ici, des arbres sont taillés de manière à donner l'illusion du mouvement, ce qui ne manquera pas d'amuser les enfants, mais laissera une impression plus étrange aux adultes qui y verront un clin d'oeil aux films de Tim Burton
Il s'agit en réalité d'une référence aux peintures de David Inshaw.
Tudor Garden
Ce jardin d'époque traduit à merveille l'engouement de la noblesse anglaise du XVIe siècle pour les dessins géométriques sophistiqués, les poteaux à rayures stylées et les symboles à double sens.
Le style élisabéthain est ici pleinement incarné, avec huit sculptures et des créatures légendaires sur des écussons dont je vous donne la liste, mais qu'il vous appartiendra d'identifier sur place.
Créature | Personnalité |
---|---|
Phénix | Sir Francis Drake |
Licorne | Mary, Queen of Scots |
Griffon | King Henry VIII |
Dragon | Queen Elizabeth I |
Satyre | Sir Francis Bacon |
Centaure | Sir Thomas More |
Serpent de mer | Sir Walter Raleigh |
Bottom | William Shakespeare |
Mansfield Garden
Un autre voyage temporel vous attend avec une reconstitution fidèle d'un jardin néo-zélandais du début du XXe siècle tel qu'il est dépeint dans le roman de Katherine Mansfield intitulé « The Garden Party ».
Dans cet univers soigné, chaque élément minutieusement reconstitué semble raconter une histoire.
Ainsi, on observe une antique Ford Model T et des parterres de roses près d'une élégante demeure qui laissent présager une critique féroce d'une société de parvenus.
L'humour de l'auteur se dévoile avec un terrain de tennis métamorphosé en scène musicale. Une vaste tente parachève ce décor très british avec une table dont la quinzaine de variétés de sandwiches alambiqués démontre une certaine volonté d'épater la galerie au travers d'un luxe ostentatoire.
Rogers Roses Garden
Je termine mon classement avec un jardin plus classique, mais qui n'en demeure pas moins magnifique. Et si l'on souhaite repartir d'Hamilton avec de belles photos de famille, ou qui font honneur à un voyage de noces, la visite de cette roseraie s'avère incontournable.
Car Rogers Roses Garden s'est donné pour mission de retracer l'évolution des styles de roses depuis l'impératrice Joséphine jusqu'à aujourd'hui.
Les créations des gagnants des précédentes éditions du Pacific Rose Bowl Festival sont également mises à l'honneur et l'ensemble constitue un pur enchantement pour les sens.
Culture maorie au Waikato Museum
Fondé en 1987, le principal musée de la région (Te Whare Taonga O Waikato) est installé sur les rives de la rivière Waikato. Aux treize galeries permanentes du Waikato Museum s'ajoute une centaine d'expositions et d'événements artistiques annuels.
Le design du musée est signé par l'architecte qui était déjà à l'origine du célèbre Te Papa de Wellington, mais ses dimensions sont plus modestes.
Contrairement à son grand frère de la Capitale, le Waikato Museum n’a pas pour ambition de traiter du pays tout entier, mais uniquement de la culture locale portée par les artistes de la région.
Naturellement, les visiteurs internationaux ont des attentes différentes et souhaitent avant tout découvrir la culture maorie et l'histoire de la Nouvelle-Zélande. Dans cette optique, les galeries consacrées à l'art moderne seront aisément mises de côté pour permettre d'aller droit à l'essentiel.
La section consacrée aux oeuvres d'art maories qui comporte des sculptures, bijoux, armes ou vêtements traditionnels aura forcément plus de charme qu'un tableau contemporain !
Le joyau de la collection étant le somptueux canoë Waka Te Winika sculpté il y a 200 ans. Vous ne trouverez pas d'équivalent dans le pays, sauf si vous passez par Waitangi dans la Baie des îles durant votre séjour.
Si les enfants ne sont pas aussi emballés que leurs parents devant la finesse d'ornements maoris gravés dans du bois de kauri, la section « Excite area » avec des attractions interactives les intéressera davantage.
En définitive, on aurait tort de snober ce musée dont l'entrée est qui plus est gratuite (sauf pour les expositions temporaires).
Une visite qui occupera à minima une demi-heure si l'on se contente d'admirer les trésors maoris (tongas) et même davantage si la météo fait des siennes et que l'on prend le temps de suivre l'histoire des All Blacks en photo.
Musée | Waikato Museum |
Ouverture | Tous les jours sauf à Noël |
Horaire | 10:00 - 17:00 |
Site officiel | Voir la page |
Les animaux du zoo d'Hamilton
Fondé en 1960, le second plus grand zoo de Nouvelle-Zélande n'est surclassé que par celui d'Auckland, mais il occupe tout de même 6214 hectares. Le climat néo-zélandais doux toute l'année convient à un grand nombre d'animaux et c'est une chance !
Toutefois, si le zoo annonce la présence de 600 espèces, on en dénombre 75 susceptibles d'intéresser véritablement le grand public ce qui est tout de même conséquent.
Les chimpanzés, girafes, suricates, pandas roux, rhinocéros, tigres ou zèbres répondent à l'appel, mais le grand public qui les aura sans doute déjà admirés à l'étranger se questionnera légitimement sur la pertinence d'inclure ce zoo dans un programme déjà bien chargé...
En réalité, c'est surtout la présence d'espèces endémique néo-zélandaises qui devrait vous amener à franchir la porte de ce zoo. Vous pourrez notamment y admirer le kea qui est le perroquet de montagne le plus rusé qui soit.
Les bellbirds, kererus, kakas, wekas ou tuis justifient également l'entré. Certes, ce sont des espèces que vous pourrez rencontrer dans le pays lors de vos excursions en forêt, mais ce sera l'occasion d'apprendre à les identifier à l'avance, ce qui sera utile pour tout le reste du séjour.
Et puis il faut compter sur d'autres espèces qui sont pratiquement éteintes et impossibles à observer ailleurs que dans des zoos ou réserves.
Déjà présent sur Terre il y a 180 millions d'années, le Tuatara ressemble à un lézard mais il peut vivre centenaire tout en sachant nager.
En revanche, il faudra se rendre à Rotorua pour observer les kiwis qui sont les grands absents du zoo d'Hamilton. Malgré cela, la visite se révèle plus que satisfaisante et deux bonnes heures suffisent pour faire le tour des vastes enclos remarquablement aménagés.
Les zoos ne font pas l'unanimité et leur existence pose un vrai débat moral même si celui d'Hamilton reverse 10% de ces gains à la conservation d'espèces sauvages. Pour ma part, je n'ai pas tranché, donc je mentionne cette activité, quitte à revenir dessus ultérieurement.
Il y a évidemment un café et une boutique de souvenirs dans le zoo.
Ouverture | Tous les jours sauf à Noël |
Horaire | 09:30 - 16:30 |
Dernière entrée | 15:30 |
Site officiel | Voir la page |
Adresse | 183 Brymer Road - Hamilton |
Tarif adulte | 26 $ |
Tarif enfant 3-15 ans | 12 $ |
Tarif -3 ans | Gratuit |
Randonnées de l'Hakarimata Scenic Reserve
Avec sa succession de chaînes de montagnes située à 10 km au nord-ouest, la Hakarimata Range est indissociable d'Hamilton. C'est tout simplement le terrain de randonnée favori de la population locale, avec plus de 100.000 marcheurs par an qui viennent arpenter les 1850 hectares de forêt !
En langue maorie, Haakari-kai-mata signifie « la montagne de nourriture sauvage », ce qui en dit long sur l'importance accordée pat les premiers occupants du pays. J'imagine que vous n'avez pas prévu de chasser, mais ce sera plutôt l'occasion d'admirer les vénérables arbres kauris en chemin.
Plusieurs randonnées interconnectées sillonnent le flanc des collines et l'on compte trois entrées différentes pour les rejoindre.
Je vous recommande toutefois celle située sur Brownlee avenue qui sera toute indiquée pour emprunter l'Hakarimata Summit Track.
Comme son nom l'indique, cette piste rejoint un sommet, mais il faudra d'abord traverser le bush de Waterworks track avant d'attaquer l'ascension.
Autant vous prévenir, si cette marche est classée comme facile par le Département de la Conservation (DOC), c'est en raison de son chemin bien entretenu et non pour une absence réelle d'efforts physiques.
Dans la pratique, c'est un escalier de 1349 marches qui vous permettra de venir à bout du dénivelé de 335 m. Plus facile à dire qu'à faire, surtout si l'on est trop chargé, sachant que l'intégralité du parcours occupera trois bonnes heures (aller-retour, car ce n'est pas une boucle).
En chemin, vous sentirez le parfum des daphnés (Alseuosmia hakarimata) et les plus observateurs d'entre vous remarqueront la présence du kārearea (un faucon) et du pīpīwharauroa (un coucou) dans les branches.
Au sommet, il faudra encore gravir les marches d'une plateforme d'observation. La récompense sera à la hauteur des efforts consentis, avec une vue dégagée sur toute la région qui porte jusqu'au Ruapehu par beau temps. Fort heureusement, la phase de descente au retour sera autrement plus simple à gérer !
Toutefois, si la perspective de grimper constamment ne vous enchante guère, je conseille plutôt la Kauri Loop Track au départ de Parker Road.
Le parcours intégral occupera deux heures, mais vous pourrez vous contenter de marcher une vingtaine de minutes pour rejoindre « Kauri grove ». Vous aurez ainsi le privilège de poser un regard respectueux sur un arbre kauri millénaire comme ceux de Waipoua Forest.
Désinfectez bien vos chaussures à l'entrée pour éviter de transmettre une maladie mortelle qui attaque les arbres kauris (le kauri dieback).
Duck Island, un glacier d'exception
Que vous ayez simplement exploré les jardins de la ville, randonné dans les montagnes ou simplement usé votre dos sur la route : une escale chez Duck Island s'impose pour reprendre des forces et vous rafraîchir.
Véritable institution dans le pays, le glacier artisanal Duck Island est né à Hamilton. Il tire son nom d'une petite île de la Waikato River ou le fondateur Cameron Farmilo jouait durant son enfance. Le slogan de l'enseigne mettra tout le monde d'accord : « Il reste toujours de la place pour une glace ! ».
Si vous pensez que j'en suis réduit à vanter un glacier pour justifier un passage par Hamilton, vous ignorez sans doute à quel point le sujet est pris au sérieux en Nouvelle-Zélande.
Contrairement aux Français qui consomment en moyenne 4,5 litres de glace par personne chaque année, les Néo-Zélandais sont champions du monde, car ils en absorbent six fois plus !
Certes, on peut imaginer qu'un climat doux toute l'année entraîne une consommation plus régulière, mais avouez tout de même ! Autant dire que dans un pays où l'on consomme une telle quantité de desserts glacés, la qualité se doit d'êtres au rendez-vous sinon le client va voir ailleurs.
Je recommande aussi Black Peak Gelato à Wanaka pour les amateurs.
Si le parfum Hokey Pokey (vanille et petits morceaux de gaufrette au miel) demeure le plus populaire du pays, je conseille d'opter plutôt pour le parfum original de l'année chez Duck Island.
Un concours permet aux enfants de proposer des recettes et le gagnant voit sa création proposée au public
Cette année, le parfum Fiesta était un mélange de caramel riche et onctueux avec une saveur croquante provenant de chips salées ... Goûtez d'abord avant de juger, car le résultat est aussi surprenant que délicieux ! Je précise au passage que la cinquantaine de parfums à la carte comprend aussi des recettes sans gluten et même vegan avec du lait de coco.
Faut-il visiter Hamilton ?
Se moquer gentiment d'Hamilton est un peu à la mode en Nouvelle-Zélande, avec un certain snobisme des Aucklanders. Il faut dire que la ville est connue pour son brouillard hivernal qui tarde à se lever durant les mois les plus froids de l'année.
D'ailleurs, si Hamilton en hiver est plutôt à éviter, la meilleure saison pour venir est certainement l'automne, car elle embellit les jardins et coïncide avec le festival de montgolfières (Balloons over Waikato) qui occupe cinq jours à la mi-mars depuis 1988. Si votre timing est bon, c'est un spectacle sensationnel à ne pas manquer, surtout en soirée !
Mais il faut bien admettre que la ville ne se suffit pas à elle-même. Elle est aisément surclassée au nord par Auckland ou Wellington, mais aussi par des bourgades avec plus de charme comme Martinborough ou même Taupō.
Certes, les randonnées d'Hakarimata se révèlent très plaisantes, mais la concurrence est tellement rude qu'Hamilton peine à se faire connaître.
Je vous ai présenté l'essentiel, mais j'avoue avoir laissé de côté la promenade le long de la rivière Waikato (Riverside Walkway) qui est certainement charmante pour les riverains (et largement mentionnée dans les guides touristiques), mais qui me semble inapproprié pour des voyageurs internationaux.
En définitive, ce sont les Hamilton Gardens qui justifient un détour par Hamilton. Ces jardins sont tout à fait exceptionnels et largement supérieurs au simple village reconstitué d'Hobbiton qui est pourtant plus populaire.
C'est une injustice et je précise d'ailleurs que 3 nouvelles créations (baroque, médiéval et pacifique) devraient ouvrir sous peu et que pas moins de neuf autres jardins sont déjà en chantier !
Alors faut-il visiter Hamilton ? Je n'irai pas conseiller d'y passer une journée entière, mais j'estime qu'une escale rapide serait la moindre des choses.
Car contrairement à ce qu'affirme l'office de tourisme, je ne considère pas Hamilton comme un camp de base pour visiter la région !
Au contraire, sa proximité avec Raglan (45 km), Waitomo Caves (65 km) et même Hobbiton (50 km) impliquent que l'on n'aura guère de mal à y faire un saut entre deux étapes clés pour explorer ses jardins, quand bien même la visite gratuite ne durerait qu'une demi-heure.
Et l'on aurait bien tort de s'en priver, surtout si l'on voyage avec des enfants ! Et qui sait, peut-être prolongerez-vous l'expérience avec le zoo d'Hamilton ou une randonnée dans les montagnes ?
Si vous souhaitez sortir des sentiers battus, paradoxalement, voilà une ville qui vous en donne l’occasion, alors sachez la saisir !